Saigon-Hanoi
Angoulême 1993 : Alph-Art du Meilleur scénario Un vétéran du Viet-Nâm et une fillette correspondent lors d'une veillée du nouvel an
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Aire Libre Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs suisses Cosey Indochine
Un 31 décembre, 23h30, Homer, seul au fond de son chalet couvert de neige, s'apprête à regarder une reportage sur le Viet-Nâm. Le téléphone sonne : Felicity, une fillette, seule elle aussi, veut discuter un peu. Elle allume la télé et suit le même reportage, son coupé. Tous deux, sensibles et peu bavards, parlent de choses essentielles sur le ton d'une conversation anodine entre deux inconnus. Alors que les images silencieuses défilent, la complicité s'installe, un peu de chaleur, des silences, quelques rires. Felicity ignore que le vétéran du reportage, revenu au Viet-Nâm enterrer un passé douloureux, n'est autre que Homer. intéressante, l'idée de la vie du personnage présentée sur plusieurs plans simultanément : les combats au Viet-Nâm, simplement suggérés; le retour là bas 20 ans plus tard, filmé; le vétéran devant son poste, seul, l'hiver en montagne; et Homer vu, ou plutôt deviné, à travers le regard d'une fillette de 11 ans.
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Date de parution | Juin 1992 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
L’histoire de “Saïgon-Hanoï” est originale et touchante. Elle nous plonge dans une conversation entre un vétéran du Vietnam et une jeune fille, sur fond de reportage télévisé. Cette trame narrative crée une connexion émotionnelle forte. Les illustrations de Cosey sont superbes, avec une attention particulière aux détails. Les paysages du Vietnam et les scènes enneigées sont particulièrement saisissants et ajoutent beaucoup à l’atmosphère du récit. Les personnages sont bien développés et attachants. Leur interaction, bien que limitée à une conversation téléphonique, est riche en émotions et en non-dits. Malgré ses qualités, la BD a ses faiblesses. Par moments, le récit semble manquer de substance et certaines réactions des personnages ne sont pas totalement convaincantes. De plus, l’âge de la jeune fille paraît peu crédible pour la maturité dont elle fait preuve. Finalement, “Saïgon-Hanoï” est une oeuvre émouvante et esthétiquement plaisante, mais qui aurait pu être davantage approfondie pour un impact plus fort.
Saïgon-Hanoi est un album à première vue étrange : le soir de Noël, une gamine précoce et seule appelle au hasard au téléphone et tombe sur un vétéran du Vietnam, alors qu'un reportage sur ce qu'il a vécu passe à la télé . Cela raconte le Vietnam (et la guerre) d'une manière totalement indirecte. Un peu moins bon que d'autres albums de Cosey, car le début est un peu poussif (il faut passer le 1er tiers de l'album) mais n se laisse prendre peu à peu par le récit et on referme le livre pensif mais apaisé :)
Encore un album de Cosey tout en délicatesse et en non-dits. Décidément, j’aime beaucoup cet auteur dont les histoires qui semblent anodines et superficielles en début de lecture prennent toute leur dimension, une fois l’album refermé. C’est encore le cas avec Saïgon-Hanoï, qui propose un triple niveau de lecture du personnage principal qui précisément n’est pas un héros. On se demande un peu où on va et on se laisse prendre par les magnifiques dessins de Cosey sur le Vietnam et guidé par une bien étrange conversation téléphonique. Trois histoires ou plutôt trois temps de la vie d’un homme qui se croisent : soldat au Vietnam, vétéran de retour sur les lieux et homme seul au soir du 31 décembre. L’album est aussi construit sur de beaux contrastes : la chaleur du Vietnam et la petite maison dans la campagne enneigée, la jeunesse et l’âge mûr (petit moment d’inquiétude sur ce qui pourrait advenir de la relation entre les deux personnages), la présence et l’absence… le tout relié par un simple coup de téléphone. Le très beau dessin donne évidemment toute l’ambiance à cette histoire.
Je trouve cet album bien étrange. Ce Voyage au bout de Sa Mémoire, pour paraphraser un film bien connu sur le même thème. Cosey n'étant pas Américain, je suis un peu surpris de cette appropriation du thème de Vietnam qui a tant marqué des générations d'Américains. Vingt ans pour tourner la page? C'est ce que semble dire Homer qui ne veut pas entendre les sornettes des journalistes à propos de ce voyage. Voila une histoire faite de regards et de non-dits, peu est exprimé tout est dans la mémoire. Contrastes entre cette solitude froide d'un 31 décembre sous la neige américaine et cette exubérance pleine de vie Vietnamienne. Les visages asiatiques sont multiples mais muets. La voix de Felicity existe mais pas son visage. Je dois avouer que cette œuvre m'a dérouté. Pas par son graphisme que j'apprécie toujours autant. C'est ce dialogue téléphonique entre un Vet de 40 ans et une gamine de onze ans qui me met un peu mal à l'aise. Je regarde le téléphone comme un outil purement utilitaire et de voir Homer collé à son téléphone une heure avec une gamine inconnue me dérange quelque peu. Je n'ai probablement pas tout saisi.
Rien à dire concernant le dessin de Cosey sur cet album, toujours aussi léché, d'une grande maîtrise et puis une colorisation de folie. Sur la forme, le procédé narratif est original, entre cette conversation téléphonique qui se répond avec le reportage à la télévision. Pour autant je n'ai pas trop compris où voulait nous embarquer l'auteur. Comme l'ont noté plusieurs posteurs, le langage de cette très jeune fille ne correspond pas trop à celui d'une fillette de onze ans. Bon passons là dessus, et contentons nous des magnifiques images du Vietnam proposées par Cosey. Un bel album mais à mon sens un peu vain, que je devrais oublier assez vite.
Je continue ma découverte des œuvres de Cosey, mais sur le coup j’ai moins apprécié. Le concept narratif est certes original, avec cette conversation téléphonique qui se superpose aux images du reportage sur le Vietnam… mais voilà, c’est beaucoup trop peu pour moi, il ne se passe finalement rien dans cet album, qui mise surtout sur l’ambiance et les émotions que le lecteur ressentira… ou pas. Or, comme l’explique déjà Mac Arthur dans son avis, je n’ai pas du tout « cru » en cette petite fille de 11 ans qui philosophe sur le sens de la vie avec une maturité implacable. Reste le dessin de Cosey, et là, pas de surprise… les mots me manquent pour exprimer à quel point j’adore son style, cette ligne claire, ces couleurs vives qui donnent vie aux paysages magnifiques que l’auteur adore clairement dessiner. Un régal pour les yeux. Voilà, un moment de lecture sympathique mais très peu marquant en ce qui me concerne.
Mouais. Si cet album se laisse lire sans problème, j’ai quand même été moins convaincu que par d’autres du même auteur (je me tape une cure de Cosey en ce moment !). On y retrouve pourtant certains traits caractéristiques du travail de cet auteur suisse. A savoir un dessin très reconnaissable et beau, et une propension à installer ses histoires dans des paysages « naturels », du moins éloignés de l’effervescence des centres-villes. Et aussi une narration au rythme lent, avec peu d’action, et une histoire non pas « sans queue ni tête », mais sans réel début ni fin très claire. Ici, nous retrouvons un vétéran du Vietnam, venu passer le réveillon seul, à l’écart, dans une baraque paumée dans la neige. L’album le voit regarder un reportage télé sur le retour des vétérans dans le Vietnam « d’après », alors même qu’il égrène ses souvenirs (et d’autres considérations) en échangeant au téléphone avec une gamine qui l’a appelé au hasard. On ne sait pas trop ce qui relève du reportage ou de l’expérience propre de ce vétéran. Deux êtres seuls qui se parlent sans se voir ni se connaître (mais qui se redonnent mutuellement de la chaleur humaine), des souvenirs qui remontent à la surface. Comme d’habitude, Cosey brode sur les petits riens, mais ici j’ai peiné à le suivre, c’est un peu trop vide à mon goût. A emprunter, éventuellement. Note réelle 2,5/5.
Il y avait très longtemps que je n'avais pas lu une Bd de Cosey depuis Jonathan ; en fait je me suis aperçu que je ne connaissais que cette Bd de lui, il était donc temps que je m'intéresse à ses autres travaux, et d'emblée je vois que le dessin est bien plus maîtrisé, plus travaillé, moins grossier que sur Jonathan, ça fait plaisir, encore que j'aimais bien le dessin sur Jonathan dans sa naïveté. Dès le début avec le décor neigeux, on ne sait pas où on va tomber, ça peut se diriger vers un récit d'aventure ou policier, et puis une fois que Homer est dans sa maison et que la conversation téléphonique s'engage avec la fillette sur fond d'images du Vietnam, le récit prend toute sa dimension et devient tour à tour nostalgique, désenchanté, âpre, lucide, douloureux par endroits... bref très humain et surtout très chaleureux. C'est un récit d'atmosphère à la narration entrecoupée, aux dialogues d'une grande justesse et avec toute la subtilité et la retenue de Cosey, bien mis en valeur par le dessin soigné et la mise en page. Les cadrages, les cases larges de différents formats, et le procédé d'alternance d'images employé dans cette Bd est original et très réussi, ça rend ce récit doux-amer et touchant. Les nombreuses cases muettes ont aussi quelque chose de contemplatif, comme dans pratiquement toute l'oeuvre de Cosey, et on peut d'ailleurs adopter d'abord une phase d'observation en détaillant les images, puis une phase de lecture proprement dite où on découvre le fond de cette histoire. Quant à l'âge de la fillette, ça ne m'a pas dérangé ou étonné, contrairement à ce que signalent certains commentaires précédents ; de mon côté, à 11 ans, j'étais assez précoce, donc je ne trouve rien à redire là-dessus. Un très bel album qui rend serein et confiant dans l'être humain (il en reste encore).
2.5 Un album qui a un principe assez original : tout le long de l'album, on suit la conversation entre deux personnages et parallèlement on voit des images du Vietnam. Je n'ai jamais vu cela avant (ou alors je ne m'en souviens pas) et je trouve que ce principe est intéressant. Sauf que si j'ai bien aimé la conversation téléphonique (même si la fille de 11 ans semble trop adulte pour son âge, elle aurait du être une adolescente voire même une adulte), les images du Vietnam ne m'ont pas passionné. Il faut dire que c'est muet et parfois je ne comprenais pas certaines actions des personnages. De plus, je n'ai pas trop compris où Cosey voulait en venir et cela m'énerve toujours lorsque je ne comprends pas les intentions de l'auteur.
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