Rêverie

Hommage au Paris fantasmé et fantastique que les Asiatiques s’inventent depuis le Japon ou la Chine.
Manhua Paris Séries avec un unique avis
Ce recueil de nouvelles est composé comme le morceau de Debussy auquel il fait référence : une flânerie qui s’annonce douce et légère et qui ouvre régulièrement sur l’ambigu, le bizarre et l’effrayant. À l’image de cet étudiant chinois disparu mystérieusement après être tombé amoureux d’une diplômée d’astronomie, tatouée d’une étoile noire dans le dos. Ou encore de cette jeune femme détachée de tout qui décide de faire appel à une société privée pour organiser son suicide. Sous une apparence un peu lisse au départ, Golo Zhao parvient pourtant à sortir des sentiers battus en mêlant à son portrait de Paname ses propres peurs et angoisses, dans un parti pris fantastico-poétique où fureur et tourbillon des sentiments ne sont pas exclus…
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Date de parution | 05 Juin 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Le titre, emprunté à une œuvre de Claude Debussy, est on ne peut mieux choisi pour ce manhua, jolie balade poétique dans un Paris fantasmé depuis l’Empire du milieu. Pour sa deuxième bande dessinée publiée chez Casterman, le chinois Golo Zhao nous présente la ville lumière sous une perspective atypique, s’autorisant tous les délires pour une évocation entre rêve et réalité, peu évidente à résumer il faut bien le dire. Ainsi, on passe d’une séquence quasi-hallucinatoire dans laquelle une jeune femme est touchée par une étrange maladie contagieuse qui provoque des trous dans la peau, à la rencontre inopinée d’un étudiant avec le Debussy précité et Edward Hopper (francophile certes, mais plus connu pour ses toiles décrivant l’Amérique), en passant par une échappée dans la science-fiction, un voyage immobile à travers les âges avec un clin d’œil à « 2001 l’Odyssée de l’espace ». « Rêverie » est une œuvre à la fois légère et dense, entre douceur et violence, où l’on perçoit la nostalgie d’un Paname façon Amélie Poulain, ainsi qu’une angoisse sourde liée à l’avenir du monde et à notre finitude en général. Avec toujours en toile de fond l’environnement parisien, son métro et ses célèbres stations au design Guimard, que l’auteur se plaît à représenter de son trait semi-réaliste capable de basculer dans une transe des plus abstraites. Une belle découverte et une lecture idéale au creux de l’été, à déguster bien sûr sur une musique de Debussy…
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