Contes saumâtres (Sales petits contes)

Note: 3/5
(3/5 pour 12 avis)

Les contes d’Andersen, aaaaah, ces beaux contes, qui ont bercé des générations. Qu’est-ce qu’ils sont beaux ! Tristes au point de vous arracher une larme émue, mais beaux !


Auteurs suisses BoDoï Boucq Charles Perrault Collectif Contes de fées revisités École européenne supérieure de l'image Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs Hans Christian Andersen La BD au féminin Sirènes Yann

Les contes d’Andersen, aaaaah, ces beaux contes, qui ont bercé des générations. Qu’est-ce qu’ils sont beaux ! Tristes au point de vous arracher une larme émue, mais beaux ! Eh bien ceux-ci de contes, s’ils vous en arrachent une de larme, ce sera plutôt de rire. Yann revisite en effet six contes de façon très irrévérencieuse et humoristique. Comme le dit la petite sirène : « Je suis au parfum ! J’ai lu Bettelheim, Soriano, Zipes et même Propp… » La psychanalyse suggérait une connotation sexuelle aux contes de fées : ici pas de doute, elle y est, et même elle est un peu poussée. Dessins du premier tome : Bodart, Boucq, Clarke, Gabrion, Juillard, Robin, Wendling. Quand même !

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1997
Statut histoire Histoires courtes 2 tomes parus

Couverture de la série Contes saumâtres (Sales petits contes) © Dupuis 1997
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 12 avis)
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19/01/2003 | ThePatrick
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Par Présence
Note: 5/5
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Coup de bol, la masure abritait Bette Elaim - Ce tome contient l'intégrale des histoires courtes initialement parues en 2 tomes, en 1997 & 1998, sous le titre de Sales petits contes, le premier consacré à ceux de Hans Christian Andersen (1805-1875), le second à ceux de Charles Perrault (1628-1703). Il commence par un texte de l'éditeur qui revient sur la genèse de la première histoire : le scénariste avait été séduit par l'idée de raconter le conte de Barbe-Bleue à la façon de Quentin Tarantino. Puis il évoque le recrutement de différents artistes pour donner vie à chacune de ces interprétations. La princesse aux concombres, avec André Juillard. Une princesse envoie des concombres à des princes pour voir ce qu'ils en feront. L'inébranlable soldat criblé de plomb, avec François Boucq. D'une fratrie de vingt-cinq, seul un revient vivant de la bataille de Gettysburg. Saturnin est criblé de balle qu'aucun médecin ne parvient à extraire, et il a perdu une jambe. Il est déterminé à retrouver Minnie Mata, danseuse de french cancan dans les saloons. La sirène qui n'avait pas de queue, avec Claire Wendling. Il est de coutume chez les sirènes d'attirer les marins sous l'eau, de s'en choisir pour en faire son mari et de chérir son squelette blanchi. Mais Ondine Chlamydae est née sans queue, et personne ne veut d'elle. Parviendra-t-elle a attirer un marin ? le vilain petit phoque, avec Thierry Robin. Sur la banquise, une phoque femelle met bas : son nouveau-né est particulièrement laid aux yeux des autres, et il est mis à l'écart, comme un vilain petit phoque. La reine du X, avec Pierre-Yves Gabrion. À Copenhague, la fillette Judith a promis de montrer sa culotte à Milcott s'il lui prête ses patins, ce qu'elle fait. Il aimerait bien voir ses seins également. La porchère qui avait perdu son ombre, avec Denis Bodard. Il était une fois Pasolina, une jeune porchère qui se languissait d'amour pour le beau prince qui, lui, ne sortait pas de son château. Un jour l'ombre de Pasolina lui propose d'aller intercéder auprès du prince. La vie extravagante, pitoyable mais véridique d'Hans Christian Andersen, avec Clarke. La vie du conteur qui n'aimait pas les femmes. Barbe Blues, avec Christian Rossi. Barbe-Blanche revient à fond de train dans le château qui sert de planque au gang de Barbe-Bleu. Elle ramène Louise grièvement blessée, mais est très mal reçue par Louise. le repos du samouraï, avec Michetz, le samouraï Kotaro qui n'avait vécu que pour la guerre, et dont la quête est en passe de s'achever. Tirer l'âne par la queue, avec Jean-Claude Denis. Balthazar est le fils d'une productrice de films à caractère pornographique, et elle a un service à lui demander : il lui demande une faveur en échange. Les petits chats se cachent pour mourir, avec Zep. le marquis est un monte-en-l'air qui cambriole les appartements de riches femmes ayant accueilli un chaton trop mignon. Certains l'aiment rouge, avec Philippe Dupuy & Charles Berberian. Une adolescente mineure couche avec plusieurs artistes peintres, et les fait chanter pour qu'ils la peignent. Deux citrouilles… et plus si affinités, avec Hermann. La marraine Dorothée vient aider Kho-zeth pour qu'elle puisse aller au bal du daimyo d'Orgel. Si ce n'est toi, c'est donc ton père, avec Clarke. En fait Charles Perrault a écrit les Contes de ma Mère l'Oye, pour assurer une rente à son fils Pierre. Au départ, c'est clair. le scénariste reprend des contes d'Andersen, puis de Perrault pour les raconter à sa sauce, démarche souvent effectuée par des auteurs en mal d'inspiration, de manière plus ou moins affichée, et assez délicate à réussir, car il faut savoir s'approprier le conte et en donner une interprétation personnelle. le lecteur peut ainsi reconnaître les contes les plus connus comme La princesse au petit pois, La sirène, le vilain petit canard, Barbe-bleue, le chat botté, ou encore le petit chaperon rouge. Chacun a droit à un artiste différent qui apporte sa sensibilité graphique, et qui évite toute sensation d'uniformité d'une interprétation à l'autre. En consultant la liste de ces dessinateurs, le lecteur prend conscience qu'il s'est agi d'un projet d'importance, car il réunit de nombreux artistes phare des années 1990, d'André Juillard, à Hermann. Chaque artiste apporte une sensibilité et une ambiance différente au conte qu'il illustre, que ce soit la méticulosité de Juillard, ou des cases très humoristiques de Zep, de la sensibilité à la Modigliani de Dupuy & Berberian, ou de l'approche plus immédiate de Clarke qui se fait reprendre par le scénariste dans un cartouche de texte, la première fois pour avoir mis une carte d'Europe en lieu et place de la caricature de sept personnages historiques célèbres, la seconde fois pour avoir mis trop de nuage de poussière pour ne pas avoir à représenter une armée. En commençant le premier conte du tome, le lecteur a vite fait de reconnaître celui qui est pastiché : la princesse au petit pois, et le prince qui critiquait partout chaque princesse qu'il pouvait rencontrer. Il voit bien que le scénariste a renversé le schéma : ce n'est pas le prince qui est à la recherche de la femme idéale, mais l'inverse car la princesse a pris l'initiative. Ce n'est pas un petit pois qui est au centre du conte, mais des concombres. En fait le petit pois n'est même pas mentionné, même si l'artiste l'évoque dans la troisième case de la première page, avec la princesse couchée dans son lit sur une pile de matelas. La quatrième case évoque ses douze frères efféminés, et le dessinateur en représente 8 dans une case occupant un sixième de la page, et se livrant à des activités comme le bilboquet, la flute traversière, le luth, la peinture, la danse, la coiffure, sans ménager sa peine pour obtenir une image claire et facilement lisible malgré la densité d'informations très élevée. le lecteur s'investit donc un peu plus dans sa lecture, et observe la princesse en pleine session d'entraînement à la lutte dans la case suivante, projetant un de ses frères, cul par-dessus tête, qui va se manger un pilier de pierre dans l'entrejambe. À la suite d'un accident de carrosse, la princesse se retrouve à demander l'hospitalité dans une masure où elle est reçue par Bette Elaim, spécialiste de l'analyse sémantique des contes. Il s'agit d'une référence transparente à l'ouvrage Psychanalyse des contes de fées (1976) de Bruno Bettelheim (190-1990). Avec la narration visuelle très soignée, Yann met en pratique cette approche psychanalytique du conte, transformant la princesse en un être humain qui n'attend pas d'être choisie et rendant explicite sa libido. Le lecteur passe au deuxième conte, et reconnait sans peine le trait de François Boucq, avec des traits de contour fins et légers, et une bouille inimitable pour le pauvre Saturnin au visage littéralement grêlé de balles. Il est à nouveau question de passion amoureuse pour Saturnin, et de pragmatisme pour sa dulcinée. Les dessins charrient cette passion, et le conte est à nouveau transformé à partir du matériau original. Claire Wendling réalise ensuite des dessins fluides et ondulants, baignés de pénombre pour un conte sur une femme prenant possession de son mari. Robin se déchaîne pour un massacre de phoques, les bébés comme les parents, avec l'apparition inéluctable de Brigitte Bardot. C'est une constante dans chaque conte : des références culturelles, majoritairement anachroniques. Il peut s'agit de personnages de fiction, comme Johann et Pirlouit de Peyo, Crocodile Dundee, Pinocchio, la Castafiore, Thelma & Louise, Bonnie & Clyde, Nikita, Rip Kirby (d'Alex Raymond), Causette, Riquet à la houppe. Il s'agit également de personnes ayant existé Rika Zaraï, Louis le prince Ringuet, le commandant Cousteau et sa Calypso, Luis Mariano, Pier Paolo Pasolini et ses films (Salò ou les 120 Journées de Sodome), Chantal Goya, Quentin Tarantino, Clint Eastwood, Nagui, Roger Harth (costumier), Donald Caldwell (décorateur), Éric Rohmer, Maurice Pialat, Joseph Mankiewicz, Billy Wilder, Barbara Cartland, Modigliani, Yukio Mishima, Kazuo Koike & Goseki Kojima. En fonction de sa sensibilité, le lecteur apprécie certains contes plus que d'autres. À chaque fois, il peut identifier le conte initial, et mesurer la reconstruction opérée par le scénariste, une réinterprétation, plutôt qu'une mise au goût du jour. À chaque fois, il est impressionné par la justesse de l'interprétation graphique, toujours en phase avec la tonalité du conte. Après la méticulosité précise de Juillard, la passion de Boucq, la fluidité de Wendling, viennent l'exagération humoristique et cruelle de Robin, l'humour faussement tout public de Gabrion, la vivacité de Bodard, etc. Parmi tous ces artistes, outre les trois premiers, le lecteur retient Rossi pour la violence de certaines cases, Michetz pour son importation japonaise en direct de sa série Kogaratsu, le luxe ostentatoire de Denis, l'entrain comique de Zep, l'esthétisme élégant de Dupuy & Berberian. Au fil des contes Yann aborde d'autres thèmes que le désir sexuel et la passion : l'ascendant qu'une personne peut prendre sur une autre, la mise à l'écart d'un individu dans une communauté à cause de sa différence, la maltraitance des plus faibles, la crédulité, la manipulation, la concupiscence, la condescendance, l'envie. A priori, le lecteur peut ne pas être enthousiaste à l'idée de lire une resucée de contes célèbres de Hans Christian Andersen, et Charles Perrault, juste pimentée avec un peu de sous-entendus sexuels. D'un autre côté, un simple feuilletage rapide montre que ces dessinateurs de renom ne sont pas juste venus cachetonner et qu'ils se sont pleinement impliqués dans leurs pages. Rapidement, le lecteur découvre que le scénariste réalise bien plus qu'un simple toilettage de ces contes, et qu'il les réimagine avec une narration souvent plus explicite, avec deux approches en tête : celle psychanalytique de Bruno Bettelheim, et celle de la culture BD en tant qu'art, Thierry Groensteen étant cité nominativement. Bien plus qu'un simple exercice de style, une vraie œuvre d'auteurs.

07/06/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Les deux albums parus dans la collection Humour Libre se laissent lire. Mais, connaissant Yann, j’en attendais sans doute un peu plus, et suis sorti un chouia déçu de ma lecture. L’ensemble est inégal, et globalement pas aussi corrosif que je l’espérais (Yann a produit des choses plus irrévérencieuses ailleurs). Parmi les histoires que j’ai préférées du recueil Andersen, « La princesse aux concombres », vraiment réussie, avec moult jeux de mots et clins d’œil autour du légume (même si le dessin de Julliard, pas forcément mon truc, est un peu figé), quelques passages de celles illustrées par Gabrion (bonne chute), et surtout « Le vilain petit phoque », illustrée par Robin, la seule je pense où Yann se lâche réellement. Presque muette, cette histoire est très drôle et très noire (avec La princesse aux concombres, c’est ma préférée de ces deux recueils). Pour le recueil Perrault, j’ai bien aimé le début décalé de « Barbe blues » (ou les sexes sont inversés), moins la suite, quelconque, j’ai trouvé intéressante l’idée de Yann d’entrainer Michetz dans une parodie de ses productions japonisantes. L’histoire illustrée par Zep est gentiment amusante. Mais tout le reste m’a globalement déçu. Après il peut être amusant de voir des dessinateurs s’acoquiner avec Yann (certains, comme Dupuy- Berberian, Zep ou Hermann sont a priori très éloignés de son univers !). A propos d’Hermann, le voir illustrer une histoire où l’héroïne est une femme est en soi humoristique, tant je trouve généralement hideuses les femmes qu’il dessine (contrairement à tout ce qu’il peut dessiner par ailleurs). Bref, c’est très inégal (au niveau des histoires concoctées par Yann), très hétérogène (changement de dessinateurs oblige), mais si comme moi vous avez l’occasion d’emprunter les albums, la lecture n’est pas désagréable. A noter qu’un troisième tome était annoncé, autour des contes de Grimm (forcément), mais il n’a jamais paru.

25/10/2022 (modifier)
Par Jul
Note: 3/5

Nette préférence pour le conte de Gabrion, celui de Juillard et surtout celui de Robin. Les autres sont plus anecdotiques (Clark, Wendling que j'adore pourtant dans un récit un peu faiblard). Le massacre des bébés phoques (Robin) est assez jubilatoire. Cette variante du vilain petit canard porte bien la patte de Yann, qui n'y va pas de main morte. Dans l’ensemble c'est cruel, drôle et cynique, démontant avec jubilation les gentils contes de notre enfance (Andersen dans ce 1er tome) mais cela ne va pas non plus dans l'excès total (en dehors du vilain petit phoque). Cela reste malgré tout assez inoffensif même avec les idées salaces de Yann (Juillard par exemple). Mais c'est quand même plutôt bon. Donc une bd sympa à se procurer d'occasion.

28/08/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

L'ensemble de ces contes d'Andersen dans le premier tome et de Perrault dans le second quelque peu détournés est assez sympa mais pas transcendant. Il y a des hauts et des bas dans les différentes séquences qui se succèdent et qui sont l'oeuvre de dessinateurs différents. Quelques fois, c'est drôle. D'autres fois, c'est plutôt lassant. De manière générale, je n'aime pas les albums d'auteurs en collectif car la qualité est souvent inégale. Cela se vérifie encore en l'espèce bien que le dessin reste dans un même style homogène. J'ai bien aimé par contre "le vilain petit phoque" qui est en réalité une critique bien acerbe. Oui, l'humour est bien différent selon les nouvelles. On n'est pas là dans ce que je préfère mais cela passe encore.

17/11/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Ces contes revus et massacrés par Yann sont très bons, mais je n'ai pas souvent ri (d'où mon 3/5). En tout cas, j'ai bien reconnu le style du génial scénariste à travers ces différents contes. C'est totalement politiquement incorrect, rempli de sexe et il y a même un massacre général ! L'idée de faire dessiner ces contes par plusieurs dessinateurs est très bonne. Surtout qu'on y retrouve des gens qu'on ne voyait pas avec Yann (Dupuy et Berberian, Boucq) ! Donc, si vous aimez Yann en général, vous allez bien aimer, mais si ce n'est pas votre cas passez votre chemin. Il n'y a rien à voir.

22/02/2009 (modifier)
Par billy
Note: 1/5

Ce n'est vraiment pas une BD que je recommanderai. Les différents "contes" (mouais si on veut...) sont d'un ennui mortel ! Ils ne sont vraiment pas drôles, et les références aux contes sont peu présentes. Les dessins sont sommaires, et ne sauvent pas cette BD. Je regrette vraiment cet achat ! Evidemment je n'ai pas pris la peine de lire le tome 2...

17/01/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

L'humour caustique et iconoclaste de Yann a encore frappé. Après avoir démythifié Andersen et Perrault, et vraisemblablement avant de s'attaquer à Grimm, voici donc deux albums délirants qui réjouiront, pour une fois, bien plus les parents que les enfants. Qu'ai-je lu ?... une véritable "joyeuseté" où divers dessinateurs se sont vraiment "laissés aller" au point de vue graphique. Il y a des passages vraiment fous, "hénaurmes" parfois. Une très belle réalisation de ces dessinateurs qui se sont "lâchés" pour le plus grand plaisir de tous. J'en redemande !... Que oui !... Cote perso : 3,5/5

10/11/2007 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
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J'ai lu les deux tomes mais comme je connais assez mal les contes d'Andersen, j'éviterai toute critique du premier opus. Juste signaler que j'ai apprécié les planches de Wendling, découvert le trait humoristique de Robin et retrouvé avec plaisir le graphisme de Bodart. Pour le 2e opus (les contes de Perrault), les parodies concoctées par Yann sont franchement de qualité inégale. Autant j'ai apprécié les caricatures du Chat Botté, du Petit Chaperon Rouge et de la Belle au bois dormant, autant celles de Barbe bleue, de Peau d'âne et de Cendrillon m'ont laissé indifférent. J'ai aussi découvert le trait de Michetz (avec le samouraï-prince charmant). J’ajoute une mention spéciale à Zep et son "chat beauté" ! :) Bref, l'humour particulier de Yann imprègne indubitablement ces "sales petits contes" mais l'impression finale est fort variable d'un conte à l'autre. Le choix des dessinateurs(trices) est quant à lui opportun.

06/07/2004 (modifier)
Par elveen
Note: 2/5

Arf ! Très décevant ! Amatrice de contes, je m’attendais à d’agréables petits détournements de contes classiques. Mais je n’ai trouvé que des pseudo adaptations vaguement distrayantes, mais jamais d’un grand intérêt. Confier chaque histoire à un dessinateur différent est une bonne idée. Chacun dessine dans son style, dont certains me plaisent beaucoup (Michetz, Clarck, Wendling), d’autres pas du tout (Gabrion qui fait trop "vieille école", Jean-Claude Denis). Le premier tome m’a vraiment semblé très faible. Ca ne m’a pas fait rire, je n’ai pas éprouvé de plaisir à comparer ces histoires à la version normale des contes,... Certaines histoires m’ont même franchement déplu. La seule chose que j’ai aimée, c’est le personnage de la princesse dans la première histoire : elle a un caractère qui m’amuse. Le deuxième tome m’a paru plus amusant. J’ai trouvé certaines histoires pas mal foutues ( Les petits chats… a un scénario original et marrant, les clichés mangas dans Deux citrouilles… sont plutôt drôles,...), mais ça reste en général assez ordinaire. Relisez plutôt les contes classiques, ils sont déjà assez drôles comme ça! Une adaptation se contentant de pousser à l'extrême les caractéristiques de ces contes aurait d'ailleurs pu être plus amusante: le passage très nian-nian de la soeur Anne dans Barbe bleue, le décalage après 100 ans de dodo pour La belle au bois dormant, le maître gentillet du chat botté qui lui est expert en manipulation,...

29/06/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Ah ! Quel dommage que ces petites histoires soient aussi inégales ! Car déjà, ce sont de grands dessinateurs (pour une majorité) qui se sont attelés à ce petit jeu d'illustrer des contes imaginés ou transformés par Yann. Et l'humour de Yann ressort avec brio dans pas mal de ces planches. Ah, le dessin de Michetz qui nous croque un simili-Kogaratsu égoïste et mal pensant ! Et le dessin de Hermann qui fait du comique a pour sa part une franche originalité quand on connait l'oeuvre dudit auteur. Et puis il y a le dessin de Claire Wendling, de Clarke, de Boucq, et j'en passe, qui sont franchement excellents. Quant aux histoires, certaines m'ont franchement fait rire. Hélas, d'autres (une bonne partie quand même) m'ont clairement moins intéressé ni fait rire. Tout n'est vraiment pas du même niveau dans ces histoires inventées par Yann. Dommage car il y a de belles choses à en tirer de cette série d'humour.

27/04/2004 (modifier)