La Curée
À travers des dessins somptueux, Éric Stalner et Cédric Simon nous offrent une version sublimée et moderne de l’œuvre de Zola. La Curée, c’est l’argent tout-puissant qui nourrit le vice et la débauche.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Emile Zola Les panthéonisé-e-s Les petits éditeurs indépendants Paris
À la fin d’une chasse à courre, pendant la curée, les chiens dévorent les entrailles de la bête tuée. « De l’or et de la chair », Émile Zola résumait ainsi La Curée. L’or, c’est Aristide Saccard. Ce bourgeois affairiste vorace veut saigner Paris et se repaître de l’argent qui coule dans les veines d’une capitale bouleversée par les travaux haussmanniens. Sans scrupules, il triche, vole, ment et manipule… même ses proches. La chair, c’est Renée, la seconde épouse de Saccard. Jeune femme comblée et courtisée, elle cherche à tromper son ennui en dilapidant sa fortune et en goûtant la jouissance de l’interdit. Or qu’y a-t-il de plus immoral que d’entretenir une relation fiévreuse avec un beau-fils que l’on a élevé ?
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Date de parution | 13 Mars 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ne me prononcerai pas sur le côté "adaptation" puisque c'est l'adaptation en bande dessinée de “La Curée” d’Émile Zola, que je n'ai pas lu. Les illustrations détaillées nous plongent directement dans le Paris du Second Empire, avec ses fastes et ses excès. Les dessins rendent parfaitement l’ambiance luxueuse et décadente des salons parisiens, ainsi que la frénésie de la spéculation immobilière. Les personnages sont bien dessinés, avec des expressions qui reflètent bien leurs ambitions et leurs tourments. Le choix des couleurs et le jeu des ombres ajoutent une dimension dramatique aux scènes, renforçant l’atmosphère du récit. Le rythme de l’histoire est bien maintenu, même si certaines transitions entre les scènes peuvent sembler abruptes. J'imagine que cela vient de la nécessité de condenser un roman complexe en un format plus court et c'est ce qui me fait passer de 4 à 3 étoiles, je pense que cette BD aurait gagné à être plus longue pour éviter les transitions trop brusques. Malgré cela, les moments forts de l’intrigue sont bien mis en valeur, et l’adaptation réussit à conserver l'aspect critique sociale. Il y a donc du fond et de la forme dans cette BD, j'ai passé un très bon moment de lecture.
C’est une très honnête adaptation de Zola que nous proposent ici Eric Stalner et Cédric Simon. Je n’ai jamais lu ce roman mais j’ai encore une fois été frappé par la férocité de Zola. Ses personnages sont souvent aussi humains qu’abjects et ce récit en est une nouvelle preuve. Zola dénonce ici les magouilles immobilières nées de la transformation de Paris du fait des travaux haussmanniens en s’attardant sur un personnage perverti au possible, prêt à laisser mourir sa femme dans un premier temps pour s’offrir un nouveau mariage plus lucratif, se moquant que sa nouvelle femme le trompe tant que cela lui procure un avantage financier, dupant, jouant de son influence dans le seul but de s’enrichir. Mais il n’est jamais qu’à l’image de tout ce petit monde décrit par Zola et rares sont les acteurs qui sortent indemnes de cette évocation. L’adaptation souffre par moments du passage d’un média à un autre. J’ai senti que des coupures avaient été faites ici ou là alors que la progression semble parfois saccadée. Le dessin, par contre, est très agréable et le découpage est bon. Pas mal quoi, mais il manque une patte plus personnelle pour que l’adaptation marque réellement. Là, c’est un bon moyen d’approcher l’œuvre de Zola sans devoir lire un roman.
Pas mal car je me réfère avant tout à ma lecture du roman de Zola quand j'étais plus jeune, je me souviens m’être envoyé toute la série des Rougon-Macquart. La Curée est le deuxième tome de cette longue saga familiale qui s'étend sur plusieurs années. Dans ce roman qui d'ailleurs fut quelques temps interdit Zola s'attaque au monde de l'argent dans ce qu'il a de plus amoral. Un homme qui veut y arriver va employer tous les moyens pour atteindre ses objectifs. Pour cela il va se débarrasser de sa première femme, bon c’est vrai qu'elle meurt toute seule, il éloigne son fils et fait un mariage de raison dont les tenants et aboutissants sont machiavéliques. Le scénario est prenant à condition bien sûr d'aimer un peu Zola. Dans la BD, les auteurs ont laissé les lecteurs se faire une opinion personnelle du personnage central, mais le grand titre générique de cette œuvre monumentale est, rappelons-le, "La condition humaine". C'est donc peu dire que l'on y trouve de tout, toutes sortes d'individus des plus veules aux plus généreux. Pour ma part c'est une lecture intéressante qui a peut être l'avantage de faire connaitre Zola au plus grand nombre tellement il est autre chose que l'auteur de "L’assommoir" ou de La Bête humaine. Au final bien que cette case n'existe plus je conseille plutôt l'achat de cette BD.
C'est une adaptation d'un roman d'Emile Zola qui est adapté sur le format de la bande dessinée. On va suivre le parcours d'Aristide Saccard, un bourgeois affairiste et vorace qui veut saigner Paris au travers la spéculation immobilière. La particularité est que cela se passe pendant le règne de Louis-Napoléon Bonaparte qui a entreprit via l'architecte Haussmann de grands travaux dans la capitale. Ce n'est jamais très agréable de suivre le récit d'un homme sans scrupules qui se sert notamment de ses épouses successives pour agrandir sa fortune. L'argent génère le vice et la débauche. Bref, il faut aimer le genre entre affairisme et corruption. Le capitalisme amoral dans toute sa splendeur. La lecture a souffert de quelques lourdeurs. Par contre, le graphisme est tout à fait agréable avec de belles couleurs.
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