Kébek
Des mineurs découvrent une sphère géante en diamant noir dans les entrailles de la Terre. Ce que son analyse et son exploration vont révéler va changer la face de l’humanité.
Les petits éditeurs indépendants Québec
Roy Koks, ancien responsable d’exploitation minière, ancien joueur de hockey sur glace, contemple depuis un promontoire la ville de Montréal, en proie à une puissante amertume. Une escorte policière le rappelle à ses obligations : il doit être à l’aéroport dans 45mn. Durant le trajet, il confie son histoire et la lourde responsabilité qu’il porte à un journaliste. Tout a commencé le jour où une forte secousse a alerté son équipe de miniers, sur une exploitation diamantifère du Québec. Un morceau de colline venait de s’effondrer dans une cavité du sol, entrainant une foreuse dans sa chute. Tout au fond, lui et ses hommes avaient alors aperçu une faille horizontale donnant sur une grotte. Ils avaient alors découvert à l’intérieur une incroyable singularité géologique : une gigantesque sphère de diamant noir brut, parfaitement lisse et ronde. L’origine d’une telle singularité posait mille questions aux scientifiques qui l’examinèrent. L’hypothèse la plus probable était qu’elle provenait de l’espace. Une étude tomographique radar révélait encore que la sphère était creuse et contenait une seconde sphère à l’intérieur. D’incommensurables moyens techniques furent alors déployés par la société qui l’employait pour percer une ouverture dans le diamant…
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Date de parution | 22 Août 2019 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Comme souvent avec le galeriste/éditeur Daniel Maghen, l’aspect graphique est soigné. Même si parfois le trait est un peu figé, le dessin de Gauckler, très classique, est agréable, fluide. Le pitch de départ sent un peu le déjà vu : un artefact inconnu, potentiellement extraterrestre, est découvert dans une exploitation minière canadienne. La suite, durant le premier tome en tout cas, vire au long, trop long teasing, le personnage principal et narrateur n’arrêtant pas de dire à son interlocuteur « et c’est là que », « si j’avais su », etc. Si les 80 pages se laissent lire, j’ai trouvé que ça tournait en rond, et le procédé était franchement lassant. Forcément – et heureusement, ça se densifie et s’accélère dans le deuxième tome, quelques clés sont montrées pour comprendre un peu mieux « ce » qui a été découvert. Lorsque je parle d’accélération, je ne pense pas au rythme, mais plutôt au flux d’informations, un peu plus important. Disons que ça avance, au lieu du sentiment de sur place laissé par le premier tome. Mais du coup, après le temps mis à « lancer » l’intrigue, on reste presque déçu, frustré par une histoire un chouia expédiée, une fin que j’ai trouvée brutale, laissant pas mal de choses en suspens, n’expliquant pas tout (plusieurs pistes pouvaient être creusées). Ensuite, j’ai trouvé certains passages un peu trop naïfs. En particulier sur l’accueil de la « créature », sur la réaction des grands États et de l’armée, quasi spectateurs, alors qu’on imagine aisément que dans ce genre de situation ils chercheraient immédiatement à mettre hors-jeu le grand public pour se garder l’exclusivité, ou tout du moins le contrôle des connaissances potentiellement très importantes découlant de cette découverte. Je n’ai donc pas été totalement convaincu par cette histoire, qui m’a laissé un peu sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
Emprunté à la médiathèque, j'ai été attirée par la couverture du tome deux , en effet les dessins sont très beaux. Peut-être un peu figé pour les personnages mais dans l'ensemble c'est un plaisir pour les yeux. Ne sachant pas de quoi l'histoire parlait j'ai été agréablement surprise par le thème abordé. J'ai trouvé qu'il y avait un arrière goût de la nuit des temps de Barjavel. Je trouve cependant que c'est un peu lent et à la fin tout va très vite trop vite . La conclusion de l'histoire m'a laissé un peu perplexe beaucoup de questions sans réponses. Cependant la lecture a été très agréable, dans l'ensemble c'est une BD sympa malgré ses imperfections.
Cette aventure se passe au Québec, d’où le titre qui tombe assez bien. Mis à part ce jeu de mot, on va avoir droit à une entrée en matière comme le film Premier contact du québécois Denis Villeneuve. Il faut dire qu’il y a une inspiration qui se ressent jusque dans le scénario avec l’exploration d’une mystérieuse sphère noire d’origine extraterrestre mais avec beaucoup de maladresses en l’espèce. Je vais être sévère dans ma notation car nous avions un très bon sujet mais qui a été exploité de façon presque catastrophique. Je vais donner un exemple précis pour illustrer mon propos. Notre héros se comporte comme tel allant jusqu’au mépris de la prudence scientifique. Il avait promis à contrecœur de jouer un match de hockey avec ses collègues. Il tiendra promesse tout juste après une journée d’hospitalisation. Je pourrais multiplier aisément ce type d’incohérences. Bref, rien n’est crédible dans la mise en scène. Pourtant, la forme est particulièrement soignée avec de grandes doubles pages qui sont un émerveillement graphique. Il faut dire que l’éditeur a mis les moyens pour produire dans la plus grande qualité. Cependant, à bien y regarder, le dessin manque parfois de profondeur. C’est malheureusement un grand ratage comme il peut en arriver. Tiens, cela me fait penser au film Waterworld avec le célèbre Kevin Costner. Bref, on peut avoir de grands moyens pour la réalisation et se planter royalement. C’est bien le cas de Kébek.
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