Colin-Maillard

L’album que j'ai lu (le premier) regroupe une série d’histoires courtes, à peu près toutes sur le même thème. A savoir, dans les années 1950, une sorte de déniaisement d’un enfant/ado (ce ne sont pas toujours les mêmes personnages, mais les situations se ressemblent quand même pas mal), souvent voyeur, qui se retrouve témoin (ou parfois acteur) de situations émoustillantes. Cela se laisse lire, les historiettes contenant suffisamment de fraicheur pour attirer le lecteur. Mais cela manque aussi d’originalité, de dynamisme. Une lecture pas désagréable, mais sans forcément donner envie d’y retourner – d’où les réserves concernant l’achat.

30/05/2018 (modifier)

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Je n'ai jamais trop lu de Bd de Max Cabannes, et j'avais oublié son trait précis et joliment velouté dont il use ici pour illustrer de belle façon ces récits courts qui visiblement ont l'air autobiographiques. Ils ont été diffusés dans les années 80 dans le mensuel A Suivre, mais je n'en lisais pas tellement. En se souvenant de son enfance de petit garçon émoustillé par la découverte de la sexualité et des filles, il donne vie à de petites tranches de vie quotidienne , des instantanés dirigés par la morale catholique de l'époque, très stricte et toujours prête à réprimer les ardeurs. On accepte de faire l'enfant de choeur et de bouffer des bondieuseries pourvu qu'on puisse regarder par un trou des filles à poil ou penser ce qu'on pourrait faire avec elles, et tout ça en cachette des parents bien entendu.. On a tous plus ou moins connu ça un jour ; personnellement, j'ai vécu pratiquement le récit titré "Roberta" qui reste mon préféré sans doute par nostalgie ; j'ai passé une enfance à la campagne l'été, et les petites paysannes du coin m'attiraient bien, sauf que moi j'étais moins timide que le petit Maxou. En tout cas, Cabannes montre avec beaucoup de justesse cette période charnière de la vie où l'enfance vit ses derniers feux avant de laisser place à l'adolescence, ce moment où l'appel de la chair est terrible, surtout dans les années 50. Ces premiers émois où se mêle le parfum de l'interdit sont bien restitués (c'était un peu plus évolué à la fin des années 60, mais sensiblement pareil), c'est gentiment cochon, mais jamais vulgaire, tout est suggéré avec malice et sensibilité, on ne voit pratiquement rien d'équivoque, de même que la restitution d'époque est très fidèle.. Une bonne Bd, dont le dernier récit est sans aucun doute le moins intéressant, mais je ne désire pas pour moi-même la posséder, donc pour l'achat, c'est à voir...

23/11/2015 (modifier)

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Alors cet album n'a rien à voir avec l'autre oeuvre principale de Cabanes, Dans les villages à part peut-être la Provence (on ressent vraiment l'atmosphère du sud de la France. Cabanes est vraiment amoureux de cette région) Là nous avons affaire à des souvenirs d'enfance où notre jeune héros (Cabanes lui-même ? ) est fortement obsédé par la chose. J'avais lu cette bd assez jeune (probablement le même âge que le héros) et cela m'avait fortement émoustillé. Ce n'est qu'après que j'ai pu apprécier la magnificence des dessins (les scènes sur la plage, le rendu de l'eau est superbe, du grand art). Les 5 histoires sont autant de déclarations d'amour aux femmes (surtout des jeunes filles en dehors de la grosse "demoiselle" blonde) qui ont traversé son enfance et sa préadolescence (la dernière histoire se situe plus vers ses 16, 18 ans et est moins réussie). C'est très "cochon", voyeuriste et pervers mais au final et paradoxalement, plutôt attendrissant et léger (faut dire que j'avais lu ça la 1ère fois à 10, 12 ans). Cela fait appel à nos souvenirs et nous en avons tous des plus ou moins semblables dans notre découverte du sexe opposé. Donc bref, la meilleure oeuvre de Cabanes après sa série Dans les villages et une de ses plus belles graphiquement parlant.

13/02/2013 (modifier)

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J'ai lu le premier tome de l'ancienne édition, je viens de voir qu'il y a un second tome. Ce n'est pas du tout gênant car il s'agit en fait d'histoires courtes dans ce premier tome. Le sujet principal porte sur l'enfance et l'adolescence dans les années 50. J'ai bien aimé le trait de Cabanes et l'ambiance qu'il arrive à faire émerger de ces années qui étaient plutôt celles de l'enfance de mes parents que la mienne. La morale catholique est très présente et les garçons n'ont envie que de découvrir les charmes des filles avec quelques scènes démontrant un côté voyeur mais sans être trop explicite et démonstratif. Bref un tome tout à fait agréable pour ceux qui aimeraient cette période du siècle dernier.

18/06/2011 (modifier)

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Pas mal du tout, ce premier tome au graphisme élégant qui décrit les premier émois sexuels d’un enfant jusqu’à son adolescence. Et l’érotisme est bien présent même si plus suggéré que montré (quoique …) Je regrette que la chronologie de ces scénettes ne soit pas respectée. Je ne comprends d’ailleurs pas trop ce choix, puisque c’est toujours le même personnage qui nous est présenté et que je pense que, même si le héros semble toujours repartir de zéro, il évolue au fur et à mesure qu’il vieillit. Sous la forme proposée, je trouve même que la série y aurait gagné si le personnage central n’avait jamais été le même. Ici, je le trouve franchement nigaud puisqu’il ne semble retenir aucune leçon de ses aventures. Mais, comme je le disais au début, prises séparément, ces histoires se sont révélées très agréables à lire et à regarder. L’érotisme distillé y est des plus soft … mais la place réservée à l’imagination du lecteur est facile à combler, pourvu qu’on n’en manque pas (ahh, ces jeux de filles sous la tente … ça laisse songeur). Le dessin de Max Cabanes m’a bien plu, tant par la finesse du trait que par l’harmonie de la colorisation. C’est vraiment de ce point de vue un « bel » album. Et puis vient un second tome, au contenu trop explicite et décevant. Si le personnage de Maxou y apparaît et y évolue d’une manière plus cohérente, je dois bien avouer avoir pris bien moins de plaisir à lire ces courtes histoires. L’innocence des histoires du premier tome est oubliée et il ne s’agit plus de, comme le disais si bien Souchon, "voir sous les jupes des filles", mais bien d’expérimenter et de manipuler son entourage. Pas mal du tout pour le premier tome, même si j’aurais préféré des histoires totalement séparées, sans personnage récurent. Le second tome, malgré son élégance graphique, est bien plus dispensable à mes yeux. Un petit pas mal de moyenne, mais un très beau trait et un achat conseillé pour le seul premier tome.

08/04/2010 (modifier)

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Cette série se compose de deux tomes n’ayant que peu de choses en commun. Au dessin et scénario Cabanes nous propose des personnages dans le fil direct de ses productions précédentes : teintés d’immaturité et d’érotisme. Le dessin de cabanes nous plonge comme d’habitude dans des couleurs chaudes, des tenues de mode avec des personnages attachants et crédibles. Les décors participent à l’univers du récit pour le rendre intimiste et permettre au lecteur de ressentir les mêmes sensations que les personnages. Du très beau travail comme d’habitude. Le premier tome (édité dans la jolie collection à suivre) nous fait vivre la jeunesse sensorielle et la curiosité coquine d’un jeune garçon. Les femmes sont au cœur du sujet ! Qu’elles soient douces mères, marâtre acariâtre, jeune fille en fleur, nos jeunes ont les sens à fleur de peau face aux charmes de ces belles. Cabanes en profite pour placer son discours habituel antichrétien en faisant de cette grenouille de bénitier un exemple contraire à la découverte sensorielle. Ayant visiblement un ordre moral bien ancré, Maxou tente de garder manolo dans le droit chemin que lui-même a du mal à suivre. Attachant notre jeune scout veut le bien d’autrui dans le cadre de son ordre moral strict que Cabanes martyrise dans sa rigidité et son absurdité. Maxou n’est cependant pas le personnage principal et Manolo croise tout de même de sacrés numéros dans le récit ! Pourtant le récit est fluide et il se dégage un parfum d’adolescence de questionnement sur des étranges sensations, d’une curiosité sur des tabous. Charmant même si la concentration d’obsédés aux diverses pratiques hors normes me parait sacrément surfaite ! Maintenant des jeux comme arroser les culottes des filles, espionner par des trous ou aller servir la messe pour mieux reluquer les jeunes filles de l’internat restent bien innocents comparés à d’autres de type attouchement, inceste et homosexualité (féminine) également présents dans la série !… à noter une correspondance de la dernière histoire avec Les Années pattes d'eph' où l’on retrouve les personnages de cet album. Le second tome se joue sur Maxou nettement plus présent qui va heurter sa vision morale à un monde sensuel pour l’expérience et pour surveiller Manolo. De façon assez tordue, Maxou permet à Manolo d’avoir moult expériences toujours plus sensuelles. Tel un fantôme qui pousse sa proie à aller toujours plus loin en lui en donnant les moyens, le rôle de Maxou devient dans ce tome central. On passe plus de temps à voir un Maxou déchiré entre son envie de rendre service dans le cadre de son univers moral et sa propre curiosité du monde interdit. A la limite je dirai qu’il n’aide Manolo que pour pouvoir expérimenter lui-même ce monde. Manolo est déçu voire dégouté des expériences qu’il entreprend de ces jeux pas si innocents… Au final le premier tome est incontestablement plus léger que le second, plus agréable et plus frais. Le thème récurrent chez Cabanes (Bouquet de flirts et Les Années pattes d'eph') de la découverte de la sexualité est encore le sujet majeur avec son soupçon habituel d’anti-christianisme. On peut aimer, moi je trouve ça pas mal mais un peu trop surfait. L’achat ne me parait pas nécessaire.

02/11/2009 (modifier)

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Ces petites chroniques sont tout juste sympathiques. Nous suivons des petites tranches de vie de garçons découvrant leur premier émoi devant la beauté des femmes. C'est joliment bien raconté avec un dessin raffiné qui sert merveilleusement l'ensemble. L'érotisme conserve son caractère soft comme une mélodie amoureuse. Une belle authenticité pour ces chroniques d'un genre totalement disparu et qui faisait le bonheur de la collection "à suivre" chez Casterman.

02/02/2008 (modifier)

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Colin-maillard ?... Des petites histoires autobiographiques où Maxou découvre le sexe féminin. Elles débutent dans le magazine "à suivre" n° 107 de décembre 1986. Colin-maillard ?... c'est un peu les (mes) années 60 qui reviennent à l'esprit : d'un côté l'école "bien sage" où les professeurs oeuvraient encore en tabliers gris, de l'autre ma petite radio où je découvrais le rock au travers des Beatles et de l'émission "Salut les copains". Sérieuses que ces histoires ?... que non... elles dégagent un chouette parfum d'émotions, d'humour aussi. Cabanes y va d'un style semi-réaliste bien personnel, où la mise en page bénéficie d'une bien belle palette de couleurs en mise directe. Des couleurs parfois "pétantes", c'est vrai... comme dans ces années-là. Une chouette série, qui ne mange pas de pain, et qui se lit en dégustant une crème glacée en pensant à ce bon temps quand même révolu.

05/09/2007 (modifier)

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Ces deux tomes contiennent des histoires courtes qui n'en sont pas vraiment, c'e sont plutôt des petits moments de la vie des personnages qui sont ici illustrés. Ces tranches de vie nous montrent les premières situations d'émoi que l'on peut ressentir à l'enfance et à l'adolescence quand l'on est confronté pour les premières fois au désir et à la sexualité. Les personnages sont les mêmes à des moments différents dans chaque histoire, ce sont de très jeunes gens simples, vivant dans la région de Béziers à une époque qui sent bon les souvenirs d'enfance de l'auteur. Le premier tome relate leur enfance, on y voit comme je l'écris un peu plus haut, ces enfants face à leurs premiers émois amoureux, leur découverte du désir de l'autre sexe. C'est très vrai, on ressent leur émoustillement, leur perplexité face à certaines situations. L'érotisme latent se fait énormément sentir dans le récit bien que la représentation en soit très prude et retenue, ça peut paraître paradoxal mais c'est ainsi. Basé sur les sentiments, tout en ellipse délicate, il y a beaucoup de non dits et très peu de choses montrées. Le deuxième tome nous fait retrouver avec plaisir ces mêmes jeunes quelques années plus tard, les histoires ne sont pas mauvaises, mais n'ont pas la même portée émotionnelle que celles du premier tome, ici ont voit plus de choses, les sentiments sont différents, quelques scènes un peu plus crues émaillent le récit. Les enfants ont grandi, sont devenus adolescents, la magie et la naïveté se sont un peu envolées, c'est dans l'ordre des choses, mais c'est moins plaisant à lire... Le premier tome est incontestablement le meilleur des deux, et si les personnages sont les mêmes, cela n'empêche pas le fait que l'on peut sans peine les considérer comme étant indépendants l'un de l'autre. Passée la petite déception donnée par le second tome, il faut reconnaître quand même que dans l'ensemble c'est une série de bonne qualité. Cependant si vous ne devez en lire qu'un, préférez le premier. JJJ

28/08/2006 (modifier)

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Pour moi, cet album mérite bien plus que trois étoiles. Je n'ai pas lu la suite, mais je peux vous affirmer que le premier tome, composé de différentes anecdotes à connotation érotique, est succulent.

23/05/2002 (modifier)

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