American Gods
Will Eisner Awards 2022 : Best Graphic Album - Reprint Un homme est impliqué sans le vouloir dans la lutte qui oppose le panthéon des anciens dieux à celui des divinités modernes, la Télévision, Internet ou encore la Voiture.
Adaptations de romans en BD Auteurs britanniques Dark Horse Comics Dieu(x) sur Terre Neil Gaiman Romans de Neil Gaiman adaptés en BD Urban Fantasy Will Eisner Awards [USA] - Middle West
Ombre vient tout juste de sortir de prison lorsqu'il apprend la mort de sa femme et de son meilleur ami dans un terrible accident de voiture. Dans l'avion qui le ramène chez lui, il fait la connaissance d'un étrange personnage appelé Voyageur. Ce dernier, qui n'est autre que le dieu nordique Odin, lui propose de l'embaucher comme garde du corps. Ensemble, ils vont poser les bases d'une lutte qui opposera le panthéon des anciens dieux à celui des divinités modernes, la Télévision, Internet ou encore la Voiture.
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Date de parution | 26 Octobre 2018 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Difficile de ne pas ressentir une petite déception quand on découvre le Comic-Book après l'adaptation TV du roman, logiquement infiniment plus "condensée" dans son déroulement -et particulièrement soignée niveau réalisation et casting (première saison, en tous cas...). Mais le concept est vraiment intéressant et son exploitation relativement honnête, même si très partiale au héros, au détriment (parfois) des autres protagonistes. Ce choix limite un peu la connaissance que l'on acquière des autres personnages, tant notre ressenti est fortement coloré par celui de Ombre, témoin -rarement acteur- d'une lutte de pouvoir aux résonances mythologiques -et pour cause... Cette version (coscénarisée avec P. Craig Russell) souffre d'un rythme un peu lent mais, surtout, est particulièrement alourdie par la narration : l'abondance de texte -extraits du roman ?!- encombre pas mal les cases sans vraiment aider à l'immersion dans le récit. Il me semble que, quitte à en traduire l'essence, Neil Gaiman aurait carrément pu laisser à son associé la complète maitrise de la transcription, tant ce dernier s'est révélé brillant dans ses précédents travaux d'adaptations diverses, où son talent pour la mise en page et l'ellipse permet à de parfaits ignares (dont je suis ! Shame !) de se frotter à Oscar Wilde ou Mishima, Mozart ou encore Wagner, tout en y prenant un plaisir aussi décomplexé qu'honnête tant sa virtuosité graphique est manifeste -si on aime son style "enluminé", bien entendu. Ici, Scott Hampton fournit une prestation très figurative -à défaut d'être jolie- qui "soutient" le côté "réaliste" de l'histoire : travaillant beaucoup d'après photo, il offre aux héros une allure résolument banale, qui nous les rend très familiers. Malheureusement, ce procédé se fait au détriment de la partie Fantastique de l'histoire : confronté à cet univers, pourtant de démesure, on ne ressent d'émerveillement à aucun moment tant sa représentation graphique, simplifiée sans réelle stylisation, demeure aussi plate et rébarbative qu'un cliché du patelin du coin (la colorisation n'aide pas). Ni les décors, ni les êtres qui peuplent ces Terres de l'imaginaire ne bénéficient du moindre soucis esthétique (sinon les rares fois où Russell s'en mêle, et que la grâce de son trait n'est pas entièrement ruinée par l'encrage sous caféine de Simonson !). C'est assez regrettable car l'exercice y aurait vraiment gagné en intérêt, ne serait-ce qu'à la relecture. Mais il est vrai qu'une partie du lectorat semble avoir plébiscité le genre, ces dernières années ; et nombre de Comics ressemblent peu ou prou à des story-boards plus ou moins appliqués, avec des résultats très variés. C'est malgré tout une lecture agréable (et historiquement riche !), et au ton très original ; et les nombreuses "digressions", un peu inégales dans leur exposition, demeurent de sacrés (!) détournements théologiques : la scène entre Salim et le Djinn (dessinée par Glen Fabry et Adam Brown ; mais je recommande la version "Live" !) est si juste de simplicité qu'elle balaye presque entièrement le doute sur la plausibilité du pitch originel. Et si un auteur peut encore nous offrir du subversif tous publics via ce médium-là, alors je dis : "encore !".
Je pense que j'ai un problème avec Neil Gaiman. Je voudrais tant adorer son travail, notamment Sandman qui est une série audacieuse remplie d'imagination, sauf que malgré tous mes efforts je n'arrive pas à rentrer totalement dans son univers. C'est encore le cas ici avec cette série qui adapte un de ses romans. On retrouve un peu l'ambiance de Sandman avec ces personnages qui font de longs discours sur divers thèmes et c'est rempli d'idées et de concepts. Encore une fois, je trouve cela intéressant et je voudrais trouver cela passionnant à lire... sauf que là je me suis ennuyé ferme et j'ai abandonné ma lecture après avoir lu les 5 premiers chapitres du premier tome, ce qui constitue plus que la moitié. Il faut dire que le personnage principal manque d’intérêt. Dans ce que j'ai lu, il passe son temps à subir l'action, à se balader à droite et à gauche et à écouter les autres. Il ne fait rien qui capte mon attention. Peut-être qu'il s'améliore ensuite, mais là je ne peux pas tenir d'avantage. J'ai eu l'impression de lire une longue introduction remplie de cours d'ésotérisme et de mythologie un peu ennuyeux à lire. Pour les fans de Gaiman.
J'ai lu le roman American Gods de Neil Gaiman il y a quelques ans et j'en garde un souvenir confus. Par bien des aspects, il rappelle l'univers de Sandman du même auteur, avec notamment l'implication de divinités anciennes et de créatures mythologiques dans l'Amérique moderne, ainsi que par sa part de poésie gothique et de noirceur réaliste. Mais le scénario du roman n'avait pas réussi à s'imprégner pour de bon dans ma mémoire la faute à une intrigue qui prend beaucoup de temps à se mettre en place, part en nombreuses digressions et ne semble aboutir nulle part de réellement concret. Ce comics en est l'adaptation assez fidèle, même si l'éditeur la présente plutôt comme l'adaptation de la série télévisée elle-même tirée du roman, probablement pour davantage attirer le grand public. Il en présente du coup les mêmes qualités mais aussi les mêmes défauts, ces derniers à même de rebuter notamment les amateurs d'action et de récits rythmés. Le dessin est de Paul Craig Russell, excellent dessinateur ayant déjà collaboré avec Neil Gaiman sur Coraline et Le Premier Meurtre et ayant aussi participé à la série Fables, et de Scott Hampton, qui a réalisé quelques Batman ainsi que D-day, le jour du désastre. Le premier, participant aussi au scénario, se contente la plupart du temps de réaliser le story-board à partir duquel le second va achever le dessin et réaliser l'encrage et les couleurs. Le résultat est tout à fait appréciable, permet une lecture agréable et offre par-ci par-là quelques très jolies planches pleines de symbolisme et d'une esthétique un peu onirique. Le scénario est de l'urban fantasy intéressante et plutôt originale, en tout cas pour qui ne connait pas déjà l'imaginaire de Neil Gaiman. Il met en scène Ombre, un homme qui sort de prison pour découvrir que sa femme a été tuée dans un accident de voiture et qu'il a tout perdu, qui se fait offrir un rôle de garde du corps par un étonnant personnage qui se révélera plus tard être en réalité la version parfaitement intégrée dans le monde moderne d'Odin, le dieu nordique. Avec lui, il va découvrir que les anciens dieux de toutes les religions et croyances des peuples ayant un jour vécu sur les terres américaines essaient de survivre contre l'omniprésence des nouveaux dieux américains que sont la Technologie, les Médias et autres Autoroutes de l'Information. Si le sujet est ingénieux et donne envie d'en savoir plus, la mise en scène est un peu laborieuse car l'intrigue met longtemps à se mettre en place. Le héros se retrouve ballotté à droite à gauche, la majorité du temps comme un simple spectateur ou une victime. Il rencontre des gens qui se révèlent être des divinités vivant parmi les hommes, passe quelques temps avec eux, subit les bienfaits et méfaits de leurs capacités surnaturelles parfois très abstraites, et attend qu'on le pousse vers l'étape suivante de son lent parcours. Du coup, c'est bien fait mais moyennement passionnant. Et je comprendrais facilement qu'on puisse lâcher l'affaire dès la fin du premier tome. Personnellement, je vais m'accrocher car j'aime l'univers de Neil Gaiman et j'apprécie la façon dont ce roman assez complexe a été mis en image.
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