De l'autre côté de la frontière
Auteur de romans policiers, François Combe se rend en compagnie de Kay, sa secrétaire, au Cielito Lindo, établissement des quartiers chauds de Nogales, la ville frontière entre le Mexique et les USA, afin de s'y « documenter » auprès de Raquel, une jeune prostituée. Ils tombent sur Jed Peterson, un ami du romancier, qui se montre très intéressé par la jeune fille. La même nuit, cette dernière est sauvagement assassinée
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Georges Simenon La BD au féminin Mexique et mexicains Romanciers et Monde littéraire
Qui a tué ? François Combe, qui fait profession du meurtre et des meurtriers ? Jed Peterson, le dernier à avoir été en contact avec la victime ? Les voilà tous deux dans le collimateur de la police, en tête des suspects. Fasciné tant par le crime que par la misère, le romancier charge Estrellita, la petite servante mexicaine de la famille, de devenir ses yeux et ses oreilles au coeur des quartiers pauvres. Quand une deuxième prostituée est retrouvée massacrée à coups de poignard dans le désert, l'étau se resserre sur Jed, que tout désigne comme le coupable idéal. Qu'à cela ne tienne, François Combe prouvera l'innocence de son ami : il s'enfonce accompagné d'Estrellita dans l'enfer des bas-fonds mexicains à la recherche de la vérité. Les murs entre richesse et pauvreté sont faits pour être franchis. Mais l'herbe est toujours plus rouge de l'autre côté de la frontière... Librement inspiré du séjour que l'écrivain Georges Simenon effectua en 1948 dans la Santa Cruz Valley, terrain de jeu des riches et des puissants, ce thriller reflète avec brio l'atmosphère tendue et inégalitaire qui y régnait.
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Date de parution | 06 Mars 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je suis assez déçu de ma lecture. Les auteurs ont voulu rendre hommage à Simenon à travers ce récit qui met en scène le célèbre écrivain belge d'une façon détournée. Malheureusement je trouve le scénario assez poussif et l'ambiance décrite trop lisse pour ressembler à un roman de Simenon. Ainsi en nous décrivant une partie de la scène du premier crime, j'ai trouvé que les auteurs cassaient l'intensité dramatique du récit. Avec cet élément, les soupçons sur l'ami deviennent illusoires. De plus on retrouve plusieurs éléments déjà utilisés dans Halona, ce qui amoindrit l'originalité de la lecture. J'ai trouvé comme un air de déjà lu. Le graphisme de Berthet est toujours très propre peut être trop pour décrire cet univers de prostitution mexicaine. On est très loin d'une ambiance à la Jessica Blandy pour un thème similaire. Il reste les modèles féminins toujours croqués sur le mode pin up hyper séduisantes. Mais ici encore j'apprécierais un peu de contrastes. Une série trop dans la norme pour que j'y trouve du plaisir de lecture.
J’ai trouvé cet album très très moyen. Graphiquement c’est très classique, sans imagination, presque naïf. La ligne claire mais en moins bien. Les cadrages n’ont pas été assez travaillés à mon goût et le découpage n’a rien de fou fou. Quant à l’histoire, il faudra 2 planches en mode « je te raconte le passé » pour que tu comprennes la fin . Un épilogue hâtif du plus mauvais goût. Jean-Luc Fromental et Philippe Berthet avaient sans doute des velléités de finir au plus vite cet album. Les rebondissements tu les vois arriver de loin. Les enquêtes du commissaire Maigret sont plus excitantes. Je m’attendais à beaucoup mieux. Je me suis ennuyé avec ce polar. Je ne vais pas mettre 1 étoile mais 2 étoiles. Pour les pin-up !
Voilà un polar quand même très (trop !) classique, sans grande surprise, qui plaira sans doute aux amateurs ne voulant pas trop sortir de leur zone de confort. En effet, il n’y a pas trop de rebondissements, le scénario de Fromental est assez linéaire et, sur un rythme relativement lent, les meurtres de femmes s’enchaînent, tandis que le héros (un riche romancier lui-même entouré de femmes ! – dans un dossier final, Fromental montre que le personnage est inspiré de Simenon) mène l’enquête, entre autres pour disculper son ami que tout semble – trop facilement – accuser. Rien, pas même la « résolution » de l’affaire, ne vient surprendre le lecteur, hélas. Le dessin de Berthet est lui aussi classique, un style peut-être un peu froid (la colorisation très appliquée de David y contribue), mais efficace. Il parvient en tout très bien à rendre les décors et bagnoles de l’Amérique de l’immédiat après-guerre (il l’avait déjà très bien fait, par exemple dans Pin-up). Le dossier final montre une partie de la documentation utilisée pour cet album. A lire à l’occasion. C’est bien fichu, mais manque d’originalité. Une lecture détente à emprunter plus qu’à acheter je pense. Note réelle 2,5/5.
2.5 Ben moi j'ai accroché moyen à ce one-shot. Il faut dire que si je trouve que Berthet a un style sympa, il ne fait pas partie de ces dessinateurs dont j'aime admirer le dessin. Il est tout de même bon pour les atmosphères 'chaudes', ce qui va très bien pour un polar qui se passe à la frontière États-Unis-Mexique. Donc pour que j'aime pour une BD de Berthet, il faut surtout que je trouve le scénario captivant et ce ne fut pas le cas ici. Je le trouve linéaire, les personnages principaux ne m'ont pas paru attachants et je n'ai pas ressenti beaucoup de tension alors que pour moi un bon polar qui se respecte doit me faire ressentir de la tension. Il n'y a que les planches expliquant l'histoire et les motivations du mystérieux tueur qui m'ont paru passionnantes à lire. En gros, un polar moyen de plus, peu mémorable. Ça se lit et après avoir lu la solution au mystère, rien ne me donne envie de relire l'album un jour.
Voilà un polar plutôt efficace mis en image par Philippe Berthet, qui n'est pas un novice pour mettre en image des histoires situées dans cette période (en gros les années 50). Du coup et ce n'est pas une surprise l'ambiance et l'atmosphère sont vraiment réussies. Les décors, les voitures, les vieux transistors, l'architecture des bâtiments, bref tous les éléments nous font voyager dans cette période à la frontière entre le Mexique et l'Arizona. Coté scénario, on a droit à plusieurs meurtres sordides de prostituées mexicaines. François Combe un écrivain français installé la bas, va mener son enquête pour innocenter son ami et trouver le vrai coupable. Clairement ça marche, on suit cette enquête avec plaisir, la lecture est fluide et on ne s'ennuie pas. Etrangement on sait dès le début que notre écrivain est innocent et que Jed, son ami accusé, l'est tout autant. Du coup l'histoire ne joue pas avec le lecteur en lui laissant le doute. La police ne les accuse pas trop virulement non plus, il est facile de sortir d'un interrogatoire en disant juste "non c'est pas moi", ou en disant "ces photos de prostituées nues que vous avez retrouvé chez moi ? c'est pour mon travail"... ah ok vous êtes libre alors... A mon sens il manque cette incertitude qui aurait donné une histoire avec bien plus de suspens et de tension. Là on se contente de remonter la piste avec notre enquêteur improvisé. C'est pas mal mais un peu linéaire en fin de compte, il manque donc juste un peu de piment pour en faire une très chouette histoire.
Je ne vais pas être objectif dans cette critique, en effet j'achète, depuis des années, les albums de Berthet les yeux fermés, même ceux qui n'ont pas reçu les faveurs du public comme Yoni, ou encore Nico. J'ai d'abord été très surpris que cet opus ne prenne pas place dans la collection "ligne noire" dirigée par Berthet au sein de la même maison Dargaud. Pourtant, le sujet abordé ici s'y prêtait parfaitement. Autre surprise au niveau éditorial, le format choisi, beaucoup plus petit que le format franco-belge habituel. Mais la qualité éditoriale de l'album est là : une jaquette et un dossier complet en fin d'album viennent compenser un format un peu trop petit. Reste le scénario de Fromental qui tient la route et l'on ne peut songer qu'à Simenon en découvrant son héros, François Combe, écrivain installé avec sa femme, sa maitresse et sa gouvernante au fin fond de la Santa Cruz Valley.L'intrigue est certes classique, et sans nul doute si Berthet n'avait pas été au dessin, je n'aurai pas fait attention à cet album. Mais le style de Berhet est là (sans oublier les couleurs de Dominique David) , un style qui colle parfaitement à l'atmosphère de cette ville coincée entre le Mexique et l'Amérique de 1948,sur fond de meurtres de prostituées. Une trame certes classique, un dessin impeccable et parfaitement maitrisé, que demander de mieux? J'ai pris un grand plaisir à la lecture ce ce one shot. A lire et relire.
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