Silencio
Silencio est à la fois une plongée sauvage dans l’enfer carcéral et une ode au dépassement de soi. Un récit poignant où le Basket sert de chemin vers la rédemption, illustré par le jeune et talentueux Gabriel Germain. (texte de l'éditeur)
Basket-ball Prisons
1990, alors que le soleil californien lézarde ses murs de béton armé, le pénitencier du comté de Los Angeles accueille un nouvel arrivant. Grand, élancé, tatoué, chevelu, le jeune homme entre de plain-pied dans l’un des plus cruels établissements carcéraux du pays. Aussi causant qu’un macchabé, aussi appétissant qu’un danseur étoile, le jeunot a tout pour se faire dessouder le premier soir, devenir le souffre-douleur des matons ou le favori des brutes du mitard. Son nom ? Peu importe. La raison de son emprisonnement ? Qui s’en soucie ? Ici, personne ne vient donner d’explications et encore moins en demander. Une seule chose attire l'œil du « nouveau » : le terrain de Basket. Si le combat pour la survie de notre héros se joue sur le terrain, sa rédemption n’est pas forcément le trophée de la victoire...
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Date de parution | 30 Mai 2018 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Silencio aborde un sujet assez original puisque nous sommes plongés dans une compétition de street-basket en milieu carcéral. Bienvenue donc dans une prison d’état made in USA, avec ses clans, sa violence… Et pourtant ce récit va s’avérer très positif dans son état d’esprit. De fait, le personnage principal -le fameux Silencio- va trouver dans cette compétition une planche de salut, tant pour son acceptation au sein de cette prison que comme premier pas vers une possible réintégration dans la société. Le traitement scénaristique de cette histoire est franchement influencé par le style manga. C’est rythmé et on ne s’ennuie pas. Des flash-backs permettent de découvrir le passé de Silencio et les raisons de son emprisonnement… mais des raccourcis faciles sont bel et bien présents. Les personnages sont assez caricaturaux et les exploits physiques de certains d'entre eux relèvent plus du fantasme que d’une recherche d’authenticité. Mais le plaisir de lecture est bien présent. Les trois albums se lisent vite et avec plaisir. Le destin de Silencio en fait un véritable héros pour adolescents, avec ce côté bad-boy taciturne capable d’encaisser, qui se donne à fond (fond qu’il a bon, fondamentalement) et qui ne renonce jamais. Le dessin, que j’ai trouvé excellent dans son genre, mélange des influences diverses. L’encrage lui donne un côté « comics » tandis que le découpage des scènes de match me semble plus influencé par le style manga (mais de haut vol). Les poses sont très naturelles dans tous ces passages et Gabriel Germain a l’intelligence –et le talent nécessaire pour le faire- de ne pas utiliser d’effets artificiels (genre lignes de perspectives pour suggérer la vitesse). Le rendu est donc très naturel, très réaliste et contrebalance parfaitement les aspects plus fantaisistes du scénario. Du coup, on y croit ! En définitive, Silencio a été une bonne surprise pour moi. Récit sportif avec les stéréotypes du genre, il apporte un autre regard grâce à son cadre carcéral. Un excellent investissement pour qui aime ces deux genres (et je pense vraiment que beaucoup d’ados devraient adorer). Mieux que "pas mal" mais un peu trop caricatural pour que je dise "franchement bien"... mais c'est à lire !!
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