Goddess

Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)

Une jeune fille aux pouvoirs étranges et ses trois compagnons sont poursuivis à travers le monde par un agent de la CIA et un flic anglais.


Auteurs britanniques DC Comics Les petits éditeurs indépendants Les Roux ! Vertigo

Suite à une secousse d'une puissance incroyable, l'Écosse se retrouve séparée de l'Angleterre. Un satellite américain a photographié le point zéro de l'onde de choc et la CIA découvre ainsi que l'origine de ce tremblement de terre est une jeune fille rousse entourée d'un halo vert. Cette fille, c'est Rosie Nolan, jeune Irlandaise dotée de pouvoirs dont elle ignore l'origine et l'étendue, et qu'elle a ce jour-là libérés involontairement suite à un choc émotionnel alors qu'elle se baladait dans la campagne écossaise. Une division de la CIA, chargée de découvrir et d'étudier des personnes possédant des pouvoirs psychiques en vue de leur utilisation militaire, envoie un agent, Harry Hooks, en Angleterre, avec pour mission de capturer Rosie. Mais les pouvoirs de la jeune fille lui permettent de s'échapper en compagnie de deux de ses amis (un éco-terroriste et l'ex de celui-ci) et d'un inconnu dont elle a sauvé la vie un peu plus tôt dans la journée (et qui est le narrateur de toute l'histoire). Ils fuient l'Angleterre pour Rio. Mais l'agent Hooks, véritable psychopathe, est décidé à poursuivre les quatre fugitifs jusqu'au bout du monde. Rosie, qui va tenter de découvrir l'origine de son pouvoir, est également traquée par un flic ripou anglais qui veut venger la mort d'un de ses collègues, victime collatérale d'une fusillade lors de la capture manquée de Rosie.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1997
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Goddess © Le Téméraire 1997
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)
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20/01/2003 | Cassidy
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Par Gaston
Note: 3/5
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Il est clair que si vous m'aimez pas le style de Garth Ennis, vous n'allez pas aimer cette série ! On retrouve de l'action, de l'humour noir et beaucoup de violence, mais présentés à la manière d'un cartoon très violent. Bref, l'auteur ne semble pas se prendre très au sérieux même s'il y a des moments effectivement sérieux dans le scénario et même aussi quelques moments un peu touchants. Comme l'on dit d'autres avis, on retrouve des éléments qu'Ennis réutilisera dans Preacher et développera bien mieux vu qu'il y a eu bien plus de numéros de Preacher que de Goddess. En tout cas, j'ai bien aimé cette espèce de brouillon tout en admettant que Preacher lui est supérieur. J'ai bien aimé la galerie de personnages hauts en couleurs qui sont à la fois amusants et attachants. J'ai aussi bien aimé le dessin qui est réaliste tout en ayant un coté un peu humoristique. Je pense même que c'est la seule chose que je préfère à Preacher. L'humour marche bien sur moi et je considère que c'est un bon divertissement du moment qu'on n'est pas allergique au style du scénariste.

05/04/2019 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Après la lecture des 3 tomes. Ce n'est pas le meilleur d'Ennis mais pour des débuts c'est déjà plus que correct. Le scénario est délirant comme il se doit, Ennis ne s'impose aucune limite. Il faut évidemment prendre cette série au moins au second degré et pour ce qu'elle est : un pur divertissement. Il y a beaucoup d'action, des personnages caricaturaux et de l'humour. En mélangeant le tout on a un résultat étonnant, dans la lignée des Monthy Pythons. Les dialogues sont souvent crus ou lourds mais ils sont assumés et en phase avec l'histoire. J'ai bien aimé le dessin détaillé, la mise en couleur directe aurait mieux passé les années avec moins de contrastes et plus de douceur. Certaines cases peuvent paraitre surchargées avec cette colorisation intense. Si le scénario avait été meilleur et qu'une réédition se justifiait, il aurait fallu refaire la colorisation. C'est tout de même remarquable surtout pour l'époque. Cette série se trouve à prix réduit en occasion, mais il vaut mieux commencer par d'autres titres d'Ennis et d'y venir que si la magie opère.

12/04/2011 (modifier)
Par Pasukare
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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L'avis posté par John Smith il y a quelques jours était tellement enthousiaste que je n'ai pas pu m'empêcher de me procurer cette série (qui est à des prix très abordables sur les sites de vente d'occasion). Et c'est vrai que ça défie l'entendement cette histoire ! Les personnages, à part l'héroïne qui finalement, en dehors de ses super pouvoirs, est plutôt fade comparée à ses comparses, ont tous un putain de caractère de ouf !! Ils sont tous un peu (beaucoup) psychopathes, avec la langue bien pendue et ils ne balancent aucune parole en l'air, toute menace est exécutée sans sommation… Entre le flic véreux, l'agent de la CIA alcoolique, les jumeaux tueurs débiles et le militant de greenpeace déséquilibré qui tue 150 personnes pour sauver une baleine, on est servi côté psychologie des personnages. Le dessin est excellent, on sent que le dessinateur a bien étudié tous les muscles du corps humain car il les hypertrophie à tout va ! Les couleurs sont un peu criardes, mais honnêtement, pour du comics, j'ai vu largement pire ! Et j'apprécie grandement l'absence de ces aplats noirs inesthétiques que l'on trouve dans beaucoup de productions actuelles du même genre. J'ai beaucoup aimé le souci du détail au niveau de l'explosion de rotule par une balle de fusil sur un des personnages dans le T3… Excepté un faciès un peu trop changeant pour Rosie (l'héroïne, que l'on reconnaît de toutes façons très facilement avec sa chevelure de feu), il n'y a rien à dire, c'est du bon boulot. Niveau scénario, il y a quand même tout et n'importe quoi (décomplexé le scénario ! ), et dans la surenchère de trucs pas crédibles, c'est parfois un peu trop (j'ai du mal à croire que l'on puisse piloter si facilement un avion de chasse par exemple). D'un autre côté, ça colle bien aux personnages… Je ne connais pas la série Preacher, donc je ne peux faire la comparaison. La fin est moyenne, elle donne l'occasion au dessinateur faire quelque chose d'un peu différent et de très joli, mais elle m'a un peu déçue. Franchement pas mal, avec un coup de cœur pour le côté complètement déjanté.

26/03/2010 (modifier)

OMG ! Comme elle envoie cette BD ! Ca n'a sans doute pas la profondeur d'un Transmetropolitan, c'est en tout cas moins "sociologique", moins "politique" ... Mais ça envoie tout aussi fort ! Et ca fait preuve de beaucoup plus de mauvais goût. Tous ces gros c** défèquent littéralement leurs dialogues en permanence, et mettent en pratique leurs menaces dans la foulée. Ce qui est jouissif c'est bien ce passage à l'acte systématique. Ici pas d'insulte gratuite, pas de menace en l'air. Non, les pensées sont invraisemblables et sont toujours des promesses scrupuleusement respectées. C'est très extrême, mais jamais dégueu car toujours fun. Ca fait en fait un bien fou de voir un scénario jusqu'au-boutiste honoré par une si belle maîtrise du récit et des dialogues toujours cinglants. L'action permanente est servie par un dessin virtuose de bout en bout. Globalement, il y a une profusion, une absence de limite qui fait qu'on en sort vraiment repu. Je n'ose pas dire "culte" car il manque sans doute à cette BD une reconnaissance "universelle" mais pour moi c'est un vrai coup de coeur. Sincèrement.

19/03/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Ceux qui ont adoré Preacher aimeront sûrement tout autant Goddess. Et ceux qui ont détesté Preacher auront toutes les chances de détester aussi Goddess. Car ces deux oeuvres sont quasiment identiques en matière d'ambiance, d'intrigue et de graphisme. On peut en effet dire que Goddess est une sorte de coup d'essai, de récit un peu plus court, qui a ensuite amené Garth Ennis à écrire la série plus longue, Preacher. Le dessin est très bon, excellemment maîtrisé. Réaliste, peut-être même trop réaliste car il accentue la laideur de certains personnages, il est détaillé et très bien rendu. Les couleurs sont également très bonnes. Tout le monde n'aimera pas car le réalisme ne plait pas toujours mais aussi parce que les très nombreuses scènes gore en ressortent d'autant plus... détaillées... Et du gore, il y en a. C'est bien ce que je reprochais à Preacher et je le retrouve ici sans fioritures aucune : violence gratuite, scènes gore à volonté, êtres humains qui ne sont que des paquets d'os et de sang qui gicle à chaque scène. Et aussi de nombreuses scènes de torture ou de façons différentes et originales de faire souffrir ou de tuer quelqu'un avec sadisme et horreur. C'est vraiment ce que je n'aime pas dans les oeuvres de Garth Ennis. J'imagine trop le public cible de ce genre de scènes : adolescents mâles amateurs de séries Z qui regardent ça en rigolant grassement. Urh urh urh ! Malgré cela, et étrangement, ce sont ces scènes et ces accumulations sanglantes et horribles qui font l'ambiance de ce récit. Celles-ci sont heureusement traitées au second degré, avec un certain humour, qui permet de passer outre le rejet que j'en fais. Et au-delà de cela, il existe une bonne histoire, bien racontée. Un récit divertissant, prenant, dépaysant, plein d'action et de rythme. Oh, il ne faut pas chercher trop de profondeur dans ce récit et il ne faut pas craindre une fin un peu "facile". Mais c'est une lecture bien construite qui fait passer un assez bon moment, d'autant plus divertissant qu'il se démarque par une personnalité forte et un très bon dessin. Pour ma part, je l'ai préférée à Preacher simplement parce qu'elle traine moins en longueur, s'appesantit moins sur des personnages secondaires tous plus affreux les uns que les autres, et malgré l'horreur de certaines scènes, elle m'ont moins rebuté que leurs équivalentes dans Preacher.

29/07/2007 (modifier)

Un scénario signé par le prolifique Garth Ennis pour cette série aujourd'hui aux oubliettes. Goddess est l'histoire d'une jeune fille en même temps quasiment omnipotente du fait de ses pouvoirs surpuissants et destructeurs, et paumée car elle a du mal à en comprendre les raisons. Un thème assez souvent utilisé pour les histoires de super-héros, quoique ici ce n'est pas une histoire de super-héros traditionnelle, il n'y a pas de costume ni d'identité secrète et aucun côté "super-héroïque" qui pousse le héros a s'investir dans une lutte sacrée au vu de sa condition. Rosie est juste une petite irlandaise exilée et en fuite. L'histoire est axée action à fond et les scènes de baston, poursuite et fusillade sont légions, les personnages sont des portraits stéréotypés et n'ont pas de vraie personnalité, ils servent juste à soutenir le rythme. La parallèle que fait Cassidy plus bas entre cette série et Preacher du même Garth Ennis est intéressante et je suis d'accord avec lui: Goddess est une série largement inférieure à Preacher. Les dessins de Winslade sont dans le pur style du comic qu'apprécient tant les détracteurs de comics: personnages balèzes et grimaçants tous très stylés. Les couleurs sont flashy au possible avec une dominance verte qui symbolise le pouvoir de Rosie. Le rendu du sang (car il coule à profusion, dans Goddess les scènes gore grand-guignolesques et surréalistes sont nombreuses) est bizarre, il a un aspect glissant et aqueux qui le fait ressembler à des bulles de savon peintes en rouge, c'est en accord avec le style clownesque de la série c'est sûr, mais ce n'est pas terrible visuellement. Goddess est une série qu'il devient difficile de dénicher mais à mon avis ce n'est pas bien grave, c'est une lecture dispensable. En plus les éditions Le Téméraire se voulaient classieuses mais elles contenaient pas mal d'erreurs et la qualité d'impression n'était pas des plus réussies.

23/02/2005 (modifier)
Par Cassidy
Note: 3/5

Cette mini-série de 1995 (l'une des rares que Le Téméraire ait eu le temps de publier dans son intégralité avant de sombrer corps et âme) ressemble à une sorte de brouillon de Preacher, longue saga que le même scénariste débuterait quelques temps plus tard (avec Steve Dillon aux crayons). Comme celle de Preacher, l'histoire est riche en scènes cataclysmiques, en fusillades et en séquences gore. Comme le Jesse Custer de Preacher, Rosie Nolan est une forte tête qui ne se laisse marcher sur les pieds par personne ; elle possède un pouvoir divin, qui lui sert autant qu'il lui pèse, et va chercher à découvrir pourquoi ; elle va parcourir le monde avec ses potes, et être poursuivie par diverses factions, dont un fou furieux qui va mettre une armée entière à ses trousses, d'abord par devoir, puis par vengeance personnelle. Comme Jesse, Rosie est accompagnée d'un sidekick féminin fort et plein de ressources (la Tulip de Preacher est experte en arme à feu, la Sam de "Goddess" est pilote d'avion) et d'un sidekick masculin au caractère ambigu (le Cassidy de Preacher voudrait être un bon ami mais, par égoïsme, il finit toujours par foutre en l'air la vie de ses potes ; le Mudhawk de "Goddess" est prêt à tout pour aider Rosie et protéger la nature, mais c'est aussi un tueur sadique et sans scrupules). Bref, les ressemblances entre les deux séries ne manquent pas. Mais Preacher sera, au final, bien différent, beaucoup plus développé et surtout, il faut bien le dire, nettement plus réussi que "Goddess" qui n'est clairement pas un chef-d'oeuvre impérissable malgré ses qualités. Les dessins de Winslade sont certes plus beaux que ceux de Dillon (mais ils ont moins de personnalité) mais le scénar, lui, est bien plus faible. Les personnages ont moins d'épaisseur (mais c'est vrai qu'en 8 épisodes seulement, il avait moins de temps pour les développer qu'en 66 épisodes), il y a presque trop d'action, le côté "fable écolo" est un peu nunuche par moments... Pour ne rien arranger, l'édition française témoigne d'un certain manque de soin : la traduction est médiocre, chaque tome a un lettrage différent et celui du tome 2 est carrément dégueulasse, il y a une faute nulle sur la quatrième de couverture du tome 1 (où l'on présente Rosie comme une "jeune berlinoise" alors que c'est une jeune dublinoise)... Alors c'est vrai qu'on ne s'ennuie pas en lisant "Goddess", qui est très rythmé ; qu'on ne voit pas souvent de BD d'action dont le personnage est une fille mais pas une bombe sexuelle à gros seins façon Lara Croft ; que les fans non-anglophones de Garth Ennis seront toujours contents de pouvoir lire, en V.F., une série complète de lui sans qu'il s'agisse d'une BD consacrée à un bourrin de Marvel (style Punisher ou Fury), mais on ne peut pas dire pour autant que "Goddess" casse des briques.

20/01/2003 (modifier)