La Pierre du Chaos

Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)

De la Fantasy opposant une version imaginaire de l'Empire de Rome face à une version imaginaire de Vikings entourés de magie shamanique.


Les petits éditeurs indépendants Magiciens et Prestidigitateurs Vikings

Le tout-puissant empire de Nemès, secoué par les révoltes populaires, vient de rétablir le service militaire pour tous, y compris pour les nantis qui y ont échappé pendant des générations. C’est ainsi que Navel et Araes, deux fils de famille que rien ne destinait au métier des armes, vont s’embarquer pour Enoch, le « bout du monde », la frontière nord de l’empire. Une terre paisible et sans histoires, où une population craintive est soumise au pouvoir des Némésiens. Mais au cours d’une patrouille, ils réveillent par accident un ancien artefact enfoui depuis des siècles, et la plus paisible des planques va se transformer en enfer. Des hordes barbares, menées par un chef de guerre assoiffé de sang, traversent l’océan pour déferler sur le pays. Les jeunes appelés, à peine familiarisés avec les armes, vont devoir faire face. C’est le début d’une guerre qui s’étendra jusqu’au cœur de l’empire, une lutte sans merci pour la source absolue du pouvoir : la Pierre du chaos.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Octobre 2019
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série La Pierre du Chaos © Drakoo 2019
Les notes
Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)
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30/09/2019 | Ro
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Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Le premier tome m'avait laissé espérer une très bonne série, mais le soufflé est plutôt retombé avec les suivants. La Pierre du Chaos fait partie, avec Danthrakon et Dragon & Poisons, des trois premières séries du nouvel éditeur Drakoo né d'une collaboration entre le scénariste à succès de Lanfeust de Troy et l'éditeur Bamboo. C'est une série proche de la Dark Fantasy mettant en scène l'affrontement entre un puissant empire et une horde de barbares sur fond de magie shamanique et d'une pierre mystérieuse source d'un pouvoir absolu. Initialement, j'ai beaucoup aimé cette version fantasy de l'Empire de Rome. Car c'est bien ce qu'est l'Empire de Némès dans cette BD, et la province d'Enoch où sont envoyés les héros rappellera sans nul doute la province de Bretagne à l'époque de l'occupation romaine. Quant aux violents Vulcaniens, ils rappelleront facilement une armée de Vikings prête à déferler sur les côtes britanniques et à ravager l'Empire, même s'ils rappelleront aussi en cela les hordes d'Attila. Ceux-ci s'accompagnent de sorciers shamaniques qui apportent une touche de fantastique rappelant que nous sommes ici dans de la fantasy et ayant forcément un lien avec cette étrange pierre du Chaos qui donne ses pouvoirs à l'élu qui la touchera. Le dessin est de très belle facture. Soigné et détaillé, il est aussi réaliste que dynamique quand il le faut. Je n'aurai qu'un léger reproche à lui faire, c'est qu'une fois leur uniforme et leur casque enfilés, il est difficile de différencier facilement les protagonistes et cela trouble la clarté de la narration. Ah, et je me suis aussi un peu interrogé sur l'ergonomie des armures Némésiennes, me demandant comment les soldats pouvaient marcher ou se pencher avec de telles plaques frontales. Toute la mise en place du récit m'a vraiment enthousiasmé. J'ai aimé sa crédibilité et sa maturité. Ce n'est pas de la Fantasy légère et il faut que le contexte, les lieux et les relations entre personnes et factions soient réalistes : contrat rempli ici. Les trois protagonistes principaux, du côté Némèsiens, sont plutôt bien trouvés et on s'y attache rapidement. Et les protagonistes du camp d'en face sont impressionnants et franchement menaçants. J'avais hâte de voir leur inévitable confrontation. Mais j'ai un peu déchanté dans les tomes 2 et 3. Pour commencer, j'ai été déçu par le traitement de ce qui arrive au personnage d'Araes après qu'il ait touché la fameuse pierre du Chaos. Il change trop rapidement et sa personnalité le rend soudain antipathique et trop stéréotypé dans son comportement. A partir de ce moment clé du récit, l'intrigue devient nettement moins passionnante à mon goût. La confrontation entre les deux civilisations de départ et tout ce qui faisait la potentielle richesse de ce monde qu'on découvrait à peine laisse la place à l'implacable et simpliste ascension d'un homme possédé et doté d'une puissance trop pratique. Et même son retour dans la capitale qui aurait dû être l'apogée de l'histoire tombe à plat car elle s'enlise dans de lentes circonvolutions certes relativement réalistes mais pas passionnantes. D'autant que le héros qui s'oppose à lui manque nettement de charisme. Et puis vient la fin qui est trop abrupte et trop ouverte puisqu'elle ferme en deux pages à peine une porte essentielle pour en ouvrir une bien plus imposante a priori sans y donner suite. Ca reste pour moi une série convenable, mais le premier tome et le contexte de son univers me laissaient espérer quelque chose de nettement plus motivant et captivant.

30/09/2019 (MAJ le 11/03/2022) (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Grosse déception au final que cette série de fantasy prétendument prévue en trois tomes. Pour de multiples raisons : - Tout d’abord, le manque d’originalité de l’univers proposé. Quand on me promet une série de fantasy, je m’attends à autre chose qu’une reproduction simpliste de l’occupation de l’Europe par les troupes romaines, période mur d’Hadrien. Or là, des costumes aux paysages en passant par l’évocation de druides ou l’opposition entre une armée très hiérarchisée et des barbares attaquant en meute désorganisée, on a tout d’une version caricaturale de ce contexte historique. En soi, je dis pourquoi pas ? Cette optique permet de ne pas devoir se concentrer sur l’élaboration d’un univers cohérent à faire découvrir aux lecteurs. Mais cet aspect prive le lecteur du plaisir de se plonger dans un univers éloigné de ses repères, ce qui pour moi constitue un des charmes d’une bonne série de fantasy. - Ensuite vient l’absence totale d’explications quant à différents aspects de l’intrigue. On ne saura rien des pierres druidiques (si tant est qu’il s’agisse de cela), de l’étendue des pouvoirs des sorciers (ni même de leur rôle précis dans la structure sociétale des barbares), de la stratégie et des objectifs des barbares venus envahir l’Empire. Le personnage central semble à un moment rongé par un conflit intérieur mais là encore cet aspect est vite oublié pour ne garder qu’un fil narratif très linéaire et simpliste. Du coup, le déroulé de l’histoire, s’il est aisé à suivre, n’offre pas de moment fort. - Et puis il y a ces ébauches de sous-intrigues qui ne mènent à rien. La relation entre un soldat et une jeune paysanne, l’opposition entre le chef des barbares et certains des membres de son clan, l’origine des artefacts… Autant de portes ouvertes qui donnent en définitive sur des pièces vides. - Et même les choix des personnages deviennent incohérents. - Et puis, il y a cette prétendue fin. Une dernière case que j’ai du mal à interpréter et qui surtout appelle une suite. Car là, au bout de ce troisième tome, j’ai juste l’impression que l’histoire commence. On abandonne des personnages sur la route, un autre se retrouve doté de pouvoirs immenses (ou pas, ça dépend de l’interprétation que l’on donne à cette dernière case), une menace apocalyptique semble flotter dans le ciel (mais on ne sait pas ce que c’est). En résumé, rien n’est fini alors que plusieurs aspects ont volé à la trappe en cours de route, nous laissant devant une intrigue simpliste dans un univers très basique. Je ne sais pas si le scénariste est fait pour la bande dessinée. Ecrivain à la base, il est très certainement plus habitué à pouvoir construire patiemment ses intrigues. Ici, en trois tomes, il me semble avoir constamment été pris de court, s’égarant dans des scènes qui ne servent à rien au final (la scène d’ouverture est un excellent exemple en la matière), cherchant à développer la psychologie et le background de ses personnages pour ne pas s’en servir par la suite et finissant par ne nous offrir qu’un scénario simpliste porté par des personnages dont j’ai eu du mal à comprendre les motivations profondes. Côté dessin, côté découpage, ça reste agréable à lire et assez bien fait à mes yeux. Côté ambiance générale, j’aurais aimé quelques notes d’humour de temps à autre mais bon, ce n’est pas l’aspect très noir du scénario qui m’a le plus dérangé. A mes yeux, difficile objectivement d’accorder plus qu’un 2/5. Une grosse déception.

07/03/2022 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

La pierre du chaos est un titre qui rappelle le pouvoir maléfique de certains objets. On a tous à l'esprit le fameux anneau précieux du Seigneur des Anneaux. Bref, le titre de cette série ne fera pas dans l'originalité. Par ailleurs, la couverture avec ces barbares paraît assez hideuse même si le décor de cette capitale à la Game of thrones peut faire rêver. Cependant, la lecture a été très agréable avec une entrée en scène assez plaisante dans cet univers. Il y a une façon de faire qui m'a réellement séduit alors que les récits de ce genre signés généralement par Istin sont assez nombreux sur le marché. Je pense que le fait de ne pas trop multiplier les lieux et les personnages nous permet une immersion dans cet empire menacé aussi bien à l'intérieur par des révoltes qu'à l'extérieur par des invasions de hordes barbares. On pense bien évidemment à l'Empire romain bien que celui-ci soit imaginaire. Au final, c'est plutôt une bonne surprise.

23/06/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Mouais, alors c’est plutôt « bof bof » pour une première incursion dans la collection Drakoo dirigée par le sieur Arleston. Après plusieurs années de bons et fructueux services, la grande figure de proue de la Fantasy made in Soleil production s’en est allée vers d’autres cieux, et c’est la jeune maison d’édition Bamboo qui lui a offert un pont d’or et nommé à la tête de sa collection Fantasy. Plusieurs albums de sortis déjà mais en attendant de mettre la main dessus on va commencer par celui-là : La Pierre du Chaos, série prévue en 3 tomes. Courte parenthèse, une des idées majeures de cette collection, et qui m’attire principalement, est de confier le scénario des créations à des écrivains francophones plus ou moins chevronnés de la Fantasy. Chouette, cela s’est déjà produit à plusieurs reprises, les passerelles entre roman et bande-dessinée ont toujours existé, mais si cela peut permettre de voir de quoi certains « grands noms » sont capables, j’ai envie de voir. Ici c’est Gabriel Katz qui s’y colle, écrivain que j’aime plutôt bien. Je n’ai pas lu sa série phare Le Puits des Mémoires, seulement sa duologie « La Part des Ombres ». Il est accompagné au dessin par Stéphane Créty qu’on ne présente plus. Bon… on est dans un tome d’introduction, avec présentation des personnages, mise en place du décor, blablabla, bref, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent pour le moment, et je trouve que pour un tome d’introduction, le boulot n’est qu’à moitié rempli. Grosso modo, il y a « les gentils » d’un côté représentés par l’empire de Nemès (et si vous n’avez pas fait le parallèle avec l’ancien empire romain il faut sérieusement songer à retourner à l’école), et son trio « de choc » : Navel le roturier romantique, Araes le fils de noble arrogant, et Ridan le plouc sage et paisible. Tous trois sont de jeunes bleu-bite envoyés dans le trou du cul de l’empire (l’équivalent du plus au nord de notre Écosse quoi), le temps de faire leur service. Seulement pas de bol, c’est par là que les barbares, les « méchants » quoi, ont décidé de se pointer. Alors bon, j’ai pas trop capté si les barbares étaient des humains, juste des humanoïdes, ou un mélange des deux, parce que des fois ils ont juste des tronches pas possible ! Pour ce qui est de la pierre du chaos tout ça, cela demeure assez confus pour le moment, tome d’intro oblige, cette piste n’a pas été explorée plus que cela. Dommage, car pour le moment on se retrouve avec « une bête » histoire de barbares, les Volcaniens, qui envahissent une terre. Par ailleurs, la façon dont le projet d’invasion se goupille, comment il germe dans l’esprit de l’envahisseur, le passage du rite chamanique d’Enarya, etc., tout cela n’est pas très limpide selon moi. Quant aux dessins de Stéphane Créty, je n’ai jamais été très fan, ce n’est pas un secret. Je les trouve souvent confus lorsqu’il y a un peu de mouvement comme le duel Ishan- Anrogh, la posture des personnages pas toujours top (le coup de boule d’Araes p10, « mort-de-rire », on dirait Pierre Richard dans Les Compères) ; et ses gueules cartoonesques, moi ça m’empêche de rentrer à fond dedans. Les couleurs de Leonardo Paciarotti sont dégueulasses, du « à l’informatique et ça se voit ». Bon, voilà voilà quoi. On révisera le jugement selon la tournure des évènements, et on va lire les autres albums de la collection, mais pour l’instant je ne suis pas inquiet quant à la suprématie (commerciale) de Soleil et de sa saga des terres d’Arran sur le petit monde de la Fantasy.

25/03/2020 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai bien aimé ce premier tome, mais sans plus. Il faut dire que je ne suis pas un grand fan de fantasy et qu'un fan risque de mieux accrocher que moi. En tout cas, je dois dire que j'ai bien aimé le cadre de la série. Cela se passe dans un univers très inspiré par l'empire romain et le héros est un jeune homme qui est obligé de s'engager dans l'armée pour affronter des barbares. Un des trucs que je reproche à la fantasy est que les auteurs semblent manquer d'imagination et passent leurs temps à copier Tolkien et on a droit à des centaines de séries sur une quête que le héros et ses amis doivent faire en parcourant un monde inspiré par l'Europe du moyen-âge. Là c'est plus original et cela a attiré mon attention. J'ai bien aimé aussi que le traitement du scénario soit crédible et réaliste. On aurait pu enlever les monstres et la magie et on aurait pu facilement faire un récit historique vu que le cadre de la série rappelle plein de périodes de l'histoire (personnellement, j'ai surtout pensé aux romains affrontant les barbares). Le premier tome introduit bien les personnages et le décor tout en faisant avancer l'intrigue. Le seul point vraiment faible et c'est probablement la raison pourquoi je ne donne que 3 étoile,s est que jusqu'à présent je n'ai pas réussi à m'intéresser aux personnages. Je les trouve stéréotypés et je me fiche un peu de ce qui peut leur arriver. Du coup, je n'arrive pas à trouver le scénario prenant et captivant à lire. Le dessin est pas mal.

22/03/2020 (modifier)