Torso
Dans ce récit, le lecteur aura tout intérêt à avoir le coeur bien accroché, ceci est l'histoire du premier Serial-Killer américain !
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Bendis : Torso, Powers, Daredevil & Co Image Comics Les grandes affaires criminelles Photo et dessin Semic Serial killers [USA] - Middle West
Des meurtres affreux, la prohébition, un homme: Eliot Ness ! Le nouveau directeur de la sécurité aura fort à faire pour que le calme revienne dans la ville. Alors qu'il vient de mettre sous les verrous la pègre de Chicago et son principal chef, Al Capone, Eliot Ness est appelé par le maire de Cleveland afin de stopper la machine infernale de la corruption. Car en 1935, les Etats-Unis se remettent lentement de la crise de 1929, alors quant une ville comme Cleveland est un oasis économique, il est normal que sévisse la racaille. Mais Eliot Ness va vite se charger d'une autre mission, une à laquelle il n'était pas préparé. Un tueur en série, un nouveau profil de criminel est en ville. Il tue ses victimes selon le même scénario et la ville le surnomme déjà " Le tueur aux Torses ". Même si récit mêle la romance à l'histoire vraie et que la fin n'est pas vraiment officiel, la déduction des auteurs est très perspicace.
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Date de parution | Octobre 2002 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Les auteurs se sont emparés d’une affaire réelle et célèbre aux États-Unis : l’un des premiers serial killers américains « référencés », avec aux commandes de l’enquête Eliot Ness (moi qui le croyais irrévocablement lié à Chicago, suite à son combat gagné contre Al Capone, il a ensuite été nommé à Cleveland, où se déroule cette sordide affaire). Affaire restée officiellement irrésolue, mais que les auteurs ont bien étudiée, leur hypothèse est très crédible. Affaire sordide donc, d’un tueur qui découpe ses victimes en morceaux, qu’il sème un peu partout, au milieu d’une population terrorisée qui réclame un coupable, d’un maire qui s’intéresse uniquement à sa carrière politique (qui nécessite que l’affaire soit rapidement conclue ou étouffée), alors qu’Eliot Ness est tout récemment nommé à Cleveland pour remettre de l’ordre dans une police locale gangrénée par la corruption (ce qui ne lui attire pas que des amis !). L’aspect polar noir est bien exploité, sans surprise, mais l’histoire se lit bien. Le dessin use judicieusement d’un Noir et Blanc tranché, même si je l’ai trouvé un peu trop minimaliste parfois (souvent des images sont réutilisées plusieurs fois, c’est très statique). Des photos sont utilisées comme décor en arrière-plan : je ne suis pas fan du résultat. Enfin, certaines planches ont un découpage pas toujours très lisible, le texte partant dans tous les sens. Pour amateur du genre.
Bendis, cet auteur qui divise déjà en tant que scénariste est ici ... au dessin. Personnellement j'ai choisi mon camp. J'adore ! Ce que j'aime c'est moins le dessin que sa façon d'imprégner la narration. Ce Torso est co-scénarisé mais c'est bien la pâte de Bendis qui, tout de suite, nous prend en main. On y retrouve sa fameuse narration dialoguée (et ses chapelets de bulles) qui donne ce rythme unique. Finalement le dessin n'a pas tellement d'importance, car l'ambiance est dans les mots, ou les silences. Et pas besoin d'être une flèche en dessin pour construire un ouvrage qui fonctionne. Le matériel et les astuces utilisés (photos d'archives, copier / coller, silhouettes) n'est pas dommageable, c'est juste une façon de faire avec les moyens du bord, avec les moyens qui sont les siens. Et c'est plutôt respectable car ça marche. L'essentiel c'est pas tellement d'être bon ou mauvais, Bendis n'a rien à prouver. L'essentiel c'est d'être capable d'exprimer, et il y parvient à merveille. On ne le répètera jamais assez mais la BD est un art narratif, et en ce sens, son "dessin" est "bon" car il est un excellent découpage. En fait, si aujourd'hui on me demandait un bon polar, c'est sans aucun doute Torso que je conseillerais en premier, en m'étonnant moi même qu'il y en ait si peu de cette qualité.
Si ça ne tenait qu'au scénario, j'aurais trouvé cette BD franchement bien. J'ai en effet pu découvrir par son biais des faits historiques particulièrement intéressants : l'apparition du premier serial-killer américain officiel et surtout l'enquête qui s'est déroulée à sa poursuite. J'ai également appris que c'était Eliott Ness lui-même, déjà auréolé de la célébrité d'avoir fait emprisonné Al Capone à Chicago, qui était alors Directeur de la Sécurité de Cleveland et qui a mené en partie l'enquête contre le Tueur aux Torses. A cela s'ajoute le contexte de la fin de la Grande Dépression aux USA. Autant d'éléments combinés qui forment un excellent récit, d'autant plus intéressant qu'il est sensé avoir véritablement eu lieu, à quelques ajouts romancés près. Instructif et captivant, il est raconté avec brio par l'auteur. Malheureusement, je n'ai pas aimé le dessin. Il mélange souvent photos d'époque et dessins noir et blanc plus épurés. Il use et abuse en outre de l'itération iconique, copiant-collant de nombreuses fois les mêmes images, les cadrant différemment, zoomant sur certains détails cases après cases, ou usant d'"effets" proches d'effets Photoshop pour modifier des cases déjà utilisées et les réutiliser encore et encore. Tout le long de cet album, je me demande si l'auteur a dessiné autant de cases différentes que de page, mais j'ai bien l'impression qu'il en a dessinées nettement moins. Ca me donne vraiment l'impression de quelqu'un qui ne sait pas dessiner et qui use de tous les artifices possibles pour en faire le moins possible au niveau graphique et masquer ses faiblesses. Le dessin est donc parfaitement figé, sombre, et régulièrement inutile. A l'exception d'une maigre scène d'action en fin de récit, le même scénario mis en simple roman avec quasiment rien d'autre que des dialogues mis bout à bout aurait probablement eu le même résultat. Une seule idée graphique m'a plu quoiqu'elle soit un peu pénible pour le lecteur qui doit tourner son album : celle qui consiste à tourner soudainement les cases et le sens de lecture à 90° (ou pire sur la fin) lorsqu'Eliott Ness se retrouve en difficulté, lors d'une discussion pénible ou d'une prise de conscience dérangeante pour lui. C'est donc un album de très bonne qualité et très instructive pour moi, mais la faiblesse du dessin m'empêcherait de l'acheter, personnellement. Mais si vous n'êtes pas trop sensibles à ce souci, n'hésitez surtout pas à le lire.
J'ai beaucoup hésité avant d'acheter cet album. Et après moultes reflexions, je me suis quand même lancé. Eh bien, malheureusement, je n'aurai pas dû. J'ai eu beaucoup de mal à lire cette bd. Les raisons principales sont : une narration assez particulière et un dessin qui est, à mon goût, assez indigeste. Cet album a le mérite d'être novateur dans sa conception mais peut-être un peu trop pour moi, j'y renonce.
Comment dire ? J'ai attaqué Torso sur la bonne impression laissée par Goldfish et Sam and Twitch, de Bendis. Et bien je suis déçu. On retrouve bien sûr le même style : découpage très original, beaucoup de zones d'ombres, nombreux copier-coller. Mais là, c'est vraiment lourd, à la longue. Surtout que dans le même temps, le scénario n'avance pas, et pour cause, la police n'a rien jusqu'à quelques pages de la fin. On a vraiment l'impression que les auteurs "jouent la montre" pour faire monter la pression avant les révélations finales. Mais pour ma part, je n'ai pas accroché. Et ce n'est pas le fait de devoir tourner le livre dans tous les sens qui a arrangé les choses. Le plus gênant, c'est la quasi-pénombre dans laquelle se déroule la bd, même lorsqu'on est en plein jour. Bon, mais il reste tout de même un bon travail de recherche de la part des auteurs, et une bonne "photographie" de l'ambiance de l'époque. Rien que pour ça, je pense que c'est à lire.
Parfum particulier que celui de ce Torso, qui a été honoré de nombreux prix dont le prix Eisner, la plus prestigieuse récompense du comics américain. Pourtant, cet album est relativement controversé, certains crient au génie, d’autres le trouvent ennuyeux et lourd dans sa mise en page. Le talent de Bendis pose encore une fois question. Certains n’hésitent pas à la comparer à Alan Moore d’autres l’accuse presque d’usurpation. Pour moi, Bendis est un scénariste de talent, un véritable orfèvre, et ce n’est pas cet album qui changera mon avis, que du contraire. L’homme a un sens peu commun du rythme et du dialogue et trouve toujours la manière de rendre passionnants des schémas narratifs éculés. Il n’y a qu’à voir son valeureux travail sur Daredevil pour se rendre compte de la maîtrise de l’artiste. Mais la grande nouveauté de cet album, co-scénarisé avec Marc Abdreyko, c’est qu’il nous permet de découvrir Bendis, le dessinateur. Le résultat est tantôt déroutant, tantôt franchement enthousiasmant. Bendis n’a rien d’un virtuose, il ne s’en cache pas. Cet album joue plutôt la carte de la sobriété visuelle (un noir et blanc très tranché, très ombré), l’exubérance vient d’ailleurs, de la mise en page, inventive, maniériste, originale… Tantôt géniale, tantôt franchement agaçante… Les « copier-coller » sont légion, donnant à l’ensemble une facture artificielle et cérébrale qui renforce d’autant, délicieux paradoxe, la puissance de réalité d’un scénario basé sur des faits historiques. Le point fort de cet album réside peut-être dans ce point : c’est en jouant à fond la carte formaliste et le non réalisme de son graphisme et de ses manières, c’est en mélangeant les matériaux (photos et dessin), que Bendis renforce son récit, passionnant de bout en bout, stimulant sans cesse l’imaginaire visuel du lecteur qui complètera par lui-même tout ce que le dessin ne laisse pas voir. Cela a fonctionné sur moi, cela coincera chez d’autres, trop déroutés peut-être par des effets un peu gratuits et démonstratifs. Même si Torso n’est pas à mon sens le chef d’œuvre tant annoncé, je le recommande néanmoins à tous les esprits aventureux. Ils l’adoreront ou le détesteront, mais garderons le souvenir d’une lecture marquante.
En voila un sujet interessant ! Traiter du premier vrai Serial Killer américain, Torso comme il se faisait appeler à l'époque, pourquoi pas ? Les deux auteurs, pour mener à bien cet entreprise, se sont donc lancés dans un énorme travail de documentation et de recherche, afin de donner le plus de crédibilité possible à leur témoignage d'une époque très particulière de l'Histoire américaine (pays qui alors sortait de la crise économique de 1929, avec toutes les conséquences que cela entraina : le grand banditisme (Al Capone), la multiplication des bidon-villes, etc.). Le tout est assez bien raconté, et les dialogues sont assez fin, recherchés. Pour ma part, j'ai accroché, ca se lit très vite, sans temps mort, et avec un minimum d'effort on est très vite entrainé dans cette enquête très particulière. Mais alors, pourquoi seulement 3/5 ? Pour la maquette, tout simplement. Oui, à première vue, c'est joli et bien monté, assez original parfois dans la présentation (l'interrogation en spirale est sympa, par exemple), et l'encrage est assez impeccable. De plus, l'utilisation à bon escient de photos d'époque dans certaines cases donne une crédibilité supplémentaire a tout cela, tout en renforçant le caractère noir et morbide. Jusque là, tout va bien. MAIS 1) Les effets de transition que l'on trouve très sympa lors des premières pages (oh la la comme c'est original mais voila une grande oeuvre quelle bonne idée j'ai eu d'investir bravo moi !) deviennent vite lourds... car répétitifs au possible. Et ça, c'est SUPER dommage. Vraiment. Limite si ça m'a pas gaché ma lecture, en fait. 2) Le copier coller de vignette pour les dialogue, non merci. Quand c'est intelligemment fait comme dans Jimmy Corrigan, passe encore, mais quand on assiste au dialogue de deux flics dans une caisse, sur 3 pages, avec la meme case copiée/collée 20 fois... nan, c'est nan, ca ne me va pas. Bon, un bon bouquin, tout simplement passionnant, mais dont le traitement graphique en apparence génial se trouve vite être répétitif, ce qui à mon sens est un défaut. Dommage !
Réputé comme un excellent scénariste/dialoguiste de polar (réputation très surfaite si vous voulez mon avis, mais on y reviendra plus tard), Brian Michael Bendis officiait ici, en plus, comme dessinateur. Vu son niveau, on comprend qu'il préfère se cantonner à l'écrit la plupart du temps, parce que là, ouch... "Torso" est bien laid. À sa façon de manier le noir et blanc en vidant des pots entiers d'encre de Chine sur ses planches, on sent que Bendis aurait aimé être Frank Miller... mais les divers subterfuges qu'il utilise pour masquer au maximum ses dessins montrent qu'il doit bien être conscient de ne pas arriver à la cheville du créateur de Sin City. Il met des photos en arrière-plan pour ne pas avoir à dessiner les décors. Il fait de l'"itération iconique" à tout-va. Et surtout, on voit ici l'origine d'un tic exaspérant qu'il conservera tout le temps par la suite, même lorsqu'il ne dessinera plus, de Powers à Sam & Twitch en passant par HellSpawn : le chapelet de bulles. Sur une planche de 5 cases à peine, il vous mettra 30 phylactères, le Bendis, ce qui laisse d'autant moins de place pour ses vilains dessins évidemment. Ça donne un style très haché aux dialogues et, là où c'est fort, c'est que c'est ce style né de sa médiocrité en tant que dessinateur qui lui vaut de passer pour un grand dialoguiste, et que c'est cette illusion qu'il est un bon dialoguiste qui lui permet de passer pour un bon scénariste !! Dingue, ça... Enfin bon, bref. Le fait est que moi, les dialogues à la Bendis, ça commence à m'agacer au plus haut point. Ce gars-là, c'est Christine Angot version BD-polar. Vous avez déjà lu du Christine Angot ? Un paragraphe de sa prose inoubliable, ça donne à peu près ça : "C'est comme ça parce que. Parce que. Comme ça. Il l'a dit il l'a dit il l'a dit. Comme ça. Oui oui oui oui oui oui. Mais non. Si. Pourtant. Parce que oui. Oh oui vous saviez. Mais. Non non non non non non non. Non. Ils n'ont rien compris non. Rien compris. Rien non rien." Et bien Bendis, pareil. Jamais il ne dessinera une grande bulle avec un vrai texte dedans. À la place, il saucissonnera le peu qu'il a à faire dire à son personnage en 10 mini-bulles liées les unes aux autres, et ça donnera ça : "C'est lui. C'est le tueur. Bon Dieu. Lui. Le tueur ! Bordel de m****. Lui p*****. LUI ! Bon Dieu de m**** il est là. Le TUEUR !" Ces dialogues super-laborieux à lire (et qui, de plus, ne sonnent pas du tout "années 30" et sont affreusement mal traduits) plombent à mort un scénario banal, énième histoire de tueur en série qui, s'il fut le premier de l'histoire des États-Unis, a la malchance d'arriver dans nos vies de lecteurs de BD, de romans et de spectateurs de cinéma, après des centaines d'autres, souvent plus originaux et machiavéliques que lui. Après "Le Silence des Agneaux" ou "Seven" (oui, je sais, quand on est branché, on doit écrire "Se7en"), pour n'en citer que deux, "Torso" fait un peu pâle figure. On est un peu blasés, maintenant ; les p**** assassinées, les têtes et les bites coupées, les lettres anonymes, on connaît, merci, et de nos jours il en faut un peu plus pour nous impressionner que ces pitreries faciles de serial killer débutant. Et les dessins, très confus, ne facilitent pas la compréhension de cette histoire où l'on a souvent peine à comprendre ce qui se passe et à distinguer entre eux les différents protagonistes. Dans le genre, on est à mille lieues de From Hell même si, malgré les défauts susmentionnés, cette BD, plus courte et beaucoup moins dense, reste plus accessible que le pavé de Moore et Campell.
Une très très bonne BD ! Une façon de raconter vraiment géniale. L'illustration magistrale, on sent que l'illustrateur (pourtant scénariste d'oridnaire) est issu du cinéma. Il maitrise parfaitement la répétition des images, qui augmente l'atmosphère lourde, glauque ... L'histoire avance avec un rythme soutenu. Le mélange de photos d'époque et de dessins s'adapte parfaitement à l'histoire : Un vrai régal cette BD ! L'ambiance des Etats-Unis des années 30 est parfaitement rendu : la corruption, la misère, le contexte politique et ... Eliot Ness dans tout ca ! Vraiment je la conseille, un pur regal (bis)
" Torso " est le surnom du premier Serial-Killer américain. Dans ce récit glauque à l'ambiance pesante le lecteur va se plonger dans les méandres de l'histoire. Une histoire qui, même si elle est romancée, n'est reste pas moins vraie. En suivant l'enquête du héros de l'époque, Eliot Ness, le lecteur que nous sommes aura difficile de résister aux scènes macabres. Autant dire que pour se plonger dans cet album il est conseillé d'avoir le cœur bien accroché. Et ce n'est pas une plaisanterie ! Au dessin on retrouve Brian Michael Bendis qui nous offre pour l'occasion un noir et blanc inquiétant et qui nous permet de bien cerner les personnages. L'idée de Bendis était aussi de mélanger de véritables photos d'époque au dessin traditionnel, même si cette idée s'accepte très vite, je n'en suis pas moins partisan. Malgré ce petit détail, il serait indécent de ne pas féliciter le dessinateur pour le travail qu'il a fourni. Quant à Marc Andreyko il réussi à mettre nos sens en éveil grâce à un scénario particulièrement fouillé et précis. Signalons aussi que les auteurs ont eu accès à des documents d'époque - que l'on retrouve d'ailleurs en fin d'album - et grâce à cela le récit se révèle vitre comme une référence. Bref, " Torso " saura plaîre à un public bédéphile très large, seul exception importante à rappeler, les âmes sensibles…..s'abstenir !
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