Fulù
Noire est sa peau...Emeraude la couleur de ses yeux...son âme est vaudou, son corps magie...Fulù esclave des hommes et maîtresse des passions jettent ses sorts...
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Amérique du sud Auteurs argentins Brésil Carlos Trillo Esclavage Le Colonialisme Sorcières Vaudou
Fulù, jeune africaine, devient esclave en Amérique du sud. Mais les blancs ne savent pas qui ils ont amenés dans leur pays. Fulù est en effet une sorcière très puissante protégée par un esprit bienfaisant. Elle sèmera mort et passion tout le long du chemin qui la ramènera en Afrique, chez elle. Toute ces épreuves, parcours initiatique,l' amèneront à développer ces pouvoirs et comprendre son passé...
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Date de parution | Avril 1989 |
Statut histoire | Série terminée 5 tomes parus |
Les avis
Le dessin de Risso est étrange, comme souvent. Pas forcément « joli » (les corps, les visages en particulier, sont un peu difformes), mais ça passe en tout cas, c’est très lisible. Et – comme souvent – ça colle avec le scénario de son compère Trillo. La colorisation fait assez datée, et manque parfois de nuances. Mais le duo qui s’y est collé a réussi à bien faire passer la chaleur, la moiteur de l’univers dans lequel se développe l’histoire. L’intrigue part sur quelque chose de purement historique, qui se rapprocherait des « Passagers du vent » de Bourgeon, pour ensuite dévier vers de l’aventure pas forcément toujours ancrée dans la réalité (encore que l’arrivée dans le quilombo des palmarès est intéressante), avec quelques doses de fantastiques distillées autour du personnage de Fulù, dotée de pouvoirs magiques, en liaison avec les dieux. Fulù, personnage éponyme de la série, qui déclenche les aventures, qui poussent les protagonistes à sortir de leur zone de confort, voire les poussent au crime. Personnage sensuel, même si cet aspect n’est finalement pas trop exploité par Trillo. Personnage qui fait le pont entre l’Afrique et les colonies du Nouveau monde. La narration est fluide, mais Trillo aurait gagné à condenser l’intrigue, à élaguer quelques passages, car le rythme – et parfois l’intérêt – décroit au fil des tomes. Une série à emprunter à l’occasion.
Aucun commentaire sur la colorisation car moi aussi j'ai lu cette histoire dans la version intégrale noir et blanc de chez Glénat. Je trouve d'ailleurs que ce noir et blanc est plutôt bon et sied bien au récit. Après c'est affaire de goût bien sûr. En ce qui concerne le scénario c'est là que ça pèche un peu. Ces aventures de Fulù démarraient bien, un peu de magie, un environnement exotique et une héroïne toute de sensualité. Un peu trop sans doute, je trouve l'idée de la faire se balader à poil tout du long de ces cinq tomes est un peu too much. Après je suis d'accord avec un avis précédent qui note que l'histoire aurait pu se conclure en trois tomes. Le surnaturel est bien amené mais devient par trop envahissant sur la longueur. En fait j'ai peiné à finir n'en pouvant plus de, Fulù rencontre un homme, il va la désirer comme un fou, ça marche pas l'homme souvent meurt et ainsi de suite, récit un brin répétitif pourrait on dire. Voilà une histoire qui ne doit plus être dans les fonds des médiathèques à l'occasion pas chère dans un vide grenier la lecture est toujours possible.
J'aime beaucoup Fulù, parce que j'aime ce mélange vénéneux d'aventure, d'exotisme, de sensualité et de magie. J'aime Fulù parce qu'elle existe sous le trait du regretté Eduardo Risso dont la maîtrise du noir et blanc en font un auteur immense. Et j'aime Fulù parce qu'il s'agit d'une ode à la liberté qui n'a rien de naïve. Dans un monde où, esclave, elle n'est rien et n'a même plus la possibilité de disposer elle-même de son corps, elle va se battre comme une lionne cruelle, obstinée et conquérante. Elle préservera sa virginité pour le grand amour à venir, fustigeant sans pitié la concupiscence masculine. Une ode à la féminité.
Le récit commence comme un récit historique sur l'esclavage espagnol où s'incruste la magie noire qui anime l'héroïne au corps d'ébène et à l'étonnante chevelure blonde. Fulù va conserver son désir de liberté en demeurant seule responsable de son destin dans un Brésil rempli de marchands d'esclaves et de maîtres impitoyables. L'intrusion du surnaturel donne du piment à ce récit fort et cruel, jusqu'à devenir trop envahissant sur la fin. Certains passages sont intenses, il s'en dégage souvent une sensualité étrange, mais d'autres sont plus creux, voire inutiles, ce qui donne l'impression d'un scénario peu structuré ; à ce compte-là, ça aurait pu se conclure en 3 albums facilement. Ensuite, je n'aime pas trop certaines outrances. Quant au dessin, je ne l'aime pas vraiment non plus, certains corps sont déformés, le rendu fait parfois peu soigné et peu travaillé. Sinon, c'est une Bd qui se laisse lire, mais elle n'est pas indispensable.
Ma critique de cette série porte sur l'intégrale petit format de chez Glénat. Donc pour moi, pas de couleur, juste du noir & blanc, et sans avoir eu l'occasion de voir ce que valaient les tomes édités en couleur, je ne m'en porte pas plus mal. Car le dessin de Trillo se caractérise par un trait semi réaliste parfois minimaliste, qui tend parfois à la caricature. Tout cela est rehaussé d'aplats noirs qui donnent à l'ensemble un semblant de Comès par moment, sans en avoir la force ni être aussi épuré. Tout cela nous donne au final un coup de crayon très personnel que j'ai apprécié, mais qui reste parfois inégal dans le rendu de certaines planches. Quant à l'histoire de cette femme noire au destin tragique, si l'ensemble est plutôt plaisant et bien mené, certains passages sont moins intéressants. Il n'en reste pas moins que ce récit qui commence s'ancre au début dans la tragique période de la traite des noirs, va petit à petit, par touches de fantastique et du vaudou, nous tracer le sillon du destin de cette femme que rien n'arrêtera. Ajoutez à cela une touche d’exotisme et un personnage central très sensuel, et cette série se révèle au final très agréable à lire. 3.5/5
Typiquement le genre de série qui me donne l'impression que l'auteur aurait pu aller plus loin. J'aime bien certains personnages et il y a plusieurs bonnes idées (les rêvés au début du troisième tome), mais je pense que Trillo aurait pu faire mieux. Ça part un peu dans tous les sens et au final cette série ressemble plus à une suite de péripéties mises ensemble qu'un vrai scénario solide et cohérent. Les tomes sont inégaux. J'aime beaucoup les deux premiers tomes car j'ai adoré voir comment Fulù réussit à manipuler les autres. En revanche, le dernier tome ne m'a pas beaucoup passionné et j'étais bien content lorsque je suis arrivé à la fin.
Quand j'ai commencé ma lecture, j'ai d'abord crié à l'horreur en voyant les dessins des différentes planches qui se succèdent. Je me suis demandé si l'auteur n'avait pas fait exprès de commettre autant de faute de perspective. Je n'ai toujours pas la réponse... Nous avons par exemple des visages totalement déformés et surtout à certains endroits plats de profil comme s'il s'agissait de papier dépliable (voir case n°2 page 7 du premier tome, c'est flagrant !). Petit à petit, on est pris par l'histoire de cette esclave noire aux cheveux blond platine genre suédoise. J'ai jamais vu cela. On va me rétorquer que cela existe. Ouais, je demande à voir !!! J'ai été particulièrement touché par le calvaire enduré par cette esclave à la fois belle et sensuelle. On lui souhaite continuellement de s'échapper et de connaître enfin la liberté. Il est vrai qu'elle va porter malheur à beaucoup de ses maîtres successifs. L'exotisme voulu et recherché par les auteurs n'arrive toutefois pas à atteindre les sommets connus dans une autre bd que j'apprécie à savoir Djinn où il est également question d'esclave et d'Afrique.
Une série « à part »… Fulù ?… c’est un splendide corps noir surmonté d’une longue chevelure blonde, un visage planté de deux yeux verts… Fulù ?… c’est une captive qui, du Brésil où elle a été emmenée, va tenter de rejoindre son Afrique natale. Fulù ?… c’est une BD hors normes qui nous vient de la lointaine Argentine et qui nous décrit le destin tragique d’une vie faite de passions. Fulù ?… cela aurait pu être un personnage « normal » vivant des aventures qui le dépassent un peu. Seulement voilà : Fulù est une adepte de la magie noire et du vaudou en particulier ; ce qui augmente la valeur d’un scénario déjà intelligent. Fulù ?… elle débute –en noir et blanc- dans le mensuel argentin « Puertitas » dès 1989. Et, surprise, débute la même année en France. Mais la version francophone est rehaussée par une très belle coloration due à Quilici et Lencot. Fulù ?… une grande histoire tragique faite d’espoirs, de liberté, d’intimité aussi, réalisée par un très bon duo d’auteurs ; tant dans le textuel que dans le graphisme. Fulù ?… faut aimer cette « autre BD ». Mais si vous vous y laissez emmener, vous ne le regretterez pas.
C'est une bonne série, l'ambiance est prenante et le personnage de Fulù est touchant. Le thème de l'esclavage est dénoncé mais ne semble pas être le sujet principal... C'est peut-être là que ça coince, le sujet est plutôt les "pouvoirs" de Fulù qui au début sont intéressants car inversent les liens entre maître et esclave mais sur la fin le sujet tombe carrément dans le surnaturel. Ce n'est plus le mystérieux charisme de Fulù mais le pouvoir d'un être divin... Dommage pour la fin mais BD intéressante jusque-là...
Je ne connais pas trop l'oeuvre du duo Trillo/Risso, mais cette série m'avait tapé dans l'oeil il y a déjà quelques années, avec ses couvertures envoûtantes, cette héroïne à la peau sombre et au regard inoubliable. J'ai pu plonger dans les abîmes de la sorcière africaine, qui croisa toutes sortes d'aventuriers au fil de ses pérégrinations. Je dois dire que c'est assez plaisant, que le personnage de Fulù est assez fascinant... Mais il manque quand même de l'âme à cette histoire. Ce genre de supplément qui vous transporte dans les esprits anciens de l'Afrique, le charme vénéneux d'une véritable sorcière, le souffle épique de l'aventure... Tous ces éléments sont en germe dans Fulù, mais curieusement ils restent tapis, comme les esprits de la forêt. On a l'impression de suivre une suite de péripéties sans grand relief, avec des personnages parfois difformes (même la capiteuse Fulù, un comble !)... Quant aux couleurs, elles sont finalement pas mal, même si un petit plus aurait avantageusement gommé certains défauts graphiques... Une lecture plaisante, mais un peu décevante.
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