Visa Transit
Road trip autobiographique, un voyage initiatique à travers l'Europe d'avant la chute du mur.
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide École européenne supérieure de l'image Europe centrale et orientale La Turquie Road movie [EX] Yougoslavie
«Je dois partir et vivre, ou rester et mourir» écrit Shakespeare, repris par Nicolas Bouvier en exergue de «L'usage du monde». À l'été 1986, quelques mois après l'accident nucléaire de Tchernobyl, Nicolas de Crécy et son cousin ont à peine 20 ans quand ils récupèrent une Citröen Visa moribonde. Ils remplissent la voiture de livres, qu'ils ne liront pas, ajoutent deux sacs de couchage, des cigarettes... et embarquent pour un voyage qui n'a pas de destination, mais doit les mener le plus loin possible. Ils traversent le nord de l'Italie, la Yougoslavie, la Bulgarie et descendent en Turquie, dans un périple qui les confronte au monde autant qu'à eux-mêmes. Texte: L'éditeur
Scénario | |
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Genre
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Public
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Date de parution | 11 Septembre 2019 |
Statut histoire |
Série en cours
3 tomes parus
Dernière parution :
Plus de 3 ans
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Les avis
Les Français ont la réputation d'être les "pires touristes du monde". En lisant ce 2e Opus, on comprend pourquoi... Nuls en langues, ne montrant aucun intérêt pour la culture et l'histoire des pays, se moquant des autochtones, apeurés par "tout ce qui n'est pas comme eux", centrés sur leur petite vie franco-française (ils ont été incapables de quitter leur France chérie sans une biblio d'auteurs français sous le bras). Bref, un témoignage ethnographique au plus près de la réalité, mais qui fait froid quand même dans le dos. Ce d'autant plus qu'ils se font passer pour des aventuriers ("les touristes, ce sont les autres")... !!! Passez votre chemin (j'ai mis 2/5 au lieu de 1/5 pour les dessins).
Nicolas de Crécy est un habitué des récits loufoques, qui sortent clairement de l’ordinaire, fortement imbibés de poésie surréaliste. Et, ici, c’est beaucoup moins – voire pas du tout le cas. Même si des citations d’Henri Michaux (et l’improbable intervention de ce dernier en motard !), ainsi qu’une citation de Benjamin Péret, renvoient clairement au surréalisme. Non, mis à part ces exemples – et quelques rares épisodes vaguement fantastiques (la vierge), l’histoire développée par de Crécy est bien plus linéaire et classique qu’à son habitude. Il faut dire qu’elle est autobiographique, relatant un périple, sorte de road movie, qui l’a conduit, durant l’été 1986, avec son cousin, à traverser une partie de l’Europe jusqu’en Turquie, à bord d’une Citroën Visa toute pourrie, source d’inquiétude, mais aussi d’une lenteur et d’une fragilité propices au développement d’aventures inopinées. Agrémenté de traits d’humour, de remarques ironiques (et bien senties) sur la situation géopolitique de l’époque (fin de la guerre froide, traversée du rideau de fer en Yougoslavie, hypocrisie post Tchernobyl, etc.) et de flash-back (vacances familiales, colonies de vacances chez des cathos extrémistes), ce voyage se laisse lire très agréablement. C’est vivant, il y a un petit air post-soixante-huitard rigolo. C’est une lecture divertissante. Note réelle 3,5/5. ********************************* Le deuxième tome est sur la lancée du précédent. Rien de révolutionnaire, les deux hommes poursuivent leur périple dans leur auto pourrie, et traversent la Turquie. La lecture est dynamisée par certaines apartés (nouveaux flash-back du temps de la jeunesse, mais aussi 10 années plus tard en Biélorussie), par de nouvelles apparitions de Michaux en motard, et quelques réflexions personnelles et géopolitiques amusantes. C'est toujours une lecture détente, pas prise de tête, qui parlera peut-être davantage à des lecteurs qui comme moi ont "connu cette époque" (j'ai à peu près le même âge que de Crécy) et apprécient les références littéraires (ici Max Jacob remplace Péret). Mais c'est en tout cas une lecture toujours recommandable. Note réelle 3,5/5.
Je ne suis pas particulièrement un fan de l'auteur (confer Période Glaciaire). Pour autant, j'ai trouvé ce récit autobiographique se passant durant l'été 1986 assez intéressant par moments, malgré une certaine monotonie de l'action composée de petites anecdotes. Quand on est jeune et célibataire, on détient la liberté de faire des choses un peu folles, comme le fait de partir à l'aventure avec une vieille petite voiture retapée pour parcourir des milliers de kilomètres et explorer de nouveaux pays. Il s'agira de traverser la France, l'Italie, la Yougoslavie, la Bulgarie et enfin la Turquie. Il y avait les ennuis mécaniques. Il y a les livres embarqués. Il y aura surtout un voyage assez étrange, composé par un court passage, car possession d'un visa seulement en transit. C'est un vrai road-movie dans la plus grande tradition. Au niveau de la construction, j'aurais préféré plus de linéarité, car le récit est ponctué de nombreux flash-back qui nuisent un peu au rythme. Celui concernant la vierge Marie sera d'ailleurs assez édifiant. J'ai bien aimé le mystère de la station-essence disparue. Par contre, le passage de l'homme au casque rouge m'a un peu ennuyé. Au final, une œuvre assez nostalgique d'une époque révolue, qu'on peut regretter.
J'ai été surpris lorsque j'ai vu cet album dans les nouveautés de ma bibliothèque. De Crécy n'avait pas arrêté de dessiner il y a quelques années à cause d'un problème avec ses mains et s'il est revenu au dessin, est-ce que ça veut dire que la suite de ''Salvatore'' va sortir un jour ? De Crécy nous fait une autobiographie d'un road trip qu'il a fait dans les années 80 avec son cousin à travers l'Europe d'avant la chute du communisme. C'est l'occasion d'admirer un monde que je n'ai pas connu, étant né au début des années 90. Il y a des anecdotes intéressantes et les amateurs de voyage initiatique vont sûrement adorer. Personnellement, j'ai bien aimé le scénario, mais je trouve que ça saute un peu du coq à l’âne et qu'on part un peu dans tous les sens. En plus du road trip, l'auteur nous raconte des souvenirs de jeunesse et il met aussi du fantastique dans son récit. C'est ainsi qu'un poète belge mort va faire des apparitions étranges et cela m'a semblé hors de propos. C'est censé être basé sur une histoire vraie ou non ? Ou alors De Crécy aimait bien user de son imagination durant ce voyage et imaginait des trucs. J'avoue que si je m'ennuyais durant un long voyage, j'imaginerais volontiers mes auteurs de BD préférés venir me faire un petit coucou en motos. Il y a aussi des événements un peu étranges comme le fait que les cousins ne retrouvent plus une station service, mais là on peut mettre ça sur le compte des défauts de la mémoire. Bref, j'avoue que je ne suis pas certain en refermant ce premier album quelles sont les intentions réelles de l'auteur. Donc pour moi un road trip qui pour le moment se laisse lire sans problème, mais qui n'est pas passionnant et qui ne me touche pas trop. J'aime bien le dessin et la narration est fluide.
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