Fairest - Les Belles et la Bête

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Parmi la galerie de personnages féériques que compte l'univers de Fables, il en est un des plus énigmatiques : le Miroir Magique.


DC Comics L'Univers de Fables Spin-off Vertigo

Sa grande discrétion n'a d'égale que son omniscience, car bien qu'isolé dans l'un des bureaux de Fableville, le Miroir Magique voit tout, sait tout mais ne révèle ses secrets qu'à de très rares occasions. Aujourd'hui, il consent à nous raconter l'une de ses histoires, celle de Cendrillon et de ses multiples mésaventures.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Avril 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Fairest - Les Belles et la Bête © Urban Comics 2015
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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20/08/2019 | Gaston
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Par Présence
Note: 4/5
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Cendrillon enquête sur une série de meurtres. - Il s'agit d'une histoire complète, pour laquelle le lecteur a besoin d'une connaissance réelle de la série Fables de Bill Willigham (premier tome de la série : Légendes en exil). Régulièrement, Willingham réalise des projets dérivés de cette série mère : 1001 nuits de neige (2006), Jack of Fables (2006, avec William Sturges), Peter & Max (2009), Cinderella (2009, écrit par Chris Roberson), Fairest (2012), Werewolves of the Heartland (2012). Le tome commence par un texte de 8 pages dans lequel le Miroir Magique raconte comment cette histoire a commencé, alors qu'il se trouve encore dans le bureau de l'Hôtel de ville de Fabletown (toujours perdu dans une autre dimension), en compagnie des femmes grain d'orge, des têtes de pantins et de la tête de Frankenstein. Après un faux mouvement de l'une des petites grains d'orge, une tête roule vers lui et le brise en mille morceaux. Lorsqu'il reprend connaissance (après s'être reconstitué), il découvre des traces de pneus dans le bureau. La partie en bandes dessinées commence ensuite, découpée en courts chapitres. Dans le premier, Brock Blueheart (Stinky) est à bord de ladite voiture, accompagné par une femme. Old King Cole fait appel à Cinderella (Cendrillon) pour enquêter sur un meurtre qui vient de se produire : Morgane la Fey et madame Ford (2 sorcières du treizième étage). Sur les lieux du crime, Cinderella découvre une liste de 11 femmes (des Fables) qui semblent être les prochaines victimes. Lorsque Fairest in all the land a été annoncé, le lecteur pouvait s'attendre à un recueil d'histoires courtes indépendantes, comme 1.001 nights of Snowfall du fait de la multitude d'artistes. En fait il s'agit bien d'une histoire unique et complète, faisant appel à plusieurs personnages de la série Fables. Dans la mesure où le personnage principal est Cinderella et qu'elle rencontre de nombreuses autres femmes de la série, ce tome s'inscrit bien dans le principe assez lâche de la série dérivée Fairest, mettant en avant des personnages féminins. Finalement, Bill Willingham utilise une forme qu'il maîtrise bien, celle de l'enquête policière. Cinderella est la vedette des deux tiers de chapitres. Elle essaye de trouver un fil lui permettant de démêler l'écheveau, sans talent particulier d'enquêtrice. Elle tâtonne, se trompe, se fourvoie, n'arrive pas empêcher d'autres meurtres, trouve quelques pièces du puzzle qu'elle n'arrive pas à assembler, en trouve d'autres par hasard ou parce qu'on lui apporte, recueille des témoignages. de ce point de vue, le récit de Willingham est assez habile par ce parti pris prosaïque de montrer une personne procédant de manière empirique plus ou moins efficace. Comme pour la toute première histoire de la série, le lecteur accompagne les démarches de l'enquêtrice en croisant moult personnages issus de contes divers et variés. Il y a quelques nouveaux personnages tels la fée Hadeon, les habitants du royaume d'Hybearnia ou Turgo de Nor. Il y a de nombreux personnages déjà croisés au fil de la centaine d'épisodes de la série Fables, des plus connus comme le maire Old King Cole, Blanche Neige, la Belle ou Lumi, aux moins connus comme Briar Rose, Bo Peep, ou Reynard, en passant par des seconds rôles réguliers comme Priscilla, Hillary et Robin Page ou Ozma, ou encore Stinky (pardon, Brock Blueheart, perdu de vue depuis quelques épisodes). Ce qui rend cette lecture encore plus agréable, est que Willingham n'oublie une dose d'humour bon enfant, jouant sur plusieurs registres qu'il s'agisse d'un personnage comique comme Stinky, d'une situation absurde comme changer la roue d'une fée ou des têtes parlantes, de jeu sur le langage (le parler des habitants d'Hybearnia), ou encore la solution idiote au comportement irresponsable de Turgo de Nor (un amalgame étonnant entre le héros viril, le saoulard et le remède pire que le mal). Willingham joue également avec la forme du récit en introduisant un prologue et une conclusion sous forme de texte, narré par le miroir, où il se révèle un bon écrivain malicieux et capable de faire vivre le personnage du Miroir Magique. Toujours du point de vue de la forme, le choix éditorial et conceptuel a conduit Willingham à faire appel à de nombreux artistes (21, sans compter les metteurs en couleurs, voir détail en fin de commentaire). Autant ce choix était judicieux dans 1001 nights of snowfall parce que chaque dessinateur illustrait une histoire consacrée à des personnages différents, autant ici, il ne se justifie pas puisqu'il s'agit d'une histoire continue. Mis à part les hiatus stylistiques occasionnés par le changement de dessinateurs toutes les 2 ou 4 pages, ils sont tous de bon niveau, avec certaines séquences plus savoureuses que d'autres. Parmi les pages les plus réussies, il est toujours agréable de retrouver Mark Buckingham (2 pages, dessinateur attitré de la série mère Fables), ou Adam Hughes (3 pages). Gene Ha réalise 7 pages magnifiques, comme à son habitude. Les pages de Chris Sprouse sont aisément reconnaissables, même si son encrage est un peu moins fin que d'habitude. Au milieu de ces illustrateurs issus d'horizon très différents, il est plus facile de repérer en quoi le style de Shawn McManus est hérité des comics de superhéros (avec une petite exagération très agréable pour cette scène de combat). Si le lecteur s'attend à un recueil de type 1001 nights of snowfall, il sera un peu déçu par le changement incessant de dessinateurs dans une histoire continue qui ne justifie pas une telle alternance. Passé ce moment déconcertant, il découvrira une enquête bien troussée, avec quelques pages magnifiques, au milieu d'autres de bon niveau. +++ +++ Les nombreux artistes ayant participé +++ (entre parenthèses le nombre de pages qu'ils dessinées, par séquence). Par exemple Meghan Hetrick a dessiné 3 séquences, l'une de 3 pages, une autre de 2 pages et une troisième de 4 pages). Karl Kerschel (4 pages) Renae de Liz (5 + 6 pages) Fiona Meng (4 pages) Mark Buckingham (2 pages) Phil Noto (4 pages) Meghan Hetrick (3 + 2 + 4 pages) Russ Braun (7 + 5 pages) Tony Akins (4 + 5 + 4 pages) Gene Ha (7 pages) Tula Lotay (3 pages) Marley Zarcone (4 + 2 pages) Ming Doyle (1 + 1 pages) Chris Sprouse (9 pages) Nimit Malavia (2 pages) Dean Ormston (2 pages) Kurt Huggins (4 + 1 pages) Adam Hughes (3 pages) Al Davison (5 pages) Shawn McManus (7 pages) Inaki Miranda (4 pages) Kevin Maguire (4 pages)

08/08/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 La série Fables a dû être très populaire vu que l'auteur a étiré la sauce au maximum. Ici, on a droit à un spin-off d'un spin-off ! Ou alors un album spécial d'un spin-off, je ne sais pas trop. J'ai lu Fairest (les avis sur le site ne donne pas trop envie) et je ne pense pas qu'on en a besoin pour comprendre l'album. En revanche, il est clair qu'il faut avoir des connaissances de la série-mère Fables si on veut se retrouver dans le monde créé par Willingham. Comme il y a plein de dessinateurs et que ça met en vedette le miroir magique qui sait tout, je pensais que serait encore un album d'histoires courtes où le miroir raconterait différents récits sur les personnages féminins de la série, mais en fait c'est un récit complet qui met en vedette Cendrillon qui enquête sur une série de meurtres et du coup je ne comprends pas qu'on ait besoin d'autant de dessinateurs. Il y en a même certains qui ne font que deux ou même une seule page ! C'est donc assez déstabilisant de voir autant de styles différents alors que c'est une seule et même histoire. L'histoire se laisse lire, mais il manque quelque chose pour rendre cette enquête passionnante. Il y a certains moments un peu poussifs (il faut dire que certains dessinateurs ont un style excellent pour des illustrations, mais qui ne sont pas assez dynamique pour une BD) et aussi des scènes dont je n'ai pas compris l'utilité. C'est dommage parce qu'il y avait assez de bonnes idées pour avoir un très bon scénario. Un album pour les fans hardcore de l'univers Fables.

20/08/2019 (modifier)