Tolkien - Eclairer les ténèbres
Ce roman graphique explore la jeunesse de l’auteur du Seigneur des Anneaux, et son expérience traumatisante des champs de bataille de la Première Guerre mondiale, qui forgera l’imaginaire de son oeuvre littéraire.
1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Auteurs italiens Biographies Première Guerre mondiale
J.R.R. Tolkien n’a pas toujours été le vieux professeur d’Oxford peaufinant, pipe en bouche, son oeuvre hors norme. En 1915, à 23 ans, il part pour le front, avec ses amis de lycée, qu’il aime comme des frères. Ils participent à la Bataille de la Somme qui fera 450.000 morts. L’horreur de la guerre marquera au fer rouge son rapport à l’amitié, à l’amour et à la création.
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Date de parution | 30 Octobre 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Etant un passionné jusqu'à la folie de la saga de Peter Jackson, le Seigneur des Anneaux (et aussi du Hobbit), je ne pouvais que m'intéresser à ce one-shot que j'avais lu en bibli y'a quelques mois et que pour une raison inconnue, j'ai totalement oublié d'aviser plus tôt. Quant aux romans de Tolkien, je n'ai lu que le SDA quand j'étais plus jeune, j'en ai relu d'énormes passages lorsque j'ai découvert les films de 2001 à 2003... déja 20 ans, ça passe à une vitesse et on vieillit inexorablement ! Bon cet album m'a vraiment emballé, mais je n'y ai pas appris grand chose en fait, parce que dans la quantité astronomique de bonus figurant sur le coffret DVD des VL, il y a des docs sur Tolkien et sur son oeuvre qui donnent déja un bon aperçu sur le gars ; l'album m'a juste remis en mémoire car comme je disais, ça fait 20 ans que j'ai visionné tout ça. Quelques détails ont quand même complété mes connaissances. Je trouve l'entreprise intéressante parce qu'on connait surtout le Tolkien littéraire, le génie de cet homme qui a inventé tout un univers fantastique et merveilleux, mais on connait mal l'homme qu'il fut. Il y avait matière à raconter entre la période historique et tragique qu'il a traversée avec la guerre de 14-18 et les tranchées où il perdra tous ses amis de lycée et qui le marqueront à jamais, entre son inventivité débordante et sa passion pour les langues anciennes... Le projet est ambitieux, et là où je pensais que ça allait être un récit ennuyeux, je me suis retrouvé au final avec un récit passionnant ; c'est une mine d'informations sur la vie d'un grand auteur anglais où l'on comprend comment il en est venu à écrire, en puisant dans son expérience personnelle et ses épreuves de la vie pour parfaire ses créations. On suit donc les étapes de sa vie, depuis sa naissance en Afrique du Sud en 1892, puis son enfance où il aime courir dans la campagne anglaise et déja sa propension à s'inventer des histoires, sa rencontre avec Edith, son mariage, son admission à Oxford, son petit cercle poétique avec ses amis, puis la guerre atroce réalité qui lui laissera une marque indélébile. Tolkien rêve d'écrire tout ce qui lui trotte dans la tête, remplie de récits fabuleux, d'elfes, de batailles et de dragons, et tout partira d'une simple petite phrase anodine : "Un Hobbit vivait dans un trou". La bande est très érudite, plutôt dense, assez complète, et surtout ce qui m'a surpris, elle évite les clins d'oeil trop évidents au Seigneur des Anneaux pour ne pas détourner le sujet. Le tout est soutenu par un dessin sans trop de génie, mais tout à fait correct qui retranscrit bien la période décrite. Un biopic passionnant de bout en bout
Tous ceux qui ont apprécié « Le Seigneur des anneaux » auront forcément envie de se procurer ce biopic en BD. On apprend pas mal de choses sur l’homme, et les auteurs semblent avoir repris scrupuleusement les éléments et les temps forts de sa vie. Les afficionados de l’écrivain lui en seront certainement reconnaissants, mais une question subsiste à la lecture du récit : quelle est la part « artistique » au sens créatif du terme ? Il faut bien l’avouer, l’objet comporte les qualités et les défauts de l’ouvrage de commande. Ce n’est pas désagréable, loin de là. Les auteurs n’ont pas oublié les petits clins d’œil discrets à son œuvre emblématique, à commencer par la campagne anglaise de son enfance qui en aura inspiré le cadre et agréablement reproduite par Giancarlo Caracuzzo. Rien ne manque, pas même les extraits de poèmes de l’auteur disséminés ça et là au fil des pages. Et on comprend les traumatismes endurés par Tolkien, ceux de la Première guerre mondiale, au cours de laquelle il aura perdu ses amis les plus chers, qui avaient enflammé les soirées de son club littéraire et poétique. Le scénariste Will Duraffourg a fourni sans conteste un travail rigoureux, avec une pointe de romance plus que dispensable mais qui parvient à compenser la linéarité de la narration. « Tolkien – Eclairer les ténèbres » ne parvient donc pas à s’extraire de la masse du genre biographique en vogue dans le neuvième art. En optant pour un académisme bon teint, ce sage hommage échoue à marquer les esprits, tant par la narration que par le dessin, au demeurant de qualité mais qui ne révèle pas chez son auteur un style véritablement propre.
Amateur de l’œuvre de Tolkien, j'avoue n'avoir jamais pris le temps d'aller creuser du côté de sa biographie. Cet album sorti chez Soleil me permet donc de palier à ce manque et de comprendre par ce biais pas mal de choses sur l'auteur et sur l'origine de l'univers dantesque qu'il aura su nous léguer, ouvrant la voie par là même à un genre aujourd'hui ancré dans la littérature : la fantasy. Will Durafourg au scénario épaulé de Giancario Caracuzzo que je ne connaissais pas, nous livrent donc un album assez complet retraçant la vie de Tolkien et les événements marquants qui forgeront les certitudes de l'auteur. De sa jeunesse en Afrique du Sud à son retour en Angleterre après le décès de son père, de la rencontre de ses amis qu'il gardera à vie, de sa rencontre avec sa future femme Edith ou de sa participation à la bataille de la Somme pendant la Première Guerre Mondiale, le parcours de J. R. R. Tolkien et son intérêt constant pour les langues et légendes étrangères nourrissent son imaginaire et sa volonté d'écrire une grande œuvre. On peut dire que le bougre a plus que réussi son coup ! Si ce parcours de vie est assez bien retracé et nous permet de mieux comprendre comment Tolkien a accouché de son oeuvre, j'ai trouvé l'album un peu didactique malgré tout ; ça manque un peu de chaleur humaine malgré le cercle de ses proches. Est-ce à cause du dessin un peu sec ? Je ne saurai dire. Malgré cela, les curieux et amateurs de Tolkien devraient s'y retrouver.
J'avais un peu peur en entendant parler de ce projet. Il faut dire qu'avec la sortie du film Tolkien il y a quelques mois, une autre BD consacrée à cette période de l'auteur du Seigneur des Anneaux (J. R. R. Tolkien et la bataille de la Somme) et deux biographies traitant également de cette période en trois ans, il y avait de quoi friser la surchauffe. Même si la période s'y prête (on a fêté récemment le centenaire de la fin de la 1ère Guerre mondiale), la Bataille de la Somme est un événement qui reste traumatisant, et en l'occurrence qui a grandement marqué Tolkien. Ce qui explique qu'une nouvelle fois cet événement soit au centre d'un récit du Professeur (en réalité, il ne s'est pas passé grand-chose d'autre de "spectaculaire" dans sa vie, hormis la perte de ses parents quand il était très jeune). Pour en revenir à nos moutons, c'est avec une petite appréhension que j'ai commencé cet album, mais après un petit rodage de quelques pages, je suis finalement rentré dedans. Il faut dire que Duraffourg, le scénariste, utilise le procédé d'une scène forte en ouverture, ce qui m'a un peu fait tiquer. Mais juste après il commence l'histoire de Tolkien par le début, c'est à dire sa naissance et sa petite enfance en Afrique du Sud, et ainsi de suite, jusqu'à ce que la guerre occupe une bonne moitié de l'album. Entre-temps on a droit aux passages obligés de la rencontre d'Edith, les débuts de sa création d'Arda et des langues elfiques, les études et les amis d'Oxford... C'est plutôt bien mené, on ne s'ennuie pas une seconde, et au niveau historique, j'ai bien l'impression que Willy Duraffourg a fait peu d'erreurs. Sur le plan du dessin, je ne connaissais pas le travail de Caracuzzo, mais j'ai l'impression qu'il est monté d'un cran pendant la réalisation de l'album. Certaines des premières planches étaient un peu légères, mais après la page 15 on sent une stabilisation du style, même si les personnages, y compris Tolkien, changent régulièrement de tête pendant quelques planches encore. Mais pour le reste c'est plutôt réussi, avec une colorisation agréable de Flavia Caracuzzo et Joël Odone. A noter en bonus de l'album, l'évocation de quelques mythologies et ouvrages qui ont influencé l'auteur, histoire d'en mettre un peu sur son oeuvre. Bref, je recommande.
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