Dédale et Icare
La légende de Dédale, père d'Icare et son concepteur du labyrinthe du Minotaure.
Au temps de la Grèce Antique Auteurs italiens La BD au féminin Mythologie Mythologie Grecque
Quelque temps après avoir été couronné roi de Crète, Minos ordonne à Dédale de construire le Labyrinthe pour y enfermer le monstre à qui sa femme a donné le jour. Mais lorsqu’il apprend que l’architecte l’a trahi en permettant la fuite de sa fille Ariane, il décide de l’enfermer dans sa propre création en compagnie de son fils, Icare, condamnés à errer jusqu’à la mort dans la prison la plus élaborée jamais conçue. L’ingénieux Dédale a pourtant une idée géniale : s’envoler à l’aide de plumes collées sur leur dos. Mais avant cela, il met en garde Icare : ne pas voler trop près du soleil, sous peine de se brûler les ailes…
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Date de parution | 19 Septembre 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’ai un petit problème avec cet album. Ça démarre plutôt pas mal pourtant, les auteurs s’attardent bien sur l’histoire Crétoise. Le lecteur possédera toutes les clés du pourquoi du Minotaure, du labyrinthe, des sacrifices … en plus d’en connaître plus sur la personnalité de Dédale, génie mais aussi meurtrier. Tout ça est plutôt bien remis en contexte. Par contre j’ai peu goûté à la partie graphique, assez lambda et à la tournure/représentation de certains événements qui m’ont un chouïa énervé. L’aventure Ariane/Thésée n’est qu’une anecdote ici. Icare y est trop sacrifié au profit de son père Dédale, et à aucun moment je n’ai eu d’empathie pour les protagonistes. Mais le pire reste la représentation du labyrinthe complètement loupée, voir ridicule. Des éléments essentiels au mythe sur lesquels il ne fallait pas se louper, du coup la morale perd de sa superbe. Pas un mauvais album pour le coté éducatif mais j’en suis sorti déçu, ça manque cruellement de force pour une telle histoire.
Voici un autre épisode mythologique présenté par la collection "La Sagesse des Mythes". Cette fois c’est Giulia Pellegrini qui dessine, madame Bruneau reste aux commandes du scénario. Comme pour les autres épisodes les dessins sont clairs et précis, facilement compréhensibles pour des collégiens voire des CM1/CM2 car nous sommes dans une histoire sans érotisme ni violence. Les interventions divines y sont minimes aussi. Le mythe d'Icare est à mon avis beaucoup plus connu que la vie de son père Dédale. Pour rappel la fin d'Icare prévient des dangers qu'il y a à se rapprocher trop près d'une source de pouvoir sans y être invité ou préparé. Par extension on peut aussi envisager les dangers à se rapprocher trop près de la vérité qui dérange ce pouvoir. Il y avait un bon film avec Yves Montand qui montrait que les audacieux finissaient souvent comme ce pauvre Icare, dans le bouillon. Oui pauvre Icare car il est à chaque fois entrainé dans les erreurs de son père Dédale. Au moment où enfin il trouve un espace de liberté cela lui est fatal. Une leçon pour les adolescents ivres de découvrir la liberté mais qui doivent y être préparés intelligemment. En effet Dédale est tout sauf un bon père avide de transmettre à son fils et sa recommandation finale avait peu de chance d'être entendue tellement la confiance au sein du rapport père-fils était inexistante. Le livre est centré sur la vie de Dédale jusqu'à son évasion du labyrinthe et son affrontement avec Minos roi de Crète. Cela fait l'impasse sur ses réalisations techniques dont la plus célèbre est le labyrinthe du Minotaure. L'album met plutôt en lumière sa personnalité antipathique. Cet épisode vient en complément de l'opus sur Thésée dont il est fait allusion plusieurs fois avec un point de vue Crétois. Ce sont des noms que l'on utilise souvent dans notre vocabulaire, c'est une bonne occasion de savoir d'où ils viennent.
Cet album là m'a moins convaincu que les autres séries de la collection La Sagesse des Mythes. Je lui ai trouvé moins de charme, de structure et d'impact. Au niveau du dessin, il est relativement bon. Vues dans leur ensemble, les planches sont de belle tenue et il y a un vrai soin porté au réalisme historique des costumes et des architectures crétoises. Mais quand j'y regarde de plus près, je trouve que le graphisme manque de subtilité, que les personnages ont des expressions un peu surjouées, qui manquent de naturel. La mise en scène dans son ensemble ne me convainc pas non plus. Il y a un petit quelque chose qui me dérange sans réussir à mettre exactement le doigt dessus. L'histoire est plutôt intéressante mais là encore elle peine à captiver. J'ai observé d'un œil amusé le stratagème pour permettre à Pasiphaé de s'accoupler avec le Taureau de Poséidon : quand la chose est mise en image en BD, on en voit le côté assez... grotesque. Ceci dit, heureusement, on n'assiste pas à la scène d'accouplement elle-même, ouf. J'ai été un peu agacé par le procédé de flash-back en plein milieu de l'album pour revenir sur les causes de l'exil de Dédale hors d'Athènes. Le passage dans le fameux Labyrinthe m'a déçu car il ressemble à un simple palais crétois dans lequel Dédale et son fils se font enfermer : on peine à y voir un quelconque génie inventif menant les prisonniers à s'y perdre définitivement. Quant à la conclusion, au-delà de son côté forcément attendu pour qui connait le mythe, je l'ai trouvée assez abrupte. Elle n'a pas su me toucher en tout cas, sans doute parce que le personnage d'Icare ne m'a jamais été rendu attachant au long de cet album. Globalement déçu donc, mais cette BD garde l'avantage de permettre de découvrir en détails le mythe de Dédale et Icare à qui ne le connaîtrait que vaguement.
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