Les Brûlures
Festival Polar de Cognac 2019 : Prix du meilleur one-shot ou de la meilleure mini-série BD Un policier enquête sur le meurtre de prostituées, et drague une jeune femme au bord d'une piscine. Nouveau one-shot de Zidrou, formidablement mis en scène par Laurent Bonneau.
A la piscine Ecole Estienne Paris Les prix du Festival Polar de Cognac
Assane Diaye est inspecteur de police. Ses collègues l'appellent Nutella, non pas en raison de sa couleur de peau, mais parce qu'un jour lointain, il a gagné son poids en pâte à tartiner, et qu'il en a fait profiter tout le quartier. Avec son collègue surnommé Light, ils enquêtent sur le meurtre de prostituées d'origine italienne. En dehors de la cruauté des crimes, il est difficile pour eux d'établir un lien entre des lieux et des situations visiblement très différents, si ce n'est que les jeunes femmes se connaissaient. Assane est célibataire, divorcé et sans enfants. C'est en tout cas ce qu'il s'empresse d'expliquer à la jeune femme qu'il invite à boire un verre après l'avoir vue nager à la piscine municipale. Elle vient accompagner une vielle dame qui tente de vaincre sa peur de l'eau, à plus de quatre-vingts ans. Le charme opère visiblement, même si la jeune femme ne se confie pas vraiment. L'enquête de police va progresser en parallèle avec la relation amoureuse, chacune porteuse de révélations qui vont profondément déstabiliser Assane.
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Date de parution | 06 Mars 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un polar évanescent, sans vraiment d’action. Il y a pourtant une enquête (autour du meurtre de 3 prostituées), mais on reste sur un rythme lent, presque contemplatif. L’histoire est plutôt centrée sur un flic, ses états d’âme, sa foi flageolante en l’humanité, sa volonté de se reconstruire, autour d’une histoire d’amour elle aussi à peine esquissée et fragile. Le dessin de Laurent Bonneau est souvent très beau. Lui aussi joue souvent sur des esquisses, vire parfois à l’abstrait. On est clairement là davantage dans une histoire d’ambiance, les amateurs de polars testostéronés seront déçus. Mais la lecture, très rapide, n’est pas désagréable.
Joli roman graphique de Bonneau et Zidrou. Le style charbonneux-chaleureux (mais parfois brouillon) de Bonneau influe comme toujours fortement sur l'intrigue, la rendant davantage vaporeuse que précise. Il faut accepter de ne suivre qu'une esquisse d'intrigue policière entremêlée à une délicate rencontre amoureuse. L'enquête importe moins que le portrait d'un homme fatigué par la vie mais encore animé d'une foi en l'humanité, malgré son quotidien souvent sordide d'inspecteur. La beauté surgit parfois au détour d'une case, pour notre plus grand plaisir.
J'ai beaucoup apprécié le style charbonneux du graphisme, le jeu des lumières, les personnages secondaires en philigrane, le fait que certaines cases ne contiennent pas d'écrits. Cela permet de prendre le temps d'apprécier la qualité des dessins. Le scénario est simple et bien écrit, et met en perspective la personnalité du personnage principal, qui jongle entre une intrigue policière et amoureuse. Toutefois, l'histoire aurait méritée d'être approfondie. Pour ma part, jaurai aimé en apprendre davantage sur certains personnages. Je recommande ce roman graphique pour ceux qui aiment les dessins au fusain, crayon... et qui apprécient les héros un peu torturés. Je mets un 4/5 car je pense que cette oeuvre mérite une attention particulière.
Note : 2.5/5 Cet album mélange de manière étonnante deux thématiques. L'une est purement policière, avec des enquêtes sur la mort de prostituées. L'autre est purement du roman graphique avec un homme qui drague une femme à la piscine, et cette dernière qui cache un lourd secret sous ses vêtements de nage. L'homme en question est le même enquêteur que dans la première thématique mais ces deux histoires paraissent très décorrelées même si, sur la fin, le scénario fait un certain rapprochement entre les deux. La narration est très décousue, sautant d'une thématique à l'autre, avec aussi quelques sauts chronologiques pas toujours évident. On s'y retrouve mais cela ressemble quand même trop à mon goût à des effets de style, une recherche artistique dans la manière de raconter l'histoire qui ne me parle pas. Le dessin ne m'a pas plu non plus. La couleur et la peinture de certains décors sont plutôt jolis, mais le dessin des personnages et leur encrage n'est pas enthousiasmant du tout. Je n'aime pas ce trait encré qui donne parfois l'impression de baver ou d'être charbonneux et embrouillé. On a même souvent du mal à bien saisir ce que l'on voit, comme les fameuses brûlures notamment, ou les expressions de certains visages. Quant à l'histoire dans son ensemble, si elle est correcte, ce n'est pas ma tasse de thé et je ne me suis pas du tout attaché aux personnages. Addendum : Ce n'est que quelques mois après ma lecture que j'ai enfin compris pourquoi j'étais persuadé d'avoir déjà lu cette BD sans me rappeler où et quand. Car en fait, toute la partie sur la drague à la piscine est la reprise presque au mot près d'une des histoires courtes contenues dans le recueil La Vieille Dame qui n'avait jamais joué au tennis du même scénariste Zidrou mais dessinée, elle, par Simon Hureau. J'avais nettement préféré cette ancienne version de l'histoire qui était bien plus claire dans sa narration et plus forte par sa simplicité et sa concision, et qui ne faisait qu'indiquer que le héros était policier et qu'il venait à la piscine pour "se laver" des horreurs dont il avait été témoin, sans s'attarder sur le sujet. Du coup, l'ajout pour de bon de cet aspect polar noir du récit dans l'album "les brûlures" m'a nettement moins séduit, comme je l'indique ci-dessus.
2.5 Un one-shot moyen de Zidrou. Contrairement aux autres posteurs, le dessin ne m'a pas trop dérangé quoique le dessinateur n'a pas réussi à me faire communiquer des émotions. Ce qui doit expliquer en partie pourquoi je n'ai pas trop accroché au scénario. Il se laisse lire sans problème, mais ce n'est pas mémorable. L'histoire entre le policier noir et la femme à la piscine m'a laissé indifférent alors qu'il y avait de la matière pour en faire une histoire touchante. Je pense aussi que Zidrou aurait du laisser tomber l’enquête sur les prostituées mortes et se focaliser uniquement sur l'histoire d'amour. Donc voilà c'est un énième one-shot comme il en sort des centaines par année et qui ne fera pas date dans l'histoire de la BD.
Je trouve que Zidrou a déjà fait mieux au niveau du scénario. Non que ce récit qui oscille entre intrigue policière et roman graphique soit désagréable à lire mais je trouve que l’on reste à la surface des choses, que les personnages manquent de profondeur. Du coup, toute l’intrigue reste « en dedans ». Du moins le destin des personnages, comme la résolution de l’enquête, m’ont laissé assez indifférent. Côté dessin, je continue à avoir beaucoup de mal avec le travail de Laurent Bonneau. Je ne dis pas qu’il n’a pas de talent mais son style est très particulier. Certains personnages ne sont que des silhouettes transparentes. Pour d’autres, la colorisation est au contraire très sombre, voire saturée, rendant son dessin peu lisible à mes yeux. Le découpage en lui-même est souvent saccadé, peu harmonieux. Ça manque de fluidité entre les cases, de naturel, de spontanéité pour moi. Au final, je vois beaucoup d’effets de style mais peu d’efficacité. Manifestement Homs et Simon Hureau avaient été pressentis avant que Laurent Bonneau ne s’attelle à la tâche… honnêtement, j’aurais préféré que ce soit l’un des deux autres qui s’y colle. Parce que Zidrou a une écriture que j’aime bien, j’ai lu cet album sans vraiment m’ennuyer, mais ça en restera là pour moi. Un petit 3/5, à emprunter à l’occasion mais sans plus.
Je préfère le dire tout de suite : je n'ai pas du tout aimé ce graphisme un peu embrumeux avec une saturation des couleurs. Pour autant, il y a des bds qui me plaisent alors que le graphisme ne le fait pas. Quelques fois, nous avons droit à un beau dessin mais le scénario déçoit. Ici, c'est tout le contraire fort heureusement. Il faut dire également que Zidrou est un excellent scénariste. A vrai dire, je n'ai pas tout saisi de cette histoire concernant le meurtre assez sordide de trois prostituées italiennes. Je me suis surtout focalisé sur la relation entre ce policier black surnommé Nutella et cette nageuse un peu étrange. Cela joue beaucoup sur une notion de sensation et de souvenirs qui reviennent à la surface. Cela ne sera pas le meilleur de Zidrou mais une oeuvre étrange et parfois habile qui se laisse lire.
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