L'Or des Marées

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Bretagne, 1894. Yves Kerléo, gardien de phare, rejoint la terre pour épouser la belle Anne et devenir paysan goémonier.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Adaptations de romans en BD Bretagne

Il faut dire que cette algue des côtes bretonnes est devenue une matière première très importante, utilisée en médecine et dans la photographie notamment. Yves, encore novice en la matière, va de sa rencontre avec Eugène Lemarchand, industriel du Conquet, tisser une association qui débouchera sur une aventure de trente ans. Si tout semble séparer les deux hommes, très vite un projet commun la modernisation du commerce de l'iode va nouer des liens entre leur deux familles, au-delà des barrières sociales. Adapté du roman de Joël Raguénès : "Le Pain de la Mer"

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Octobre 2019
Statut histoire Série en cours 4 tomes parus
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série L'Or des Marées © Glénat 2019
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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09/12/2019 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je mets trois étoiles, parce que je reconnais que c’est plutôt bien fait dans son genre. Mais ce n’est pas ce genre d’histoire qui me touche. C’est une sorte de pendant de certains feuilletons TV (France 3 en serait friande). Une certaine qualité, la mise en scène et en valeur d’un terroir qui ancre l’histoire dans un « vécu », une certaine « authenticité » (ici le bout du Finistère), voilà pour le décor (la rudesse des métiers : gardien de phare, collecteurs de goémon, en cette fin de XIXème siècle, accentue ce côté « tradition » mise en avant). Au milieu de ce décor – bien mis en images par Fino, avec un trait fin, donnant parfois l’aspect d’un crayonné à peine rehaussé de couleurs, Debois a construit un scénario qui manque de surprise (je ne connais pas le roman d’origine). S’il évite l’écueil de la vision misérabiliste autour des paysans bretons, et s’il ne dresse pas le patron moderniste contre les paysans passéistes, le scénario reste quand même dans du convenu, avec des histoires d’amour sans trop de surprise. De même, alors que l’ensemble parait positif, optimiste, on voit quand même les grosses ficelles qui le parsèment de leviers potentiels de conflits ou autres catastrophes (amours secrets, conflits entre certains individus, etc.). De même, le héros m’est apparu trop « parfait », monolithique, meneur d’homme, mari, patron, copain presque idéal. Même lorsqu’il parait « fauter », c’est une autre personne (une femme en l’occurrence) qui lui force la main. Bref, pas ma came, mais ceux qui apprécient ce genre d’histoire et qui ne cherchent pas à sortir de leur zone de confort y trouveront peut-être davantage leur compte. J’ai lu les deux tomes parus, mais ne ferai pas une priorité de lire la suite. Note réelle 2,5/5

12/03/2021 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
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Visiblement, la marée apporte parfois des bienfaits nécessaires à notre vie quotidienne. Ainsi, un gardien de phare va s’associer à un industriel pour récolter de l'iode. J'ai bien aimé cette saga romanesque sur fond d'océan et de Bretagne. Au-delà de cet aspect passion haine et jalousie, c'est le traitement plutôt intelligent de ce récit qui m'a séduit au premier abord. Les personnages ont une véritable consistance à commencer par notre héros Yves Kerléo presque trop parfait bien qu'il se laisse aller à la toute dernière page. Au début, le rendu fait chargé et demande des efforts mais rapidement on s'en imprègne pour en apprécier les subtilités. Le dessin est sobre et efficace. Bref, nous avons là une œuvre qui fait dans l'élégance du trait et dans la finesse des dialogues. Par ailleurs, on saura tout sur le travail difficile des goémoniers, une profession fort méconnue.

07/08/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Cette série est l'adaptation du roman de Joël Raguénès, Le Pain de la Mer. Elle raconte l'épopée familiale sur une trentaine d'années d'un couple breton venant s'installer sur l'île de Béniguet, terre désolée à l'extrême Ouest de la Bretagne, afin d'y tenir une ferme mais également participer à la récolte du goémon pour le compte d'un industriel du continent. Entre ce couple, cet industriel, la fille de ce dernier et son fiancé, les relations d'amitiés, de confiance, de trahison et d'amours vont être complexes, tandis qu'en parallèle se déroule le destin industriel et paysan du terroir breton entre la fin du 19e et la début du 20e siècle. J'ai aimé cette plongée dans la Bretagne de l'époque qui nous change des cadres purement maritimes, de paysans miséreux ou encore de folklore local. Ici il est question d'une tentative de développement d'une industrie autour de la soude que permet d'obtenir le goémon. C'est aussi l'histoire d'une installation sur une île désolée et la tentative de relever les défis que cela implique, tant pour mettre en place une ferme prospère que pour gérer les personnalités des employés et de la population locale. En même temps, c'est une histoire d'amours croisés entre deux couples dont on ne sait si elle va trouver un équilibre harmonieux ou bien tourner au drame. Mais on imagine facilement le pire... Le dessin est réaliste et plutôt bien documenté me semble-t-il. Qu'il s'agisse de phares isolés, de ports bretons, de villes à l'intérieur des terres, des chemins de fer ou encore des costumes d'époque, le dépaysement et la peinture d'époque sont assez réussis. Je dois avouer qu'en parcourant le premier tome de cette série, j'étais un peu blasé à l'idée que le récit tourne fatalement à la tragédie. Je voyais venir trop facilement le couple brisé, les ambitions détruites par les rigueurs climatiques ou autres malheurs, ou encore le conflit ouvert entre les deux rivaux. Je n'aime pas les drames. Aussi ai-je été agréablement surpris de voir les choses se dérouler plutôt bien pour le moment, avec des décisions intelligentes des personnages, une finalement bonne entente entre les deux hommes qui auraient pu se dresser l'un contre l'autre, et pas de bêtises irréfléchies causées par le désir... Mais je me dis "pourvu que ça dure" parce que j'imagine que sur les trente ans sur lesquels cette petite saga est sensée se dérouler, ce serait étonnant que tout se passe bien. De trop nombreuses graines de l'échec ont été semées dans la mise en place de ce récit. Ceci étant dit, tant que cela reste suffisamment en dehors des sentiers battus, cela devrait me contenter.

09/12/2019 (modifier)