Le Théorème funeste

Je ne suis a priori pas du tout intéressé par les sciences, et les mathématiques m’ont toujours rebuté. Avoir le bac, c’était presque avant tout pour moi pouvoir enfin m’en débarrasser définitivement ! Bon, j’exagère, mais pas tant que cela. Mais vous avoir dit ça montre à quel point cet album possède des qualités, car il a réussi à me captiver, à partir d’une intrigue exclusivement centrée sur les démonstrations mathématiques ! Même les passages que je ne comprenais pas complètement sont passés facilement, et j’ai suivi cette « petite histoire d’une démonstration » agréablement, comme une petite enquête policière. Le dessin en Noir et Blanc d’Alexandre Kha, jouant sur la géométrie, est tout à fait adapté à son sujet, et aide en plus à fluidifier la lecture (important pour des gens comme moi dans ce domaine scientifique). Clairement pas le genre d’album sur lequel je me serais jeté en temps normal, mais les éditions Tanibis l’ayant mis en lecture libre (je les en remercie !), j’ai pu le lire et l’apprécier. Bref, c’est un album original et recommandable, que je vous encourage à découvrir, surtout si les Maths sont votre dada…

01/05/2020 (modifier)

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Avec cette petite bande dessinée à la couverture souple qui se lit comme un fascicule (43 pages), Alexandre Kha s’est offert une parenthèse, loin des mondes fantastiques desquels il est coutumier. Encore que…Découvert à sa mort dans un exemplaire de son livre de Diophante, le théorème de Fermat postulait que (attention, on se concentre !) il n'existe pas de nombres entiers strictement positifs x, y et z tels que : xⁿ + yⁿ =zⁿ dès que n est un entier strictement supérieur à 2. A travers cette anecdote réservée aux initiés, l'auteur rend en quelque sorte hommage à tous les mathématiciens qui ont marqué l’Histoire (Pythagore, Archimède, Evariste Gallois, Sophie Germain, Paul Wolfskehl, Yukata Taniyama…) mais en particulier à Pierre De Fermat ainsi qu’à Andrew Wiles, qui fut le premier à découvrir l’énigme, il y a seulement vingt-cinq ans ! Si « le Théorème funeste » peut se concevoir comme un ouvrage de vulgarisation, il faudra tout de même être familier des nombres et autres équations pour mieux appréhender l’objet. On pourra bien sûr se contenter de savourer l’envoûtant trait lunaire d’Alexandre Kha, plus minimaliste qu’à l’accoutumé mais conservant toute sa poésie, prouvant ainsi que celle-ci peut faire bon ménage avec les maths. Les mathématiques, qui pour beaucoup étaient une véritable hantise à l’école, appartiennent pourtant bien au monde de l’esprit, et à ce titre peuvent se révéler absolument fascinantes. Elles peuvent même paraît-il receler une très grande beauté pour certains. En nous faisant pénétrer un domaine pas toujours accessible au commun des mortels, à l’aide d’étonnantes métaphores graphiques, l’auteur nous invite peut-être aussi à nous initier en passant outre nos préjugés. Il est presque dommage que l’ouvrage soit aussi court, nous faisant un peu rester sur notre faim… Si l'on aime les maths ou que l'on souhaite s'y initier, on peut acheter ! Et à 7 euros l'ouvrage, ce n'est pas ruineux...

14/09/2019 (modifier)

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