Karmen
Il arrive qu'on se suicide sur un malentendu.
Auteurs espagnols La Mort Les prix lecteurs BDTheque 2020 Réincarnations Suicide
C'est l'heure du rapport : un "code rouge" pour Karmen. À Palma de Majorque, la jeune femme avec ses cheveux roses et ses taches de rousseur, habillée d'une combinaison noire de squelette pénètre dans l'appartement d'une coloc étudiante. Elle se rend tout droit à la salle de bain où Catalina s'est taillé les veines. Dans l'instant suspendu entre la vie et la mort, l'introspection commence pour la jeune fille et son chagrin d'amour, emportée dans une narration fantastique qui jongle entre mises à distances et dimensions parallèles.
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Date de parution | 07 Février 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Emprunté sans savoir de quoi il retournait dans cet épais album, la couverture tape dans l'oeil avec cette Karmen sur fond carmin. A l'intérieur aussi, le dessin de Guillem March impressionne, on a une pleine exploitation de la planche jusqu'aux bords et des cadrages parfois tourbillonnants sur Palma de Majorque. Sur le plan de l'histoire maintenant, j'ai trouvé cela un peu longuet pour tout dire. C'est une classique histoire d'amour qui tourne mal avec une jeune fille Catalina qui s'ouvre les veines dans sa baignoire, sans clairement qu'on sache pourquoi tellement cela survient dès le début de l'album. A cause de son pote Xisco qu'elle connait depuis l'enfance visiblement. Mais qu'en espérait-elle puisqu'ils semblent tacitement sur la ligne de l'amitié sans plus et que lui a déjà eu plusieurs copines ? Elle ne semblait pas à un tel niveau de désespoir pour en arriver là. On sent bien que sans cette base, il n'y a pas d'histoire car Karmen, la dame de la couverture, s'avère être la mort. Du moins un de ses émissaires, une espèce de fonctionnaire du ministère de l'au-delà, et ses collègues n'apprécient pas trop sa manière de procéder, ils la prennent pour une originale pistonnée. S'ensuit tout une partie de l'album où Catalina erre tel un fantôme autour de chez elle, à poil puisqu'elle était dans son bain, comme dans le film Ghost qui est d'ailleurs explicitement cité. Personne ne la voit, sauf d'autres morts et elle ne peut rien toucher. On sent venir le fait que l'amour d'enfance était réciproque à 3 kilomètres. Un peu moins le twist final tellement la partie dans l'entre monde était longue.
Visiblement je suis le premier ici dans ce cas, mais moi je suis déçu par cet album. J'ai vraiment eu du mal à me passionner par ce récit, au moins pendant une grosse première moitié. Clairement le dessin est agréable et donne envie de se plonger dans cet album. Les 5 - 10 premières planches lancent bien l'histoire. On fait la connaissance de Catalina, en quelques cases à peine on arrive à la cerner et ça suffit à bien démarrer. Mais ensuite, pendant plus de la moitié de l'album, elle comprend peu à peu qu'elle est en train de mourrir, elle erre entre la vie et la mort dans une sorte de purgatoire sur terre en attendant le dernier voyage. C'est surtout l'occasion de discuter avec son ange, avec celle qui est là pour lui faire réaliser ce qui lui arrive et l'accompagner. Franchement leurs discussions m'ont très peu intéressées. La philosophie sur les occasions manquées de la vie, sur la façon dont on a mal géré certains moments clés de notre existence, la façon un peu hâtive qu'on a eu de juger des gens, se rendre compte qu'on a laissé de la distance se mettre en place entre nous et notre famille, qu'on n'a pas appelé ses parents depuis trop longtemps etc etc... Tout ça en se baladant à poil dans le ciel...Bof bof. L'album m'est un peu tombé des mains pendant cette partie. La dernière partie est un peu mieux, il se passe quelques évènements qui amènent une conclusion plutôt sympa, même si on la voit arriver de très loin. Au final tout n'est pas négatif, mais je me suis plutôt ennuyé.
C'est sa couverture énigmatique et les excellents avis ci-dessous qui m'ont poussé à acheter cette bd. J'en ressors plus que satisfait. Tout d'abord ce qui m'a explosé aux yeux : le graphisme. Un trait fin, fluide et tout en sensualité. Des détails à profusion. Des angles de vue bluffant qui rendent le récit dynamique et captivant. Guillem March dessine à merveille, comme le font remarquer certains avis ci-dessous, il y a du Manara dans ses femmes. C'est vrai mais avec une petite différence, ici elles ne sont pas parfaites, elles ont ces petites rondeurs qui à mes yeux ne les rendent que plus belles. Il suffit de regarder notre héroïne qui sera nue la plus grande partie de l'album. Une colorisation dans les tons pastels où le rose et le bleu prédominent. Magnifique. Et des planches avec des couleurs différentes en toile de fond suivant l'avancée de l'histoire. Somptueux. Un orgasme graphique ? Je ne peux pas tout dire. Tout commence par le suicide de Catalina dans sa salle de bain. Et là surgit Karmen dans son habit de squelette. Elle va lui faire découvrir un monde parallèle où elle peut voler et faire bien plus encore et surtout la mettre face à ses démons qui sont la cause de son geste ultime. Karmen, une sorte d'ange, qui doit aussi répondre de ses actes à sa supérieure. Supérieure qui ne tient pas à perdre ses bonus (une nouvelle entreprise du CAC 40?). Une histoire touchante où l'humour est présent, un histoire qui fait réfléchir sur ce fait de société, une histoire qui ne fait pas perdre espoir en un monde moins pire. Une lecture jouissive.
J’ai eu un peu de mal à entrer dans cette histoire, que j’avais du mal à cerner. Mais une fois embarqué, cette lecture a été un vrai plaisir. Guillem March a revisité les divers thèmes mêlés ici : une histoire d’amour frustrante – l’album commence par le suicide de Catalina, l’arrivée d’un ange et l’entrée dans un monde parallèle de notre suicidée, une sorte de purgatoire improbable. Mais si l’histoire commence par un suicide, la suite n’est pas un classique flash-back l’expliquant. Et ce n’est pas non plus une longue plongée vers la déprime. Au contraire, les dialogues fusent, pas exempts d’humour, et notre ange, Karmen, aux allures improbables avec son costume de squelette et ses cheveux rose, est plus qu’atypique. Car il s’avère qu’elle n’est qu’une employée d’une vaste entreprise de la mort. Employée mal notée car rebelle. Et qu’elle est prête à laisser du temps à Catalina avant de clore son dossier. Temps que Catalina va utiliser pour se remettre en question. La narration est fluide, malgré les prémisses surprenantes, et la lecture est agréable, et relativement rapide, malgré la pagination assez importante. Quant au dessin, il est vraiment lui aussi très réussi, aux petits oignons ! Un trait classique, réaliste, dynamique. Et Guillem March s’est réellement fait plaisir, multipliant les divers angles de vue, plongées, contre-plongées, tout y passe, avec des planches utilisant toutes les possibilités d’un gaufrier, et s’en affranchissant parfois.
Ça commence par un suicide et la visite de l'ange de la mort pour finalement vivre une aventure porteuse d'espoirs. Un contre-pied de l'auteur qui nous emmène dans un univers construit intelligemment. Un monde imaginaire avec des règles présentées par Karmen que nous découvrons avec Cata et c'est parti pour une histoire de déception sentimentale. Nous sommes transportés dans un monde intermédiaire entre la vie et la mort, l'auteur fait planer notre héroïne au dessus des vivants offrant à celle-ci le pouvoir d'assister à l'intimité de ses proches. Le ton aussi est à l'opposé du sujet de départ, c'est drôle avec un ange de la mort rebelle avec sa hiérarchie et une héroïne attachante avec son problème de cœur. L'humour est aussi présent avec l'équipe d'anges managée comme une banale entreprise de transport avec ses codes et ses statistiques. Le dessin exploite ce que le scénario lui permet avec une héroïne qui s'affranchit de la gravité et qui est devenue immatérielle. Le dessinateur se permet des vues plongeantes sur la ville de Palma, on croirait voler comme un oiseau. Un achat motivé par les avis précédents, un vrai plaisir à la lecture, planant.
Sans aller jusqu'aux avis dithyrambiques de mes confrères, je suis tombé relativement sous le charme de cette BD qui apporte non seulement une couverture aux parfums de mystères, mais également un speech qui surprend et une réalisation aux petits oignons dans le dessin. Bref, une BD qui dépote, pour le moins ! Je dois le confesser, malgré les avis qui donnent envie de mes camarades, c'est surtout la couverture et le pitch qui m'ont attiré (et la mention honorable de mon libraire favori, qui le mentionna comme sortie du mois). Et effectivement, c'est un bon résumé des deux grosses qualités de l’œuvre : son dessin et son idée. Le dessin est, pour ma part, ce qui marque le plus : entre les cadrages en tout sens, les idées qu'il a eu dans les angles et les représentations de la ville, sans parler de la lisibilité de l'ensemble et du vertige qu'il colle dans les plans d'envols, c'est une démonstration de technique et de travail d'orfèvre. Je ne sais pas si l'auteur est un habitué du genre, n'ayant pas lu ses autres œuvres, mais il fait diablement fort, le bougre. Bien évidemment, pudeur oblige, il contorsionne l'héroïne dans toutes les positions possible pour ne pas avoir à cacher le sexe, mais réussit à ne pas tomber dans le piège d'une représentation érotique de celle-ci, restant purement dans le domaine de la narration graphique. C'est fichtrement bien réussi, et j'ai été admiratif à ma lecture de ce dessin qui sait constamment se faire dynamique, fouillé, précis et inventif. Je ne parle même pas des détails franchement géniaux, comme des dimorphismes d'objectifs de caméras qui peuvent intervenir dans l'image, comme pour souligner le côté cinématographique de la scène. Niveau histoire, l'auteur a su habilement jouer d'une idée et développer quelque chose qui est à la fois inventif, plutôt beau et franchement surprenant sur plusieurs points. J'ai beaucoup aimé suivre l'histoire, me doutant un peu de là où tout ceci irait, mais en même temps impatient de voir comment l'auteur nous y emmènerait. Et j'ai été surpris par la façon dont il prend des détours jusqu'au point final. Un point final dont le côté happy end n'est pas sans une petite touche de noirceur et de tristesse, ce qui est plutôt bon pour un tel récit. Je ne le qualifierais pas de parfait, mais indéniablement de solide récit avec une bonne idée bien menée. C'est ce genre de BD assez improbable sur lequel j'aime tomber de temps en temps. Ces cadrages, ces envolées et ce dessin donnent envie de se replonger dedans et l'histoire est suffisamment bonne pour que l'on replonge sans soucis ! Bref, une BD bien belle et bien bonne, que je recommande assez fortement aux lecteurs du site !
BAM ! C'te claque ! Ça c'est LA BD qui m'aura marqué cet été ! C'est en allant trainer chez mon libraire pour récupérer une commande que j'ai été attiré par cette couverture intrigante et un petit papillon "coup de coeur"... Feuilletage rapide et là, WOW !, rien que certaines planches m'ont fait ouvrir les yeux bieeeen grands ! Allez je prends ! Et j'ai bien fait ! Alors oui au début on comprend pas grand chose à ce qui se trame avec cette intro en flash back dans la jeunesse de notre future héroïne... Encore moins quand apparaît notre fameuse Karmen dans l'appartement où vient de se tailler les veines notre Catalina... Mais on se fait très rapidement happer par ce qu'on croit être un bad trip tant le dessin et la narration de Guillem March sont envoûtants. Son trait maîtrisé, sa colorisation un brin surannée dans les tons pastels roses, ses découpages et surtout ses cadrages... WOW !!! C'est juste hallucinant ! Et cette maîtrise de l'anatomie sous toutes ses coutures ! Impressionnant ! Mais sorti de ces qualités graphiques, Guillem March nous propose également une petite réflexion assez intéressante et bien amenée sur nos petites vies, nos sentiments, nos relations avec nos proches et bien sûr la mort. Tout cela est amené intelligemment, sans que cela soit trop lourd ni pesant. Ajoutez à cela un "personnage" original en la ville de Majorque qui sert de décor omniprésent au récit permettant à l'auteur de rendre un hommage assez vibrant à sa ville et vous obtenez ce petit bijou dont j'ai failli rater la lecture pour n'avoir pas entendu parler de cet album alors qu'il aurait mérité davantage. A découvrir ! (4.5/5)
Ouah ! Quand j’ai vu cette bd sur le site, j’ai été intrigué par la couverture, mais sans savoir si j’avais vraiment envie de la lire. J’ai feuilleté ensuite cette bd en librairie et j’ai continué à être intrigué. J’ai finalement emprunté la chose, et, au final, cette lecture est intrigante. Intrigante mais très agréable. Tout d’abord, l’aspect graphique interpelle. Le dessin est très bon, Guillem March sublime ses personnages, qui sont très beaux mais avec leurs petits défauts naturels. Catalina est magnifique et passe une bonne partie du récit nue. Mais ce nu, comme le dit Ro, n’est pas érotique, pas vulgaire. Les parties intimes sont soigneusement cachées, et le corps de l'héroïne n’est pas parfait, pas tout fin et sans défauts. Mais il est beau, tout simplement. Graphiquement, c’est donc un vrai plaisir. Karmen est magnétisante et son corps, ainsi que celui de ses congénères, est très bien rendu. Les décors sont eux aussi très bons, la ville de Palma est vraiment bien rendue. En ce qui concerne la colorisation, elle surprend au premier abord. De plus, je trouve qu’elle ne rend pas forcément service aux décors et notamment à la ville de Palma, qui aurait été plus mise en valeur avec une colorisation plus classique. Mais au final, cette colorisation très claire et pastelle rend bien avec l’histoire et sa dimension un peu surnaturelle. Cette histoire est prenante. On est un peu dans le roman graphique, la bd suit la vie de Catalina et montre la remise en question de celle-ci. Karmen est l’élément qui sert à cette remise en question, tout le système des âmes apporte un peu de gaieté à tout ça, et c’est agréable. Le fantastique vient ici au service d’un questionnement plus terre à terre, presque philosophique. Le récit est fluide, l’histoire bien racontée. J’ai donc beaucoup aimé cette histoire, peut-être un peu fleur bleue, mais qui n’est pas niaise pour un sou, et aborde des thématiques qui ne sont pas parmi les plus joyeuses. Alors certes on peut se dire que c’est un peu gros en refermant le livre, mais au final tant pis, ou tant mieux. Je ne peux que conseiller cette bd qui m’a satisfait autant que le plan de l’histoire que du dessin. MAJ J'avais emprunté ce livre dans sa version numérique, et avait donc beaucoup apprécié la chose, y compris graphiquement. Avec le déconfinement et la réouverture des librairies, j'ai pu feuilleter l'album "en vrai". Et j'en rajoute une couche sur la beauté du truc. C'est vraiment très très beau, j'ai été soufflé par les planches. La colorisation rend mieux sur version papier que numérique, et même si j'avais (beaucoup) apprécié ma lecture numérique, je conseille vraiment la lecture version papier. Moi qui achète peu neuf, surtout pour des ouvrages que j'ai déjà lu, j'avoue me tâter fortement, et en tout cas, dès que je pourrais le trouver en occase, je foncerai. Car c'est vraiment une belle bande dessinée.
Karmen, c'est l'histoire d'un suicide amoureux, d'un ange et d'une rédemption. Vivant à Palma de Majorque, Catalina et Xisco sont amis d'enfance et soudés comme les doigts de la main. Catalina est en réalité secrètement amoureuse de Xisco, mais ce dernier la considère comme une simple amie et sort avec d'autres filles. Quand elle réalise qu'il prend de la distance avec elle et se rapproche plutôt de sa jolie colocataire, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et Catalina décide de se suicider. Tandis qu'elle se vide de son sang dans la salle de bains, Karmen, une étrange jeune femme aux cheveux roses et en combinaison noire de squelette entre et vient lui proposer de sortir et de discuter longuement avec elle maintenant qu'elle est libérée des contraintes physiques de la réalité et de la vie. Ensemble, elles vont parcourir les rues et le ciel de Palma tandis que Karmen va tenter de montrer à Catalina un autre aspect de cette vie qu'elle a décidé de quitter afin de la faire réfléchir sur sa décision. Guillem March m'avait déjà épaté par sa maîtrise graphique dans Monika et surtout The Dream. Mais dans ces albums là, la colorisation était froide et le style très étudié. Ici, les couleurs sont bien plus chaudes, plus naturelles, et les planches sont tout de suite plus attirantes. L'encrage aussi est différent, plus épais, plus vivant. Ses femmes sont toujours aussi belles mais là aussi plus authentiques. Certes, leurs visages sont majoritairement de parfaits minois très charmants, rappelant parfois le style de Manara, mais leurs corps ne sont pas ceux des vrais mannequins qu'il nous montrait dans ses autres œuvres : ils sont ici plus réalistes, avec de menus défauts, ce qui n’ôte rien à leur charme bien au contraire. Je parle de ces corps car il faut savoir que l'héroïne va être nue sur la quasi totalité de l'album, mais pas un nu érotique ou aguicheur, un nu très naturel, très chaste, avec les parties intimes pudiquement cachées. Je suis aussi tombé sous le charme de la ville de Palma de Majorque telle qu'il nous la présente. Ce sont des angles de vues originaux, des effets de lentilles, des retournements de caméras (puisque à certains moments, la gravité n'a plus d'importance), et cela nous offre une ville vraiment belle qui donne envie d'être visitée et qui sert de bel écrin à cette jolie histoire. Les personnages sont bons. Et c'est tant mieux car nous allons en effet assister à une quasi psychanalyse de Catalina tandis qu'elle découvre ce qu'elle a fait de sa vie et ses erreurs d'interprétation qui l'ont poussé à prendre la mauvaise décision. En parallèle, l'énergie que dégage Karmen, si elle est un peu agaçante au départ, finit par devenir attachante quand on constate sa sincérité et sa bonté d'esprit. L'histoire en question intrigue au premier abord puis on comprend assez rapidement ce qu'il se passe même si on se demande où la fameuse Karmen veut en venir. Et quand on finit par saisir son objectif, les choses deviennent un peu plus prévisibles mais cela n'a rien d'un reproche car cela fait plaisir de suivre une histoire bien construite et qui se finit bien. Cette conclusion est un tout petit rose bonbon, mais elle a sa part de dureté, de tristesse refoulée et de promesses d'espoir. C'est très beau, surtout graphiquement mais aussi par son histoire qui n'est pas mal du tout et capte bien le lecteur. J'ai vraiment pris plaisir à cette lecture.
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