Une année sans Cthulhu
Après Souvenirs de l'empire de l'atome et L'Eté Diabolik, Alexandre Clérisse et Thierry Smolderen nous reviennent pour un nouvel opus... dédié aux années 80 cette fois.
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide École européenne supérieure de l'image Jeux de rôle Nouvelle Aquitaine
Quelque part dans le Lot au milieu des années 1980... Un groupe d'adolescents joue au jeu de rôle "L'Appel de Cthulhu". Quand un massacre inexplicable perpétré dans une villa provoque le trouble dans la petite ville et ravive des rancoeurs que l'on pensait enterrées, tout laisse à penser que cette innocente partie a livré le village aux mains du plus sanglant des dieux sanglants de l'histoire de l'humanité...
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Date de parution | 04 Octobre 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
21/10/2019
| Mac Arthur
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Les avis
J'ai lu cette BD que ma copine a empruntée pour moi, mais j'ai mis du temps à la finir, ce qui est mauvais signe. Le problème vient surtout du fait qu'elle soit complètement découse pour une histoire assez peu prenante au final. Le tout dans un mélange de références aux années 80 qui fait presque indigeste au final ... J'avais cru, au début de ma lecture, que le sujet serait l'affaire James Dallas Egbert 3, mais pas du tout, il s'agit bien d'une pure fiction traitant également du jeu de rôle, mais de façon assez mineure. C'est d'ailleurs l'un des points qui me dérange le plus ici : la façon dont le jdr est traité. Je suis moi-même joueur assez régulier, et je dois bien dire ici que le sujet est à peine effleuré, le côté Cthulhu assez pauvre et le traitement bien que gentil n'évite pas certains clichés. Voir des adultes de trente ans dirent qu'ils ne font plus ces gamineries en parlant de jeu de rôle m'énerve beaucoup. Mais aussi, le style lovecraftien est assez peu présent, puisque le grand propos des Jdr d'horreur à la Cthulhu repose en grande partie sur le fait de ne pas savoir et de ne jamais être certain de la réponse. Thématique ô combien prenante qui n'est pas vraiment mentionnée ici. Bref, sur la question du jdr je préfère les interrogations et questionnements de L'Éveil du Maître du Donjon, autant sur la partie accomplissement qu'on peut y trouver que catharsis. Ici, ça reste des ados fumeurs de joints et rejetés ou des méchants qui jouent. Je sais que ça part d'un bon sentiment, mais bon ... D'autre part, et comme les autres avis, je trouve que ça part largement trop dans toutes les directions : des personnages avec des familles complexes, des relations entre jeunes tendus, des mal-être traduits de différentes manières, la question du moi, le jeu de rôle, le fantastique, le jeu d'arcade ... Ca brasse une flopée de sujets sans qu'aucun ne soit vraiment le centre. D'autre part, les personnages sont assez flous dans leurs rôles et leurs fonctions, ce qui fait que je ne savais pas très bien à quoi m'attendre avant la moitié de la BD quant à la question de où allait l'intrigue. C'est surtout décousue, puisque peu de sujets sont réellement mis en liens les uns avec les autres. Et c'est dommage qu'avec un sujet tel que le JdR et l'infinité des représentations qu'on peut donner à cette pratique ludique, les auteurs se soient contentés de choses si convenues. En fait j'ai l'impression de voir ici une sorte de capsule nostalgique de cette époque, mâtinée de fantastique et de "réel Cthulhu" (qui pour moi n'en est pas, mais c'est un avis personnel). Les hommages sont nombreux (j'ai reconnu celui à Tron par exemple), mais ça fait plus citation pour la citation, à mes yeux. J'ai du mal à voir la pertinence de tout ceci dans la globalité. D'autre part l'histoire se résous beaucoup à coup de baguette magique, surtout dans la deuxième partie, et je trouve qu'on est pas vraiment attaché aux péripéties, d'autant que les personnages eux-même semblent assez peu intéressés par tout ce qui se déroule devant leurs yeux. Ça ne m'aide pas à rentrer dans l'histoire. Bref, c'est confus et pas particulièrement pertinent à mes yeux, même si l'idée de fin est assez bien trouvée : Cthulhu gagne toujours, mais il faut savoir l'arrêter à chaque fois. C'est dommage de ne pas plus avoir montré qu'à la fin d'une partie, c'est tout les joueurs qui ont gagnés en s'amusant ensemble et non pas simplement une question de confrontation contre des monstres. D'ailleurs, en lisant la fin où Thierry Smolderen dit ne jamais avoir joué à des jeux de rôle, je ne suis pas étonné. Bref, une BD que je ne conseille pas, j'ai moi-même franchement peu aimé. Et si des fans de JdR ne s'y retrouvent pas, je me demande à qui cette BD est destinée en fin de compte.
Non, non et non, mais qu'est ce que c'est ce truc ? J'avais aimé L'Eté Diabolik des mêmes auteurs, mais je n'ai rien retrouvé dans cette histoire qui laisse penser que c'est le même duo d'auteurs. Si le dessin est bien de la même veine, avec son style très original, c'est du coté du scénario que ça pêche cruellement. Je ne sais pas si le scénariste a voulu rendre un hommage aux jeux de rôles de son adolescence (sans doute) et qu'il a croisé ça avec des délires mystiques et démoniaques mais franchement cette histoire c'est n'importe quoi. J'aurais même du mal à essayer de la résumer. Des délires d'ados qui fument beaucoup de joints, qui jouent à des jeux de rôles dans le cimetière du coin, une de leur copine n'a qu'un oeil, l'autre qui est une sorte de chaman sorcière qui ouvre la porte vers un autre monde. Le tout sur fond de meurtres sordides. Ah, à un moment il est possible de rentrer dans une borne d'arcade et de se retrouver dans un jeu vidéo. La narration est assez décousue, voire même un peu confuse, enchainant des évènements réalistes et des rites mystico-hallucinés en imbriquant les deux. Un bon gros délire auquel je n'adhère pas du tout. Cela donne une histoire sans intérêt dont on a du mal à comprendre la trame principale et le fond. Je me suis forcé à finir, par curiosité, mais en sachant assez tôt que la fin, quelle qu'elle soit, ne changerait rien à mon ressenti. A oublier en ce qui me concerne.
Note : 2.5/5 Cet album est étrange et je n'arrive pas à cerner mon ressenti à son égard. Il brasse une foule d'éléments geeks qui me parlent directement. Jeux de rôles, Lovecraft, jeux vidéos, sorcellerie, civilisations disparues... c'est mon rayon et je devrais vraiment adorer une BD qui prend ces sujets pour thèmes. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai bondi sur la lecture de cet album quand j'en ai eu l'occasion... pour ça et aussi parce que j'aime beaucoup l'originalité et le graphisme dont ces auteurs ont su faire preuve ici mais aussi dans leurs oeuvres précédentes dans le même esprit : Souvenirs de l'empire de l'atome et L'Eté Diabolik. Alors original, l'album l'est ! Graphiquement beau, il l'est aussi ! Mes sujets de prédilection cités plus haut y sont aussi en plein coeur de l'intrigue ! Du coup, pourquoi ça n'a pas fonctionné ? Difficile à dire. Je crois qu'avant tout le rythme du récit est bizarre. Il se disperse dans beaucoup de directions, il a un côté embrouillé alors que le scénario est pourtant relativement linéaire. Il est parfois lent, parfois rapide voire haché. Les relations entre les personnages sont aussi un peu étranges. Le comportement de la peste de service notamment m'a paru irréaliste et changeant, tant dans son outrance à elle que dans la manière dont les autres protagonistes réagissent à son égard, lui laissant souvent passer des choses inacceptables sans qu'on comprenne bien pourquoi. J'ai aussi trop souvent confondu les deux héros dont les personnalités et l'aspect visuel se démarquent trop peu. Et le cœur de l'intrigue se révèle confus au final. Je serais bien en mal de la résumer, j'ai l'impression d'avoir lu plusieurs récits en un qui se mélangent en désordre alors que les auteurs tentent de tout imbriquer tant bien que mal. De même le ton semble parfois réaliste et d'autres fois complètement abracadabrant. Bizarre et difficilement captivant... mais original, là-dessus, rien à redire...
Je rejoins l'avis de Mac Arthur (une fois n'est pas coutume :) ) M'étant offert cet album les yeux fermés, je me réjouissais de le lire tranquillement posé dans mon fauteuil préféré. J'avais adoré Souvenirs de l'empire de l'atome et L'Eté Diabolik. Ce coup-ci la sauce ne prend pas. Je ne sais pas pourquoi. La lecture est parfois un peu confuse. Ça reste plaisant, je suis toujours grand fan du duo, cependant quelque chose ne fonctionne pas...il doit manquer Cthulhu !
Je n’ai été que moyennement convaincu par cet opus. Le dessin d’Alexandre Clérisse est toujours aussi agréable. De nombreuses références tant visuelles que scénaristiques nous replongent bien agréablement dans ces années 80. Mais à côté de cela, j’ai trouvé toute la première partie du récit poussive et la fin quelque peu nébuleuse. Reste une partie centrale qui, elle, m’a vraiment bien accroché… ainsi que de nombreuses bonnes idées mais dont les développements m’ont égaré. Résultat : je reste sur ma faim. Peut-être qu’une relecture me fera changer d’avis. Peut-être en attendais-je de trop…
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