Misères
Jacinto est un étrange gamin déguisé en Indien.
Auteurs espagnols Les petits éditeurs indépendants
Jacinto est un étrange gamin déguisé en Indien. Il a entrepris de traverser un non moins étrange village perché en haut d'une montagne escarpée. L'entreprise ne sera pas de tout repos car les maisonnettes biscornues sont peuplées de gens franchement bizarres...
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Date de parution | Septembre 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Étrange histoire, qui se déroule dans un décor qui l’est tout autant. Il y a bien un début et une fin – quoi que – mais ça n’a ni queue ni tête. Saupoudré d’absurde, d’une poésie loufoque, le récit nous embarque dès le départ, à la suite d’un garçon habillé en Indien, dans la traversée/visite d’un village hautement improbable, puisqu’il occupe l’entièreté d’un piton, et qu’il faut traverser toutes les maisons (il y en a une trentaine) les unes après les autres (elles sont toutes mitoyennes), sans que l’on sache d’ailleurs ce que fuit vraiment ce gamin en voulant passer de l’autre côté de ce village perché. Dans chacune des maisons, notre gamin croise des personnages tout aussi improbables, eux aussi « perchés ». Un univers original donc, agrémenté d’un dessin et d’une colorisation que j’ai trouvés à mon goût, sobres et étranges aussi. Si certains détails (les yeux en particulier) peuvent créer une atmosphère très légèrement angoissante, on est plus là dans quelque chose de doux (doux-dingue serais-je tenté d’écrire). Un album étonnant en tout cas, une lecture agréable et recommandée.
Misères est un curieux conte. On se demande si c'est vraiment destiné aux enfants tant la révélation finale sera lourde de conséquence. Il est vrai que notre étrange gamin Jacinto, déguisé en indien, fuit quelque chose d’innommable avant de se retrouver dans le village de Misères. J'ai bien aimé cette construction en bois à flanc de montagne, sur une ligne de crête constituée de 30 maisons qui se suivent. Le graphisme sera de toute beauté et c'est incontestablement le point fort de cette œuvre. On se laisse envoûter par le dessin, puis on suit le récit bon gré, mal gré. Je ne suis pas trop adepte de l'absurde mais bon. Je reconnais qu'il y a de l'inventif dans les situations. A noter que Misères est le premier album de l'espagnol Francesc Grimalt à paraître en France. C'est toujours bien de découvrir de nouveaux auteurs, notamment étrangers.
C'est la magnifique couverture intrigante nous montrant ce jeune garçon déguisé en indien qui m'a poussé à faire l'acquisition de cet album à Angoulême. L'auteur Francesc Grimalt nous propose un étrange voyage façon Lewis Caroll. Ici point de lapin à suivre, mais le périple de notre jeune Jacinto n'en est pas moins haut en couleurs, rencontres surprenantes et péripéties loufoques. En effet, pour échapper à ses poursuivants (on ne saura jamais vraiment qui) Jacinto doit traverser un étrange village construit au sommet d'une montagne dont les bâtisses sont toutes adjacentes. Il lui faut donc pour sortir passer de maison en maison et ainsi rencontrer tous les étranges habitants de cette surprenante bourgade. Il ne faut ici pas vraiment chercher de logique (mais Alice en cherchait-elle ? ) mais plutôt se laisser bercer par ce parcours rocambolesque et ces personnages truculents croisés au fil des portes que Jacinto va pousser. Surtout que le graphisme de Francesc Grimalt est remarquable. Tout en douceur d'une certaine façon, mais très personnel et très expressif, ce qui donne toute leur force aux différents personnages de ce récit. Alors si une petite virée pas très loin du pays des merveilles ne vous fait pas peur et que vous aimez vous laisser embarquer par une histoire un peu tarabustée, servie en prime par un dessin assez majestueux, laissez vous tenter !
Les mots « étrange », « bizarre » et « biscornu » font place-forte dans le résumé de l’éditeur, et je trouve qu’ils décrivent parfaitement cet album. Il s’agit d’un conte « à contraintes », où les règles régissant le monde de Misères sont expliquées au protagoniste principal au début de l’aventure… puis ce dernier se doit d’avancer dans sa quête en respectant les règles en question, jusqu’à un dénouement surprenant mais un peu confus. J’ai en tout cas passé un bon moment de lecture, à découvrir les personnages loufoques des différentes maisons. Surtout que le dessin et les couleurs m’ont vraiment enchanté. Une lecture plaisante.
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