Concerto pour main gauche

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)

Inspiré de la vie du pianiste Paul Wittgenstein.


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Inspiré par la biographie du pianiste autrichien Paul Wittgenstein, Concerto pour main gauche nous transporte dans un univers onirique et poétique, au cœur de la psyché de ce personnage tourmenté, mélancolique et complexe, que seule la musique semble apaiser. Blessé lors de la première guerre mondiale, Paul Wittgenstein fut amputé du bras droit mais poursuivit une carrière de concertiste malgré ce handicap. La fortune laissée par son père lui permit de commander des œuvres pour la main gauche aux plus grands compositeurs de l’époque. Ainsi, c’est à sa demande que Maurice Ravel composa le célèbre Concerto pour la main gauche. Un destin extraordinaire porté par l'élégance et la poésie du dessin de Yann Damezin. Un premier album magistral, entre David B. et Nancy Peña... (Site éditeur)

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Mars 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Concerto pour main gauche © La Boîte à Bulles 2019
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)
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22/06/2019 | Noirdésir
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Par Ro
Note: 3/5
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La biographie semi-fictive d'un pianiste autrichien ayant perdu son bras droit durant la première guerre mondiale mais ayant réussi malgré tout à poursuivre sa carrière avec sa seule main gauche et des partitions spécialement adaptées à son handicap. On le suit depuis sa jeunesse dans une famille bourgeoise visiblement compliquée puisque l'ambiance y était tellement plombée que trois de ses frères se sont plus ou moins suicidés et que lui-même passera toute sa vie et sa carrière artistique à exprimer son mal-être et sa rage enfouie. Puis on le verra gagner en célébrité, se demandant en permanence si cela vient de son talent musical ou si les gens sont simplement curieux de le voir jouer avec une seule main. Et enfin on le verra subir les événements du nazisme et fuir en Amérique. Le graphisme est dans une veine rappelant les noir et blanc stylisées de David B. (L'Ascension du Haut Mal) et autres Marjane Satrapi (Persepolis). Personnages dans un trait plutôt naïf, grands aplats de noir, et beaucoup de dessins stylisés et métaphoriques en arrière-plan. Je ne suis qu'à moitié fan, aimant bien ce côté illustratif mais nettement moins la représentation des personnages. Je n'ai que moyennement apprécié la lecture elle-même. Car si le sujet de la vie de ce pianiste est intéressant, l'homme lui-même ne m'a pas séduit. Je l'ai trouvé peu attachant et je n'ai pas pris plaisir à le suivre. Ce fut donc pour moi une lecture pas mauvaise mais je n'en conseillerais pas l'achat.

02/09/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Je me surprends vraiment à donner cette note de 4 étoiles et également de conseiller la lecture. Il faut dire que ce n'était pas pari gagné d'avance. En effet, je n'apprécie guère les bandes dessinées en noir et blanc où la narration est omniprésente car il faut alors raconter des choses intéressantes. Là, on entre dans la psychologie d'un pianiste qui a été amputé de son bras droit durant la grande guerre. C'est inspiré de la vie de Paul Wittgenstein commanditaire du fameux concerto pour la main gauche de Ravel. Le personnage est plutôt assez antipathique. Il a laissé mourir l'amour de sa vie par lâcheté à cause des convenances sociales pour en épouser aussitôt une autre. Par ailleurs, il était fortement nationaliste et contre la classe ouvrière en vivant dans une certaine aisance bourgeoise. Bref, un portrait pas forcément flatteur. Cependant, il faut aller au-delà de ses propres sentiments pour juger objectivement une bd et admirer tout son potentiel. Il s'agit là d'une oeuvre intimiste d'une grande sincérité. Le graphisme est également fascinant en dégageant un certain onirisme. Au final, c'est réussi dans son effet. Pour une première oeuvre de l'auteur, je ne peux que le féliciter pour cette qualité à la fois d'écriture et du dessin. Le contraire aurait été crétinerie.

07/08/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Au départ, l’histoire en elle-même n’est pas forcément de celles qui m’emballent. Mais le traitement, le travail de Yann Damezin me l’ont rendu agréable à lire. Il faut dire que le dessin de Damezin est original. En effet, il use d’un Noir et Blanc très stylisé, mais surtout il s’écarte volontiers de tout réalisme. Si les décors ne sont pas toujours fouillés – il y a même parfois une sorte de dépouillement -, les cases sont souvent remplies de motifs géométriques, à la manière de certains peintres naïfs, certains artistes d’Art brut. Et ce dessin convient parfaitement au ton employé par l’auteur. En effet, l’histoire nous est narrée par le personnage principal (pianiste issu de la grande bourgeoisie, amputé d’un bras durant la première guerre mondiale). Il nous raconte des péripéties (ses relations familiales, amoureuses, la montée du nazisme, etc., presque toutes dominées par la douleur), mais aussi ses pensées, qui dérivent, comme le font les dessins, vraiment chouettes. Inspirée d’une histoire vraie, cette « adaptation » est originale, et intéressera sans doute davantage ceux qui sont friands de graphismes qui sortent des sentiers battus. Note réelle 3,5/5.

22/06/2019 (modifier)