La Maison de la plage
Comment se réjouir de l’arrivée d’un bébé quand on a perdu l’être qui comptait le plus ? Julie essaie de vivre et se reconstruit en se raccrochant aux souvenirs liés à une maison de vacances.
Auteurs espagnols La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants
Julie, la trentaine n’a que ses souvenirs pour avancer. Elle se raccroche à ça pour vivre et faire son deuil. Elle doit accepter le départ de Thomas, qui s’est tué dans un accident quelques mois plus tôt. C’est l’été, ce moment qu’elle aime tant. Elle fuit sa vie parisienne et va se ressourcer avec sa cousine Coline sur la côte Atlantique. Les retrouvailles dans la maison de famille des Trémières, la nostalgie de son enfance, les rires, les chamailleries, les grandes tablées… Il lui reste surtout cette maison et cette petite fille qui va naître bientôt, fruit éternel de son histoire avec Thomas. Les vacances s’annoncent particulières, cette année et pour cause : il faut aussi accepter la vente de cette maison. Accepter de laisser partir les souvenirs, une promesse faite bien des années auparavant et, sans le savoir, une histoire commune, un destin croisé. Mais, oncle Albert, pour cette maison, alors, on fait quoi ?
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Date de parution | 24 Avril 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je n'ai pas été séduit par ce roman intimiste. J'ai trouvé l'histoire assez longue et ennuyeuse. Séverine Vidal a beau introduire une triple tension dramatique dans son récit je n'ai accroché à aucune. Tout d'abord je ne me suis pas retrouvé dans cette ambiance de maison familiale de vacances. Ce n'est pas du tout mon truc de routard. La construction antichronologique est bien menée et la narration assez fluide mais j'ai eu du mal avec la construction psychologique des personnages. La première partie autour du problème de succession m'a ennuyée. Ensuite je n'ai pas adhéré aux profils que propose la seconde partie. Faire mai 68 et passer ses vacances chez papa-maman en Loire-Atlantique avec sa fiancée me semble incongru et pas du tout dans l'esprit de l'époque beaucoup moins Tanguy qu'aujourd'hui. Pour finir la troisième partie construite autour d'un coup de foudre d'une enfant de huit ans n'arrive pas à m'émouvoir tellement je ne trouve pas cette situation crédible. Le graphisme semi réaliste de type animation propose un visuel très classique et sans grand caractère. Les postures sont très convenues et assez figées. Une lecture moyenne qui ne m'a pas fait vibrer tellement les ambiances décrites me sont étrangères.
J’ai eu un peu de mal à trouver un réel intérêt à la première partie du récit, qui se centre sur une jeune femme enceinte ayant récemment perdu son compagnon. Sans enjeu réel, sans surprise, sans tension, cette première partie se contente de déposer le problème et de mettre de suite à côté de celui-ci la solution. Du coup, bah, c’est un peu trop tranquille pour moi… Heureusement, cette première partie va introduire deux éléments anecdotiques mais intrigants… et ces deux éléments vont se retrouver au cœur même de la deuxième partie du récit. Et à partir de là, à partir du moment où ma curiosité aura été piquée à vif, j’ai bien aimé ce récit. J’ai alors trouvé les personnages plus intéressants. Certes, nous restons dans le roman graphique pur jus, certes, le ‘suspense’ reste des plus relatifs (il est facile de deviner à l’avance certaines des clés données en fin d’album)… mais j’ai été touché par ces destins. En définitive, cet album nous parle de l’attachement que l’on peut avoir pour une maison du simple fait du souvenir des instants que l’on y a passés, des rencontres que l’on y a faites. Et ce sujet est au final bien exploré. Le dessin très lisible de Victor Pinel aide beaucoup à la lecture. En effet, il y a beaucoup de personnages différents et ceux-ci sont bien typés, ce qui évite les risques de confusion. Les décors sont soignés, le trait apporte le dynamisme nécessaire dans les rares moments qui le demandent. En règle générale, et sans pour autant trouver là un chef-d’œuvre graphique, j’ai donc apprécié l’aspect visuel de cette bande dessinée. J’aurais pu donner 4 étoiles au vu de la deuxième partie du récit mais m’étant quelque peu ennuyé durant la moitié de l’album, je me vois mal monter ma note au-dessus du 3/5.
Lorsque ma lecture a débuté, je n'étais pas franchement convaincu. On fait connaissance d'une famille composée essentiellement de 3 fratries dont l'un des membres souhaite se séparer de la maison de vacances située au bord d'une plage de Loire-Atlantique pour rejoindre son grand fils parti au Texas. On va pleurer car l'un des frères est obligé de se séparer de son autre résidence secondaire située dans les Alpes où il aimait bien pratiquer le ski. Cela sera le prix à payer pour pouvoir sauver de la vente cette résidence de vacances où la famille aime bien se retrouver. Par la suite, on voudrait nous faire croire que cette famille de bobos chante en chœur l'Internationale communiste et la lutte finale devant un château de sable menacé de destruction par les vagues. J'avoue que j'en suis resté bouche bée. Fort heureusement, il y aura un découpage en plusieurs parties où l'on va remonter le temps pour découvrir les différents propriétaires de cette maison qui renferme un lourd secret. Il y a en effet un drame derrière tout cela. La maison devient alors un fil conducteur comme un personnage à part entière. Au final, c'est une œuvre plutôt subtile où il faudra chercher des petits indices dans les moindres détails pour découvrir la vérité. C'est assez bien construit. Il y a une certaine habileté mêlée à de la virtuosité. Cette lecture s'est alors révélée assez déroutante, ce que j'apprécie toujours. Je n'aurais jamais pensé mettre 4 étoiles au départ. Comme quoi, il faut lire jusqu'au bout car on ne sait jamais.
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