Mémoire des écumes
Opéra lyrique en bande dessinée mettant en scène un homme immortel témoin de l'histoire de la Terre de sa création à la disparition des hommes.
A travers les âges Immortels Photo et dessin Séries avec un unique avis
Il y a des éons apparaissait la Terre dans le vide sidéral. Au bout de la première nuit d'après le Chaos, dans ce monde obscur au sol encore boueux d'anciens déluges, émergea un enfant modelé d'aurore et de limon : Simon Nandertal. Seul durant des siècles, il voit un jour apparaître la ville et quand il la visite, les hommes derrière leurs masques. Mais ceux-ci n'ont qu'un temps et finissent par disparaître.
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Date de parution | Octobre 1985 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Mémoire des écumes est une sorte d'opéra lyrique en bande dessinée qui peut s'accompagner d'un disque de Henry Torgue qui était disponible à la vente en même temps que la parution de l'album. Caza s'y associe à Christian Lejalé pour une sorte de story-board d'un hypothétique film ou court-métrage qui mêle le dessin du premier aux photos du second, avec un travail de retouche probable de la part de Caza. C'est une histoire poétique et mystique s'étalant sur des siècles, voire des éons. Cela commence par l'apparition de l'univers et une vision assez géo-centrée et artistique de la création de la Terre et de la vie. Un être vivant, un homme immortel qui prit pour nom Simon Nandertal, apparut du limon de cette planète encore vide pour être le témoin de son évolution. D'abord désespérément seul durant une éternité, il erre et dort, tantôt proche des pierres, tantôt fasciné par le ciel. Puis un jour apparaît la ville et quand il la visite il y croise des hommes, cachés derrière des masques. Le temps qu'il se remette de ses émotions, les hommes ont disparu et quitté la planète qui redevient vide, ne gardant que momentanément les traces du passé architectural de l'humanité qui s'efface peu à peu avant de retourner au néant. L'album comporte quatre chapitres qui sont autant d'époques séparées par d'immenses périodes temporelles. Pas de dialogue dans ce récit très contemplatif, juste une narration parfois peu diserte mais toujours tournée de manière artistique et un peu alambiquée, au risque de finir par dire un peu n'importe quoi. Le dessin se mêle à des photos retouchées, la majorité provenant de la ville de Venise dont on retrouve le carnaval masqué des hommes, puis ensuite de la ville de New York. Les planches et les chapitres font chacune preuve de certaines couleurs dominantes caractérisant le récit qui les accompagne : bleu sombre pour commencer, violet durant la période solitaire de Simon, vert, jaune et rouge quand les hommes apportent du contraste avec leur ville, orange quand ils disparaissent avant un retour aux couleurs du départ, violet puis enfin bleu sombre. C'est un album très teinté années 70 début 80. Le genre de délire artistique un peu halluciné qui parle avant tout à ses auteurs. Dans mon cas, je me suis largement ennuyé et je suis resté globalement indifférent tant au travail graphique qu'à l'esprit artistique que les auteurs ont essayé de transmettre. Cela ne me touche pas et j'ai rapidement eu envie de passer à autre chose.
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