Les Artilleuses
Nous sommes en 1911, dans le Paris des Merveilles – un Paris qui n’est ni tout à fait le nôtre, ni tout à fait un autre. C’est en effet le Paris bien connu d’Arsène Lupin, de Fantomas et des Brigades du Tigre… mais où vivraient des fées, des enchanteurs, des gnomes et même quelques dragons – ce qui n’est pas sans conséquences. Entre autres merveilles, la Tour Eiffel est en bois blanc, les Champs Élysées sont bordés d’arbres dont les feuilles rendent de la lumière dès la nuit tombée, et une ligne de métro mène directement à Ambremer, capitale du Monde Féérique.
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C’est dans ce décor que les Artilleuses font un retour fracassant en se livrant à l’une de leurs activités favorites : l’attaque de banque à main armée. Aventurières et hors-la-loi, elles sont trois : Lady Remington, Miss Winchester et Mam’zelle Gatling. N’hésitant jamais à faire parler la poudre, elles sont connues de toutes les polices d’Europe. Ce coup, cependant, pourrait bien être leur dernier. Car le vol d’une mystérieuse relique – la Sigillaire – leur vaut d’être pourchassées non seulement par les Brigades du Tigre, mais également par les redoutables services secrets du Kaiser…
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Date de parution | 04 Mars 2020 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Lorsque ma compagne (qui ne connaît absolument rien en BD, n’en lit pas et ne s’y intéresse pas, elle voit juste les albums que j’achète mais ça s’arrête là) a vu la série Artilleuses que j’ai ramené, elle m’a dit très innocemment : « c’est Ekhö, monde miroir ? » Voilà je crois qu’avec cette seule phrase elle a réussi à résumer cette maison d’édition et ses séries. C’est du Soleil dans sa période la plus mauvaise, où ils publiaient en masse des séries d’héroïque fantasy, au détriment de la qualité. Donc cette petite maison d’édition, mené par Arleston évidement, qu’on ne présente plus, est un sous Soleil. Du moins c’est le sentiment que j’ai eu en lisant cette série. L’histoire se laisse lire, le pitch m’a énormément fait pensé à Les Arcanes du Midi-minuit, ambiance fin XIX eme début XX eme. Un monde presque comme le nôtre mais avec un soupçon de magie, de créature fabuleuse et féerique. Et on suit une bande de trois filles cambrioleuses ce voulant sexy dans une aventure à la croisée des mondes. Alors c’est sympathique à lire, ça passe le temps, mais il y a tellement mieux à lire que ça. Très vite le scénario et les pseudos rebondissements deviennent lourds et confus, gâchant le peu de plaisir de lecture qu’il y a. J’ai tenu les 2 premiers tomes avec facilité, le troisième album m’a paru interminable et pénible au possible à lire. Les dessins sont eux très respectables, ils sont claires, lisibles, pour ce genre de scénarii on en demande pas plus. En bref, une série qui sera vite oubliée, et qui souffre des mêmes défauts que ses grandes sœurs (si je peux dire ça) des éditions Soleil.
Cette série est assez originale car elle mêle une histoire d'espionnage avec un récit Fantasy. Les auteurs s'amusent avec leurs trois charmantes héroïnes un peu " Pétroleuses" à la Bardot et Claudia Cardinale. Pour ce triptyque qui forme le premier cycle le côté espionnage l'emporte de loin sur le Fantasy qui fait vraiment son apparition dans le scénario au début du T3. Pierre Pevel positionne son monde dans un Paris de 1911 qui "n'est ni tout à fait le nôtre, ni tout à fait un autre." Ce passage d'un monde à un autre lui ouvre une multitude de possibles plus ou moins burlesques et pittoresques. J'y ai aussi trouvé nombre de références cinématographiques qui passent de l'ambiance des " Brigades du Tigre" à une ambiance très western de Sergio Léone dans "Il était une fois la révolution" où miss Winchester et mlle Gatling pourraient être les dignes ancêtres de James Coburn et de Rod Steiger. En cherchant bien on pourrait trouver des scènes de James parfaitement en phase avec nos trois bombes. Autant dire que le scénario ne fait pas dans la finesse. Les bons (français) d'un côté les horribles(allemands) de l'autre, avec la permission d'en dézinguer un maximum sans aucun état d'âme. C'est vraiment le point du scénario que je n'apprécie pas. On a beau être dans une fiction fantaisiste mettre à l'honneur Gatling, Winchester et Remington passe mal. Pour le reste l'excessif des scènes d'action fait partie des codes du genre pour rendre la chose tellement irréelle qu'elle en devient humoristique. Mais j'ai toujours eu du mal avec la violence banalisée. Je préfère les rebondissements et les inventions dans les personnalités des personnages et j'ai apprécié que le scénario se complexifie et se bonifie au fil des tomes. J'ai surtout beaucoup aimé la correspondance entre le scénario et le graphisme de Willem. J'avais déjà beaucoup apprécié son trait dans Vieille Bruyère et Bas de Soie. Je retrouve avec plaisir son graphisme tout en rondeurs humoristiques et sensuelles. L'auteur nous propose même quelques planches assez coquines pour nous rappeler que la séduction fait partie du jeu. La mise en couleur parfaitement à mon goût propose une atmosphère chaleureuse et très divertissante. Une série probablement à suivre pour profiter d'une lecture plaisir.
Premier cycle pleinement réussi pour cet explosif trio d’héroïnes. L’univers mêle steampunk et monde parallèle de type « elfique » et, quand on connait un peu le dessinateur (Etienne Willem est lui-même un grand adepte de steampunk), le scénariste (Pierre Pevel développe ici une histoire originale se déroulant dans l’univers qu’il a créé par ailleurs pour une série de romans) et l’éditeur (Drakoo est sinon dirigé du moins supervisé par Scotch Arleston, auteur de Lanfeust de Troy et de bien d’autres séries de fantasy), on ne peut pas être trop surpris du produit proposé. Et franchement, j’ai bien aimé ! Ce premier cycle propose une histoire suffisamment complexe pour ne pas tomber dans la facilité et suffisamment claire pour ne pas nous ronger les neurones. Le dessin est expressif et dynamique, avec des décors soignés, des personnages séduisants et un rendu cartoon et festif, les dialogues sont vifs et apportent leur écot d’humour. Si les trois héroïnes sont pour une bonne part dans la capacité de séduction de la série, j’ai particulièrement apprécié le fait que le policier qui les affronte, sous ses airs un peu nigauds, ne soit pas le souffre-douleur attendu, bien au contraire ! Son obstination, ses compétences et son humanité m’ont vraiment bien plu, bien plus que si les auteurs n’en avaient fait qu’un simple bouffon. Le Paris imaginé par les auteurs fait rêver, avec cette esthétique propre au genre steampunk mais ici encore enrichi par l’univers elfique. Ce mélange des genres est harmonieux, sans doute parce que l’on reste principalement dans le monde « humain » sans sempiternels sauts d’un monde à l’autre. Du coup, il y a une cohérence visuelle qui rassure. L’histoire, comme déjà dit, tient la route. Le rythme est agréable avec pas mal de scènes d’action, une intrigue bien menée, de l’humour et tout cela en nous promenant dans cet univers original et en introduisant pas mal de personnages. Enfin, cerise sur le gâteau, la fin du troisième tome est une vraie fin d’histoire. Elle autorise certes de nouvelles aventures mais on a vraiment droit ici à une histoire complète en trois tomes. … ceci dit, j’en reprendrais bien une petite lichette ! Moi, je suis partant pour une suite !!!
2.5 Un premier tome vraiment moyen. L'univers n'est pas des plus originaux ou du moins il ne m'a pas trop accroché: c'est la belle époque avec de la magie...bof. Les héroïnes sont un peu attachantes et ça se laisse lire pour le moment. Comme le dit Ro, il y a les éléments bases pour faire un bon récit divertissant, mais bon pour l'instant c'est un peu trop convenu à mon gout et il manque des éléments pour rendre les péripéties du scénario captivant. J'ai eu l'impression d'avoir juste lu un autre récit se passant à la belle époque et mettant en vedette des cambrioleurs (enfin, ici des cambrioleuses) qui sont capables de toute faire, la seule nouveauté est que ça se passe dans un univers qui mélange des éléments de fantasy. Le dessin est bien. Il est dynamique et coloré. Je vais peut-être lire la suite, mais si le second tome ne me convint pas, je vais arrêter.
Pierre Pevel, connu comme étant l'auteur des romans Les Lames du Cardinal, était avant cela à l'origine d'une autre trilogie, le Cycle Ambremer, renommé ensuite le Paris des Merveilles. Il s'agit d'un récit de fantasy uchronique où notre monde réel est relié depuis la Renaissance au monde magique où règnent fées, gnomes, dragons et autres ogres, et où les humains et ces créatures magiques ont appris à vivre ensemble. C'est l'occasion de mettre en scène une ville de Paris de la Belle Epoque entre urban fantasy et steampunk où le décor classique de la capitale que nous connaissons se mêle à différents éléments magiques et où les races fantastiques côtoient au quotidien les humains. Les Artilleuses n'est pas une adaptation de ces romans mais la BD se déroule dans le même univers et reprend ce décor d'un Paris merveilleux pour mettre en scène ses héroïnes dans une série musclée et pleine d'action. Ces fameuses héroïnes sont un trio de braqueuses de banque, adeptes des flingues et explosifs en tous genre. Mais comme ce serait trop banal si cela se résumait à cela, il faut ajouter que l'une d'entre elles est magicienne et qu'une autre est une fée mineure. L'idée d'un monde uchronique mêlant réalité historique et fantasy n'est certes pas inédite (je suis un vieux joueur du jeu de rôles Shadowrun) mais l'urban-fantasy reste un terrain imaginaire encore suffisamment peu exploitée pour offrir de belles perspectives. Aussi est-ce avec plaisir que je me suis plongé dans ce Paris fantastique où se mêlent de nombreuses ambiances, un peu Western, un peu Steampunk, un peu Heroic-Fantasy, un peu Complots politiques, un peu Brigades du Tigre et un peu Steampunk. Il y a de quoi faire avec autant d'influences. Les ingrédients d'un bon récit et d'un bon univers sont là, mais la mise en scène manque un peu de finesse. Le graphisme est appréciable au premier coup d’œil, dynamique et lumineux. Pourtant, à y regarder de plus près, je lui trouve un léger manque de soucis du détail et une focalisation sur les personnages au détriment de décors un peu restreints, comme pour une série davantage destinée à la jeunesse qu'à un lectorat plus âgé. Les expressions faciales des héroïnes manquent également de subtilité ce qui est bien dommage. Les trois héroïnes sont campées dans des rôles assez convenus : on a la lady mature et protectrice, la coriace qui joue du flingue, et la jeune mignonne un peu fofolle au passé semi-mystérieux. L'intrigue sort peu des sentiers battus pour le moment, avec nos voleuses qui se retrouvent en possession d'un bijou volé que de nombreuses personnes convoitent et qui doivent fuir à la fois la police et des forces plus dangereuses. Et surtout leur manière de faire, pétaradante pour dire les choses simplement, est certes énergique mais manque d'élégance et de finesse. Cela donne surtout un côté assez immature et peu crédible à certaines parties du récit où elles se sortent de situations très compliquées dans un grossier fracas de munitions, d'explosions et d'une pointe de magie bien pratique. Néanmoins, comme dit plus haut, les bases d'un bon récit sont posées, le graphisme est tout à fait plaisant, et, même si le scénario et le comportement des personnages est assez léger, c'est un divertissement plaisant.
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