Monster

Note: 4.18/5
(4.18/5 pour 66 avis)

Il y a des choix qui peuvent bouleverser une vie. Le docteur Kenzô Tenma va en faire la douloureuse expérience...


Adoption Allemagne Auteurs complets Best of 2000-2009 Best-of des 20 ans du site Le meilleur du Manga Les meilleurs mangas policiers Médecine Seinen Serial killers Shogakukan

1986. Kenzo Tenma est un brillant neurochirurgien pratiquant son art à l'hôpital Eisler de Dusseldorf. Tenma est comblé, il vient de sauver la vie d'un chanteur d'opéra célèbre. Promis à la belle Eva Heinman, la fille du directeur de l'hôpital, son avenir est tout tracé. Tout lui sourit... jusqu'à la nuit où arrivent deux enfants, Anna et Johan Liebert, dont les parents ont été découverts sauvagement assassinés. En choisissant de sauver le petit garçon plutôt que le maire de la ville, le docteur perdra tout. Amour, gloire et honneur laisseront place à rupture et solitude. Surtout qu'autour des deux enfants, les morts se multiplient. Tenma n'aurait-il pas sauvé un monstre, a-t-il fait le bon choix ?

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Octobre 2001
Statut histoire Série terminée 18 tomes parus

Couverture de la série Monster © Kana 2001
Les notes
Note: 4.18/5
(4.18/5 pour 66 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

21/01/2003 | sousoune
Modifier


L'avatar du posteur Gargantoine

Il faut dire que 18 tomes, ça peut refroidir. J'ai quand même franchit le pas et je n'ai pas regretté. Cette série peut être considérée comme culte, c'est justifié, elle est incontournable. Le scénario est assez impressionnant par sa complexité. Il faut s'attendre à y voir débarquer de nombreux personnages secondaires (qui auront de l'importance, ou non) et l'enquête est très poussée. Ca a dû être une sacré prise de tête pour écrire cette histoire mais le résultat est là. Aucun temps mort dans cette série qui nous intrigue dès le premier tome et qui réussi à maintenir le suspens jusqu'aux derniers tomes. Je ne mettrai pas la cinquième étoile à cause de la fin qui m'a un peu déçue, c'est dommage car sur la longueur, je m'attendais à mieux mais bon... certains y trouveront certainement leur compte. Les dessins sont très fins et les personnages sont bien dessinés (proportions, évolutions au court du temps...). Bref rien à redire de ce côté là, j'ai beaucoup apprécié. Personnellement j'ai opté pour la version en petit format, d'une part économiquement on y gagne par rapport à la version Deluxe, et d'autre part le format est plus agréable à manipuler et prendra moins de place au rangement. Une série qui restera pour moi un véritable coup de coeur.

04/11/2011 (modifier)
Par Yaglourt
Note: 3/5
L'avatar du posteur Yaglourt

Dommage ! Urasawa est encore tombé dans ses travers habituels : Série à rallonge, multiplication de personnages et évènements secondaires pour rallonger la sauce au risque de perdre de vue l'histoire principale, fausses fins à répétition, vrai fin bâclée, etc. Série originale mais qui s'essoufle bien avant la fin, elle aurait grandement gagné à être raccourcie.

17/10/2011 (modifier)
Par Lady
Note: 3/5

L'histoire de ce manga est intéressante mais je me suis mise à le lire en substitut de Black Butler (en attente de tome 7 en français) et je vous déconseille de la lire pour remplacer un autre manga ou de le comparer car il est très différent des autres mangas surtout pour les graphismes qui n'ont rien à voir avec le dessin manga comme tout le monde le connait... Et l'intrigue complexe qu'on retrouve dans vraiment très peu d'histoires !! Mais bon dans son genre il est très bien.

28/04/2011 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5
L'avatar du posteur Jetjet

Après avoir été épaté par le style de Urasawa dans son oeuvre fleuve 20th Century Boys, voilà que m'est donnée l'occasion de lire celle par laquelle tout a été bâti, à savoir Monster, gigantesque thriller s'étalant sur 18 tomes et dont les éloges fleurissent à gauche et à droite sur la toile ou dans les conversations de geeks. Monster démarre d'ailleurs sur les chapeaux de roues en jouant la carte de la séduction et de la simplicité : un docteur japonais talentueux et exerçant en Allemagne sauve d'une mort certaine un enfant mystérieux s'avérant être un dangereux psychopathe manipulateur dont l'origine et le parcours semblent ignorés de tous. Sur un canevas assez mince, Urasawa dresse de façon effrontée et presque intuitive toute une galerie de personnages à la fois attachants, effrayants ou humanistes voire même un peu tout de cela. Le fameux monstre de la série Johann présente nombre de particularités communes avec Ami des 20th Century Boys et on a hélas un peu l'impression que Monster en est un peu le brouillon. Néanmoins ces sous-intrigues et portraits réussis de personnages et de situations abracadabresques n'arrive pas à masquer une chose : un scénario aussi accrocheur que vain et une conclusion qui n'en est pas une malgré un final réussissant à élever la tension à son paroxysme et retombant comme un soufflé (lire à ce titre les interventions et critiques de Ro qui rejoignent mes opinions). Reste un dessin que je trouve réussi malgré une utilisation assez terne des décors, des personnages manichéens et limite caricaturaux mais néanmoins très attachants et un message assez clair, voire peut-être unique : il y a une once d'humanité, de rédemption et d'espoir dans ces personnages désespérés ce qui est assez rafraichissant finalement pour ce qui se veut être une oeuvre noire sans concessions. Après je me pose également cette question : aurais-je plus apprécié Monster si je l'avais lu avant 20th Century Boys ? Les ficelles semblent tellement identiques, du plaisir d'avaler les pages malgré une volonté évidente de l'auteur de noyer le poisson dans des intrigues étirées au dela du raisonnable et d'un suspens réussi mais finalement vain et sans conséquences que je me dois de lui accorder autant de points qu'à l'autre oeuvre. Bref, prenant et idéal pour passer le temps sans se prendre la tête mais tout comme 20th Century Boys, l'intérêt s'émousse tout en gardant l'envie d'arriver au mot fin, une parfaite lecture pour passer l'été mais je doute d'une relecture possible. Urasawa est un cas à part et sait distiller l'envie mais à l'avenir resserrer ses intrigues ne lui serait pas défavorable car si un chat sait toujours retomber sur ses 4 pattes, il risque néanmoins de finir sa vie éclopé !

05/09/2010 (modifier)

Monster est un manga extraordinaire, complexe et très bien réalisé. Le dessin est excellent, les trames appliquées aux bons endroits, et surtout, chaque personnage est immédiatement identifiable, malgré le nombre incroyable de ceux-ci. Le scénario est mature, complexe, parfois un peu trop plein de bons sentiments, mais cela contrebalance avec la noirceur de l'oeuvre. Nous avançons donc de révélation en révélation, celles-ci cependant contrastées avec de petites et courtes histoires, impliquant souvent notre héros Tenma, ou divers protagonistes. Celles-ci n'apportent pas énormément de choses au scénario, mais elles apportent régulièrement des sentiments aux lecteurs, et apportent également un gros plus à la psychologie des personnages, même secondaires. Eh oui, dans Monster, chaque personnage semble vivre sous la plume de Naoki Urasawa ! Le final (2 derniers tomes) est grandiose, mélancolique, tragique, sans pour autant tomber dans le niais. Bravo Naoki Urasawa, pour nous avoir pondu un grand manga, un très grand manga !

27/06/2010 (modifier)
Par Luyana
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Je n'ai pas assez de mots pour exprimer ce que m'inspire cette œuvre. Je ne suis certes pas une des plus assidues lectrices de mangas, mais j'en connais quelques uns, et celui-ci est mon favori : bien que j'aime beaucoup des mangas légers et davantage lisibles par les plus jeunes, comme Dragon Ball, Love Hina ou Inu yasha, j'ai vraiment apprécié la richesse de "Monster". Il est complexe, original, précis, réaliste, certes sombre mais la noirceur de l'histoire ne m'a pas empêchée de devenir fan de l'histoire, moi que trop de noir repousse d'habitude, car certains personnages montrent leur amour de la vie. La psychologie des personnages, le suspense, l'immersion dans les différents lieux et époques, les dessins... Tout y est remarquable. Pas une fausse note à mon avis. Ayant découvert par hasard cette œuvre, je pense alors qu'en effet, le hasard fait parfois très bien les choses. Mon seul regret est d'avoir terminé le dernier volume il y a bien longtemps. J'ai également beaucoup aimé le petit livre cartonné du conte qui est au centre de l'histoire; ça m'a permis de me rapprocher encore davantage de l'univers de ce manga, et de ses personnages. La fin me laisse un peu sur ma faim, avec de nombreuses questions encore, mais laisse donc place à mon imagination.

27/08/2009 (modifier)
Par Pasukare
Note: 4/5
L'avatar du posteur Pasukare

Au cours des deux mois qu’il m’a fallu pour fini les 18 tomes de « Monster » je suis passée par plusieurs sentiments contradictoires, j’ai littéralement dévoré certains tomes au début et à la fin, mais j’ai également ressenti de la lassitude vers le milieu de la série où j'ai trouvé certains chapitres longs et superflus (et même après avoir fini la série je les trouve encore inutiles). Certains passages semblent incongrus sur le moment, mais trouvent généralement une justification plus tard, rien ou presque n'est là par hasard. A côté de ça, j’ai parfois trouvé quelques facilités ou invraisemblances (notamment sur la crédulité de certaines personnes qui croisent la route de Johann), elles m'ont dérangée sur le coup mais je les ai soigneusement oubliées par la suite. Globalement, j'ai toujours beaucoup aimé suivre cette aventure, les 4 derniers tomes sont véritablement haletants ! Les personnages me sont devenus familiers au fil des tomes. Sympathiques ou exécrables, ils ne laissent pas indifférent. Les nombreux rôles-clés tenus par des enfants participent grandement à l'attachement que j'ai pu ressentir pour toute cette galerie de personnages. C’est avec un petit pincement au cœur que, la dernière page tournée, on quitte définitivement tout ce petit monde, je n’exclus pas de relire cette série, pour les retrouver mais aussi pour repérer les clés et détails que j’aurais pu rater en première lecture. Graphiquement, rien à redire : le dessin est d'une grande finesse, la mise en scène est très bonne, presque cinématographique avec ses petits bruits qui n'ont l'air de rien mais qui mettent vraiment le lecteur dans l'ambiance, les visages sont très expressifs, que du bonheur pour les mirettes. L’atmosphère lourde et pesante sous la pluie des tous derniers chapitres est une petite merveille. La fin me laisse quelque peu frustrée tout de même, toutes mes interrogations n'ont pas trouvé de réponse, mais elle conclut très bien la série et prouve, s'il était encore besoin de le dire, que toute cette histoire est très bien ficelée. "Franchement pas mal" malgré quelques longueurs et facilités, j’arrondis ma note à 4/5 pour la qualité graphique.

17/08/2009 (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5

Hormis quelques séries lues dans mon adolescence (Noritaka ou Dragon Ball), je n’avais plus approché un seul manga depuis une dizaine d’années. Cette série de 18 tomes est donc pour moi une nouvelle mise en bouche dans l’univers manga. Et me voilà déjà parfaitement rassasié car j’ai découvert une histoire complexe, aux multiples rebondissements, mais parfaitement maîtrisée par l’auteur. Comme d’autres lecteurs, j’ai été séduit par le développement de chaque personnage, qu’il soit principal ou secondaire. Rapidement, le lecteur s’attache, ou déteste, mais chaque fin de tome ne fait que susciter l’impatience d’ouvrir le suivant. Seul petit bémol selon moi, j’ai constaté une perte de vitesse dans le rythme du récit, vers l’introduction du personnage de Schuwald, et toute l’histoire du fils caché qui l’entoure. Quoiqu’il en soit, la cohérence de l’ensemble du récit ne fait aucun doute et il s’agit bien d’un immanquable. Cependant, si vous décidez de commencer cette série, préparez-vous à lire une histoire de + /- 3800 pages… Je vous rassure, c’est vraiment prenant ! Au niveau graphique, je peux simplement dire que le trait me semble bon, assez détaillé par moment, comme par exemple pour mettre en image l’architecture de Prague. Bref, si comme moi vous décidez de vous lancer dans l’univers manga, cette série me semble être une excellente introduction. Pour les autres, vous découvrirez un polar efficace et rythmé, qui fait incontestablement partie des meilleurs du genre.

10/08/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
L'avatar du posteur Erik

Monster fait partie incontestablement des meilleurs mangas qui existent. Je regrette seulement de l'avoir découvert aussi tardivement. Je me rends compte que j'ai investi dans d'autres mangas en passant à côté de l'essentiel. Je ne l'aurais pas lu si je n'avais pas entendu sur la radio sérieuse France Info une chronique qui en faisait référence. Une fois qu'on commence la lecture, on ne peut plus s'arrêter. C'est ce qui m'est arrivé comme la plupart des autres lecteurs. Je voulais dire que je n'aime pas m'engager dans des mangas qui feront plus d'une dizaine de tomes. Je n'aime pas quand on rallonge la sauce d'une histoire. C'est ce qui m'avait déjà un peu déçu sur une série comme Death Note. Ici, je pardonne encore au vu de la qualité de l'intrigue. J'avoue néanmoins que je ne suis pas satisfais de cette fin pas très claire. Avec "Monster", je découvre le manga dans ce qu'il a de meilleur. Je découvre également qu'il n'y a pas que Jiro Taniguchi mais bien d'autres auteurs tout aussi talentueux. Mon expérience dans le manga ne fait que commencer...

07/08/2009 (modifier)
Par Altaïr
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Alors que j’avais lu les tomes de « Monster » jadis au fur et à mesure de leur parution, je me suis adonnée récemment avec grand plaisir à la relecture d’une traite de la totalité de la série. Cela m’a permis d’en apprécier la grande cohérence, qui ne saute pas aux yeux quand plusieurs mois séparent la lecture de chaque tome. Et de constater avec plaisir que sous les artifices déployés avec maestria par Urasawa pour maintenir le suspense tout du long ne se cache pas du vent, mais bel et bien une bonne et solide histoire. Urasawa excelle dans la caractérisation de personnage. Qu’ils soit au premier plan de l’histoire ou un obscur second rôle, chaque personnage a un physique, une posture, une démarche, un caractère, et un historique qui lui est propre et détaillé avec soin. Les deux protagonistes sont à ce titre particulièrement soignés : Tenma, le docteur « loyal bon » par excellence, pétri d’humanité et de bons sentiments, qui se rend compte un jour que l’enfer est pavé de bonnes intentions et qu’en sauvant la vie d’un enfant il a déclenché un engrenage terrifiant ; et Johann, le fascinant et ambigü Johann, le « monstre » du titre, qu’on ne peut jamais haïr tant il semble autant victime que coupable, et qui est finalement attachant malgré ses crimes. J’aime également beaucoup Eva, Grimmer, Martin, Rudy, Lotte, et j’en oublie… (moins Nina, plus banale) Nul manichéisme dans ce thriller. Toute l’histoire tourne autour de jeunes adultes issus d’un conditionnement eugénique en ex Allemagne de l’est pendant leur enfance. Mais là où la facilité aurait été de n’en montrer qu’un, ou de tous les montrer semblables, Urasawa s’emploie à nous dévoiler toute une palette de possibles : la plupart sont morts ou se sont suicidés, mais les survivants ont chacun suivi leur chemin. Johann, Nina, Grimmer, Robert (le seul véritable « méchant » de l’histoire) sont autant de destinées possibles issues d’une même éducation. Et, quand on lit toute la série, la fin prend tout son sens. C’est une véritable fin, certes un peu ouverte, mais totalement satisfaisante. Bien dessiné, excellemment raconté, cohérent, haletant et thématiquement riche, « Monster » mérite certainement le statut de BD culte. Cette série n’est néanmoins pas exempte de défauts : il y a des longueurs, des passages où on sent qu’Urasawa rallonge la sauce (surtout vers le milieu de la série, juste avant la capture de Tenma qui relance bien le récit). Et je n’ai personnellement pas aimé les passages où Johann adulte se déguise en femme, je ne trouve pas que ça corresponde au personnage. Mais je chipote.

17/07/2009 (modifier)