Cassandra Darke
Cassandra Darke, Londonienne pur jus, vieille teigne misanthrope, mauvaise coucheuse en surcharge pondérale, n'est pas sans rappeler le célèbre Scrooge de Dickens. Elle ne pense qu'à elle-même et aux moyens de préserver le confort dont elle jouit dans sa maison de Chelsea à 8 millions de livres.
Auteurs britanniques La BD au féminin Londres
La galerie d'art moderne de son défunt mari a été le théâtre de fraudes qui l'ont mise en délicatesse avec la justice et au ban de son milieu. Mais Cassandra s'accorde le pardon, au prétexte qu'à côté de tous ces meurtriers récidivistes, on se sentirait presque comme Blanche-Neige. Ses fautes n'impliquent ni violence, ni arme, ni cadavre. Hélas, dans son sous-sol, une ex-locataire, la jeune et naïve Nicki, a laissé une surprise qui pourrait bien s'accompagner de violence et d'au moins un cadavre...
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Traduction | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 04 Avril 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
S’il y a bien des passages de « vraie » BD, cela ressemble presque plus à une histoire illustrée, il y a vraiment beaucoup de texte à lire. Et ce texte ne m’a pas passionné. Ou plutôt le ton, le style ne m’ont pas emballé. J’ai eu l’impression parfois de lire l’équivalent d’une série anglaise quelconque du type « Barnaby » (dont j’ai pu voir quelques extraits par-dessus l’épaule de ma femme qui en regarde parfois). Bref, je me suis ennuyé ferme sur pas mal de passages, avec une narration que j'ai trouvé rasante. Et le côté vaguement polar – qui ne se développe que dans le dernier tiers de l’intrigue – n’a pas énormément changé les choses. En plus, il faut dire que l’héroïne, Cassandra Darke donc, n’est pas vraiment le genre de personnage auquel on s’attache, qui déclenche l’empathie. Aucun personnage ne m’a d’ailleurs véritablement attiré. Et la narration monotone a sans doute accentué ce désintérêt. Bref, une lecture très laborieuse et décevante. Posy Simmonds semble être une auteure connue, visiblement encensée par la « presse ». Je la découvre avec cet opus, et le moins que je puisse dire, c’est que cette lecture ne m’a pas convaincu d’aller lire ses romans ou les autres adaptations en BD.
Je ne suis pas spécialement fan de style narratif verbeux de Posy Simmonds, et plus particulièrement du fait que les textes ne font souvent que décrire les images – une redondance bien étrange. J’ai quand même lu « Cassandra Darke » puisqu’il est dispo à la bibliothèque de l’université où je bosse, et mon impression reste la même. L’histoire est sympathique et propose un thriller bien construit, et surtout un personnage suffisamment intéressant pour avoir donné son nom à l’album : Cassandra, une dame aigrie à la fois détestable et attachante. J’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à lire ses monologues cyniques. La conclusion de l’intrigue est bien amenée et satisfaisante, et la mise en image des quartiers londoniens est élégante et réussie. Sans cette narration lourdingue, j’aurais volontiers mis 4/5, mais pour moi le mélange BD/roman reste indigeste.
Posy Simmonds s'est spécialisée dans les cocktails surprenants de roman illustré et de bande dessinée. Les pages de ses ouvrages alternent des planches purement BD, d'autres avec beaucoup de textes et quelques images, et d’autres mélangeant les deux, au gré des envies narratives de l'autrice. Ça marche plutôt bien et cela permet des ouvrages dont la densité et le soucis du détail rappellent ceux des romans tout en offrant une lecture plus rapide et fluide, et un dessin qui n'est pas laid du tout, bien au contraire. Cet album est un peu moins riche en texte que ses œuvres précédentes telles que Gemma Bovery. Ici on trouvera bien plus de pages de pure bande dessinée. Cassandra Darke, héroïne éponyme de cet album, est la véritable touche d'originalité de ce récit. C'est une vieille bourgeoise au caractère assez détestable. Spécialisée dans le marché de l'art, elle a gagné une fortune suffisamment confortable pour vivre dans les quartiers riches de Londres. Sans être véritablement imbue d'elle-même, elle n'en reste pas moins singulièrement égoïste et misanthrope, s'engueulant avec un peu tout le monde et n'appréciant que sa solitude et sa vie aisée à l'écart des gens et surtout des pauvres qu'elle méprise comme autant de paresseux qu'ils sont tous. Le personnage est réalisé avec une grande justesse. Jamais complètement haïssable, elle fascine par sa vision égocentrique et la franche sincérité des attaques qu'elle porte à ceux qui ont le malheur de la côtoyer car celles-ci ne manquent bien souvent pas d'un vrai fond de vérité. On en vient parfois à l'admirer d'à quel point elle reste droit dans ses bottes même face au danger potentiel. A cause d'une nièce qu'elle a eu la faiblesse d'héberger dans son sous-sol, elle va se retrouver en partie embarquée dans une histoire glauque impliquant des malfrats et un pistolet qu'ils veulent récupérer. Longtemps, on ne comprendra pas les raisons de l'insistance de ces criminels, d'autant plus que l'héroïne est elle-même mouillée dans une histoire de fraude à la vente d’œuvres d'art, mais finalement les pièces s’emboîtent et on se trouve face à un polar plutôt efficace dans lequel la personnalité de Cassandra Darke fait des étincelles. C'est une lecture agréable, parfois un peu lente pour qui préfère le rythme narratif d'une BD classique, mais j'ai bien apprécié l'originalité de son contexte et la force de son personnage principal.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site