Le Premier Meurtre (Les Mysteres du Meurtre) (Murder Mysteries)
Un meurtre au paradis. Adaptation d'une nouvelle de Gaiman.
Adaptations de romans en BD Anges Auteurs britanniques Dark Horse Comics Los Angeles Neil Gaiman Romans de Neil Gaiman adaptés en BD Spiritualité et religion
Un homme rêve dans la chaleur nocturne de Los Angeles. Assis sur un banc, il rencontre un vieil homme. A son allure, on n'aurait jamais deviné que le vieillard assis sur le banc était un ange déchu, depuis des éternités descendu des cieux parmi les hommes pour conter une histoire qui se doit d'être entendue... Une histoire pleine d'anges, de créatures célestes, de jalousie et de meurtre. L'histoire de la création du monde... Une histoire des premiers temps, quand la Terre n'était qu'une idée dans l'esprit divin, quand le péché n'était pas encore connu, une histoire du premier et du plus indicible des crimes perpétrés dans le nouvel Univers façonné par Dieu. Un meurtre au paradis.
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Date de parution | Janvier 2003 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Meurtre au Paradis - Neil Gaiman et Philip Craig Russell ont collaboré à plusieurs reprises : un épisode de Sandman (épisode 50 de Sandman), un épisode de Death (dans Nuits éternelles) et l'adaptation de Coraline, un roman de Gaiman. Murder Mysteries est l'adaptation d'une nouvelle de Neil Gaiman parue en prose dans Miroirs et fumées , sous forme d'une bande dessinée. Pour cette histoire, Neil Gaiman avait retenu un dispositif qu'il affectionne particulièrement : un vieil homme raconte à un jeune homme ce qui constitue le récit principal (une histoire dans l'histoire). Il explique qu'il a été Raguel, un ange, à une époque datant d'avant la création de l'univers. Il est l'ange qui incarne la vengeance de Dieu. Et Lucifer (avant sa chute) vient le tirer de son sommeil car un meurtre vient d'être commis dans la cité céleste. Raguel enquête auprès des anges qui travaillaient avec Carasel, la victime, il essaye de reconstituer les derniers temps avant sa mort. Neil Gaiman joue des contrastes entre ce jeune anglais coincé dans Los Angeles suite à une interruption du trafic aérien et qui rend visite à une ancienne connaissance et entre ce vieil homme et son histoire de crime dans un monde parfait et asexué. Les dessins de Philip Craig Russel sont exquis comme à leur habitude, tout en délicatesse. Les anges sont crédibles sans être bardés de plumes ou de toges romaines. La cité céleste est resplendissante. Il arrive à rendre en dessins les concepts les plus étranges de l'histoire tels que la maquette préparatoire grandeur nature à laquelle travaillent les anges pour la création de l'univers, sans sombrer dans le ridicule ou l'art abstrait. Cette histoire souffre de deux défauts. Le premier est que Russell manque de finesse dans son interprétation du texte (pourtant c'est un habitué des adaptations que ce soit d'Oscar Wilde ou d'opéras de Mozart ou de Wagner). Il a visiblement eu du mal à trouver le juste milieu entre conserver le texte de Gaiman et le transcrire en dessins. À plusieurs reprises, les cases comprennent la même information sous forme de texte et de dessins (exemple un personnage ouvre les yeux, une bulle le dit et c'est également visible sur l'illustration). Le deuxième défaut est inhérent à l'histoire elle-même qui s'apparente dans sa construction à une enquête d'Hercule Poirot : il y a plus de scènes de dialogues que d'action et le détective réunit tout le monde à la fin pour confondre le coupable. Ce genre de mise en scène constitue une lecture agréable dans un roman, mais il passe moins bien dans le format graphique qu'est la bande dessinée qui a besoin de visuels changeant régulièrement. Malgré ces deux reproches, le résultat est d'une beauté à couper le souffle et les thèmes développés par Gaiman sont sophistiqués, subtiles, parfois malhonnêtes avec le lecteur et parfois mystifiants. C'est une lecture différente, intrigante, divertissante, avec un final des plus ambigus.
Tiens, j'ai oublié de noter cette BD que je possède depuis des années ! Je l'ai surtout prise parce que je suis devenu fan de Neil Gaiman et de sa façon de raconter les histoires qui en fait, selon moi, un des meilleurs conteurs de ces dernières années. L'histoire est une adaptation d'une nouvelle présente dans l'un de ses recueils (Miroirs et fumées, excellent recueil par ailleurs), écrit à la base pour une émission radiophonique. Je me permets de le préciser, parce qu'on sent ce côté "raconté" dans le ton du récit. Ce n'est pas du tout dérangeant, au contraire, d'autant que cela sert le récit raconté par deux protagonistes successifs. L'histoire m'a bien plu à la première lecture, mais plus encore à la deuxième, lorsque j'ai compris les interactions entre les deux histoires. Ce qui est agréable, c'est que rien n'est clairement énoncé, juste laissé en compréhension au lecteur. L'histoire prend ainsi un autre sens, en lien avec le récit principal, et qui est assez dur. Mais le récit se concentre surtout sur l'histoire du premier meurtre, histoire totalement inventée par Gaiman et qui exploite la mythologie chrétienne pour son compte. L'histoire est une enquête dont le dénouement importe peu, alors que tout le propos autour du meurtre (mobile et conséquence) est parfait. C'est une relecture de la Genèse et des histoires bibliques, avec un propos sur Dieu mais aussi sur le meurtre. J'ai beaucoup aimé la façon dont l'histoire s'insère parfaitement dans les mythes sans les tordre vicieusement ou les contester. Une parfaite intégration, qui résonne avec le final. Le dessin n'est pas franchement beau ni très réussi, malgré quelques idées de visuels plutôt bien trouvé. J'ai aussi aimé quelques têtes, notamment le vieux clochard, qui a une douceur et une "gueule" qui lui vont à merveille. C'est dommage que certaines cases soient si petites, et que l'ensemble manque un peu de décors ou de remplissage dans le fond. Une BD qui m'a beaucoup plu, l'adaptation est réussie et retranscrit très bien l'histoire. J'aime bien la façon dont cette BD permet de découvrir un aspect du travail de Neil Gaiman, avec sa passion des conteurs et des histoires racontées par les protagonistes, mais aussi le mélange de mythologie et de contemporain. Une bonne introduction pour découvrir l'auteur !
Mouais. J’ai eu du mal à entrer dans cette histoire, et ma lecture a été parfois rendue pénible par le manque d’enthousiasme vis-à-vis de l’intrigue. La transition entre l’histoire banale et contemporaine du début (qui se situe elle aussi dans la « cité des anges », Los Angeles) et le récit du crime parmi les anges au paradis est un peu brutale, et il m’a fallu du temps pour relier les deux, même après avoir terminé l’album. Pas inintéressant, mais je pense être passé à côté de ce que beaucoup ont trouvé dans cet album avant moi.
J'aime mes amis qui me prêtent des BDs :) Je peux leur faire confiance pour découvrir des albums surprenants ! Celui là ne déroge pas à la règle et si mes sentiments sont mitigés, c'est plutôt pour des bonnes raisons. Je commencerai par le dessin, qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais qui fait son office. Les personnages sont reconnaissables, même si les visages manquent de précision. Le trait est assez clair, manquant un peu de détails, mais l'essentiel y est et cela suffit à une bonne compréhension des lieux et des situations. Seules les couleurs déçoivent réellement. Un peu ternes, ou au contraire trop flashy, il manque un juste milieu. J'ai trouvé que le graphisme s'approchait plus des comics des années 80 que du dynamisme et du style actuel. De plus, heureusement un moment que la voix off annonce qu'il fait nuit, parce que les couleurs n'avaient pas changé par rapport au jour et le ciel était encore bleu... Bref, un manque de précision et de cohérence, ma foi pas si gênant car là n'est pas le plus crucial de cet album. Non, l'important est indéniablement le scénario qui nous plonge au milieu des arcanes supérieures et de la création de l'univers en particulier. Si le scénario commence de manière classique presque trop classique, dès l'apparition de Raguel, l'ange vengeur de Dieu, le scénario décolle et prend une tournure beaucoup plus originale et il est alors difficile de lâcher la BD. Nous nous plongeons au cœur de la création du monde avec une vision nouvelle de périodes où la terre et les hommes n'existaient même pas encore en pensée, où Dieu et ses anges travaillaient toujours sur les concepts et les sentiments... Nous découvrons le premier crime de l'Histoire, celui de Carasel Ange créateur. J'ai beaucoup aimé l'ambiance instaurée, la vision de l'auteur sur la création du monde. En plaçant son scénario avant la création de la Terre et même de l'Univers, il aborde une période qui n'est à ma connaissance pas développée dans les livres sacrés que sont la Torah, la Bible ou le Coran. Je sais que dedans on commence à partir du Big Bang, mais là, dans cette BD j'ai l'impression que l'on est même dans une période antérieure... L'auteur même, réussit à respecter d'assez belle manière les concepts religieux en donnant une vision pourtant très personnelle et vraiment en marchant sur un fil pour ne pas donner dans le sacrilège. La fin de l'enquête céleste surprenante me conforte dans ma pensée et donne réellement la force à cette bande dessinée. Le retour à la réalité donne un écho au début classique du scénario. Le développement intermédiaire permet pourtant de rajouter une touche mystérieuse et légèrement mélancolique qui fait refermer cet album avec regret. Grâce à son originalité, je décide sur le fil de mettre 4 étoiles.
Acheté 3 euros, cette BD m'a agréablement surpris. Pourtant un feuilletage m'avait dissuadé de l'acheter un autre jour malgré ce prix ridicule. L'avis d'Erik m'a fait changer d'avis et par bonheur il en restait. L'histoire est dépaysante car une grande partie du récit se déroule dans un univers originel peuplé d'anges. L'un d'entre eux va être assassiné. Une enquête va donc être ouverte par l'ange qui a la charge de la vengeance divine. Ce récit est narré par un personnage à un autre sur un banc public en pleine nuit à L.A. On a du mal à comprendre le lien entre les deux histoires, il faut donc suivre et attendre d'obtenir les informations. Graphiquement, le trait est maîtrisé mais les couleurs sont relativement affreuses. Ca se lit bien, l'intrigue retient rapidement l'attention du lecteur grâce à son originalité.
Cette bd est bazardée actuellement à 3 euros dans les supermarchés du coin. Qu'est ce qu'on risque à la lire quand on voit le célèbre auteur Neil Gaiman qui signe le scénario ? Presque rien. A ce prix, c'est même jeté à la tête. En feuilletant la bd, on se rend compte très vite que les dessins sont de grande qualité. Il ne reste plus qu'à juger le fond en toute sérénité. C'est marrant de lire une histoire de meurtre chez les anges avec pour échos la ville de Los Angeles à savoir la fameuse Cité des Anges. J'ai passé une semaine dans cette gigantesque mégalopole. Je trouve que les auteurs ont su analyser correctement cette vision dont la régularité des rues la rend presque parfaite. Le parallèle avec le monde des anges est une belle trouvaille très audacieuse. On se demande au début où l'histoire va nous mener quand un vagabond raconte à l'anglais un curieux récit. On comprendra tout le sens du titre qu'à la fin. Il faut dire que je me suis posé la question plus d'une fois. Cette enquête criminelle en milieu divin est franchement passionnante. Il y a bien sûr Lucifer qui est présent quand ce dernier était encore un ange au service de Dieu. Cependant, le coupable ne sera pas évident à trouver. Plus encore, ce sont les motivations qui sont les plus importantes. Pour autant, à la fin de la lecture, on aura presque envie de vomir tant que cette histoire est horrible à souhait. Bref, je ne peux pas dire qu'on passe un bon moment. Franchement, les anges ne sont plus ce qu'ils étaient. Soyez sage comme un .... !
Un scénario mystique de Neil Gaiman pour cette histoire d'un meurtre au paradis illustrant une belle réflexion. J'ai un instant cru ne lire qu'une histoire banale, mais la fin est vraiment surprenante et excellente. On retrouve la préoccupation de Gaiman de l'enfer et du paradis déjà évoquée ailleurs. Pour ce qui est du dessin, il est bon mais sans plus, dans un style très classique. Et si on se laisse guider par le récit, sans s'arrêter aux incongruités inhérentes aux histoires religieuses, on appréciera à coup sûr cette histoire.
Je suis un très grand amateur de Neil Gaiman mais je dois dire que cette BD ne fait pas partie de ses oeuvres que je préfère. Ca faisait un moment déjà que je me tâtais pour l'achat de cette BD un peu méconnue du fameux auteur de Sandman. Je l'avais déjà vue en librairie mais les dessins dans la veine de comics modernes très classiques ne m'attiraient pas vraiment (trop de décors vides ou épurés, des visages sans expressions, etc...) et le prix élevé de l'album me rebutait quand je voyais la qualité physique de ce dernier. En effet, la couverture, quoique jolie, est faite d'une matière et d'une couleur bleue qui marque énormément et tous les exemplaires que j'ai vus avaient leur surface couverte de traces donnant une impression de BD d'occasion même à une BD en principe neuve. Ca ne donne pas envie de payer 15 euros pour une BD à l'aspect d'occasion. Heureusement, les pages intérieures sont de belle qualité en comparaison et malgré les traces sur la couverture, après achat, je trouve que c'est quand même un assez bel objet, bien solide. Concernant le scénario maintenant, on y reconnait bien la patte de Neil Gaiman. Il mélange comme à son habitude monde moderne et personnages marginaux avec les légendes et la mythologie, ici le mythe des anges de Dieu dans leur cité d'Argent. Le récit est bon mais le rythme est lent. Je n'ai été que très moyennement captivé par cette enquête menée au paradis, enquête qui au final se déroule de manière très classique. Le vrai interêt du récit apparait justement après le dénouement de l'enquête quand on découvre ce que sa résolution entraîne et en quoi cette enquête a un lien avec le narrateur du début de l'album, un simple anglais en déplacement à Los Angeles. Mais là aussi, j'ai trouvé que cet épilogue-surprise aurait pu être traité différemment avec plus de succès. A mes yeux, Neil Gaiman nous a offert des récits assez proches et nettement plus réussis dans sa série Sandman. Pas mal mais pas aussi intelligent, fort et original que je l'espérais de la part de son auteur.
Comme d’autres lecteurs, je m’attendais à un thriller au paradis, et j’ai donc été agacée par les premières pages qui se déroulent de nos jours à San Francisco. Le contraste entre la très belle couverture et les graphismes de comic moderne est déjà un peu décevant, et puis on se retrouve à regarder avec impatience ce jeune homme nous faire part de ses réflexions sur le plan de la ville ou discuter avec une fille. Mais la suite vaut le coup, et quand on rentre vraiment dans l’histoire, c’est tout de suite autre chose. Si comme le dit le « clochard », il fut un temps où les histoires étaient une monnaie d’échange, la sienne vaut son pesant d’or. Moitié conte, moitié enquête policière, on découvre une vision du paradis originale et cohérente, très travaillée. La création du monde est en cours, et avec elle celle des émotions. Cela donne un enjeu difficile à réaliser, puisque les anges ne sont pas des humains avec des super pouvoirs, mais des êtres différents, ne connaissant pas (pour le moment ?) de sentiments très marqués. L’auteur s’en tire très bien, et arrive malgré cela à mettre en place dans son Royaume de Dieu des personnages marquant voire attachants. La conclusion de l’enquête n’est pas très surprenante, mais est bien ammenée et déclanche des réactions vraiment intéressantes. Et la fin du récit donne enfin un peu d’intérêt aux premières pages, que je me suis empressée d’aller relire. Ceci dit, c’est surtout pour le récit central que cet album vaut la lecture. Le graphisme de l’ensemble est moyen. Les couleurs sont très typées « comic » ; les visages sont plus ou moins réussis (si j’aime beaucoup le personnage du clochard, j’ai par contre du mal avec Lucifer, d’autant plus que le narrateur nous le décrit comme étant d’une beauté sans mesure …) ; certains effets, comme lorsqu’un ange se laisse envahir par sa fonction, sont un peu lassants ; quant à la représentation de la création, si elle a le mérite d’être originale, elle est quand même un peu bizarre. Mais l’ensemble reste très très bon, et laisse songeur à la fin sur les voies impénétrables du Dieu omniscient qui gouverne ce paradis.
Intéressant, cette BD qui n'a l'air de rien... On est d'emblée pris dans le récit, et on ne le lâche que la dernière page tournée... Gaiman (que je ne connaissais pas) a un vrai talent de conteur, ça donne vraiment envie de lire ses écrits. Une relecture astucieuse de la Chute de l'Ange, et une vision particulière du "paradis" et de la création du monde. En prime, le dessin de Craig Russell est ma foi fort agréable, même s'il a parfois du mal avec les visages, ou sa coloriste avec certains aplats... Mais ça se lit très bien.
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