Maestros
De grands pouvoirs impliquent... un fameux paquet d'emmerdements.
Heroic-Fantasy (pour de rire) Image Comics Les petits éditeurs indépendants
Le Maestro et la famille royale ont été assassinés. Son fils, banni dans notre réalité, doit hériter du trône du plus puissant sorcier qui ait jamais existé, lui qui préfère profiter des plaisirs charnels que la Terre a à lui offrir. Malheureusement pour son ambition, ses ennemis sont partout et il devra vite se plier à ses nouvelles fonctions s’il veut que le royaume de son enfance perdure, face aux menaces délirantes qui s’offrent à lui.
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Date de parution | 23 Janvier 2019 |
Statut histoire | One shot (une suite est possible mais pas indispensable) 1 tome paru |
Les avis
Je connaissais Steve Skroce par son très beau travail graphique sur We stand on guard, que j'avais beaucoup apprécié, mais qui restait un tout petit peu trop conventionnel. Avec Maestros, Skroce est ici son propre auteur, et peut donc donner libre cours à une folie totalement débridée, et ainsi créer un univers dantesque qui lui permet d'exploiter toutes les possibilités de son merveilleux dessin. Et de fait, tout est titanesque, dans Maestros. Les décors sont grandioses, les planches fourmillent de détails et manient le spectaculaire (et le gore) avec une grande aisance, tandis que le récit n'est pas en reste. Certes très classique dans son canevas global, le scénario de Maestros développe toutefois un univers d'une profonde originalité. On retrouve l'intrigue assez stéréotypée de l'héritier un peu limité qui doit reprendre les rênes d'un empire immense mais qui n'a pas vraiment les épaules pour cela. Toutefois, en maniant le second degré comme une lame parfaitement affûtée, Skroce apporte à son récit un souffle nouveau. Ainsi, si Maestros reprend sans grande habileté certains canons du genre, il en renouvelle d'autres avec brio. Son humour dévastateur, parfois franchement lourdingue d'ailleurs (Skroce ne recule pas devant la vulgarité bien grasse), sauve l'aspect très pompeux de l'histoire, en transformant ce dernier en une grandiloquence assumée et même voulue. Donc, oui, on est constamment dans le too much, mais au lieu de se laisser écraser par la règle du "toujours plus", Steve Skroce réussit à en faire un levier scénaristique au service d'une histoire globale. A noter que, loin de retomber comme on aurait pu le craindre, le final nous offre un ou deux retournements parfaits, qui illustrent les meilleures qualités du comics (un humour totalement décalé qui vient renforcer un sens du grandiose étrangement allié à une frustration jubilatoire). Maestros est donc loin d'être un comics parfait, mais on peut largement y trouver son plaisir, tout d'abord grâce à un dessin somptueux, bourré de détails à ras bord et parfaitement mis en scène. C'est aussi et surtout grâce à un univers d'une originalité folle, incroyablement déjanté, outrancier et transgressif à souhait, que Steve Skroce tire son épingle du jeu et réussit à faire passer au second plan quelques défauts narratifs (dont une extrême densité de texte et/ou d'informations, parfois) qui n'entâchent en rien le plaisir qu'on prend à lire ce récit délirant. Donc bon, il y a des défauts et je n'adhère pas à toutes les propositions de ce comics, mais si on est prêt à se laisser retourner dans tous les sens au gré d'une odyssée qui semble avoir été écrite pendant une partouze intergalactique dopée au LSD et imbibée d'Eristoff, alors on a de quoi prendre son pied comme rarement.
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