Macbeth Roi d'Écosse
Écosse XI ème siècle, de retour dans leur fief après de longs combats en Norvège Macbeth et Banquo deux guerriers, rencontrent trois sorcières par une nuit d'orage, celles-ci leurs délivrent une prophétie.
987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Adaptations de pièces de théâtre Écosse Iles Britanniques Shakespeare
C'est donc une relecture assez flamboyante du mythe universel de William Shakespeare. De retour de Norvège Macbeth et Banquo deux guerriers reviennent dans leurs fiefs. En chemin ils s'arrêtent dans un cromlech au centre duquel trois sorcières leur délivrent une prophétie. Macbeth deviendra roi tandis que Banquo verra sa descendance le devenir. La suite de l'histoire est connue : meurtres, assassinats, trahisons font de ce récit le drame le plus connu des textes de W. Shakespeare.
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Date de parution | 18 Septembre 2019 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Cette version de l’histoire de Macbeth, fortement influencée par la tragédie écrite par William Shakespeare, lui-même s’étant grandement inspiré des Chroniques de Raphael Holinshed (merci Wikipédia), cette version donc, donne la part belle à l’emphase et octroie à Gruoch (l’épouse de Macbeth) un rôle tellement essentiel que la série aurait sans peine pu être intégrée à la collection des reines de sang si les auteurs n’avaient pas laissé autant d’espace à l’aspect fantastique (faut que j’arrête d’écrire des phrases aussi longues, moi !) Ce qui marque en premier, bien entendu, c’est le dessin de Guillaume Sorel. Ses aquarelles très sombres, son trait riche, ses décors travaillés donnent à chaque planche l’aspect d’une peinture. Ce n’est pas toujours évident à lire mais quel boulot ! Ce qui marque en second, c’est l’écriture de Daniel Day,. Elle est très emphatique, très maniérée, fidèle à l’esprit de Shakespeare. C’est parfois lourdingue, parfois fatiguant mais dans l’ensemble j’ai bien accroché et ce style littéraire a le mérite d’être cohérent et avec le thème et avec le dessin. Ce qui marque en troisième, c’est le personnage de Gruoch, fascinante dans son arrivisme destructeur, sombrant progressivement dans la folie, rongée par les cauchemars des morts que son ambition a causés. Au final, je peux dire que j’ai bien aimé ce diptyque, même s’il est parfois un peu lourd à lire ou un peu trop sombre au niveau du dessin. Vraiment pas mal du tout.
Macbeth fait partie, avec Hamlet (ma préférée entre toutes), Richard III et Othello, des 4 tragédies que j'adore le plus dans le théâtre shakespearien, aussi voir le grand Will illustré par Sorel, ça faisait envie. En définitive, je reste non pas déçu mais très mesuré sur cette Bd, disons que je n'ai pas été emballé plus que ça. Certes, les planches de Sorel sont parfois grandioses, très évocatrices, et alternent lumière et ambiances, ça a vraiment de la gueule sur certains passages, et sur d'autres, j'ai trouvé le dessin trop sombre ou trop confus. D'autre part, je n'aime pas certains visages que je trouve ratés. Mais c'est sur le plan narratif que je suis le plus réservé ; cette relecture est sans doute potable pour ceux qui ne connaissent pas la pièce d'origine et qui la découvrent, mais pour les puristes et les amoureux comme moi du théâtre shakeaspearien, ça coince un peu. Je n'ai pas spécialement apprécié la rythmique du récit, le scénariste a fait des coupes dans le texte, sans doute pour alléger l'intrigue très complexe, afin qu'elle soit plus abordable, le dialogue est souvent littéraire, mais je sens qu'il n'a extrait que quelques bribes du dialogue d'origine, de plus, le choix de garder le matériau de base et d'intégrer des éléments issus des légendes écossaises, ainsi que donner le premier rôle à Lady Macbeth n'est pas particulièrement réussi selon moi ; ici, elle se charge de toutes les opérations et prend tout en main, réduisant son époux Macbeth à un rôle de victime de ses agissements diaboliques, je préfère nettement son implication dans la pièce et non cette vision de femme dirigeant tout, en plus dans cette époque trouble, ça n'est pas très crédible, la condition des femmes dans ce Moyen Age écossais, fussent-elles reines, n'étaient que secondaires, et Shakespeare le savait, il l'avait ainsi conçue. On peut adapter Shakespeare librement, mais en respectant certains codes, comme l'a fait en 1948 Orson Welles dans son film Macbeth, où il a privilégié le travail des acteurs à cause d'un budget modeste, mais où il dressait des décors baroques et des costumes en peaux de bête, et respectant le dialogue (il a seulement écarté 2 ou 3 scènes peu utiles). En 1957, Akira Kurosawa a adapté la pièce dans le Château de l'Araignée, en la transposant dans le système féodal japonais mais en respectant la structure de la pièce, de même qu'en 1971, Roman Polanski livrait un Macbeth flamboyant en lui redonnant toute sa dimension tragique. Pour moi, ce sont les 3 adaptations ciné vraiment de qualité, où les personnages n'ont pas été modifiés, ni la trame de base. Je note 3/5 pour cette adaptation BD, mais je reste à demi satisfait.
Perso je trouve cette série magnifique. Je triche car je suis un amoureux du théâtre de Shakespeare ( sauf Shylock) et particulièrement de la pièce de "Mac Beth". La pièce maudite du répertoire anglais "The scottish play". Tout d'abord, les auteurs s'affranchissent d'un suivi à la virgule de la pièce de Shakespeare. C'est bienvenue car cela leur laisse une marge de liberté et donne beaucoup de cohérence au récit. En outre cela amplifie la personnalité de la scottish Lady, Lady Mac Beth. Inutile de jouer au jeu des différences, elles sont nombreuses mais Shakespeare avait fait de même quand il s'était approprié la légende des époux Mac Beth. Pour moi le plus important est que l'esprit de la légende soit respecté de très belle façon. Je trouve le travail effectué par Thomas Day époustouflant. Prendre le texte de Shakespeare, le brasser de mille façons, le couper pour nous le restituer compréhensible dans cet espace si restreint est un exploit digne d'éloge. Thomas Day ne se contente pas de le restituer, il fait chanter le texte avec des tournures certes difficiles mais qui correspondent si bien à l'esprit de l'oeuvre originale. Un texte de théâtre s'écoute plus qu'il ne se lit, et c'est au lecteur de trouver le rythme du phrasé pour rentrer dans l'oeuvre . Evidemment le théâtre Elisabéthain n'a pas grand chose à voir avec notre théâtre classique. Chez Shakespeare ,et donc chez les auteurs de la série, pas de règles d'unités ni de bienséance. On tue, on écorche, on s'aime et on se bat. Les mystères, les sorcières ou les fantômes font parties de tout ce que l'on ne comprend pas. Je trouve même que Day magnifie le personnage puissant de Lady Mac Beth comme le duo Peña-Le Callet l'avait fait avec l'excellent Médée. Ces deux disciples d'Hécate me permettent de relier les deux oeuvres qui reprennent les deux grandes figures du mal chez une femme. Représentation véhiculée par des hommes qui n'hésitent pas à faire bien pire au nom de la raison d'Etat. Si je ne me suis pas ennuyé une seconde à découvrir ce magnifique texte ; j'en ai pris aussi plein les yeux. Sorel peint la lande écossaise, les brumes, les sorcières et leurs maléfices , les fêtes, les batailles d'une manière à couper le souffle. Mais surtout le paroxysme est atteint avec ces face-à-face entre les deux époux maudits unis dans ce tourbillon de vies et de morts. Pas forcément une oeuvre d'un abord facile mais elle mérite qu'on s'y accroche. J'ai une préférence pour le tome 1 mais le 2 est de très bonne facture.
Une lecture assez pénible plombée par des textes sans doute repris de Shakespeare mais d'une lourdeur pas possible. En plus ça ne m'a pas vraiment emballé avec ces trois sorcières qui crucifient des chats au milieu d'un cromlech, ce MacBeth dépassé par sa nouvelle femme arriviste et d'une violence inouïe qui fait un bain de sang pour atteindre le trône d’Écosse. Dans l'original c'est tout de même MacBeth qui tue le roi même s'il est influencé par sa femme. Pour ne rien arranger, je ne suis pas hyper fan du dessin de Guillaume Sorel même si je lui reconnais certaines qualités, et notamment la colorisation, je n'aime pas vraiment la façon dont il dessine les personnages. Bref j'étais à la limite du 1/5 et je ne lirai pas le tome 2.
J'ai toujours aimé le dessin de Guillaume Sorel qui est l'un des plus beaux qui soient actuellement avec sa précision du trait et ses nuances de couleurs. Il n'est pas aux commande du scénario et cela se ressent cruellement. Nous avons une adaptation de la célèbre tragédie de William Shakespeare qui se situe dans l’Écosse médiévale. Le général Macbeth commet le crime de régicide pour s'emparer du pouvoir, poussé par l'ambition de son épouse. Cependant, la culpabilité et la paranoïa les font peu à peu sombrer dans la folie. Je n'ai pas trop apprécié les dialogues d'époque qui collent très bien à l'adaptation originale, mais qui font daté surtout à notre époque actuelle. J'aurais sans doute aimé une adaptation plus moderne en reprenant les mêmes éléments pour l'intrigue. Cela rend l'ensemble assez lourd. Je me rappelle que ce n'est pas la première fois que je vois Macbeth et que je suis plutôt déçu. Il est vrai que je préfère nettement « Game of Thrones ». Changement d'époque...
Guillaume Sorel, le dessinateur de ce premier tome "Le livre des sorcières" avant une suite et fin dans "Le livre des fantômes", fait partie des auteurs que je place dans mon panthéon personnel des dessinateurs qui nous proposent à chaque fois des sortes de tueries graphiques. Dans ce "Macbeth roi d’Écosse" il ne déroge pas à sa règle et encore une fois son talent saute aux yeux. Le récit s'amorce par une mise en abyme au-dessus d'un abîme symbolisé ici par cet arbre qui pousse au dessus d'une faille dans le paysage. Une fois franchi il n'y a pas de retour possible et le destin se met en branle pour Macbeth et son compagnon Banquo qui en viendront à croiser le chemin de trois sorcières qui leurs annonceront la fatale prophétie. Macbeth sera roi et la descendance de l'autre le deviendra également. Dès lors ce ne seront que meurtres, assassinats et trahisons dans lesquels la terrible Lady Macbeth aura sa part. Celle-ci vient d'épouser Macbeth et lui a fait promettre d'en faire sa reine, n'étant pas caractérisée par la patience elle va tout faire pour accélérer les choses d'une manière plus que violente. Au scénario Thomas Day qui arrive dans cette œuvre à faire des coupes dans le texte original de Shakespeare tout en lui donnant de la fluidité mais en respectant le ton d'un théâtre élisabéthain. L'histoire est sombre, de même que la colorisation des planches mais il en ressort une atmosphère envoutante qui colle parfaitement au récit, les personnages sont croqués avec dans le regard toute la folie qui les anime. Ah ces planches où les sorcières dansent au milieu du cromlech. Pour ma part voilà la bande dessinée que j'aime, une histoire prenante avec des personnages torturés, un zeste de violence, de noirceur, un dessin à l'encan; cela en fait mon coup de coeur du moment et j'incite le plus grand nombre, les amateurs du bel ouvrage, à acheter et à lire ce premier opus.
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