Savage (Valiant)

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

Une plongée dans un monde sauvage où seul l’instinct peut assurer votre survie... Il y a quinze ans, la plus grande star du football mondial, sa femme mannequin et leur fils nouveau-né, disparaissent sans laisser de traces. Le monde les croit morts…


Les petits éditeurs indépendants Valiant

En pleine tempête, un avion privé s’écrase au milieu de l’océan. À son bord, la plus grande star mondiale du football, son épouse, une mannequin de renommée internationale et leur fils en bas âge. Survivant à ce crash, ils parviennent miraculeusement à nager jusqu’à une île qui semble déserte. Mais en réalité, leur jet s’est écrasé sur une île mystérieuse, peuplée de créatures venues d’un autre temps… Voici comment ils ont perdu leur humanité. Est-ce que le talent d’une méga-star du foot lui permettra de sauver sa famille ? Rien n’est moins sûr, surtout que des créatures préhistoriques peuplent l’endroit. Où sont-ils ? Pourront-ils survivre en ces lieux maudits ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Novembre 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Savage (Valiant) © Vaillant 2018
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
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08/06/2019 | Erik
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Par Présence
Note: 2/5
L'avatar du posteur Présence

Un adolescent contre des dinosaures - Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre, mais vraisemblablement appelée à se dérouler dans l'univers partagé Valiant par la suite. Il contient les épisodes 1 à 4, initialement parus en 2016, écrits par B. Clay Moore. Chaque épisode comporte une partie se déroulant dans le passé dessinée et encrée par Lewis Larosa, et une partie se déroulant au temps présent dessinées et encrée par Clayton Henry. La mise en couleurs a été réalisée par Brian Reber, avec l'aide d'Andrew Dallhouse pour l'épisode 3. Les couvertures ont été réalisées par Lewis Larosa. Ce tome se termine avec les couvertures variantes réalisées par Jared Fletcher, Robert Gill, Renato Guedes, Felipe Massafera, Marguerite Sauvage et Bill Sienkiewicz. Quelque part dans une jungle non identifiée, un garçon habillé de haillons guette une douzaine d'œufs disposés en cercle. Il est installé dans un arbre, et teste le piquant d'une griffe dont il se sert comme une arme. Un vélociraptor arrive dans la clairière, pour vérifier l'état de sa nidation. Sans hésitation, l'adolescent se jette sur lui et il s'en suit un combat acharné entre dinosaure et Kevin Sauvage junior. le garçon finit par triompher, non sans mal, et il récupère les œufs qu'il met dans un grand sac. Il rejoint alors sa base : une hutte de branchage sur une plage, défendue par des pieux effilés. Il pose le sac d'œufs parmi ses affaires et il joue avec un briquet à essence. Une douzaine d'années auparavant, Kevin Sauvage (un joueur de football star) et sa femme Ronnie Sauvage (une ex-mannequin) effectuaient un voyage dans leur jet privé, avec leur pilote. Monsieur sirotait un whisky, pendant que madame vérifiait les comptes et que leur bébé dormait dans son berceau. Leur objectif était de relancer la carrière du footballeur aux États-Unis. En plein milieu du vol, leur avion fut frappé par un phénomène électromagnétique. Quand ils reprirent connaissance, leur avion était doucement en train de prendre l'eau et le pilote était mort dans le crash. Ils n'eurent que le temps de prendre leur bébé de de rallier la plage assez proche. Une fois allongée sur la plage, Ronnie s'occupa de son bébé et s'endormit rapidement. Pendant ce temps-là, Kevin alla récupérer ce qu'il pouvait à bord de l'épave de leur jet, avant qu'il ne s'abime au fond des eaux. Depuis le redémarrage de leur univers partagé en 2012, les responsables éditoriaux Valiant ont privilégié la publication de comics avec des personnages déjà existants, datant de leur vague de publications initiale en 1989, comme X-O Manowar, Harbinger, Shadowman, Eternal Warrior, Bloodshot ou encore Archer & Armstrong. Ce n'est qu'exceptionnellement que Valiant a publié des nouveaux personnages, par exemple Divinity de Matt Kindt & Trevor Hairsine, ou Antonius Axia dans Britannia de Peter Milligan & Juan Jose Ryp. L'apparition d'un nouveau personnage constitue un petit événement pour cet éditeur. le lecteur découvre Savage avec la couverture de Lewis Larosa qui montre un jeune adolescent venant de triompher d'un vélociraptor avec une arme constituée d'une griffe d'un autre vélociraptor. Ce comics semble promettre des aventures opposant un être humain à des dinosaures. C'est effectivement ce que découvre le lecteur dans les premières pages, et même la séquence qui conduit à la posture sur la couverture. Lewis Larosa est en très grande forme, avec des planches magnifiques, rendant bien compte de la sauvagerie du combat, des mouvements brusques, par le biais de cases de travers se percutant les unes les autres. Il insuffle une vie impressionnante dans ce vélociraptor et les quelques autres dinosaures qu'il est amené à dessiner par la suite. Il s'applique pour les représenter avec soin, conformément à l'état des connaissances actuelles, en évitant de projeter un quelconque anthropomorphisme sur ces prédateurs. L'épisode 2 offre le spectacle d'autres races de dinosaures représentées avec le même soin, ainsi qu'un autre combat physique, cette fois-ci contre un être humain. La séquence dans l'épisode 3 est tout aussi intense, même si elle ne comporte pas de dinosaure. Lewis Larosa bénéficie d'une mise en couleurs riche, évoquant de la peinture directe, venant habiller chaque surface et ajoutant des informations visuelles en arrière-plan pour donner plus de consistance à la jungle ou à l'océan. Le lecteur se délecte de ces planches et regrettent qu'elles se lisent aussi vite du fait de l'absence de tout texte. Larosa sait imprimer une vitesse de lecture élevée, en cohérence avec la nature de ces séquences. Par comparaison, les dessins de Clayton Henry apparaissent plus fades et plus sages. Il utilise un trait fin et très propre sur lui, pour détourer les surfaces. Ses images se situent dans un registre plus descriptif, manquant de texture. Pourtant en y prêtant plus d'attention le lecteur constate que ses pages comportent autant d'informations visuelles que celles de Lewis Larosa, mais plus dans les détails des accessoires, des objets et des décors, que dans les textures et les sensations. le lecteur peut ainsi regarder les caractéristiques du jet privé, les tenues vestimentaires, les différentes plantes, les accessoires dont disposent les rescapés, etc. Malgré tout, les dinosaures perdent de leur superbe, deviennent moins impressionnants, et le petit Kevin impressionne moins, ramené à une apparence plus ordinaire. Brian Reber revient à une mise en couleurs plus traditionnelle pour les planches de Clayton Henry, avec des aplats de couleurs, et des nuances pour augmenter sans exagérer le relief des surfaces délimitées par les traits de contour, et pour rendre compte de la luminosité de chaque séquence. En fonction des pages, Henry est amené à utiliser des traits de contours fins, ou très fins dont la délicatesse n'est pas très adaptée pour rendre compte de la brutalité des affrontements, de la sauvagerie de Savage, ou encore de la férocité des dinosaures. Or il se trouve que chaque épisode est dessiné aux trois quarts par Clayton Henry. D'un autre côté, il met en œuvre une direction d'acteurs bien pensée qui permet de croire à la situation des personnages et à leur implication. Ainsi le lecteur éprouve l'impression que Ronnie et Kevin junior se cachent réellement dans la jungle, se sentent en sécurité dans leur cabane sur la plage, prennent toutes les précautions nécessaires pour éviter d'avoir à se battre contre les dinosaures, et autres habitants de cette île. Dès le premier épisode, le lecteur se rend compte que ce comics se lit deux fois plus vite qu'un comics de superhéros classique de même pagination. Il y a donc deux fils narratifs qui viennent se compléter. le second se déroule dans le passé et permet de comprendre d'où vient ce Savage. B. Clay Moore se montre un peu taquin vis-à-vis du footballeur vedette, déjà un peu sur le retour. Il montre sa faiblesse vis-à-vis de la boisson alcoolisée, mais aussi son courage. le portrait comporte quelques nuances qui évite la caricature facile. de la même manière, Ronnie dépasse les clichés inhérents à la femme de footballeur. Elle dispose d'un solide sens des affaires, mais aussi d'un véritable courage pour pouvoir subsister dans cet environnement inhospitalier. Malgré tout cette partie de l'histoire suit un chemin tout tracé, sans aucune originalité, jusqu'à ce que finalement Kevin Junior devienne le jeune homme que le lecteur découvre au début du récit. Malgré les prouesses visuelles de Lewis Larosa et Brian Reber, le lecteur constate aussi que le premier fil narratif est très mince. Savage se bat contre un vélociraptor puis contre d'autres ennemis jusqu'à atteindre son objectif. Là encore l'intrigue s'avère très linéaire, même si elle est bien exécutée. Il est vrai que le scénariste ne dispose que de 4 épisodes pour convaincre le lecteur, mais d'un autre côté son intrigue se révèle assez décompressée, pour faire la part belle aux pages de Larosa. du coup, le lecteur n'a pas grand-chose à se mettre sous la dent. La dernière page de ce tome l'amène à penser qu'il s'agit plus d'un prologue que d'un chapitre consistant. Avec le recul, il se rend compte que l'objectif de B. Clay Moore était donc d'établir l'existence d'un personnage se battant contre des dinosaures, dont les droits de propriété intellectuelle sont conservés par l'éditeur. Cela fait penser à une autre série que Valiant avait publié dans les années 1990 : Turok, dinosaur hunter. Ce personnage n'appartenait pas à Valiant mais à un autre éditeur. du coup, Savage apparaît comme une déclinaison assez proche de Turok pour que Valiant puisse à nouveau disposer d'un personnage semblable. Ce premier tome consacré à un nouveau personnage Valiant se lit très rapidement, avec un certain plaisir, mais aussi une frustration certaine du fait d'une intrigue convenue et peu substantielle. C'est sympathique comme introduction, mais insuffisant comme histoire.

02/07/2024 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

C'est en lisant dernièrement l'avis d'Erik que je me suis souvenu avoir lu ce titre et puis je l'avais bêtement oublié sur la pile des avis à écrire. Le moins que je suis puisse dire est que cette BD ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, il a même fallu que je la relise pour bien avoir les éléments en tête. Franchement je ne sais trop quoi penser, en fait il faut faire preuve d'une grande imagination pour adhérer à l'histoire totalement improbable. Un couple riche et célèbre et leur nourrisson s'écrasent sur une île pas déserte mais peuplée de dinosaures et d'individus mangeurs de chair humaine. Il y a aussi une sorte de portail donnant sur... par ou arrive parfois des choses utiles à ceux qui vivent sur l'île. Il semble qu'une suite à cette mini série composée pour l'instant de quatre chapitres verra le jour, j'ai presque envie de dire tant mieux car pour l'instant concernant les explications c'est nib de nib. Le scénario n'est pas mal fichu entre passé et présent mais il est très rapide et survole des moments qui auraient pu être intéressants. Le dessin est dans le genre comics, de ce côté aucune surprise. Au final une histoire qui est du pur divertissement, pas d'option d'achat pour l'instant pour moi et j'avoue une petite envie pour voir notre Mowgli dans La Jungle des villes comme le laisse supposé le final. Dés l'instant ou on ne me sortira pas un "Crocodile Dundee".

09/06/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Savage ressemble à ces comics d'autrefois mise en valeur par Richard Corben. Je pense notamment à Temps Déchiré qui fait coexister des êtres humains et des dinosaures prêts à les dévorer. Au niveau du pitch, il est plutôt intéressant avec cette star mondial du football et de son épouse mannequin qui gère sa carrière professionnel. Ils sont dans un jet privé qui s'écrase sur une île perdue où ils vont croiser pour leur plus grand malheur des tyrannosaures. Cela sera un carnage. Le récit va se croiser sur leur nourrisson qui va grandir et devenir une sorte de Mowgli ou de Tarzan, roi de la jungle prêt à faire du corps à corps avec ces bestioles. Rien n'est crédible. C'est assez bourrin dans les dialogues. Cela demeure une bd de pure divertissement. Une œuvre qui appelle d'ailleurs à une suite mais rien n'est moins sûr avec les comics édité en one-shot. A noter également que cela va beaucoup trop vite au niveau des événements qui s'enchaînent. Cela aurait mérité un meilleur développement. C'est dommage car il y avait de la matière. Au niveau du dessin, il y a deux époques différentes. J'ai beaucoup aimé le graphisme sur le passé et un peu moins celui du présent assez flou en ce qui me concerne. Encore une variation du monde perdu d'Arthur Conan Doyle. Pour l'originalité, c'est perdu d'avance. Ma vraie note est 2,5 mais je pousse à 3 étoiles.

08/06/2019 (modifier)