Le Mousse de la Méduse

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

Dans ce récit plein de rebondissements, la période post napoléonienne, la colonisation, la traite des Noirs et l'esclavage sont abordés sur fond d'espionnage.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Afrique Noire Auteurs italiens Editions des Bulles dans l'Océan Esclavage Le Colonialisme Les petits éditeurs indépendants Vieux gréements

Le mousse de La Méduse est un personnage imaginaire qui traverse une des périodes les plus mouvementées de l’histoire de France, mais aussi un pan de l’histoire du Sénégal et de La Réunion au XIX siècle. Mêlé à plusieurs affaires de droit commun puis soupçonné de complot, il connaitra l’exil. Rescapé du naufrage de La Méduse au large du Sénégal, Maxime est ce témoin privilégié des jardins botaniques de Richard Toll au Sénégal et du Jardin du Roy à La Réunion. Il travaillera ainsi auprès de la famille du botaniste Jean Michel Claude Richard qui l’adopta en 1816 et ce durant plus de 25 ans. S’appuyant sur une base historique réelle, les destins exceptionnels de Richard, en fligrane, et de Maxime, le personnage principal, croiseront celui d’ Edmond Albius. C’est à cet esclave qu’est attribué en 1841 le procédé de fécondation de la vanille…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Mousse de la Méduse © Des bulles dans l'océan 2018
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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15/09/2019 | Mac Arthur
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Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Mon avis est assez semblable à celui de Mac Arthur. ce qui marque en premier lieu lorsqu'on feuillette l'album, c'est le dessin. L'Italien Adriano Fruch a un style élégant, aéré, et il se sent visiblement aussi à l'aise dans les grands espaces que dans les scènes intimistes, avec des gros plans sur les visages de ses personnages, particulièrement soignés, surtout Rose. Alors au début de sa carrière, il avait encore des soucis de perspective, de proportions, mais l'ensemble est franchement très agréable à l'oeil. L'autre point important de l'album est le scénario. Je pense avoir compris les ambitions de la scénariste, qui voulait lier plusieurs éléments historiques et sociétaux du XIXème siècle autour de ce personnage de Maxime. Mais malheureusement elle n'a pas réussi à faire le liant entre tous ces éléments. On saute sans prévenir d'une période à l'autre (avec des flashes-backs en prime), d'un lieu à l'autre également... Les personnages sont mal introduits, mis à part peut-être Ali/Major Gray, qui aurait peut-être mérité d'être plus développé. Beaucoup de personnages semblent potentiellement intéressants, mais la façon dont ils sont expédiés leur fait cet intérêt... Je me dis qu'au lieu de faire un gros album de 80 pages, deux volumes de 52 auraient peut-être permis d'éviter cette embrouille scénaristique. C'est dommage, mais ce one-shot vaut essentiellement pour son dessin.

29/03/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Selon le dicton, qui trop embrasse mal étreint, et cet album en est le parfait exemple. Trois thématiques sont au menu de ce récit puisque nous débutons avec le naufrage de la Méduse, enchaînons avec la traite des Noirs au Sénégal puis la lutte contre l’esclavagisme sur l’île Bourbon et enfin l’album nous en apprend un peu sur les débuts de la culture assistée de la vanille. Mais ces trois thématiques ne s’imbriquent pas et nous sautons régulièrement du coq à l’âne… C’est extrêmement décevant, peu clair, très syncopé, mal développé, mal expliqué, avec des ellipses faciles et des descriptifs... qui ne décrivent rien. Ajoutez à cela qu’il s’agit d’une fiction qui nous met dans la roue d’un jeune homme qui de mousse de la Méduse deviendra un acteur engagé dans la lutte contre l’esclavagisme et un témoin privilégié de la culture de la vanille. C’est vraiment trop pour un seul homme, d’autant plus que ce dernier est dépourvu de tout charisme. Reste le dessin d’Adriano Fruch pour que j’accorde autre chose qu’un 1/5 à cet album. Un dessin certes parfois encore un peu raide et maladroit mais qui offre aussi de belles cases contemplatives, qui a le mérite de bien typer les différents personnages et qui est bien valorisé par une colorisation soignée. Honnêtement, cet album m’a dissuadé d’acheter voire même de lire un autre album de Sabine Thirel… désolé, mais c’est vraiment trop décousu et mal raconté.

15/09/2019 (modifier)