Habana 2150
Les aventures mouvementées de deux aventuriers dragueurs et insouciants dans une ville de La Havane futuriste du 22e siècle.
Caraïbes
Cuba, 2190. Après son sixième clonage consécutif, Fidel Castro est toujours le Lidor Maximo du havre de la révolution. Dans une maison de retraite de la Havane, deux papis se remémorent leurs prouesses de jeunesse. Quand quarante ans auparavant, ils avaient tenté de sauver une pin-up des griffes de dangereux mafieux. Entre gangsters nerveux, aliens belliqueux et politiciens corrompus, les deux play-boys s’étaient alors lancés dans une course-poursuite effrénée pour déjouer le projet de construction d’un casino volant !
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Date de parution | 18 Avril 2018 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
Mon avis rejoindra celui de Ro : cette série, c’est du pur divertissement mêlant aventure et humour. Le scénario est improbable, le contexte sert juste de prétexte et l’aspect « anticipation » n’a pas d’intérêt autre que de créer un univers à la fois original et proche de nous. A titre personnel, j’ai plutôt bien aimé même si je ne vais pas crier au génie. L’action est bel et bien au rendez-vous et l’humour est présent et pas des plus fins. Et c’est ce que j’espérais en commençant ma lecture. Par ailleurs, le dessin est facile d’accès et convient bien au genre. Caricatural, assez épuré, il garantit une lecture aisée et parvient à accentuer comme il se doit les expressions de visage des personnages comme le caractère spectaculaire des scènes d’action. A titre personnel, j’aime aussi beaucoup cette structure d’une histoire par tome, qui m’évite de devoir relire l’ensemble d’une série avant de découvrir un nouveau titre. Là, c’est du plaisir immédiat, léger, une lecture de vacances, un livre de chevet après un barbecue bien arrosé. Pas mal, quoi !
Du pur divertissement, sans prise de tête ni réelle ambition scénaristique, voilà ce qu’on pourrait dire de cet album. Cailleteau a déjà sévi dans pas mal de genre, y compris la SF (voir Stan Pulsar - L'As des astres), avec plus ou moins de réussite. Ici, je trouve que le concept du « tout pour l’action », avec un empilement de scènes de castagne, peut s'avérer rapidement lassant. L’humour insufflé dans les dialogues n’est pas toujours suffisant pour faire passer le manque de profondeur de l’intrigue, mais ça permet de passer un petit instant "vide cerveau", autour des deux héros, deux glandeurs/dragueurs lourdingues, qui racontent leurs exploits de jeunesse à de jolies infirmières. L'intrigue aurait tout aussi bien pu se passer dans la Havane des années 1950, la transposition deux siècles plus tard permettant juste de faire intervenir quelques aliens, dont un gros baraqué bleu, un Grunt – qui détruit tout sur son passage pour protéger son « maître ». Pour amateur de bastons plus ou moins rigolotes. Note réelle 2,5/5.
En lisant cette BD, j'ai cru retrouver l'esprit des séries d'aventure, d'action et d'humour de la fin des années 90 aux début des années 2000, quand les éditions Soleil se tiraient la bourre avec les éditions Delcourt pour capter le marché des lecteurs adolescents et jeunes adultes. Et c'est vrai que les éditions Vents d'Ouest n'étaient pas loin derrière dans cette course là. Habana 2150 c'est du divertissement qui ne se prend pas la tête, avec beaucoup de rythme, de cascades, de bagarres et d'explosions, et des héros qui jouent davantage la carte humoristique que de l'aventure sérieuse. Cela se déroule à Cuba dans la seconde moitié du 22e siècle. Mais soyons objectif, à part quelques jolies voitures dans les décors, et quelques répliques en espagnol faisant référence à Castro ou à la Révolution cubaine, ça aurait pu se passer n'importe où ailleurs, dans une ville futuriste imaginaire sur Terre ou ailleurs ; cela n'aurait pas changé grand chose à l'intrigue. Tout ce dont les auteurs ont eu besoin pour le scénario du premier tome, c'est de quelques gangs mafieux prêts à se tirer dessus, d'un ou deux extra-terrestres pour donner du piquant, et d'une histoire de jeune héritière arrogante. Et aussi donc d'une paire de héros casse-cous, un peu couillons et dragueurs, prêts à foncer dans le tas sans réfléchir, comptant sur leur sourire et leur bagou pour s'en sortir vivants. Et comme le scénariste est gentil avec eux, ça marche. Tiens d'ailleurs, maintenant que j'y pense et puisqu'on parlait d'anciennes séries, ces deux là me font fortement penser à une version à peine plus âgée de Fred et Bob, une autre paire de dragueurs un peu couillons imaginés par Thierry Cailleteau à l'époque. J'ai apprécié le cadre et la manière dont Héloret le mettait en image. Le gars nous offre des planches soignées et détaillées, avec une agréable luminosité et un sens du dynamisme qui convient très bien à ce genre de récit musclé et léger. Il se révèle doué aussi bien pour les persos que les décors et la mise en scène. C'est cette qualité du dessin qui a maintenu mon intérêt pour cette série. Car côté scénario, même si on est dans le divertissement pur, j'avoue ne pas avoir été enthousiasmé. Trop de péripéties déjà-vues, des héros un peu pénibles et surjoués, des rebondissements trop cousus de fil blanc, et donc un cadre cubain qui semble totalement inutile et inutilisé. Ça se lit et ça s'oublie beaucoup trop vite.
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