In Waves
La perte d’un être cher et la façon dont on traverse le deuil, en surfant comme on peut la crête d’une grosse vague. Tantôt au-dessus de l’écume, tantôt envahi et fracassé par le poids de l’eau.
Autobiographie Cancer Douleurs intimes Le deuil Le surf Les prix lecteurs BDTheque 2019 Maladies et épidémies
Avec beaucoup de finesse et de pudeur, AJ Dungo, immortalise les instants de grâce de sa relation avec Kristen. La légèreté et l’émotion des premières rencontres, la violence du combat contre la maladie, la noblesse de la jeune femme qui se bat avec calme. Il évoque en parallèle leur passion commune pour le surf, l’océan. Et évite très justement l’écueil du pathos en intercalant dans son récit personnel, un petit précis d’histoire du surf.
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Date de parution | 21 Août 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
13/08/2019
| Mac Arthur
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Les avis
In Waves, c’est l’histoire de deux récits qui s’entrelacent : celui d’une relation amoureuse et celui du surf, avec en toile de fond une réflexion sur la perte et le deuil. Pour être honnête, je n’ai pas vraiment accroché à cet album. Si l'idée de mêler une histoire intime à celle du surf avait du potentiel (je surfe assez régulièrement), le résultat m’a laissé sur ma faim. Le rythme est lent, parfois trop. Les allers-retours entre les deux histoires sont censés créer une dynamique, mais à mes yeux, cela a plutôt cassé le rythme du récit. On passe d’une scène de surf à un moment intime entre les deux protagonistes sans réelle transition, ce qui m’a un peu perdu en route. J’ai souvent eu l’impression que l’histoire n’avançait pas, que ça tournait en rond sans vraiment aller quelque part. Le dessin, bien que joli et apaisant avec ses couleurs douces, n’a pas suffi à maintenir mon intérêt. Visuellement, c’est agréable, mais après un certain temps, je me suis retrouvé à feuilleter les pages sans vraiment être pris par ce qui se passait. Peut-être que la subtilité recherchée par l’auteur ne résonne pas chez moi, ou peut-être que je suis simplement passé à côté, mais je n’ai pas réussi à m’investir émotionnellement dans le récit. Au final, In Waves m’a laissé un peu indifférent. Je comprends pourquoi certains peuvent apprécier ce genre de récit contemplatif, mais pour moi, ça manque de dynamisme, d’accroche. J’ai terminé l’album en me disant qu’il était beau, certes, mais un peu trop lent et ennuyeux pour vraiment m’emporter.
Je suis infoutu de trancher. Et je ne sais pas trop par quoi commencer non plus… Ce qui me fait déjà dire que cette BD ne m’a pas laissé indifférent. J’ai suffisamment été épris de cette histoire d’amour. AJ Dungo décide de faire son deuil en BD et raconte l’histoire d’amour vécu avec sa petite amie, décédée très prématurément à cause d’un cancer. Déjà, sur l’aspect purement émotionnel c’est fort à plusieurs endroits, d’autant plus si le lecteur a pu subir un évènement approchant. Je sous-entends par cela que les moments fatidiques sont réussis et ne tombent pas dans le pathos : la scène de d’hôpital, la mise en scène de l’épilogue et, surtout, cette ultime narration où l’auteur exprime son deuil avec le surf et l’océan pour métaphores. L’autre réussite tient dans le déroulé du récit. L’histoire est d’une fluidité et d’une linéarité sans faille, alors que chaque chapitre est un véritable désordre chronologique qui aborde 2 sujets difficiles à fusionner : l’histoire du surf (sépia) et l’histoire de l’auteur et Kristen (bleu canard). Mais je vais commencer à poser mon premier hiatus dans cette critique. Cette liaison entre le surf et le couple finit par aboutir en fin de récit, ou plutôt par émerger à mes yeux. Que ce fut long ! Il y a un petit naufrage de correspondance sur les deux premiers tiers du bouquin. Du coup, les passages sur l’histoire du surf m’ennuient un peu et coupe le plaisir de découvrir la relation du couple. Je crois que Tom Blake est une métaphore pour représenter AJ Dungo (solitaire et tout) tandis que Duke Kahanamoku serait davantage Kristen (celle qui fait naître la passion, que tout le monde aime, etc.). Si c’est bien le cas, eh bien je trouve ça encore bancale parce-que ça débarque encore sur la fin. Au niveau du dessin, je suis là encore mitigé. **Pffff, une belle galère cette critique !** La fluidité du scénario, le mouvement des vagues, puis cet amour doux, humble et endeuillé se marient assez incroyablement avec le style graphique. C’est le genre de bouquin que je feuillette en me disant que j’ai intérêt de le lire pour savoir si le dessin me plaît, sinon au premier regard franchement j’accroche pas. Donc je suis agréablement surpris. Mais, surpris n’est pas conquis. Et là je visse ma casquette de pseudo-puriste. Ce style là ne me fait pas ressentir grand-chose, il me neutralise un peu. J’ai cette bizarre sensation de parcourir des planches pures et parfaites, esthétiquement bien cadrés mais sans âme ni vie. Il y a un truc qui bloque, comme si je traduisais vulgairement ça par de l’informatique binaire 1/0. Les scènes m’ont touché par moment, mais les personnages n’ont pas atteint mon cœur d’artichaut. Et je pense que c’est un peu à cause du dessin… …et par petits moments à cause de l’écriture. Parce-que si j’ai trouvé des passages superbement bien écrits et que l’auteur a fait en sorte de lâcher le morceau sur ses sentiments d’une manière vraiment humble et authentique, certains passages noircissent le tableau. Cette phrase, par exemple, m’apparaît comme une faute de style : « Elle ne voulait pas qu’on partage son calvaire. J’aurais voulu prendre sa place. La libérer de toute sa douleur. Mais elle n’a jamais voulu me laisser faire. ». Ca me fait penser à Craig Thomson, beuuurk ! J'exagère. Après je ne vais pas retranscrire le magnifique petit paragraphe de fin qui est découvrir au moment de la lecture, mais je précise encore que l'on trouve aussi des petites pépites narratives, simples et authentiques, donc puissantes. Ah oui, et puis le surf c’est pas ma culture et pourtant j’ai dévoré l’histoire. Faut dire que le surf ici apparaît comme une affaire d’ambiance graphique plus que de base essentielle au scénario, du moins pour les 2 premiers tiers du récit. Je crois que j'ai compris. Si je devais résumer de façon grotesque ma critique, je dirais que j’ai adoré le dernier tiers du bouquin. Peu de doute à affirmer que cette BD puisse être un culte du genre pour certains. C’est une très belle histoire qui peut émouvoir le lecteur, d’autant plus si la maladie a emporté une personne de son entourage. A découvrir, définitivement.
Je me retrouve beaucoup plus dans les avis de Ro et de Ju, avec l'impression que cette BD est très bonne mais ne m'a pas touché. Sans doute parce que je suis assez réfractaire au dessin et à l'ambiance générale. Si je reconnais les qualités de l'histoire racontée ici, mélange de reportage sur la naissance du surf comme pratique de loisir et sa démocratisation par deux personnages sympathiques, je suis un peu plus circonspect sur l'histoire du narrateur, qui est certes touchante, mais dont j'ai trouvé les liens avec l'histoire du surf plutôt maigre. Outre la passion que les deux partageaient pour ce sport, il y a le commentaire final, très bien trouvé, et dont le comparatif est assez beau, certes. Mais en dehors de ces deux points, j'ai trouvé pendant un assez long moment que le lien entre les deux faisait un peu forcé. D'autre part, et malheureusement, j'ai eu assez peu d'intérêt pour l'histoire du protagoniste. C'est une histoire vraie et sincère, mais qui ne m'a pas réellement touché plus que ça. Le pire étant que je ne saurais même expliquer pourquoi, peut-être juste une impression de déjà vu et pas assez de ressenti personnel face à ça. Niveau dessin, ce n'est clairement pas mauvais, mais je suis assez peu fan. C'est un dessin que je trouve trop simple, un peu trop lisse à mon gout, surtout pour ce genre de sujet. Je suis assez critique sur la BD, mais c'est parce que les autres avis ont déjà exposé en long, en large et en travers les qualités qu'elle possède. Et parce que je pense que cette BD n'est tout simplement pas faite pour moi, même si je reconnais ses qualités. J'ai été bien plus intéressé par la partie documentaire sur le surf que par l'histoire du protagoniste, et globalement je pense que je ne suis pas le bon public !
Emouvant et poignant. Pour ne rien vous cacher j'avais déjà vu cette BD au moment de sa sortie mais en la feuilletant elle ne me disait rien... Cette fois-ci je me suis penchée un peu plus sérieusement sur le sujet et quelle surprise ! Le sujet du deuil est traité de façon douce et délicate ce qui m'a profondément touché. Les dessins sont magnifiques et nous emportent dans ce récit en le rendant encore plus poignant. Une BD qui se dévore mais qui, selon moi, se dévore et se redévore sans faim. Un incontournable à avoir dans sa bédéthèque rien que pour le plaisir de feuilleter les pages et de repenser à ce sujet qui nous touche ou touchera toutes et tous un jour ou l'autre…
Renversant. C'est un format très épais et souple avec des parties en bleu canard, l'histoire du narrateur, mises en vis-à-vis de passages en sépia qui racontent l'histoire des pionniers du surf. Pour quelqu'un de l'intérieur des terres, comme moi, cela ne parait pas très séduisant. Et pourtant... Vous sortez de la lecture comme si vous veniez de passer une journée à la mer. Lavé, fatigué, les yeux mouillés et les bras lourds. Il y a très peu de textes et peu de dialogues. Une voix off qui est le point de vue d'un des personnages et ...le dessin. C'est drôle comme il n'est pas vraiment habile, pas très contrasté non plus. Peu de traits, pas d'ombre. Un mystère. Si je vous raconte l'histoire, ça va vous plomber, donc n'y pensez même pas, l'intérêt est ailleurs, c'est une expérience de BD.
Moi qui ai un attrait profond pour l'océan et qui aurais le plus grand mal à habiter à plus de 2kms de ses côtes, j'ai vraiment aimé cet album. Non pas seulement parce que la mer et sa "mécanique" y jouent un rôle central au travers du surf d'ailleurs, mais bien grâce à tous les artifices qu'a su déployer Aj Dungo pour construire ce roman graphique. Car avant tout, ce qui marque quand on ouvre cet album c'est son graphisme singulier si épuré. Pour le peu que j'en ai pratiqué, l'art des sports de glisse repose sur un fil tenu avec lequel il faut composer et qu'il ne faut pas rompre. C'est ce feeling subtil et difficilement explicable qui permet de garder l'équilibre nécessaire à l'exercice. Aj Jungo en nous racontant son expérience y parvient de façon subtile et merveilleuse, tout en nous narrant l'épreuve la plus difficile de son existence : la mort de sa petite amie atteinte très jeune d'un cancer. Tout en retenue, tout en justesse, il sait trouver les lignes et les signes pour poser sur ses planches son histoire, cet amour et le déchirement dû au décès de Kristen. Comme il le dit si bien, le deuil est à l'image de l'océan et de ses vagues perpétuelles sur lesquelles il faut savoir s'abandonner pour mieux en tirer parti et reprendre élan sur la suivante. Son trait minimaliste mais très évocateur nous ramène à l'essentiel, tout comme sa colorisation ramenée à deux couleurs qui marquent les deux faces d'un même récit ; le bleu quand il s'agit de sa vie avec Kristen, le sépia pour tout ce qui renvoie à la part historique du surf. Avec "In waves" Aj Dungo tient de la plus belle des manières sa promesse faite à Kristen et nous la fait partager de façon sensible. Une réussite.
J'ai eu du mal à accrocher à cette BD. Le premier tiers m'a clairement ennuyé. Autant j'aime l'océan et me baigner dans les rouleaux, autant l'état d'esprit du surf m'indiffère totalement. Du coup, l'aspect documentaire et légèrement philosophique à propos du surf de la moitié des chapitres de l'album ne m'a que peu enthousiasmé. Ce n'est que vers la seconde moitié, avec les développements apportés par Tom Blake que mon intérêt a été un petit peu avivé. Quant à l'autre moitié des chapitres, sur Kristen, son amour, sa famille et sa maladie, elle m'a elle aussi laissé indifférent pendant une bonne partie de l'album. Et là encore ce n'est que sur la seconde moitié que les émotions ont commencé à surgir pour de bon, d'autant plus quand j'ai fini par comprendre que c'était une histoire vraie. Alors forcément, il y a le moment très fort de la mort qui ne peut que toucher un père tel que moi, mais je crois bien que toute oeuvre qui raconterait un tel moment ne peut que donner le même résultat émotionnel aux lecteurs donc je ne le comptabilise pas vraiment comme faisant partie des grosses qualités de cet album. Bref, j'ai un sentiment partagé envers cette BD qui ne m'a plu que sur une moitié seulement, même si je reconnais qu'elle se lit bien, qu'elle a un graphisme intéressant et une mise en scène narrative qui sort plutôt de l'ordinaire.
J'avais à vrai dire un peu peur de m'attaquer à ce monument. En effet, lors de sa sortie ce roman graphique a connu les louanges du plus grand nombre. Dans ces cas là j'aurais tendance à me méfier. Si l'on y ajoute une quatrième de couverture dithyrambique et les précédents avis, je me suis dit ben faut y aller. Divine surprise, en premier lieu le graphisme qui ne fait pas partie de ma zone de confort, mais que j'ai trouvé particulièrement adapté au sujet. Je ne reprendrais pas tous les termes employés ailleurs, mais celui qui me semble le mieux convenir c'est fluidité. Toute la partie sépia sur l'histoire du surf m'a graphiquement moins emballé. En ce qui concerne le récit j'avais peur que l'auteur tombe dans le pathos, ce qui avouons le n'est pas du tout le cas. L'histoire est fort triste mais racontée de fort belle manière. Cet album est à coup sûr un album de résilience, chose en l'état très impossible pour l'auteur qui, s'il passe du temps sur l'eau, en passe aussi beaucoup à contempler les trottoirs. A lire même si vous n'êtes pas les acheteurs habituels de ce genre de BD.
Il s’agit d’une histoire assez émouvante. On sent que les deux protagonistes s’aimaient, et j’ai sincèrement été ému par cet amour. On sent que pour l’auteur AJ, Kristen était toute sa vie, qu’il ne voyait que par elle et qu’elle a été ce qui lui est arrivé de plus beau. Il fait bien ressentir ça, tout au long de la bd, ainsi que la souffrance de la maladie, pour lui même et pour elle. Mais le problème, c’est que ça n’est pas tout à fait assez développé, en comparaison avec le surf. J’ai trouvé que ce dernier prenait un peu trop de place, dans le sens où il y a pas mal de planches sur l’histoire du surf, qui me semblaient un peu déconnectées de l’histoire principale. On en apprend pas mal sur le surf, mais il m’en a manqué un peu sur le lien entre le surf et Kristen, j’ai trouvé que ce n’était pas assez développé, en tout cas pas assez pour baser le récit autour. Il y aurait pu y avoir quelques planches sur la jeunesse de Kristen et son attachement au surf, par exemple. Ça m’aurait permis de mieux comprendre le lien que l’auteur fait. Mais globalement, j’aurais aimé un peu moins de surf, et surtout moins d’histoire du surf pour un peu plus de développement de leur histoire d’amour qui est très belle et émotive. Évidemment, il ne s’agit que de mon ressenti, et le fait d’avoir raconté cette histoire de cette façon était sûrement la meilleure pour l’auteur de rendre hommage à l’amour de sa vie. J’avoue également que je n’ai pas été particulièrement séduit par l’aspect graphique. Le dessin est bien réalisé, mais n’est pas le style dont je suis le plus friand. Les personnages ont des corps un peu lâches, mous, et ne sont pas facilement reconnaissables. Pareil pour les décors, je n’ai pas trop aimé comment était dessinées la mer et les vagues. Je ne suis pas non plus un grand fan du découpage : trop de pages doubles, à mon avis, casse le sens que prend un dessin sur toute une page ou sur deux. D’habitude, ça représente un genre de climax. Là, pas vraiment étant donnée la profusion. Enfin, je n’ai pas trop aimé la colorisation, ce noir/blanc/bleu, qui donne une impression un peu floue, et que je n’ai pas trouvé très beau. Encore une fois, c’est avant tout une histoire de goût. Pour résumer, il s’agit d’une très belle histoire d’amour qui nous est relatée avec tout l’amour qu’avait l’auteur. Mais je n’ai pas réussi à totalement me mettre dedans pour un tas de petites raisons. Il s’agit quand même d’une œuvre qui mérite le détour.
Si le surf lui sert de fil rouge, « In Waves » est d’abord le livre d’un deuil. Comme le précise l’auteur en postface, ll n’est pas « expert en matière de surf », se définissant plutôt comme « amateur enthousiaste, que les grandes figures du surf inspirent ». Et d’évoquer cette obsession en commun « de chevaucher les vagues, ce profond respect pour l’océan, et le cœur brisé. » Un cœur brisé par la mort de sa petite amie. Il n’est donc nullement nécessaire de s’intéresser au surf pour apprécier ce très beau roman (autobio-)graphique, qui du coup nous fait voir cette discipline sous un jour nouveau, loin des clichés faciles sur les beaux gosses un peu benêts passant leur journée à se faire admirer par des meutes de filles éperdues. Nous sommes ici dans un registre très différent, beaucoup plus grave, plus mélancolique aussi. Aj Dungo évoque ici la maladie de sa petite amie Kristen, disparue bien trop tôt après des années de lutte pour rester en vie. Quel rapport entre le surf et la maladie me direz-vous ? On le comprend dès le début du livre, où tous les amis de Kristen se sont réunis sur la côte à l’occasion de son anniversaire pour la voir surfer, alors que celle-ci apparaît déjà passablement affaiblie. L’auteur, qui ne l’avait jamais vue sur une planche, connaissait sa passion pour ce sport qu’elle ne pratiquait presque plus depuis que son cancer avait été diagnostiqué. Aj Dungo va ainsi utiliser la passion de la jeune fille pour construire un récit alternant l’histoire du surf et la descente aux enfers de Kristen. Et contre toute attente, ce parti pris fonctionne formidablement bien, avec un code couleur bichromique pour chaque versant du récit, vert pour raconter l’intimiste, sepia pour évoquer le sport et ses figures. Et les deux narrations, en s’entrecoupant de la sorte, finissent par produire une alchimie inattendue, un rythme harmonieux, régulier et apaisant comme peuvent l’être le bruit des vagues… ce qui contribue sans nul doute à alléger un récit au thème pas forcément très joyeux. L’auteur nous épargne tout pathos inutile, se contentant de nous livrer sa propre expérience, celle d’un amour pur, avec pudeur et sensibilité. Très graphique, le dessin est d’une sobriété exemplaire, avec une ligne épurée où chaque trait est à sa place, sans surcharge, comme une évidence. Un peu comme si la mer avait guidé le crayon d’Aj Dungo, d’une fluidité et d’une douceur infinie, même si l’on peut imaginer la tempête qui a précédé… Et quand arrivent les dernières pages, on se dit que l’auteur n’a pu concevoir cette œuvre tout seul, et que la personne qui l’a aidé vit forcément en lui… comme une évidence. « In Waves » parvient ainsi à nous toucher au plus profond de nous-mêmes. L’histoire de Kristen, cette jeune fille profondément amoureuse de la vie, frappée injustement par une maladie qui « se jouait d’elle », nous brise le cœur à nous aussi. Elle constitue un exemple admirable de courage pour chacun et une leçon pour tous les bien-portants grognons centrés sur leur petite personne. Loin d’être une vague bluette, « In Waves » nous submerge telle une vague émotionnelle puissante, nous rendant à la fois plus humble et plus fort, plus proche de l’essentiel.
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