Le Rapport W
L’histoire vraie du polonais Witold Pilecki qui a relaté son expérience et sa mission dans le camp d’Auschwitz de septembre 1940 à avril 1943.
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Witold Pilecki, capitaine de cavalerie, membre de l’armée secrète polonaise, volontairement interné au camp d’Auschwitz en septembre 1940 sous la fausse identité de Tomasz Serafinski raconte sa mission : organiser dans le camp un réseau de résistance pour créer un soulèvement. Menacé d’être démasqué par les SS, il s’évade du camp en avril 1943. Pendant ces 947 jours d’enfer, Witold rédigera plusieurs rapports pour l’armée secrète polonaise en attendant, en vain, l’ordre du soulèvement. Il fait partie des premières personnes à avoir informé les alliés des conditions de détention et des atrocités commises à Auschwitz.
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Date de parution | 23 Mai 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ne mets que deux étoiles. Pourtant, ce sujet traite du camp de concentration d’Auschwitz et de toute l'horreur et l'abomination qui se sont passées durant la Seconde Guerre Mondiale. Un raccourci rapide indiquerait que je suis en désaccord avec une bd traitant de ce sujet délicat. Ce n'est pas du tout le cas. Je juge la bd dans sa construction à savoir le graphisme et le scénario. Or, ni l'un , ni l'autre n'ont été à la hauteur de ce que j'attendais surtout pour honorer un sujet pareil. En résumé, le dessin me parait trop brouillon et le scénario inutilement alambiqué. Cela tire en longueur, si bien qu'on peut décrocher au cours de cette lecture qui s'est révélée fastidieuse. Par ailleurs, il y a eu de nombreuses bd qui ont traité de ces camps, à commencer par la bd fondatrice, à savoir Maus. Je pensais que celle-ci apporterait quelque chose de nouveau, mais ce n'est pas le cas. Après, on ne peut que compatir dans la douleur ainsi que le recueillement et avoir un devoir de mémoire par rapport aux faits. Cela est certain.
Il arrive parfois qu’une œuvre déçoive, et quand les attentes sont grandes, cette déception est d’autant plus forte. L’auteur, Gaétan Nocq, n’a pourtant pas ménagé ses efforts pour donner un écho à cette histoire vraie, se rendant même sur le site d’Auschwitz pour s’imprégner du lieu et en reproduire les sensations à travers ses pinceaux. Le projet est d’une nature réellement artistique, quasi expérimentale, bien éloigné des canons habituels de la BD, et c’est aussi cela que l’on recherche face à une production toujours pléthorique. En décrivant de façon clinique le quotidien de l’espion polonais Witold Pilecki au sein du camp d’Auschwitz, Gaétan Nocq a fait preuve d’un minimalisme tout à fait adapté aux conditions de vie très spartiates des prisonniers, avec des pastels monochromes balayant une gamme de couleurs variées au fil des pages du gris au bleu en passant par le rouge-orangé. On est parfois plus dans la peinture que dans la BD, et certaines planches laissent entrevoir de façon convaincante le talent de l’artiste. Là où le bât blesse, c’est sur le plan de la narration, qui apparaît quelque peu en décalage par rapport au parti pris artistique. A ce titre, les visages, dilués sous les couleurs, sont assez peu expressifs et pas suffisamment différentiables les uns des autres, ce qui pose un vrai problème étant donne le grand nombre de protagonistes — et le fait que notre espion porte deux noms (le sien et son nom d’espion) n’arrange rien à l’affaire… Tout cela finit par perdre le lecteur, qui finit par se contrefoutre du sort des personnages et de l’issue de l’intrigue, d’autant que le récit reste globalement assez monotone. Le cadrage, plutôt digne d’intérêt, ne suffira hélas pas à tempérer cette impression. Et là on peut se demander si le parti pris artistique était vraiment justifié. Originalité ne veut pas forcément dire qualité, et dans le cas présent, il faut se rendre à l’évidence, « Le Rapport W » n’est pas un projet suffisamment abouti, malgré toute la bonne volonté de l’auteur. Notons que le livre est augmenté d’une postface assez consistante d’Isabelle Davion, historienne et maîtresse de conférences à la Sorbonne, certainement utile pour ceux qui auront été déroutés par la narration — et de quelques jolies aquarelles de Gaétan Nocq.
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