Balle tragique pour une série Z
Second rôle d’une série TV à succès, Jimmy a une vie assez minable qui va rapidement devenir un véritable cauchemar suite à un enchaînement d’événements.
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Cinéma Serial killers Zorro [USA] - Côte Ouest
Ancienne vedette de la série Viva Zapata, Jimmy White est désormais cantonné à des seconds rôles dans une série pour enfants produite par les studios Disney du nom de Zorro. Contraint de jouer les cascadeurs, les doublures ou encore le petit malfrat facilement vaincu par le chevalier noir, Jimmy passe sa journée à prendre des coups pour un salaire de misère ! En plus, ce dernier a contracté une dette de 5000 dollars auprès de Giuseppe Battaglia, un usurier à ne surtout pas contrarier. Or le délai de remboursement est dépassé depuis deux jours et le comédien est bien incapable de payer ce qu’il doit ! Bref, Jimmy aurait une vie totalement merdique s’il n’avait un rayon de soleil pour illuminer son quotidien. Et ce rayon porte le nom de Sally Davis. Figurante dans la même série que lui, Sally est une jeune et jolie comédienne qui ne laisse indifférent aucun homme présent sur le tournage. Pourtant c’est bel et bien Jimmy qui a tiré le gros lot en devenant son petit ami. Hélas, le fragile équilibre de sa vie va soudain basculer lorsqu’il découvre que sa copine passe par le lit d’un producteur libidineux pour lancer réellement sa carrière. Sans compter qu’une ancienne connaissance dans la police va se mettre à le traquer, dans le but de le piéger dès le moindre faux pas…
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Date de parution | 06 Février 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je n’étais pas fan de l’aspect graphique au départ, mais je m’y suis fait (surtout au dessin, avec ces tronches un peu difformes, parce que la colorisation un peu insolée ne m’a pas convaincu). Mais pour le reste, on a là un bon petit polar sans prétention, qui se révèle une bonne pioche, une petite lecture détente pas révolutionnaire, mais efficace (même si le fin mot de l’histoire se laisse deviner bien avant la conclusion de l’album). Située dans les studios d’Hollywood des années 1950, l’intrigue s’écarte des polars noirs à la Ellroy, en évacuant tout aspect glauque et poisseux, pour jouer sur une sorte d’autodérision – accentuée par une narration souvent au style indirect. Des pointes d’humour aussi, surtout lorsqu’il s’agit de dénigrer les tournages des Zorro de Disney (pour lesquels le héros joue un figurant peu enthousiaste). C’est rythmé, et à partir du milieu de l’album, on est embarqué en même temps que le héros dans une suite d’événements qui vont illustrer tous les sens que l’on peut donner aux mots du titre. Sympathique lecture en tout cas.
Ca doit vous arriver aussi. Vous cherchez une bande dessinée mais pas n’importe laquelle, vous êtes à la recherche du graal, LA bande dessinée qui vous fera vibrer au point de voir vos guiboles flageoler. Vous fouinez dans tous les recoins de votre librairie, vous passez en revue toutes les étagères … et rien. Et puis devant vos yeux, un album apparait comme une révélation divine. C’est un peu ce qui s’est passé avec cet album. Le pitch est emballant. Eté 1957 à Los Angeles, dans les studios Disney à Burbank, Jimmy White, éternel second rôle, joue dans une série pour gosses, un truc un peu naïf qui raconte l’histoire d’un type masqué qui signe son nom à la pointe de son épée … C’est Brenda, son agent, qui lui a dégoté ce boulot. Jimmy fait un peu tout. Le cascadeur, la doublure et les rôles de petites frappes qui se sont immanquablement embrocher par le renard masqué, ce poseur prétentieux de Guy Williams. Jimmy a aussi des dettes ! 5000 dollars qu’il doit à Giuseppe Battaglia, l’un des pires usuriers du quartier de Fairfax. Pour Jimmy, l’existence serait merdique s’il n’y avait pas Sally Davis, cette figurante dont il est tombé follement amoureux sur un plateau. Seulement depuis que Buddy Drummond, producteur de la Fox aussi puissant que lubrique, a fait miroiter à la belle un premier rôle dans un western, Jimmy commence à avoir des doutes sur leur liaison. Dos au mur, il est sur le point de commettre l’irréparable … Voilà un polar éclatant qui vous emmènera dans les bas-fonds un peu glauques de Hollywood. Cet album est magnifié par le dessin et surtout la couleur de Pascal Regnauld. Vous ne pourrez qu’être envoutés par cette colorisation ocre de cet album, une sorte de sépia sous fond noir. L’ambiance années 50 60 est de fait parfaitement restituée. Un petit bonbon sucré à déguster sans modération. Une découverte inattendue que je recommande chaudement, rien que pour le plaisir des yeux. J’ai retrouvé avec plaisir les personnages de la série Zorro et notamment Don Diégo de la Véga (Guy Williams) et le truculant sergent Garcia (Henry Calvin). Bravo au scénariste Roger Seiter d’avoir réussi à coller ces personnages dans son album. Le résultat est plutôt réussi. L’intrigue est bien ficelée. Impossible d’imaginer le dénouement. Vous serez embarqués dans l’histoire et vous ne pourrez pas lâcher l’album jusqu’à la fin. Un délice.
J'ai bien aimé cette ambiance tournage Hollywood à la fin des années 50. D'ailleurs, le cadre est le tournage de la série Zorro produit par Walt Disney avec Guy Williams et Henri Calvin qui jouait le sergent Garcia. Le scénariste arrive à coller tout un polar à travers cette réalité. Je dois bien avouer que c'était assez ambitieux comme projet. Cependant force est de constater que le résultat est plutôt satisfaisant. La fin sera même très sombre à l'opposé des habituels happy end ce qui fait du bien parfois. Le dessin est assez stylé mais il colle à merveille avec ce type d'ambiance assez cinématographique. A noter l’utilisation d’une belle bichromie à base de marron. Au final, un assez bon polar !
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