L'Agnone
Un dramaturge confronté à la noirceur humaine.
Auteurs italiens Charlie Mensuel Pilote Séries avec un unique avis Théâtre
Teckiopaka, auteur dramatique, espère naïvement dénoncer dans une pièce de théâtre les noirceurs du monde. Il ne trouve pour la jouer que des êtres qui incarnent cette noirceur.
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Date de parution | Janvier 1980 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
On retrouve dans cet album une bonne partie de ce qui caractérise le travail de Guido Buzzelli. A savoir d'abord un dessin reconnaissable entre mille. Ici en Noir et Blanc, ce que je préfère nettement, car c’est là que son trait baroque, nerveux, s’exprime le mieux, son travail en hachures, saccadé, s’accommodant parfaitement des histoires fantastiques et glauques qu’il développe, comme c’est le cas avec « L’agnone ». De la noirceur (du trait, de l’intrigue et même des caractères des personnages !), une légère pointe d’érotisme, voilà des ingrédients jetés dans cette intrigue un peu foutraque comme souvent, même s’il y a bien une histoire à proprement parler. Un auteur de théâtre cherchant des acteurs pour sa nouvelle pièce, fait la rencontre d’un type curieux et inquiétant (ces deux personnages ont les traits de Buzzelli lui-même – artifice déjà utilisé dans d’autres de ses œuvres) : en effet, il règne sur une sorte de cour des miracles moderne, entouré de personnages ayant tous quelque chose de « barré », de malsain. C’est ainsi que la pièce – censée critiquer les travers de la société, se voit jouée par ceux-là même qui en représentent les plus vils défauts. C’est parfois loufoque (un inspecteur un peu débordé ajoute à la confusion), toujours noir (même lorsque l’humour pointe un peu le bout de son nez), avec comme d’habitude chez Buzzelli des passages étranges, à la limite du fantastique. Quant à l’ « agnone » qui donne son nom à l’album, c’est une sorte de mélange entre un mouton et un lion, assez cyclothymique – mais finalement peu important dans l’histoire ! C'est une histoire qui se laisse lire. Mais le texte est très abondant, et, en plus de certains aspects de l’intrigue ou de la narration (et un dessin particulier à cet auteur italien), cela peut rebuter certains lecteurs (c'est clairement à feuilleter avant d’acheter). Mais j’ai plutôt bien aimé cette histoire, mi tragique mi loufoque, et le dessin de Buzzelli me plait beaucoup de toute façon. A noter que cette histoire (initialement parue dans Charlie Mensuel) a été récemment reprise dans le tome 2 des Œuvres de Buzzelli, publié par Les Cahiers dessinés en 2019. Note réelle3,5/5.
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