West Legends

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Première série concept du genre western au monde.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Auteurs italiens Billy the Kid Buffalo Bill Butch Cassidy Christophe Bec École européenne supérieure de l'image La BD au féminin Sitting Bull Wild Bill Hickok [USA] - Côte Ouest

Jean-Luc Istin vous propose la première série concept du genre western au monde. Elle se nomme : West Legends. Une saison de 6 one-shots dont les héros sont les légendes du Far West.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 16 Octobre 2019
Statut histoire Une histoire par tome 6 tomes parus

Couverture de la série West Legends © Soleil 2019
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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30/10/2019 | pol
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Par ethanos
Note: 4/5
L'avatar du posteur ethanos

Je laisse un avis uniquement sur le premier tome de cette série de 'one shots' supposés relater la vie de grandes figures de l'Ouest américain, ce premier ouvrage étant consacré au légendaire Wyatt Earp, comme indiqué dans le titre. Il faut d'ailleurs prêter un petit peu attention à ce titre 'Wyatt Earp's last hunt' pour tout de suite bien comprendre que l'on est ici sur un épisode (fictif) de la fin de la vie de Earp, sa dernière chasse, sans rapport avec le fameux 'gunfight at the OK Corral', ni même avec la suite un peu moins connue de cet épisode, à savoir cette guerre personnelle entre les frères Earp, et plus singulièrement Wyatt, et Ike Stanton, le chef du gang des 'Cowboys' (si, si, c'était bien le nom du gang en question). Si cela vous intéresse, il existe un ''docu-série'' initialement diffusé sur Netflix, avec la voix de Ed Harris pour guider le spectateur qui relate très bien tout ça, et l'ampleur assez incroyable que cette affaire a pris, d'abord en Arizona, puis dans tout le pays. On pourra d'ailleurs questionner le choix qui a été fait de laisser le titre en anglais, au risque de tromper involontairement certains lecteurs qui s'attendrait à revoir le fameux épisode du duel avec Doc Holliday et tous les autres, dans l'enclos à chevaux de Tombstone. Comme cela a déjà été expliqué, nous sommes ici dans une sorte d'enquête policière qui, comme souvent dans certains westerns, fait le lien entre un monde qui disparait (celui de la conquête de l'Ouest, des guerres indiennes, des 'gunslingers', et donc des hommes comme Earp), et un autre qui prend petit à petit le dessus (celui de la modernité, des grandes villes, de l'industrie, etc). Ce thème des héros d'un ancien temps qui, progressivement, disparaissent à été souvent traité (on pensera ici à différentes BDs sur cette même époque), mais, il faut bien avouer que le ressort narratif fonctionne à merveille, ici comme ailleurs. Ce qui est vrai pour les 'good guys' l'est tout autant pour leurs pendants du côté obscur, les 'badies', qui ne sont plus seulement des 'outlaws' au mauvais caractère, et à la gâchette un peu facile, non, ici, on est déjà dans le meurtrier moderne, version industrielle, des serial killers. A ce titre, l'histoire narrée dans cet ouvrage n'est finalement pas si différente, ou pas si éloignée de celle que l'on peut lire dans le roman de Caleb Carr : The Alienist (adapté également en film), avec les premiers tueurs en série. Et, il faut bien dire que ce choix a priori un peu surprenant, est un pari gagnant. Le lecteur, tout comme le personnage de Earp, éprouve un sentiment d'étrangeté à découvrir cette aventure purement citadine, n'ayant que de lointains rapports avec l'Ouest sauvage, mais on a plaisir à suivre cette enquête, émaillée de références à la vie 'précédente' de notre héros, le suspense est prenant, et l'ensemble tient vraiment la route. Oh, bien sûr, on pourra regretter le ''barbecue final' (je n'en dis pas plus pour ne pas divulgâcher...), et cette fascination pour la violence poussée à son paroxysme que l'on trouve dans de nombreuses BDs de nos jours. On pourra également regretter la façon dont, par endroits au moins, et plus ou moins volontairement, les américains natifs, pour ne pas employer le mot 'indiens', sont un peu essentialisés, et souvent renvoyés à de supposées caractéristiques qui les rapprocheraient de la nature à la fois belle et sauvage, de manière positive ou négative (sagesse vs violence presque animale), tout cela a un petit côté un peu stéréotypé. Mais, soyons honnêtes, globalement, le scénario proposé ici fonctionne bien, voire très bien, malgré ces quelques réserves. Reste la question du dessin de Lorusso, et du travail sur les couleurs de Nanjan, qui, je dois l'avouer, me laissent plus sceptique, sans que je ne m'explique tout à fait la chose. Le dessin est propre, efficace, rien à dire, mais..., peut-être un peu trop moderne pour cette histoire. Je résumerais mon sentiment en disant que je n'ai pas l'impression que cela soit un dessin pour du western, même s'il s'agit là, j'en ai bien conscience d'un argument très subjectif, et sans réel fond qui n'engage que moi. Au final, puisque c'est un peu le jeu d'évaluer la qualité des oeuvres critiquées, j'opterai pour un bon 3,5 / 5 pour toutes les raisons indiquées, que j'arrondirai à 4/5, pour le côté 'surprise' , et la façon assez inattendue avec laquelle on fait du neuf (les crimes en série) avec du vieux (nos héros du far-west). Bref, l'opposition, mais aussi la complémentarité, entre deux mondes.

11/09/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Le western ayant le vent en poupe depuis quelque temps, Soleil a missionné Istin, dirigeant de séries/collections/concepts en tous genres – même si le western ne fait pas partie de ses préférés semble-t-il vu sa bibliographie. Il s’agit pour Soleil de ne laisser passer aucun filon… Le principal problème avec cette série, c’est que ça n’en est pas du tout une ! Chaque album s’intéresse à un personnage différent, avec des scénaristes et dessinateurs différents à chaque fois, on a bien là une collection dans laquelle prennent place des one-shot (Istin est d’ailleurs crédité comme directeur de collection) ! Collection qui lorgne vers la collection « La véritable histoire du far west » développée par le concurrent Glénat. Et donc avoir une évaluation d’ensemble comme pour une série est un brin difficile, voire inutile. Cela dit, je suis globalement déçu par cette série, inégale (voir mes remarques plus haut) et pas toujours captivante (note réelle globale 2,5/5). Tome 1 : « Wyatt Earp’s Last Hunt » 2 étoiles (note réelle 2,5) L’album inaugure la collection, et il m’a laissé sur ma faim. Car il ne s’intéresse qu’à un événement très tardif de la biographie d’Earp, qui se déroule sur la côte ouest, en pleine ville : on est loin du western, et de la légende du bonhomme (quelques événements antérieurs sont bien évoqués, mais parcimonieusement). L’album n’est en fait qu’une enquête policière, autour d’un tueur en série (on est parfois proche de Jack l’éventreur), une intrigue qui aurait tout aussi bien pu se dérouler dans un autre cadre, avec un autre protagoniste comme héros. Je reste frustré de ne pas avoir vu là développé ce qui a rendu célèbre ce bonhomme. Le dessin est dynamique et intéressant (je n’aime juste pas trop l’accentuation de certaines ombres, et une colorisation qui lisse trop le rendu). ************************** Tome 2 : « Billy the Kid – The Lincoln County War » 2 étoiles Là aussi je sors déçu de ma lecture. Encore une fois parce que n’est développé qu’un court épisode de la vie du héros. L’histoire est une sorte de huis-clos, l’essentiel de l’album traitant des quelques jours durant lesquels le Kid et quelques autres cow-boys ont subi un siège, durant la guerre de Lincoln, qui a opposé plusieurs clans et leurs hommes pour le contrôle du comté. Du coup l’intrigue est assez pauvre, et on n’en apprend pas tant que ça sur le Kid, présenté ici comme quelqu’un d’instable et violent. J’aurais aimé en savoir plus sur sa vie, son passé. Le dessin est lisible, mais inégal (quelques erreurs de perspectives, des chevaux pas toujours réussis). Mais rien de véritablement gênant. ******************* Tome 3 : « Sitting Bull – Home of the braves » 3 étoiles Seul album de la collection à avoir pour héros un Indien, il m’intéressait a priori. Surtout que le personnage de Sitting Bull est charismatique, et cet homme a eu une vie des plus riches et emblématiques de la destinée des Indiens des plaines, de ses premiers combats jusqu’à sa reconnaissance comme grand medecin-man mais aussi chef de guerre Lakota (il est l’un des grands artisans de la victoire des Lakotas et des Cheyennes sur Custer à la Little Big Horn). Mais aussi sa « fin » pleine d’ironie et d’un peu de résignation lorsqu’il quitte son exil canadien pour rejoindre le Wild West Show de Buffalo Bill, ou lorsqu’il meurt assassiné, juste avant le dernier massacre de Wounded Knee en 1890. Mais cette collection ne se concentre que sur un moment de la vie du héros choisi dans chaque album, et développe une aventure – ici totalement imaginaire. Sitting Bull, au côté d’un Blanc qui s’est rangé à son bon droit, traque des chercheurs d’or dans les Black Hills, pour éviter que ce métal n’attire d’autres Blancs et ne précipite la fin de son peuple (nous savons bien entendu que c’est justement ce qui va se passer). Cette aventure est imaginaire, mais elle se laisse lire, c’est assez rythmé. Ça ressemble à une chasse dans les sous-bois, un peu à la façon du « Dernier des Mohicans ». Quelques facilités quand même, Sitting Bull étant franchement invincible et se démultipliant au-delà d’une certaine crédibilité, même si on se laisse embarquer par le récit. Par contre, en plus de l’aventure en elle-même, fictive donc, je trouve que Peru ne nous apprend pas grand-chose sur Sitting Bull (que je n’ai pas trouvé trop ressemblant au personnage réel – même si les photos que nous connaissons de lui sont généralement un peu plus tardives). Sur ce point je reste sur ma faim, j’attendais, j’espérais quelque chose de plus consistant pour mettre en avant une grande figure de cette époque, mais sa trajectoire personnelle est effleurée seulement ici. A part le petit défaut pointé ci-dessus, j’ai quand même globalement apprécié le dessin de Merli. ************************** Tome 4 : « Buffalo Bill – Yellowstone » 3 étoiles (2,5) Bon, ben je crois qu’il faut se faire une raison, ça n’est pas une série/collection qui développe la biographie de héros de l’ouest sauvage, mais plutôt des one-shots utilisant certains de ces héros pour dynamiser une aventure, un moment (plutôt court) de leur vie. Nous suivons ici Buffalo Bill, qui semble se payer une petite virée entre amis, un moment de vacances, avant d’embarquer avec son Wild West Show pour l’Angleterre. Mais cette virée va mal tourner, et se transformer en chasse à l’homme. Le récit est dynamique, on ne s’ennuie pas, le rythme et les fusillades compensent le manque de profondeur des personnages. Mais j’avoue n’avoir pas trop compris pourquoi des types en voulaient à ce point à Buffalo Bill. Quant au dessin, il fait le boulot, mais manque lui aussi de détails. *************************** Tome 5 : « Wild Bill Hickok – Forty Bastards » 3 étoiles (3,5) Une nouvelle fois centrée sur un épisode restreint de la vie du héros, cette aventure se révèle dynamique et globalement agréable à suivre. Sans doute celle que j’ai préférée parmi les 5 traitant des cow-boys légendaires. Comme pour l’album précédent consacré à Buffalo Bill, il s’agit d’une traque, mais ici à grande échelle, Hickok cherchant avec quelques rescapés d’un accident de train à échapper à une quarantaine de rascals déterminés à lui faire la peau – même si leur chef a un motif plus précis (dévoilé en fin d’album – et un peu tiré par les cheveux…). Le groupe autour d’Hickok est hétéroclite, mais permet à l’intrigue d’être plus et mieux développée que dans les one-shots précédents. Et le combat final ressemble à un petit Alamo dans les montagnes enneigées. A part les chevaux à plusieurs reprises, et une colorisation trop lisse parfois, j’ai aussi bien aimé le dessin. *************************** Tome 6 : « Butch Cassidy & The Wild Bunch » 3 étoiles Dernier opus en date de cette série/collection, cet album consacré à Butch Cassidy est lui aussi centré sur un épisode restreint dans le temps. Comme les deux précédents albums consacrés à Buffalo Bill et à Hickok, on a là une chasse à l’homme (ici des chasseurs de prime et une dizaine de sheriffs traquent Cassidy et son « Bunch » après qu’ils aient attaqué et pillé un train). C’est assez rythmé (au détriment de la psychologie des personnages – et de l’histoire de Cassidy, dont on n’apprend que quelques bribes au détour de conversations), d’autant plus que l’intrigue se complexifie dans la seconde moitié de l’album, lorsque le Bunch trouve refuge auprès d’une sorte de secte d’illuminés. Bec prend ici pas mal de libertés avec l’Histoire, la vie de Cassidy, mais aussi avec un certain réalisme qui dominait auparavant. Et il tombe un peu vers la fin, dans certaines scènes, dans l’un de ses travers, avec des combats pas toujours très faciles à déchiffrer, et l’intervention de personnages ressemblant à des zombies (même s’ils n’en sont pas). Je trouve cette partie décevante. C’est dommage, il n’avait pas besoin de ça et aurait pu s’en passer sans ralentir l’action. Dessin et colorisation sont moyens, mais lisibles en tout cas.

11/11/2023 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
L'avatar du posteur PAco

Le soucis avec ce genre de série qui s'apparente plus à mon sens à une collection, c'est que chaque tome indépendant n'apporte pas le même ressenti... Ce n'est pas nouveau, mais là je n'ai pas du tout apprécié les 2 tomes que j'ai lu jusqu'ici de la même façon. *** Billy the Kid *** Sans trop connaître précisément l'histoire de ce personnage, il fait pourtant partie de ces légendes du far west qui ont construit mon imaginaire westernien. C'est donc Christophe Bec qui se colle au scénario et le dessin est assuré par le duo Emanuela Negrin et Lucio Leoni. Cet album va s'arrêter essentiellement sur ce que l'on a nommé la guerre du comté de Lincoln. Là, deux grands propriétaires terriens se livrent une guerre de territoire ; William Bonney, dit le Kid, fait partie des Regulators, une bande d'une douzaine d'hommes de main qui opèrent pour le compte d'un des riche propriétaire, Tunstall. Toute la région va rapidement subir cette guerre restée larvaire avant de se transformer en véritable guerre ouverte. Même l'armée finira par intervenir à la demande de la population locale. J'avoue avoir eu un peu de mal à m'y retrouver entre tous les personnages et les appartenances à tel ou tel clan jusqu'au deux tiers de l'album. Le découpage en courts chapitres qui semble le parti pris de la collection et pas forcément celui de Christophe Bec n'arrange pas forcément les choses tant tout semble un peu éparpillé ; ce n'est qu'en arrivant au siège final que j'ai fini par y voir plus clair, mais c'est un peu dommage de devoir rester dans le flou aussi longtemps. Surtout que ce découpage en chapitres casse un peu le rythme narratif, en tout cas dans cet album. Pour ce qui est du dessin, Emanuela Negrin et Lucio Leoni s'en sortent bien (toujours compliqué quand il y a des chevaux ^^ ) ; je ne suis pas très fan par contre de la colorisation assurée par J. Nanjan, mais après les goûts et les couleurs... Au final, si la fin est plutôt réussie avec la tension du siège de la propriété de Tunstall, j'ai trouvé le reste un peu trop confus à mon goût, dommage. (2.5/5) *** Sitting Bull *** Si je suis resté sur ma fin avec 'Billy the kid', j'ai par contre adoré 'Sitting Bull'. Bon, ok, j'ai toujours eu un penchant davantage pour les indiens que pour les cow-boys, c'est peut-être pour ça que je n'ai jamais voué une passion débordante pour le western tout en restant curieux. Et comme quoi, bien m'en a pris ! Car ce titre écrit par Olivier Peru et dessiné et mis en couleur par Luca Merli est un vrai régal ! D'une, l'intrigue se met doucement en place mais avec cette part de mystère et de tension qui ne fait que croitre au fil des pages ; ensuite, les personnages sont excellents ; enfin, le dessin de Luca Merli est juste parfait pour cet album. Je ne connaissais pas son travail, mais j'ai adoré les ambiances qu'il sait imposer. Les scènes qui renvoient à la culture indienne prennent tout leur sens et rendent parfaitement hommage à cette vision radicalement différente du monde que va saccager "l'homme blanc". Car malgré le traité de Fort Laramie signé en 1868 qui garantissait la possession par les Indiens de la région des Black Hills à cheval sur le Dakota du Sud, le Wyoming et le Montana, Sitting Bull va partir enquêter sur des intrusions répétées dans ces territoires. C'est là que tout va déraper et qu'il va se retrouver à devoir se battre et survivre avec un compagnon de route inattendu, un ancien soldat sudiste. J'ai vraiment apprécié la montée en puissance de la tension qui se noue au fil des pages et la très bonne psychologie des personnages. Il ne restait plus qu'à Luca Merli le soin de camper une nature aussi sauvage que les protagonistes qui vont y évoluer pour nous proposer un album assez jubilatoire. Comme quoi, les albums d'une même "série" concoctés par des auteurs différents n'ont forcément pas la même saveur. Espérons que les autres titres prévus tendent plus vers ce 'Sitting Bull' que 'Billy the kid' (4/5) *** Butch Cassidy & the Wild Bunch *** Avec ce sixième tome, fini les indiens, retour aux figures légendaires du Far West, avec le personnage de Butch Cassidy et sa bande. Personnellement, autant le nom me dit quelque chose, autant j'avoue que je ne connaissais rien de son histoire. Le Wild Bunch dirigé par Butch Cassidy terrorise donc au printemps 1899 toute une région en s'étant forgé une solide réputation de pilleur de trains. Pour le coup, entre une équipée de shériffs du comté et un duo de chasseurs de primes, le Wild Bunch commence à avoir du monde aux trousses et cette grande chasse à l'homme va pousser nos malfaiteurs à fuir à travers les montagnes environnantes, ce qui va les conduire vers une ancienne mine abandonnée où vit une étrange communauté religieuse. A sa tête, le fanatique pasteur Withcomb dirige ses ouailles d'une main de fer et semble dissimuler d'étranges pratiques... Le Wild Bunch fuyait un ennemi identifié, mais pas sûr que cette mine soit le refuge escompté... J'avoue avoir eu du mal à rentrer dans cette histoire. J'ai déjà du relire deux fois le premier chapitre pour comprendre qui était qui et avec qui, pour cette première escarmouche. Heureusement la suite est plus facile à suivre même si parfois le trait de Suro ne permet pas d'identifier d'emblée les protagonistes. Les péripéties s'enchaînent, le rythme s'intensifie avec cette fuite du Wild Bunch, et on se dit que tout ça sonne assez platement et qu'on est parti pour un énième morne western sans réelles surprises. C'est là que l'histoire de la mine et de sa communauté vient changer la donne et mettre tout le sel nécessaire sur les plaies à panser ! Miam ! J'avoue que je ne l'avais pas vu venir comme ça et que la (bonne) surprise a été totale ! Le récit prend alors une toute tournure et une toute autre saveur pour notre plus grand plaisir ! Intrigué par cette deuxième partie du récit je suis du coup aller chercher des infos sur cette communauté (Les Lebanons) et son pasteur Withcomb. Choux blanc... queud... Podzob... Pour le coup ça me pose question car j'avais imaginé jusqu'ici que cette collection était basée sur l'histoire réelle de personnages célèbres du Far West américain... Facétie de Christophe Bec ou histoire confidentielle, je ne saurais dire... Malgré ce questionnement final, ce 6e opus se révèle un tome très agréable et plein de surprises.

01/10/2020 (MAJ le 11/03/2022) (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette nouvelle collection avec des one-shots sur des légendes du Far West s'avère très intéressante, même si je la trouve inégale au vu de ce que j'ai pu lire pour l'instant (les 2 premiers tomes sur Earp et le Kid). Je connais le personnage de Wyatt Earp depuis mon enfance étant donné que j'ai vu quantité de films dont il a été le héros incarné toujours par des stars hollywoodiennes, je citerais en vrac les plus célèbres : - Wichita (Un jeu risqué) incarné par Joël McCrea - la Poursuite infernale, incarné par Henry Fonda - Réglement de comptes à OK Corral, incarné par Burt Lancaster - Sept secondes en enfer, incarné par James Garner - Tombstone, incarné par Kurt Russell - Wyatt Earp, incarné par Kevin Costner En plus de ces films, j'ai lu ses exploits dans l'Histoire du Far West de Jean-Louis Rieupeyrout, c'est dire si je connais le bonhomme sur le bout des doigts, et je peux dire qu'il a été héroïsé par le cinéma car dans la réalité, c'était un personnage assez sinistre, mais il a forgé certes une légende. Je m'attendais donc à un biopic traditionnel, et au lieu de ça, les auteurs situent un épisode fictif de sa vie plus de 10 ans après la fusillade d'OK Corral. On a droit à une véritable enquête policière à la Sherlock Holmes avec cependant quelques éléments propres au genre western. Cette enquête classique avec récolte d'indices, réflexion sur les mobiles du tueur, questionnements de témoins se mêle à une forme de thriller très glauque sur un mystérieux serial killer qui tue de façon atroce, si bien qu'on n'a pas tellement l'impression d'être dans un western mais plutôt dans un tome de la collection 1800 du même éditeur. Le récit est prenant et haletant jusqu'à la fin, tout en ayant soin de distiller des détails sur les faits ayant jalonné la vie de Wyatt Earp, notamment les allusions à OK Corral. Voila donc un bon boulot scénaristique, même si je déplore un peu qu'il soit essentiellement urbain puisque toute l'action se situe à San Francisco et non en Arizona, ce qui a pour effet de sortir Earp de son contexte habituel, c'est sans doute une idée innovante mais ça déstabilise un peu de voir un tel personnage devenir le héros d'une forme de whodunit, alors qu'un autre plus familier du contexte policier aurait mieux convenu. Le dessin de Lorusso me convient, je l'avais déja apprécié dans les tomes de la collection la Sagesse des Mythes, il est lissé et très propre, avec un soin dans la mise en page et de bons cadrages qui impriment une ambiance bien nauséeuse. Les auteurs frappent fort dès ce 1er tome pour lancer la collection, tout en donnant une autre dimension au personnage célèbre de Wyatt Earp, mais sans dévaloriser sa légende, même s'il morfle un peu dans cette enquête. Tout comme Wyatt Earp, Billy le Kid a eu droit à une quantité incroyable de films, il sera incarné lui aussi par de nombreuses stars comme Robert Taylor, Paul Newman, Kris Kristofferson, Charlie Sheen etc... Comme dans le tome précédent, le tandem d'auteurs donne un éclairage différent sur Billy de ce qu'on sait de lui au sein de la fameuse guerre du comté de Lincoln. J'avoue que le personnage ne m'a jamais trop intéressé, au contraire de Wyatt Earp, je connais bien son histoire mais pour moi c'est beaucoup moins captivant et fascinant. Cette guerre du comté de Lincoln a vu plusieurs tueries, mais l'ennui c'est qu'ici, j'ai trouvé cet album beaucoup moins intéressant, et je n'aime pas la façon dont est perçu Billy ; Bec en fait le protagoniste de nombreuses scènes sanglantes et un tueur sanguinaire, ce qu'il n'était probablement pas, il a tué une vingtaine de types mais ceux-ci l'avaient en majorité mérité. On sait que Tunstall l'avait engagé dans son ranch et qu'après son odieux assassinat, Billy a voulu le venger. Son rôle dans cette guerre ne fut pas exagéré comme a l'air de le montrer Bec, d'après ce que j'ai pu lire sur Billy, je n'ai jamais vu qu'il avait fait partie d'une bande de Regulators, c'était un jeune chien fou, plutôt solitaire et caractériel, il a participé à des actions mais à ma connaissance pas à celles que l'on voit ici, enfin pas toutes. Il s'agit donc d'une extrapolation assez fausse qui ne me convient pas, même si sur le plan scénaristique, ça fonctionne bien, ça aurait pu faire l'objet d'une bonne Bd western mais il ne fallait pas utiliser le personnage de Billy le Kid. Le dessin en plus est bon, il est plus rugueux que celui de Lorusso, mais ça convient bien à cette ambiance de tueries, j'ai dû le voir sur Templier où il était un peu moins appliqué, il était plus policé sur un tome de Oracle. Voila donc ce que je peux dire pour l'instant sur cette série-concept, j'aime le 1er tome, mais je n'aime pas le second, il y a donc ballotage, et ma note risque de changer si j'arrive à lire les tomes suivants.

18/03/2021 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Très bonne surprise que cette série qui met en scène des légendes du far west. La série promet de nous raconter l'histoire qui se cache derrière de célèbres pistoleros : Billy the Kid, Buffalo Bill, ... Hasard du planning le tome 1 porte sur Wyatt Earp, sans doute le seul nom dans la liste qui ne me dit rien du tout. Il s'agit donc du cow boy rendu célèbre par la fusillade d'OK Corral. L'histoire qui nous est racontée n'est pas du tout cet épisode célèbre, mais se passe des années après. Earp se rend à San Francisco sur l'invitation d'un vieux compagnon de route. Lorsqu'il arrive sur place, il déchante assez vite : son ami a été fraichement assassiné. Earp va donc mener son enquête pour essayer de découvrir par qui et pourquoi. La liberté prise par les auteurs pour imaginer la vie du héros des années après le passage qui a fait sa renommée est audacieuse et réussie. L'histoire proposée est vraiment très plaisante. Le récit est dynamique, l'enquête est prenante, il y a ce qu'il faut comme fausses pistes et comme suspense pour rester en haleine tout au long des 60 pages de l'album. Le dessin est pas mal, l'ambiance western est là, les codes du genre sont respectés. J'ai apprécié cette lecture.

30/10/2019 (modifier)