True Stories
Le retour du plus connus des dessinateurs de Cleveland (après Joe Shuster), dans une anthologie de ses histoires courtes !
Cà et Là Comix Les petits éditeurs indépendants
Derf Backderf a réalisé des strips hebdomadaires pendant près d’un quart de siècle, entre 1990 et 2014. D’abord diffusés dans les journaux gratuits de la ville de Cleveland, ces strips seront par la suite publiés dans une cinquantaine de magazines du pays. Voici 200 de ces histoires rassemblées pour la première fois en un unique volume. Dans True Stories, on croise des illuminés en tous genre, pris sur le vif dans la rue ou dans des magasins, dans des scènes du quotidien qui font mouche. True Stories, c’est l’Amérique profonde, dérangée, saturée de malbouffe, foutraque. On retrouve avec bonheur la patte de cet auteur dont le dessin, en construction au début des années 1990, évolue au fil des histoires, et cette faculté à déceler les situations baroques et à croquer des personnages marquants, alliée à un art consommé de la chute. Texte : L'éditeur
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Date de parution | 19 Avril 2019 |
Statut histoire | Strips - gags 1 tome paru |
Les avis
Un recueil inégal, on sent que Backderf tâtonne encore dans ses premières années de publication, que ce soit dans la narration ou le dessin. Mais certaines anecdotes ont réussi à me surprendre et me faire rire. Je connais bien les Etats Unis pour y avoir vécu, y compris en milieu rural, et il faut bien reconnaitre que ces anecdotes prises sur le vif sont sociologiquement très intéressantes :) Elles sont très hétérogènes, mais c’est cette diversité qui fait la force du recueil. On retrouve cette critique acide de la société américaine, avec des personnages souvent grotesques, exagérés, comme si Backderf amplifiait les travers de ses contemporains pour mieux en exposer la bêtise ou la misère intellectuelle. Les strips, généralement en quatre cases, offrent des instants fugaces, des scènes de vie capturées à vif, sans forcément chercher à approfondir. Certains passages m’ont fait sourire, d’autres m’ont laissé plus indifférent. Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est la façon dont Backderf explore l’absurdité du quotidien avec ce regard à la fois critique et décalé. Derrière chaque portrait, il y a une forme de désenchantement, comme s’il montrait un miroir déformé de l’Amérique. Le dessin évolue au fil des pages, hésitant parfois, mais on sent déjà les prémices du style qui deviendra si reconnaissable dans ses œuvres suivantes. Ce qui ressort de True Stories, c’est un mélange de cynisme et de désillusion, un regard à la fois amusé et inquiet sur la société. Ce n’est pas son meilleur travail, mais c’est un témoignage intéressant des débuts de Backderf, un aperçu de ce qui allait devenir son style unique.
C’est un recueil des premières publications en revues (journaux gratuits, fanzines) de Backderf, et cela se voit. D’une part parce que la narration se cherche encore souvent. D’autre part parce que le dessin est lui aussi hésitant. Les premières histoires usent même de divers styles, avant que le dessin caractéristique des personnages de Backderf ne se mette en place. La plupart des histoires sont très courtes (une page divisée en 4 cases généralement), il n’y a donc pas de place pour trop développer. Ce sont des anecdotes, des choses vues ou vécues par l’auteur, c’est donc très inégal dans l’intérêt et la réalisation. Certaines sont vraiment quelconques, d’autres assez amusantes, voire loufoques. Peu à peu, on sent que l’auteur ajoute sa patte personnelle à ces « histoires vraies », en particulier lorsqu’il fait allusion, souvent de façon ironique, à l’Amérique, ou à « l’Américain parfait » ou « représentatif ». Pointe là l’auteur/documentariste mêlant observation personnelle et prise de position politique. Quelques passages intéressants, mais, globalement, c’est sans doute l’album de cet auteur qui m’a le moins intéressé. Note réelle 2,5/5.
Pas mal bien que bof et sans intérêt par moment. Assez peu d'histoires m'ont fait sourire. Quelques pages sont en couleurs. Derf Backderf a le chic pour dessiner des personnages horribles et bien repoussants comme si ce physique reflétait leur bêtise crasse telle qu'elle est exposée dans ces portraits de rue en 4 cases. J'ai du mal à croire que l'auteur ait réellement vu de ses yeux autant de cas pathologiques même si c'est récolté sur des années et que cela semble une matière inépuisable, il doit aussi y avoir des histoires qu'on lui a rapporté. En tout cas ce n'est pas un éloge de ses contemporains et compatriotes, bien au contraire. On y voit tous les maux provoqués par l'inculture (Londres est un pays...), l'excès de télévision ou de malbouffe entrainant des obèses en surnombre à l'instar de cette mère dans un vide-grenier qui se désole que tous les t-shirts enfant taille XL sont déjà liquidés.
Pas mal, mais ici ce n'est pas le dessin que je juge car personnellement je le trouve hideux. D'accord c'est de la caricature encore que...D'accord il faut forcer le trait pour rendre compte de la bêtise des personnages qui sont croqués, mais là c'est rédhibitoire. Je constate d'ailleurs que dans ses autres œuvres D.Backderf où il n'est pas autant dans la critique des êtres, se montre à l'identique lorsqu'il s'agit de dessiner les choses. Sur le fond il ressort de l'ensemble que nous ne sommes pas dans le registre du comique, tout cela sent ma misère intellectuelle dans son acceptation la plus grande. Ils ne sont pas tous comme cela, mais voila les gens qui ont voté il y a peu pour un président avec la coiffure de Titeuf... Je m'égare, comme le dit Gaston dans son avis les situations qui sont évoquées ici devaient surement être drôles dans le contexte, sur le vif, mais là rien ne m'a fait rire ou sourire, j'avoue même avoir trouvé cela monotone et répétitif sur la longueur. A emprunté pour voir que la culture américaine ce ne sont pas que des bimbos siliconées et des villes accueillant une grande misère. Dans ce pays le secteur de la psychiatrie à de beaux jours devant lui.
Il y a quelques ans, j'avais lu La Vie secrète des jeunes où Riad Sattouf relatait des anecdotes de discussions édifiantes entendues ça et là dans le métro, dans la rue ou ailleurs. Ça m'avait déprimé sur le niveau de misère humaine et intellectuelle de la populace française. Et maintenant avec True Stories, je découvre que Derf Backderf avait utilisé le même concept depuis une trentaine d'années pour mettre en scène la population américaine que lui côtoyait dans la rue, les laveries automatiques ou encore la bibliothèque où il travaillait. Et là encore, c'est assez stupéfiant : à croire que la majorité des américains sont tous des tarés. Ce sont énormément de SDF à l'esprit dérangé, de névrosés errant dans la rue, d'obèses consommateurs et consommatrices affirmant abusivement l'autorité morale qu'ils ou elles croient détenir, et autres psychopathes du quotidien. Le témoignage est régulièrement navrant et quelques fois quand même assez drôle, même si on rit jaune en se disant que ce sont des anecdotes théoriquement véridiques. D'autant plus que le dessin de Backderf n'arrange pas la tronche des personnages : ils ont tous l'air de vrais débiles. Il y a parfois le sentiment que l'auteur exagère un peu et montre le côté le plus crasse des gens qu'ils croisent, accentuant peut-être bien leur bêtise pour alimenter son oeuvre, mais souvent on sent vraiment la sincérité et le dépit dans la manière dont il relate les faits donc on se dit qu'il doit y avoir une bonne part de vérité. Un album qu'on lit avec intérêt mais aussi un rictus un peu gêné et quelques sourires quand on passe outre le triste sentiment que la société occidentale, ici américaine en tout cas, est loin de l'élite qu'elle aime mettre en avant.
J'adore le travail de Derf Backderf, mais là je n'ai pas accroché. D'ailleurs, j'avais un peu peur de ne pas aimer cet album vu que ce que j'avais lu de cet auteur était de longues histoires alors qu'ici ce sont des strips, un genre que je trouve difficile. Ce n'est pas évident de faire un truc mémorable en seulement quelques cases. Ici, le strip en question est une série d'anecdotes que l'auteur a tiré des observations qu'il a fait ou que des amis lui ont rapporté (si il y a quelques histoires qui ne sont pas tirés de la série True Stories, au moins 95% du contenu de l'album est un best of de cette série). On à droit à des trucs que la plupart d'entre nous a déjà vécu dans la rue: des gens qui font des trucs stupides, disent des trucs stupides ou se mettent à agir de manière étrange. Quelques strips m'ont fait sourire, mais la plupart du temps j'ai trouvé ça assez ennuyeux. On à droit à des trucs du genre 4 cases sur un type qui se mets soudainement à crier des âneries sur la rue et puis c'est tout. C'est vraiment le genre d'anecdotes qui ne semblent rigolo que si on l'a vécu en vrai. Le seul truc vraiment intéressant de l'album est de voir l'évolution de l'auteur et je dois dire que je n'accroche pas au style qu'il avait durant les premières années de sa carrière de dessinateur. Une curiosité pour les fans de l'auteur et encore je conseil un emprunt à la bibliothèque.
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