Au cœur des terres ensorcelées (Prâslea cel voinic si merele de aur)
L’aventure de trois frères en quête de reconnaissance paternelle. Un soupçon de magie, de complots, de princesses, de paillettes et de sortilèges, mais sans bave de crapaud.
Contes slaves La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants
Le roi en a assez que son pommier soit sans cesse pillé. C’est un arbre atypique qui donne des fruits en or ! Evidemment, ses pommes font la convoitise des peu scrupuleux, elles sont systématiquement volées. Cette fois, c'en est trop. Le roi est lassé et frustré de n'avoir jamais pu les goûter ! Il décide de réunir ses trois fils et il les met en quête pour retrouver le(s) responsable(s). Chacun veut faire la fierté de son père. Et plutôt que de s'entendre, ils n'auront de cesse de s'affronter et devenir rivaux. L’un est sournois ; le second assez jaloux ; le cadet plus docile et bon. Seul ce dernier arrivera à franchir les frontières interdites des Terres ensorcelées. La quête du chapardeur est lancée. Pandion n'est autre qu'un homme-oiseau élevé pour dérober et enrichir un seul voleur. Cependant, pour le livrer à son père, Ethan, le plus jeune des héritiers, va devoir faire face et affronter bien des dangers. Dans ces contrées lointaines, un défi de taille l'attend...
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Date de parution | 28 Mars 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Les aventuriers de l’étrange publient pas mal d’auteurs roumains, que je découvre donc grâce à eux. C’est encore le cas ici avec ce conte (que j’ai lu dans sa première version, dans un format plus petit donc que la réédition chez le même éditeur). L’histoire est classique dans ses grandes lignes. Plusieurs frères se disputent le futur héritage d’un royaume, deux fourbes et un « gentil » qu’ils veulent éliminer – et qui bien sûr va finalement triompher de ses frères, après l’avoir fait de nombreuses épreuves intermédiaires. C’est dans ces épreuves, ces « missions » qui lui sont confiées que réside l’originalité. L’ensemble est plaisant en tout cas, en mêlant en plus à un univers indéfini mais globalement médiéval certains aspects plus modernes (des machines volantes un tout petit peu steampunk, quelques robots, et une vision acerbe de l’exploitation de puits de pétrole avec ses conséquences environnementales, etc.). Le dessin est un peu naïf (ce qui convient à ce type de récit de toute façon), et j’ai bien aimé le rendu, la colorisation assez grasse. Une petite lecture tous publics ma foi sympathique. Note réelle 3,5/5.
Maria Surducan est roumaine et elle s'inspire de Petre Ispirescu, folkloriste de son pays qui a su, à la manière des frères Grimm, récolter les contes et légendes de Roumanie pour les transmettre aux générations futures. Avec Au coeur des terres ensorcelées, elle nous offre un conte à l'entame très classique, celle d'un royaume dont le roi envoie ses trois fils réaliser une quête vers des contrées dangereuses et où le héros sera le plus jeune des trois. C'est ce qu'il se déroule dans ces terres ensorcelées qui sort des sentiers battus. Métamorphes, rivalités entre nobles de la même famille aux ambitions divergentes, conflit entre partisans de la nature et partisans du progrès et des machines, ce conte abordera des thématiques diverses avec un certain souffle épique comme dans les bonnes légendes où le héros combattra les monstres avec son épée et son courage. C'est une histoire assez dense, en plusieurs étapes qui sont autant de rencontres qui finissent par toutes se rejoindre dans un grand affrontement final. Elle mêle danger des situations et gentille naïveté du brave héros. On notera aussi la place importante des femmes dans ce récit, tant comme protagonistes que comme sources de réflexion et de cet esprit aiguisé qui manque au jeune prince. Si le conte en lui-même est agréable, c'est surtout la beauté du dessin qui m'a charmé. C'est un trait semi-naïf d'une grande élégance, qui m'a fait penser à celui de Tirabosco ou de Benjamin Bachelier, qui est tout en couleurs tout en ayant une texture qui rappelle la carte à gratter. Les planches sont belles, très esthétiques et envoutantes grâce à leur subtil mélange d'ambiance inquiétante et de légèreté souriante. Très bel ouvrage qui dégage une vraie personnalité tant graphique que dans l'originalité de son conte.
Pour une fois et ce n'est pas coutume, nous avons une auteure de Roumanie aux commandes. Elle s'inspire de trois contes d'origine hongroise et roumaine. A noter également une nouvelle maison d'édition. J'avoue avoir été assez surpris par la tournure des événements et par le fait que ce récit s'inscrivait dans une époque plus moderne qu'on pouvait le penser au départ. On est tout de suite happé par ce récit même si les thèmes sont assez classiques. Le graphisme est assez enfantin et expressif mais il est au moins parfaitement lisible. C'est de toute façon principalement destiné à la jeunesse mais les adultes pourront également apprécier.
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