Love letter / Poppoya (Le Cheminot)
Un vieil homme au crepuscule de sa vie.
Adaptations de romans en BD Autour du rail Kodansha Les meilleurs mangas courts Les petits éditeurs indépendants Seinen
Oto, tu ne pleures pas ? Pourquoi tu n'es pas venu plus tôt ? Ca suffit, laisse-le ! Enfin, Oto, ça ne te fait rien ? Je suis cheminot. Les cheminots ne pleurent pas pour des histoires de famille.
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Janvier 2001 |
Statut histoire | One shot (Deux histoires) 1 tome paru |
Les avis
En ce qui me concerne, j'ai nettement préféré la lettre d'amour à la première nouvelle. Le cheminot raconte l'histoire d'un chef de gare toujours fidèle à son poste. Il va partir à la retraite, c'est son dernier jour et des souvenirs du passé resurgissent. Visiblement, la morale de cette histoire glorifie le travailleur qui reste imperturbable en toutes circonstances: le travail d'abord ! Votre bébé est gravement malade mais vous laissez partir seule votre femme à l'hôpital pour affronter la maladie. Vous avez mieux à faire c'est à dire votre travail ! Le Japon a toujours loué les acharnés du travail. C'est en effet une valeur digne du travailler plus pour gagner plus. Personnellement, je trouve cela honteux de laisser mourir sa pauvre fille puis sa pauvre épouse au nom d'une morale travailliste. Et pourtant, dieu sait que je loue cette valeur travail. Il y a cependant plus important que le travail dans la vie, c'est la famille. Alors, au fond, c'est une histoire rondement bien racontée dans un style qui rappelle celui de mon auteur de manga favori à savoir Jiro Taniguchi. Mais bon toujours en ce qui me concerne, la priorité des valeurs ne sera pas la même. Au-delà de tout, vous remarquerez que j'essaye de trouver un fondement à ce que je lis. Quelquefois, on peut passer à côté. Il s'agit de bien réfléchir au poids des mots et du message que nous passe un auteur. C'est parfois étonnant. Encore une fois, au-delà de mon jugement de valeur, c'est intrinsèquement une histoire bien racontée qui peut prendre aux tripes. La lettre d'amour est une histoire qui m'a touché car elle raconte l'amour de deux êtres qui ne se sont jamais rencontrés. Un mafieux a épousé sur la papier une fille de joie qui a passé la frontière. Celle-ci est morte suite à une maladie de type hépatique. C'est dans ce contexte un peu particulier que va naître une histoire presque improbable. J'ai été séduit par la rédemption du mafieux qui commence à comprendre des trucs. L'émotion est palpable. C'est une nouvelle très bien construite.
Le cheminot : Lettre d'amour: Mon avis sera bref.... La première histoire est très bien dessinée, sa lecture est fluide. C'est beau, touchant, presque jusqu'aux larmes. Alors pourquoi que 3/5, me demanderez-vous ? Et bien parce que c'est du déjà, du ultra vu ! Aucune originalité dans ce scénario dont on arrive à trouver la clé assez facilement et trop rapidement. De plus, il n'y a aucune subtilité ou complexité dans ce scénario qui est bien trop basique. La deuxième histoire se veut sans doute émouvante elle aussi, mais je trouve que ça fait trop, c'est de l'eau de rose écoeurante, c'est gnan-gnan. J'ai trouvé ça également très peu crédible...Non mais franchement, une péripatéticienne qui tombe amoureuse d'un type qu'elle n'a quasiment jamais vu ??? Ce duo d'histoires ne mérite pas sa moyenne actuelle de 4 étoiles selon moi. ( 198 )
Ce manga (ré)édité chez panini dans une forme assez luxueuse, comporte deux histoires et les deux pourraient être sponsorisées par une marque de mouchoirs jetables tant elles jouent la carte de l’émotion. La première nous raconte l’histoire d’un cheminot à 3 mois de la retraite, dans une gare tellement isolée que le train qui y passe 2 fois par jour est presque vide à chaque voyage. C’est l’hiver, la neige recouvre tout, il faut même mettre un chasse neige à l’avant de la motrice. Ce vieil homme va rencontrer une jeune fille assez particulière. Pour ma part j’ai assez vite compris de qui il s’agissait mais le tout est très bien amené, raconté avec beaucoup de finesse et illustré de fort belle manière. Le dessin de Takumi Nagayasu est aussi fin et académique que du Tanigushi, la force de caractère en plus (oui, j’avoue, je trouve que les personnages de Taniguchi ont tous l’air un peu niais…), un peu semblable aussi à celui de Keiko Ichiguchi (« 1945 », « Là où la mer murmure ») ou encore des visages qui font penser à certains personnages de la série F.Compo. C’est une belle histoire, poétique et émouvante, pleine de regrets d’un côté et d’espoir de l’autre. La seconde a également son lot de violons : Goro, petit malfrat récemment sorti de prison pour avoir vendu des cassettes pornographiques, apprend que sa femme est morte et qu’il doit aller s’occuper des formalités administratives. Sauf que cette femme, c’est juste une chinoise clandestine qu’il a épousée en échange 500 000 yens pour qu’elle ait des papiers, qu’elle se prostitue pour le compte d’un proxénète et qu’elle ne soit pas expulsée. Il ne l’a jamais vue, même en photo. Cette dernière lui a cependant écrit une lettre sur son lit de mort et cette lettre va énormément le bouleverser. Ici encore l’histoire est plutôt bien construite, on voit l’état d’esprit de Goro évoluer au fil des pages, le dessin est toujours aussi réussi et l’auteur parvient vraiment à faire passer son message et à rendre ce revirement de personnalité crédible et sincère. Certains pourront considérer ces sujets trop larmoyants mais en ce qui me concerne, j’ai trouvé que l’élégance et la sobriété du dessin et la pudeur avec laquelle tout cela est raconté (surtout pour la première histoire) en font une œuvre touchante mais qui n’en fait jamais trop. Une belle surprise en tous les cas et un vrai talent narratif car les deux récits se tiennent tout à fait bien dans le faible nombre de pages qui leur est imparti.
On compare souvent cette oeuvre à celle de Taniguchi. La raison est sans doute le style graphique de Nagayasu assez proche, et qui fait preuve d'une maîtrise comparable. C'est aussi dû au genre, le récit intimiste, dont Taniguchi est, quelque part, le maître. Nagayasu n'a pas à rougir de cette comparaison, même s'il a un talent immense et qu'il le prouve une nouvelle fois avec ces deux récits. J'ai beaucoup aimé ces deux histoires, même si je trouve la seconde un peu mièvre. Ce sont quelque part des contes moraux, de bon calibre car ils véhiculent des valeurs universelles. Cependant je n'ai pas été transporté par ces histoires, contrairement à d'autres, d'où ma note un peu inférieure. C'est quand même une chouette lecture.
Cela faisait longtemps que j'ai envie de lire 'Le Cheminot'. On me disait que c'était aussi bon que les meilleurs mangas de Taniguchi et ça me donnait très envie de le lire. Quand j'ai enfin pu le lire, j'ai été à la fois déçu et content. L'histoire est effectivement touchante, mais contrairement à, par exemple, Quartier lointain, je n'ai pas ressenti les sentiments des personnages. Quand l'un d'eux était triste, je n'avais pas la gorge nouée comme ce fut le cas avec Le Journal de mon père et ainsi de suite. Comme j'imagine que l'auteur voulait qu'on ressente les émotions des personnages et que ça n'a pas marché avec moi, je ne mets que 3/5 alors que 'Le Cheminot' mérite bien mieux car les deux histoires sont très bonnes. Je suis peut-être dur, mais c'est comme ça.
Après Quartier lointain, « Le cheminot » est le deuxième manga que j’ai lu jusqu’au bout ! C’est la belle couverture du livre faite d’un papier épais valorisant ainsi que son titre qui me laissaient présager un récit intéressant sur la vie d’un cheminot qui ont fait attirer mon regard sur ce manga. Un rapide feuilletage du livre et je fus rassuré sur le dessin qui me convient très bien. Figurez-vous qu’en général, j’ai horreur du graphisme japonais, que ce soit pour les dessins-animés ou les mangas car je déteste leur façon de représenter les personnages avec des attitudes très exagérées (les gros yeux notamment...). J’aime le coup de patte de Takumi Nagayasu, il présente un style qui se rapproche de Taniguchi (remarque : à part cet auteur, je suis très très très loin de connaître tous les dessinateurs japonais). Son dessin est très précis et dynamique, j’aime beaucoup la façon dont il représente l’impression de vitesse pour les trains. Ses personnages sont tout de suite identifiables et ne sont pas apparus trop caricaturaux sauf dans certains passages de la deuxième histoire (je reviendrai dessus plus bas). La narration m’a semblé excellente, à aucun moment, je n’ai ressenti de la difficulté à suivre le récit malgré mon inexpérience des mangas (et donc du sens de lecture de droite à gauche). Bref, j’ai été vraiment emballé par la qualité graphique de cet ouvrage. "Le Cheminot" présente en réalité deux histoires très distinctes dont on peut se poser des interrogations sur le choix du titre de ce manga. Le premier récit nous conte la fin de carrière d’un chef de gare d’où l’appellation de cet ouvrage, la deuxième histoire intitulée « La lettre d'amour » est en fait un bonus du livre où les auteurs nous présentent un drame sur le décès d’une femme. J’ai énormément apprécié la première histoire même si je suis plutôt stupéfait de voir un homme privilégier sa carrière professionnelle à sa vie familiale ! Ce récit est vraiment très touchant, l’apport du fantastique dans cette histoire se fait d’une manière discrète et tendre. De plus, dans ce récit, les fans de trains et les autres (re)découvriront un pan de l’histoire des chemins de fer japonais. « La lettre d'amour » est également un récit qui m’est apparu émouvant surtout à la fin. Cependant, je n’ai pas été très convaincu par le désarroi du personnage principal, j’ai eu l’impression que le héros s’est attaché trop rapidement à cette femme. D’ailleurs, j’ai trouvé certaines réactions de ce jeune homme assez bizarre du fait de leurs soudainetés. Bref, il aurait peut-être fallu que ce récit soit plus paginé pour que l’auteur ait le temps de développer la transformation du héros et pour que je puisse ressentir autant d’émotions que le personnage principal. Dans l’ensemble, les différents protagonistes, que ce soit le vieux cheminot et ses compagnons ainsi que le jeune homme paumé de la deuxième histoire, me sont apparus très attachants. « Le cheminot » est une lecture que je conseille vivement à tous même pour ceux qui comme moi ont énormément de difficultés à apprécier les mangas. Les récits me sont apparus très émouvants et très intéressants car j’y ai découvert une partie de l’histoire du Japon à travers le développement des chemins de fer et un des travers de la société nippone (que je ne dévoilerai pas) dans le deuxième récit intitulé « La lettre d'amour » (qui est, en fait, un supplément au livre). A lire absolument !
J’ai trouvé ce manga aussi émouvant que les meilleurs Taniguchi, ce qui n’est pas peu dire. Certes c’est un peu plus larmoyant (comme le dit ThePatrick ci-dessous) et un peu plus typé manga (bonjour les têtes déformées et autres gouttes de sueur sur le front), mais au final mon plaisir de lecture a été aussi grand. Les deux histoires sont biens, mais j’ai une préférence pour la 1ere, celle du cheminot, que j’ai trouvée touchante, triste, joyeuse, poétique, drôle (que de qualificatifs contradictoires), j’en avais le cœur serré après lecture (toujours un bon signe). La vie de ce cheminot qui sacrifie sa famille pour son travail, sans vraiment réaliser ce qu’il fait, est tout simplement poignante. Et la fin est tellement belle, tellement poétique et optimiste. La 2eme histoire, « Love letter », est un peu plus bancale, mais finalement très belle aussi. Le dessin est magnifique, lui aussi assez proche de ce que fait Taniguchi, mais peut-être encore plus fin et détaillé. Et pour couronner le tout, le bouquin lui-même est très chouette. C’est certes un petit format, mais la couverture sous liseuse est très belle, les quelques premières pages de chaque histoire sont en couleurs, et une biographie des auteurs est incluse ! Vraiment mon coup de coeur du moment.
J'ai envie de dire que ce manga est Franchement Bien car certains passages sont aussi beaux et touchants que les meilleurs Taniguchi. Les dessins sont superbes, notamment les scènes enneigées et les trains du Cheminot. Le trait me fait penser à un mélange de Taniguchi (Quartier lointain) pour les décors et de Tsukasa Hojo (F.Compo) pour les personnages. Fin et élégant, c'est un plaisir de lire ou d'observer ces planches. Les histoires sont originales, pleines d'émotions, et comme dit plus haut, elles sont très touchantes à certains passages. L'ennui, c'est que je trouve ces deux histoires trop larmoyantes. Le Cheminot s'entame très bien, j'aurais pu adorer. Mais de voir tous ces gars-là se mettre à pleurer vers la fin de l'histoire, notamment le jeune cheminot qui donne l'impression de "surjouer" un peu, cela gâche le récit que j'aurais aimé nettement plus fin et discret dans la recherche du partage des émotions. De même, la deuxième histoire, Love Letter, manque de finesse, notamment dans la façon dont le personnage principal s'attache aussi soudainement à cette femme et la pleure sans avoir laissé le temps au lecteur de saisir le transfert d'émotions qu'il subit. Bref, deux belles histoires (surtout la première), qui auraient pu être excellentes et très touchantes, mais qui m'ont un peu déçu par leur manque de finesse et de retenue.
C'est de deux histoires que se compose cet album, deux histoires différentes qui racontent pourtant toutes les deux des destins, des moments manqués dans la vie des personnages. La première est l'histoire d'un vieil homme qui sentant venir la fin de sa vie s'interroge sur le sens de celle-ci. L'histoire est agréable à suivre, remplie de poésie et de retenue, personnellement ça m'a touché de voir ce personnage si investi par son devoir qui a laissé sa vie lui échapper par passion pour son travail. La deuxième histoire raconte un mariage blanc entre une petite frappe et une chinoise, pour lui c'est une manière comme une autre de se faire de l'argent, mais elle, lui voue une reconnaissance éternelle pour lui avoir offert une vie "meilleure". Cette histoire n'est pas mal, sans plus. C'est encore un rendez-vous manqué avec la vie. Peut-être que le défaut de ces histoires est d'être un poil trop lyriques, mais bon... Les dessins de Nagayasu sont vraiment superbes, faut voir la neige de la première histoire ! Un achat qui ne décevra pas selon moi.
Le dessin de ce manga est très beau : réaliste et travaillé, Nagayasu parvient à créer une ambiance envoûtante. Concernant l’histoire par contre, j’émettrai deux petites réserves... La première concerne le sujet : un homme qui vit quasi uniquement pour son travail, j’avouerai que ça a plutôt tendance à me rebuter un peu.. La deuxième, c’est que… tout ça m’a un peu fait penser à « Rémy sans famille », ce vieux dessin animé où il arrive plein de malheurs au petit garçon, les uns après les autres… En fait l’ambiance est assez larmoyante, et je trouve ça un peu dommage. Surtout après avoir lu plein de Taniguchi, où calme, réserve et pudeur sont les maîtres-mots. Alors pour moi l’alchimie n’a qu’à moitié fonctionné, même si dans l’ensemble ce livre est bien fait et original. En tout cas, je vous invite à le découvrir, il vaut le détour.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site