Bouvaert - Élégie pour un âne

J’ai bien apprécié ma lecture mais je me retrouve complètement dans le ressenti des précédents aviseurs. Je n’ai pas saisi vraiment le sens de l’histoire, et où l’auteur voulait en venir avec cette histoire d’âne ?! Manque de culture ? métaphore ? Y a-t-il quelque chose à comprendre ? Un peu frustrant au final, c’est un peu le point noir de cet album. Le reste est réalisé avec soin, on enchaîne les chapitres, une narration fluide et le dessin, comme les couleurs m’ont bien plu. Je ne suis pas un spécialiste mais Simon Spruyt rend un bel hommage aux peintres flamands, à travers ce portrait fictif. Pas déplaisant mais il manque d’un petit quelque chose pour marquer davantage. Dans le même registre, je trouve que Jean Dytar s’en tire mieux, il amène un petit supplément qui fait la différence.

29/07/2022 (modifier)

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Simon Spruyt ancre son histoire dans un décor assez riche: la fin de la Renaissance, entre terres catholiques et protestantes, dans les milieux artistiques. Nous suivons la vie - et la carrière - d'un peintre imaginaire, de son frère écrivain en manque de reconnaissance. Surtout, ce peintre est sensé être le chainon manquant entre renaissance classique et modernité naissante. C'est surtout un homme qui très tôt a eu de l'ambition, et ne voulut pas se contenter de vivoter, inconnu, dans une petite ville: les lumières des grands (Pape, grands seigneurs) devront éclairer ses peintures. Le début est assez drôle, puisqu'il est humilié et semble jouer le rôle de l'âne, sur lequel son frère ne cesse d'écrire. D'ailleurs, si certaines choses m'ont échappé, c'est bien l'âne qui va régulièrement rappeler à l'ordre notre peintre, y compris jusque dans sa gloire finale: il n'est en fait qu'un faiseur de tableaux, pour lesquels sa femme (qui a tout fait pour sa réussite, pour bien vivre grâce à lui) gère une carrière, des commandes, une réputation. Vanité, futilité, vacuité et prétention sont tour à tour mises en lumière et moquées. Spruyt s'inspire de certains maitres (Rubens en particulier) pour le style de notre artiste, et les amateurs de l'époque et de cette peinture y trouveront sans doute leur compte.

23/12/2021 (modifier)

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C’est le genre de récit qui me frustre tant j’ai le sentiment d’être trop idiot ou de trop manquer de culture pour pleinement en profiter. Du coup, si j’ai bien aimé le dessin, si j’ai apprécié cette évocation des milieux artistiques (peinture et littérature) du 17ème siècle aux Pays-Bas et en Italie, si les destins croisés de ces deux frères m’ont interpellé… je crains de ne pas avoir saisi le quart de ce dont ce récit traite. Il y a un parallèle qui est fait entre l’élégie pour un âne rédigée par un des frères et le parcours de peintre du second que, par exemple, je ne pense pas avoir capté. Je reste donc sur ma faim mais si la période d'or de la peinture baroque et les grand maîtres flamands (Rubens en tête) vous intéressent, cet album est peut-être bien une perle à côté de laquelle vous ne devez pas passer. C’est juste que, personnellement, je n’avais pas les bases nécessaires pour en savourer toute la matière.

11/09/2019 (modifier)

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