Buyan - L'île des morts
Un conte philosophique tiré des bylines ou ballade, poème épique oral traditionnel d'origine slave orientale, généralement basé sur des faits historiques et romancés.
987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Attila, Gengis Khan et les Hordes Contes slaves Les petits éditeurs indépendants Russie
Durant l'impitoyable expansion de l'empire mongol et l'irrésistible propagation des Croisades à travers l'Europe, un jeune chasseur, Maansi, prend la route en direction de la mer, ou il sait que seule la mort l'attend. Après avoir perdu tragiquement sa femme lors de l'attaque de leur village, Maansi, accompagné de son chien Noho, entame un long périple à la recherche de Buyan, la mythique île des morts. Situé à l'aube du XIII ème siècle, le voyage est semé d'embûches. Maansi et Noho se retrouvent confrontés à des guerriers assoiffés de sang, des fanatiques religieux et d'anciens esprits qui ont eux aussi été touchés par la guerre.
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Date de parution | 06 Novembre 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C’est un album plein de qualités, que j’ai trouvé agréable à lire, même si plusieurs aspects m’ont quelque peu laissé sur ma faim. Le dessin est beau. Affaire de goût par contre, je l’ai trouvé un peu figé, avec des personnages aux visages un peu trop anguleux, et des décors sans doute trop effacés. Mais ce dessin un peu stylisé n’est pas désagréable. Même ressenti ambivalent au niveau de l’histoire. J’ai trouvé que le fantastique s’invitait trop dans le dernier tiers (le combat des loups par exemple), au détriment d’une intrigue que j’aurais au contraire préféré voir ne se développer que dans un cadre historique suffisamment riche en potentiel. Mais, après tout, les auteurs ont choisi de développer un conte, l’histoire ne jouant qu’en arrière-plan. C’est en tout cas un cadre historique et culturel assez original, peu présenté en BD à ma connaissance, donc ça a ajouté à l’intérêt de cette lecture, recommandable.
Alors que les hordes mongoles menées par Batu Khan, petit fils de Gengis Khan ne cessent de poursuivre leurs conquêtes, des chevaliers Teutoniques voudraient envahir Novgorod. Le prince de cette cité va devoir choisir entre les deux forces ennemies. Pendant ce temps ce sont les peuples qui trinquent. Maansi a vu son village attaqué et sa femme tuée. Il décide de se rendre à Buyan, île mythique où les morts reposeraient et où il a des chances de revoir sa bien aimée. Maansi commence alors son long voyage vers l'ouest en compagnie de son chien loup blanc Noho. Ils vont croiser la route de guerriers assoiffés de sang, de fanatiques religieux mais aussi d'anciens esprits meurtris par la guerre. Un curieux ménestrel s'attache à leurs pas, voulant lui aussi faire le voyage jusqu'à Buyan. Ce conte est à l'image de l'âme slave, à la fois violent, âpre mais aussi mélancolique. C'est aussi une histoire d'amour, de deuil et de vengeance. Deux auteurs basques, les frères Etxeberria, Martin et Xabier sont au scénario de ce beau conte. C'est Artiz Trueba qui s'occupe du dessin, que j'ai trouvé très beau avec des planches dépaysantes, magnifiquement colorisées. Un gros album de 208 pages contemplatives mais aussi rudes. A lire.
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