Gong
Un combat de boxe, un mafiosi, une diva et...une vengeance !!!
Gangsters La Boxe Sport
Anton Plavel est un boxeur, une étoile montante. Pourtant la match du siècle, Anton va le perdre, il va disparaître sous les feux de la rampe. Le Grand Stadium, 1947. Bientôt le « Gong » va retentir et le combat de boxe va commencer. C’est le combat du « siècle » comme le surnomme déjà les journalistes. Un match important opposant Mark L. Dancre, dit le Danseur à Anton Plavel. C’est le combat du « siècle », mais Plavel va le perdre. Il va s’éteindre sous les feux de la rampe parce que Erick Zinoli, grand ponte de la pègre a acheter le match et a ordonner à Plavel la défaite. Mais le problème, c’est que ce dernier est tombé amoureux de la femme de Zinoli, pour elle, il remettra tout en question. La première chose, il va se débarrasser des gens qui l’emmerdent, qui n’ont pas su croire en lui. A commencer par sa femme ! Après tout, s’il doit perdre ce match, autant qu’il refasse sa vie.
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Date de parution | Janvier 2003 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai beaucoup aimé la narration à la voix-off d'un speaker ainsi que la mise en image des différentes cases en noir et blanc de ce polar new-yorkais. Il y a quelque chose de véritablement ingénieux dans l'originalité de cet univers car tout semble s'enchaîner dans une ambiance assez lourde et mafieuse. On vit véritablement ce match de boxe décisif tout en essayant des esquives. Gong sonne la cloche et cela cogne déjà fort dans ce stadium ! L'auteur a pris des risques au fil des rounds et cela se ressent. D'autres lecteurs y verront peut-être un aspect assez chaotique comme un tabassage de violence sourde. Pour autant, on ne regrettera pas cette lecture dans une victoire par KO.
J'avais bien aimé Cirk mais avec "Gong" je ressors déçu par ma lecture. Il y a un gros travail graphique s'approchant de certains comics. La mise en page est chargée, originale mais trop confuse par moment. Pourtant le dessin N&B est beau, certaines pages méritent de s'y attarder. Le scénario m'a paru décousu et écourté tant la fin s'accélère et parait brutale. La narration n'est pas des plus fluide. A trop vouloir styliser sa BD, Astier s'est un peu mélangé les pinceaux. Avec un meilleur développement de certains passages et un découpage moins chargé, l'ensemble aurait pu être de très bon niveau mais le bilan n'est pas aussi positif. Ce one shot si particulier ne laissera pas indifférent comme l'en attestent les notes, j'en conseille la lecture pour ne pas passer à côté au cas où il serait dans vos goûts.
Cette BD m'a beaucoup fait penser à celles de Miller : Sin City pour l'ambiance violente de sueur et de gangster, mais aussi un peu 300 pour quelques planches aux décors d'antiquité grecque. Mais c'est avant tout le dessin qui m'y a fait penser, évidemment. Ce noir et blanc puissant et contrasté, cette mise en page travaillée, ces décors de l'Amérique de l'âge d'or. C'est très réussi et très esthétique même si m'être un peu perdu dans la narration par moments. Le scénario est moins marquant. C'est le récit cliché d'un boxeur qu'un gangster a payé pour qu'il se couche dans un match clé et ce dernier n'a pas l'intention de se laisser dicter la loi aussi facilement. C'est une histoire comme il en a déjà été raconté beaucoup (je pense à Pulp Fiction, par exemple). Alors certes, dessin et scénario s'agencent de manière excellente mais ce n'est pas pour autant que j'ai été captivé. D'autant que la BD se termine clairement en queue de poisson à mon goût.
Gong! Astier : 1 - JBT900 : 0 ;) Je dois avouer que je suis plutôt déçu par cette BD dont j'attendais beaucoup (couverture fabuleuse!). Et à la manière du thème développé dans cette œuvre, je me couche et abandonne. Pourquoi tant de haine? Bien, essayons d'aborder les choses de façon claire :) - Les couleurs tout d'abord : le noir et blanc j'adore. Franchement j'en lis de plus en plus et je n'ai pas souvent été déçu. Le jeu des contrastes entre le noir et le blanc permet de créer des effets saisissants. Ici Astier nous montre de la bonne volonté, un talent certain mais qui m'a paru un brin emprunté, un peu comme du sous-Miller. Ca manque d'assurance, d'aisance, et parfois je me suis posé la question du choix des contrastes sur telle ou telle case (pourquoi la robe de la fille est blanche là, je l'aurai plutôt vue noire, et 3 cases après plutôt le contraire) chose que je ne me suis jamais demandé à la lecture de Sin City pour ne parler que de Miller. Astier n'a pas encore 30 ans de métier dans les pattes et ça se sent, mais s'il continue à progresser, il est évident qu'il peut s'imposer comme un grand du N&B (c'est tout le mal que je lui souhaite). Bon attention, c'est quand même pas mal du tout hein, bien mieux que pas mal d'autres N&B! Pourquoi ? A cause, ou plutôt grâce au découpage. - Le découpage : et bien oui, c'est quand même là l'aspect que j'ai trouvé le mieux réussi dans cette BD. Les conventions classiques du découpage "à-la-papa" sont ici oubliées, enfreintes et ce pour le plus grand bien de l'histoire. De plus la ligne narrative mélange le commentaire du matche avec les interrogations du boxeur, permettant de donner encore plus d'ampleur aux histoires qui se mêlent et qui sont suivies en parallèle. Encore une fois, Astier fait montre ici d'un vrai gros potentiel qui risque bien d'exploser dans ses prochains albums. - Le dessin en tant que tel : c'est très irrégulier :( Certaines planches sont vraiment réussies, et d'autres sont nettement en retrait. Bon, là c'est bien entendu un avis très subjectif : on aime ou on aime pas un dessin, mais on ne peut pas dire que c'est mauvais dans le cas d'Astier. C'est juste que je n'accroche pas sur certains plans que je trouve un peu bâclés, et c'est d'autant plus dommage que sur d'autres, on sent "quelque chose". Bien entendu mon avis sur le dessin est intimement mêlé au traitement du N&B évoqué plus haut. Les allégories (la scène de la corrida, la scène du combattant casqué façon le labyrinthe et le Minotaure) ne m'ont pas du tout fait saliver la pupille par leur dessin mais plus par leur force évocatrice. - Le scénario : bon là c'est vraiment là que le bat blesse :( Je me suis presque emm… à finir cette BD. Et pour rejoindre ce que dit Kael, si je l'ai terminée c'est plus pour jouir du découpage et du traitement narratif de l'histoire que de l'histoire en elle-même. Les personnages n'ont aucun relief, aucune saveur, et paraissent interchangeables avec bien d'autres fictions BD. Même si plusieurs lignes conductrices sont suivies en parallèle, on n'est pas vraiment surpris par l'évolution de l'histoire tant on suppose et tant on devine à priori tout ce qu'il va se passer, ou presque. De plus, j'ai regretté le manque d'introspection du personnage principal, on suit bien le cheminement de son raisonnement, depuis son plan jusqu'à la fin mais j'ai regretté l'absence d'un réel travail psychologique, chose à laquelle je suis particulièrement attaché dans une œuvre de fiction; d'autant plus lorsqu'elle sent le vrai comme cette BD. Pour résumer, je dirai donc que je n'achèterai pas cette BD, que je ne la relirai certainement pas ou alors avant un moment, mais que je vais garder un œil attentif sur les prochaines productions de Laurent Astier qui à mon avis n'en reste pas moins un réel artiste.
je suis loin d'etre aussi enthousiaste sur cette bd que mes 3 predecesseurs, et je le regrette... j'avais tres envie d'aimer cette bd, la couv m'ayant bien accroché. en fait, j'etais prevenu que le fond de cette bd etait assez banal dans le genre boxeur qui doit se coucher etc, et je ne peux que le confirmer. C'est quand meme dommage de se contenter de si peu. On voit que ça n'a pas été la partie la plus travaillée par l'auteur, et j'ai du mal à comprendre pourquoi en fait. Pourquoi chercher à avoir une histoire si banale, vue et revue des 100aines de fois dans les plus mauvais films ? il voulait baser l'originalité et l'interet de la BD sur le decoupage, les cadrages, et le dessin ? mouais, admettons, mais ça n'empechait pas un petit effort scenaristique... apres, ok, c'est vrai que la mise en page est interessante dans l'ensemble. C'est vrai aussi que le dessin est bon (bien plus que dans cirk) mais ça ne compense pas le manque de scenar... en gros, j'ai lu cette bd non par envie de connaitre la suite de l'histoire, parce que la fin, on la comprend dès les 1eres pages, mais plutot pour voir le travail effectué sur la mise en page. Bref, par curiosité... c'est un peu mince à mon gout.
Rien que la couverture en dit déjà long sur la BD. Un boxeur à l’air rageur, un dessin sombre qui laisse imaginer qu’il en va de même du récit. Et en 4ème de couverture, ceci : « Ils vont payer. Tous jusqu’au dernier. » Le ton est donné. Un parfum de revanche plane dans l’air … Voici donc un beau bouquin, de taille imposante, d’un papier de qualité. On plonge avec Astier dans le monde de la boxe, avec ses champions, ses combats de guerriers, ses magouilles et aussi ses losers. L’ambiance est lourde, il n’y a pas de place ici pour la légèreté ou l’humour, fut-il noir. J’ai toujours été fasciné par l’univers du noble art, les règles qui le régissent, la sueur, les larmes et le sang qui l’accompagnent. Et on retrouve tout cela dans cette histoire. Associé au talent de conteur de Laurent Astier. Autant dire que je n’ai eu aucun mal à m’immerger dans l’histoire. Pourtant, il y a une qualité que ne possède pas cette BD, c’est l’originalité. Prenez un personnage à la Rocky Balboa (je parle de l’éternel loser du premier film) et plongez le dans un environnement à la Sin City. Vous obtiendrez Gong. La vengeance, la femme fatale qui déclenche la révolte du héros, la narration à la première personne, le héros dur à cuire au cœur tendre, le monde dangereux et nauséeux dans lequel évolue notre boxeur, rien de neuf là-dedans. Même le traitement graphique n’est pas sans rappeler le style de Miller et son Noir & Blanc de génie. Seul le dénouement varie, et finalement c’est la partie la moins réussie, car trop rapidement expédiée à mon goût. Alors que dire pour résumer tout cela ? Cette BD vaut définitivement le coup, elle est parfaitement maîtrisée, mais ses influences ne passent pas inaperçues et créent un effet de déjà vu qui ne vous lâche pas. Mais tant qu’à manquer d’originalité, autant le faire dans une BD de qualité, et c’est le cas ici. À découvrir donc.
"Gong" ne frappe pas par son scénario, particulièrement banal : le monde de la boxe, un boxeur très doué, le mafieux méchant qui truque les combats et menace les gens, la nana (désolé pour le terme, mais il est adapté) qui se jette dans les bras du boxeur... tout cela est vraiment classique, et même usé jusqu'à la corde (de ring). MAIS ! Car il y a un "mais"... "Gong" brille comme les feux de la rampe par son dessin, sa mise en scène et surtout par son découpage tout simplement extraordinaire, à la limite du génial ! Le dessin n'est absolument pas cantonné dans des cases, sauf pour les besoins explicites de la narration. Il se fait tantôt débordant, envahissant, glissant, on trouve des métamorphoses assez extraordinaires, le tout servant au mieux le propos ! Le noir et blanc -- superbe ! -- ne fait qu'ajouter de la force à l'ensemble. De plus, la narration est très particulière, se faisant sur deux, voire trois canaux complètement distincts, s'entremêlant de façon ingénieuse et dense. Bref. Je suis d'habitude très sensible au scénario et moins au dessin, mais face à un tel chef d'oeuvre, on ne peut que s'enthousiasmer. A lire, absolument ! (Et je ne mets "que" 4 à cause du scénario, sinon c'est un 5 assuré)
Après « Cirk » parut dans la collection Zenda, Laurent Astier se tourne vers un autre style de bande dessinée. Autant il nous avait déçu avec son précédent album, autant ici il nous offre un album rare, doté d’une incroyable force graphique et narrative. L’auteur nous emmène dans une époque marquée par la pègre, au cœur d’un combat de boxe. Un univers qui semble méconnu mais que l’auteur révèle au grand jour. Certes que Martin Scorsese serait fier de Laurent Astier qui nous « promène » dans un ouvrage digne du cinéma noir américain. Autour de la boxe, la tricherie, le crime et les pots-de-vin, un milieu dépravé où rien n’est un hasard. Voilà, ce que l’auteur nous montre. Mais ce n’est pas le seul leitmotiv de l’album, bien vite le lecteur ne verra plus le protagoniste sous le même œil, celui qui a été acheté, car la vengeance est depuis le début le fil rouge de l’histoire. Que dire de plus ? Face à un album d’une aussi rare beauté les mots me manquent. Laurent Astier nous entraîne dans un récit intelligent servi par un noir et blanc éblouissant. Grâce à lui, l’auteur arrive à plonger le lecteur dans cet univers sombre et hostile. Un 1948 qui pue la magouille et ou tout se règle à coup d’argent et d’élimination. Une autre grande réussite de cet album est qu’il arrive à « transporter » le lecteur au coeur de l’histoire, d’ailleurs nous ne sommes pas à l’abris de quelques palpitations dues à l’excitation que nous procure le récit. Bref, des albums comme celui-ci vous n’en verrez pas beaucoup, alors saisissez l’occasion d’avoir un one-shot aussi bouleversant dans votre bibliothèque.
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