Les Désaxés

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Ambiances polar 50's noires, très noires.


AAARG! Académie des Beaux-Arts de Tournai Humour noir Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis

Un gosse harcelé par les caïds de l'école, qui n'a pas fini d'en baver, même une fois passé de l'autre côté. Une institutrice remplaçante sans foi ni loi, qui profite de son nomadisme pour mener une infâme petite affaire. Une vieille dame qui a trouvé un moyen perfide de tromper l'ennui. Un interrogatoire qui donne du fil à retordre à une bande d'escrocs légèrement branques. La vengeance soudaine et exaltante d'une épouse modèle et pourtant malmenée par son mari. Une femme fatale, chasseuse d'hommes dociles et amoureux. Un flic obsédé par une enquête en milieu bourgeois qui n'en finit pas. Dominique Hennebaut a le chic pour raconter les désaxé(e)s, ces êtres tout entiers faits déraillements. Avec son sens aigu du dialogue - très cinématographique -, la finesse de son humour noir et ses références de genre adroitement utilisées dans ses histoires, l'auteur signe là un recueil de haute volée. (présentation éditeur)

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Février 2016
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Les Désaxés © AAARG! 2016
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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21/12/2019 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Noirdésir

Le peu que j’avais pu lire à propos de cet album, et sa couverture plutôt réussie, m’avaient bien intrigué et donné envie de jeter plus qu’un coup d’œil sur ce qui m’apparaissait comme un bon délire décalé (genre dont je suis particulièrement friand). J’en attendais sans doute trop, et du coup, même si la lecture s'est avérée agréable et si je peux recommander lecture – et éventuellement achat – de cet album, j’en suis ressorti quelque peu déçu. Les 8 histoires qui composent l’album – issues pour la plupart de feu le magazine Aaarg ! – sont assez éclectiques du point de vue des thèmes, mais baignent toutes dans la même ambiance, et le même ton. Nous sommes dans les années cinquante – aux États-Unis sans doute – et chaque histoire se déroule dans une ambiance noire, poisseuse, bien soulignée par le trait usant d’un Noir et Blanc tranché (tout à fait adapté). En effet, que le polar, le fantastique ou l’humour domine, il y a à chaque fois une noirceur, une dose de trash qui lient ces histoires. Mon regret est essentiellement dû à un manque de percussion de certaines d’entre-elles. Parce que j’aime bien le ton noir, cynique employé, qui met en avant des personnages décalés, « désaxés » pour reprendre le titre, ici éclairant. Autre petit regret, concernant le dessin. Si le Noir et Blanc est bien utilisé, et si Dominique Hennebaut s’en tire bien avec les décors, il n’en est pas de même avec les personnages – pour les corps et surtout les visages – pas toujours réussis, et qui du coup ont des traits qui varient parfois d’une scène à l’autre. Ce dessin hésitant et très inégal, ainsi que la relative faiblesse de certaines histoires m’empêchent de mieux noter cet album, qui pourtant ne manque pas d’intérêt.

21/12/2019 (modifier)