Aldobrando
Le récit d’initiation picaresque d'un jeune orphelin prénommé Aldobrando
Auteurs italiens BD à offrir Best-of des 20 ans du site Casterman Les prix lecteurs BDTheque 2020 One-shots, le best-of
Avant de « descendre combattre à la Fosse » le père d’Aldobrando sachant son heure venue, le confia à un mage. Celui-ci devrait le protéger et l’éduquer jusqu’à ce qu’il soit en âge de découvrir le vaste monde. Quelques années plus tard, voilà que la préparation d’une potion tourne au drame. Grièvement blessé à l’œil par un chat qui ne voulait pas bouillir, le mage demande à son jeune protégé d’aller en urgence lui quérir l’Herbe du loup. Mais comment peut-on se débrouiller en botanique alors que l’on n'a jamais mis un pied dehors et que l’on tombe nez à nez avec l’assassin du fils du Roi de Deux Fontaines ?
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Date de parution | 15 Janvier 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Merci Josq, un gros coup de cœur pour moi également. La colorisation est splendide et je retiendrai en particulier chaque conversation, toutes finement amenées. Aucune ne nous ennuie, aucune n'est sans intérêt. Tout est millimétré pour apporter cette fameuse douceur qui crée une véritable poésie dans une histoire d'aventure captivante. Le dessin est très réussi, j'adore. Les visages sont particuliers, permettant de déceler la nature profonde de chaque personnage, même ceux qui sont les plus difformes ont un brin de lumière dans le regard. Vraiment, le dessin m'a séduit : les décors, l'époque, les lieux où se déroule chaque partie de l'histoire, le regard du personnage principal, simple mais tendre... Gros coup de cœur, je ne donne pas la note maximale à cause de la facilité du scénario. Bien qu'il m'ait paru très original dans la plus grande partie de l'histoire, j'ai été un peu moins convaincu par la dernière partie. Plus je m'approchais de la fin, plus je sentais que tout allait s'accélérer, et souvent, dans ces cas-là, la qualité de l'histoire perd un peu de sa saveur vers la fin. Je dis bien -un peu-, car la qualité scénaristique reste excellente, tout est parfaitement maîtrisé et en adéquation avec le ton de l'histoire. C'est plus par rapport à mes attentes que j'ai ressenti une baisse. Un peu trop rapide et facile à mon goût. Malgré ça, j'ai tout de même passé un agréable moment sur cette dernière partie et j'ai fini cette BD avec grand plaisir. Dommage que ce genre de pépite ne dure pas plus !
J'avais beaucoup entendu parler de cette bande dessinée, mais sans savoir pourquoi, j'ai longtemps traîné avant de finalement m'y atteler... Grand bien m'en a pris, car je crois qu'on touche du doigt un chef-d'œuvre ! C'est évidemment un coup de cœur graphique. Le dessin de Luigi Critone est d'une justesse impressionnante, ni trop réaliste, ni trop vague. Il nous offre une réinterprétation du réel qui nous fait voir un monde connu comme si c'était la première fois qu'on le contemplait. On est vraiment face à un maître du genre. Il convient toutefois de rendre hommage également à Francesco Daniele et Claudia Palescandolo, car leur somptueuse mise en couleur met parfaitement en valeur le dessin de Critone qui n'aurait peut-être pas paru aussi vivant sans cela. Mais Aldobrando ne serait que peu de choses s'il se résumait à ses exceptionnelles qualités graphiques. Ce qui rend ce récit aussi puissant, ce n'est pas seulement son identité visuelle, aussi forte soit-elle. C'est aussi le talent impressionnant de scénariste de Gipi. Non seulement le scénario est parfaitement écrit, mais surtout, il s'appuie sur des dialogues d'une subtilité prodigieuse et d'une infinie poésie. Chaque échange entre deux personnages est une petite perle de sagesse, qui touche d'autant plus notre cœur et notre âme, qu'elle s'insère merveilleusement dans le récit et que, jamais elle ne prend la forme d'une quelconque propagande moralisatrice. Alors oui, bien sûr, il y a des méchants, dans Aldobrando, et des vrais. Et pourtant, même ces méchants ont une âme. Le roi est la traditionnelle figure d'un dirigeant déconnecté du peuple sur lequel il exerce un pouvoir abusif. Mais au détour de quelques phrases bien pesées, Gipi nous donne à voir l'être humain qui se cache derrière ces bourrelets adipeux. Cela ne fait pas de lui un "gentil" déguisé, mais permet d'humaniser un homme mauvais, dont on peine à savoir s'il est vraiment mauvais par conviction ou si son mépris est le fruit de la souffrance. Il en est de même pour un Inquisiteur qui semble bien retors, dans son ambigu double-jeu. Mais lui aussi accomplira des actions dont on ne sait si elles reflètent une noblesse d'âme ou simplement l'accomplissement de complots trop bien ficelés. De l'autre côté, chez les "gentils", tout n'est pas blanc non plus. Gipi nous donne à contempler un bon nombre de parcours magnifiques, notamment autour de ce couple de légende composé d'une ancienne esclave royale et d'un berger devenu un effrayant assassin aux yeux de tous. Ils s'aiment, mais leur amour va-t-il les pousser à ignorer la souffrance des autres ? Question à l'origine d'un des plus beaux dialogues de cette bande dessinée qui n'en manque pas. Car en effet, on n'a pas parlé d'Aldobrando lui-même, qui donne son nom au récit. Son duo forcé avec le falot Gennaro est une merveilleuse idée scénaristique, qui permet de mieux mettre en exergue l'innocence de l'un et la bassesse de l'autre. Là encore, Gipi donne à ses personnages une trajectoire incroyable, qui touche au plus profond de l'âme. Il parvient à nous faire voir le monde entier à travers les yeux d'Aldobrando, capable de constater par lui-même la corruption de la société, et d'y chercher des solutions. C'est ce qu'il y a de plus beau, dans cette bande dessinée, dans ce cadeau signé Gipi. L'idée même qui sous-tend les grandes mythologies, les grandes tragédies, les grands récits. Car comme chez Homère, Racine ou Tolkien, ce sont les créatures les plus petites et les plus faibles, qui font avancer le monde vers la lumière. Loin du regard méprisant des puissants, loin des humeurs changeantes d'une foule volage, loin des critères de beauté et d'acceptation qui structurent la société dans laquelle on vit, ce sont les humbles qui transmettent le Beau et le Vrai. Et la preuve que Gipi et Critone ont atteint leur but, c'est que quand on referme à regret cette histoire incroyable, on se rend compte qu'Aldobrando nous a changé, nous aussi. Parce que déjà, au fond de nous, on sent poindre cette envie d'être un peu moins mauvais que d'habitude, et d'essayer de répandre autour de nous cette petite idée si simple à accomplir, et pourtant si compliquée à atteindre, ce petit quelque chose qui est gratuit et qui rapporte beaucoup : faire le Bien.
C'est l'histoire d'Aldobrando, jeune orphelin recueilli par un vieillard/sage/sorcier, qui est envoyé par ce dernier chercher l'herbe du loup. Hélas, il ne trouvera pas cette plante si facilement et sera rapidement embarqué dans un tas d'événements les plus improbables. Les auteurs ont su créer leur propre univers et pour ma part, je l'ai adoré. J'ai apprécié découvrir chacun des personnages de l'histoire, découvrir le système politique en place, la nature flamboyante, les états d'âmes de notre héros, l'ambiance de la taverne du village, et j'en passe. Alors certes, l'histoire (et la fin) n'est pas des plus originale. Et pourtant, j'ai vraiment été embarqué dans cette aventure. Au point où j'ai été triste de déjà arriver à la fin. Malgré les 200 pages de l'album, j'en voulais plus. Je ne voulais pas quitter cet univers et Aldobrando. Un véritable coup de cœur pour ma part 4 étoiles MAUPERTUIS, OSE ET RIT !
Le titre et la couverture n'avaient pas attiré mon attention, une sorte de déjà vu : une silhouette qui court sur un fond orangé, et un nom à consonance italienne, bah... So what ? Effectivement le coté classique est présent, tant dans le pitch ( un enfant sans père et sans ressource qui part à la recherche de son chemin dans l'inconnu) que dans l'apparence ( Un dessin aquarellé avec une technique irréprochable et une sensibilité pour toutes les diversités des personnages et des paysages.) Le choix d'un monde imaginaire sans technologie et pleins de rituels, qui évoque le moyen-âge mais sans situation historique particulière, permet au dessinateur de créer un environnement à la fois séduisant et mystérieux pour accueillir les personnages. Ensuite l'histoire est très bien développée depuis le début à la sans famille, jusqu'à la fin qui est une pirouette malicieuse ! L'originalité de cet album est en fait son actualité. Le héros fragile apporte un questionnement bien d'aujourd'hui sur une histoire maintes fois racontée, de princesse enfermée dans un château imprenable. Les dangers, les espoirs, les personnages secondaires que l'on ne remarque pas et qui deviennent les rotules de l'histoire sont mis au service de notre imaginaire enfantin. Nous aussi nous sommes à la recherche de notre chemin vers l'inconnu. Le secret de cet album, c'est l'identification. Nous sommes avec Aldobrando. Nous sommes Aldobrando.
Ouhhh le bel album que voilà ! Gipi joue pour une fois les scénaristes pour nous proposer un récit d'aventure médiévale proche du conte avec comme comparse au dessin Luigi Critone que j'avais découvert avec l'album Sept Missionnaires. Et pour ne rien gâcher mais plutôt sublimer ces planches, ils se sont adjoint les talents de Francesco Daniele et Claudia Palescandolo à la colorisation. Car l'une des réussites de cet album réside dans la beauté des planches et des ambiances qui en émane. Le jeune Aldobrando a été abandonné par son père quand il n'était encore qu'un tout jeune enfant. Sachant pertinemment qu'il allait mourir le lendemain dans l'arène servant de cours de justice au Royaume, il a donc confié son rejeton à un mage en compensation d'une dette que ce dernier avait contracté. A charge pour lui d'en faire un homme juste et de principes. C'est donc reclus avec ce vieux mage pendant des années qu'Aldobrando va grandir et se construire. Être frêle et pas trop futé, c'est lors de la réalisation d'un sortilège complexe que son maître va se blesser à l’œil et l'envoyer quérir l'herbe du Loup qui permettra de sauver son œil... Voilà donc notre jeune Aldobrando jeté sur les routes d'un parcours initiatique qui le mènera bien loin de son petit univers ridicule, armé de sa candeur et des principes qui lui ont été inculqués. On est rapidement happé par ce récit digne des frères Grimm, qui loin des récits d'héroïc fantasy qui pullulent, s'installe dans la simplicité et nous fait découvrir des personnages hauts en couleur, frôlant joyeusement la caricature. Souvent drôles, les péripéties pourtant tragiques qui émaillent ce récit nous embarquent dans les pas de ce jeune garçon ingénu qui avec toute sa naïveté et sa sincérité va soulever des montagnes. Un très bel album à découvrir sans tarder !
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