Crusaders
La colonie humaine installée sur Titan reçoit, via un étrange signal, les plans de constructions de fabuleux vaisseaux spatiaux et les coordonnées d'une galaxie lointaine et primitive... Après plusieurs mois de fabrication, le Crusader 1 prend la tête d'une armada prête à rejoindre les créateurs du signal.
Christophe Bec École européenne supérieure de l'image Space Opera
Propulsés à travers des trous de ver, les vaisseaux arrivent en vue d'une gigantesque structure extraterrestre tendue entre deux astres: "La Colonne de fer" ! Dans quel but a-t-elle été bâtie? Pour contrer quelle menace?
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Date de parution | 09 Mai 2019 |
Statut histoire | Série terminée 5 tomes parus |
Les avis
J'hésite un peu sur la note, parce que j'en ai une vision plutôt négative, mais indéniablement, je passe un assez bon moment quand je suis plongé dans cet univers. C'est de là que vient tout le problème de cette saga : son univers est plutôt séduisant, mais son scénario est inepte. Scénaristiquement, je trouve Crusaders extrêmement faible, car finalement, les fils du récit sont très classiques, mais Christophe Bec nous sort des dialogues incroyablement verbeux pour essayer de déguiser cette simplicité scénaristique. Sérieusement, il y a certains dialogues où j'ai eu envie de refermer la BD tellement je trouvais ça absurde et sans aucun intérêt. A force de vouloir faire complexe, Bec nous balance plein de longs mots pseudo-scientifiques à la suite pour égarer son lecteur. Alors oui, ça marche, mais une fois que le lecteur est paumé, qu'est-ce qui devrait le forcer à continuer la saga ? C'est quand même se tirer une balle dans le pied... Pour ma part, ce qui m'a convaincu de continuer, c'est le dessin de Carvalho. Il est d'une très belle rigueur, ample et grandiose à la fois, et il crée une atmosphère fascinante. Alors ça ne compense pas toujours les dialogues bavards, mais Carvalho réussit régulièrement à nous plonger dans son univers avec une très grande aisance. Et finalement, on revient au problème mentionné ci-dessus : l'univers de Crusaders est bon. Le premier tome nous immisce bien dans cet univers construit et réfléchi, malgré son ton grandiloquent. Mais peu à peu, cette grandiloquence prend le pas et dévore beaucoup de choses. A force de nous parler de créatures de plusieurs centaines de mètres, qui ont des millions voire des milliards d'avance technologique sur nous, et qui habitent dans une structure de plusieurs milliards de kilomètres, en voulant éradiquer des microbes microscopiques qui ont la capacité de détruire l'univers entier, on se sent un peu out... Donc point positif, c'est grandiose. Point négatif : c'est grandiloquent. Mais malgré tout ça, je dois dire qu'aucun des 4 tomes ne m'a rebuté au point de dire stop. Finalement, on peut aussi se laisser prendre par ce côté un peu ludique du jeu instauré par Christophe Bec en mode "quelle race extraterrestre vais-je encore découvrir ?" et surtout "quelle est la prochaine race qui va trahir l'alliance ?". Il instaure juste ce qu'il faut d'énigme pour qu'on ait envie d'en savoir plus et de savoir comment tout ça va se dérouler. Enfin, on en a envie, mais sans impatience non plus... Disons que ça rend cette série lisible à défaut d'être captivante.
Voici donc la toute nouvelle série de Christophe Bec... Toujours circonspect vis à vis de ses productions qui m'ont plutôt déçu ces derniers temps, j'ai abordé cette lecture sans trop savoir à quoi m'attendre. La colonie humaine installée sur Titan où elle exploite quantité de minerais rares reçoit un étrange message provenant des confins de l'espace. Ce message contient les coordonnées d'une galaxie située à des milliers d'année lumière et des plans pour construire d'étranges vaisseaux aux capacités technologiques bien supérieures à ce que notre espèce maîtrise. Le temps de construire cinq de ces fabuleux "crusaders" et voilà qu'une équipe de volontaire tente l'aventure pour tenter de rejoindre ces fameuses coordonnées. Alors ok, on est dans de la SF, (parfois même un peu hard avec certaines explications scientifiques un peu complexes par moment pour le piètre esprit scientifique que je suis) mais il y a quand même une nouvelle fois des choses qui me chiffonnent dans ce scénario introductif de monsieur Bec. Déjà, tranquille Emile, on reçoit des plans pour construire un vaisseau ; Pif pouf, pas de problème, on décode le message, on a les plans, et ça tombe bien on a tout sous la main sur notre petite Titan de la Voie Lactée pour les construire ! Et repif pouf, en quelques mois on te monte cinq vaisseaux extraterrestre pil poil adaptés à la morphologie humaine et qu'ils vont apprendre à piloter sur le même laps de temps. Et enfin zou ! c'est parti, tout le monde s'embarque joyeusement pour traverser des trous noirs et des trous de ver pour filer au rencard ! Alors oui, je caricature un brin, mais en même temps pas tant que ça. Heureusement ce tome d'introduction possède d'autres qualités. Le dessin de Leno Carvalho est bon et réussi à créer des visuels des plus efficaces pour cette histoire. Certaines doubles pleine-page sont même magnifiques. Alors laissons sa chance à cette nouvelle série et j'affinerais ma note après avoir lu la suite. *** Tome 2 *** Comme quoi il faut savoir laisser sa chance à une série malgré un début un peu chaotique. On sait que Christophe Bec aime les constructions de scénario alambiquées avec moult flashbacks, comme le premier tome le démontre très bien. Avec ce second opus, le fil narratif se fait un peu plus linéaire, ou tout du moins raccroche-t-il les wagons un peu éparpillés qu'avait lancé sur les rails Christophe Bec. Comme quoi, les aiguillages ça doit servir à quelque chose, car là, tout se fait beaucoup plus clair et relance du même coup l'intérêt du lecteur. Et c'est là que l'amour de notre scénariste pour l'infiniment grand prend toute sa raison d'être en nous proposant un scénario qui nous ramène à notre condition de particule stellaire. Et puis, côté "méchant", on est aussi servi tout en préservant le mystère, mais en tout cas Dark Vador et son Etoile Noire peuvent aller se rhabiller en comparaison... J'ai aussi apprécié que le jargon scientifique soit moins prégnant car cela donnait un petit côté pompeux aux dialogues. Pour ce qui est du dessin, Leno Carvalho poursuit sur sa lancée avec une trame qui lui permet de s'éclater côté créatures, mais ça je ne vous en dévoile pas plus, ça fait aussi tout le charme de ce second tome. Voilà donc un second tome qui relance tout mon intérêt pour cette série et qui si elle persiste sur ce sillon pourrait bien faire passer ma note de à 4. Je la monte déjà à 3.5/5. *** Tome 3 *** Le temps de relire les tomes précédents pour se remettre en selle (je vous le conseille quand même), et nous revoilà propulsés à travers l'infini (et au delà) de l'espace, à jongler avec les échelles et les espèces vivantes. L'alliance qui a prévalu pour tenter de s'opposer à une menace globale contre toute forme de vie dans l'espace reste fragile et les dissensions et autres intrigues vont bon train dans ce 3e tome. Christophe Bec retrouve ici malheureusement son tic de langage "hard science" pour vouloir nous expliquer un peu tout et n'importe quoi, ce qui plombe par moment le récit et nuit au rythme narratif. Malgré ce défaut, l'intrigue avance quand même et nos humains ne sont pas au bout de leur peines, loin s'en faut ! L'album se termine par un joli cliff hanger qui donne forcément envie de connaître la suite... Ce troisième tome a malheureusement repris certains travers du premier et perd donc en rythme. Dommage, car le dessin de Leno Carvahlo continue de nous proposer de très belles planches. J'irai quand même jusqu'au bout de cette série histoire d'en avoir le coeur net ; je reste sur ma note de 3.5/5. *** Tome 4 *** Aïe... Après un deuxième tome qui avait su me faire espérer, mais un troisième décevant, ce quatrième opus replonge du côté obscur... Pour le coup, on retrouve ces explications pseudo-scientifiques absconses dont Mr Bec a le secret, mais c'est surtout la trame scénaristique qui passe par quelques trous noirs, au risque de perdre quelques lecteurs en route, comme ce fut le cas pour moi... Franchement, y'a un moment j'ai lâché l'affaire, ne comprenant plus qui était derrière tel ou tel action ou traitrise... On peut jouer au hard-scientifique sans trop de risques avec des néophytes tel que moi en science, mais quand le scénario et l'intrigue commence à partir en sucette, ça sent la fin de non recevoir... "Houston, we got a problem"... Je descend ma note à 2/5
Les idées de démarrage des séries de Christophe Bec sont généralement plutôt bien foutues. Je trouve qu'aussi généralement il s'ensuit bien trop souvent que le garçon part ensuite dans des récits à rallonges Prométhée en est un bon exemple sans parler de Carthago et ses "spin-offs". Pour ce nouveau récit dont même les plus grands devins ne s'autoriseraient pas à faire la moindre prédiction quant au nombre de tomes qu'elle comportera, ça démarre très fort. Trop fort peut-être. Que de raccourcis et d'incohérences. J'en veux pour exemple ces fameux vaisseaux dont les humains qui s'embarquent à bord ne connaissent pas toutes les caractéristiques. Dixit les humains :" les vaisseaux disposent d'armement dont on ignore le fonctionnement et la puissance", " les mêmes vaisseaux ont un système de communication mais on ne sait pas s'ils pourront émettre vers l'extérieur". Pas malins les gars ou les extraterrestres qui nous ont confié les plans. J'en passe et des meilleures sur les dialogues hyperscientifiques du moins employant un langage qui perd le lecteur doté d'un QI inférieur à 180. Bon du classique C. Bec quoi. Le dessin fait son job parfois avec un petit côté je t'en fous plein la vue, quelques structures futuristes essaient d'en jeter. j'irais peut-être voir la suite en emprunt, je n'ose espérer que ma note puisse s'élever.
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