François Ier
Evocation de François Ier à travers victoires et revers politiques
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Biographies Rois et Reines d'Europe
De Marignan en 1515 jusqu'en 1534, l'analyse d'une partie du règne d'un des rois de France les plus connus, le premier roi de la Renaissance, surnommé "le Roi-Chevalier", vue sous un angle moins courant puisque ce roi a collectionné autant les victoires que les échecs. On suit le jeune duc d'Angoulême, né à Cognac en 1494, devenu roi en janvier 1515 après la mort de son cousin Louis XII qui n'a pas eu d'hériters. Encouragé par sa mère, l'énergique Louise de Savoie, vite devenue veuve en 1496, François connait sa première grande victoire à Marignan, contre les Suisses, qui lui permet de reconquérir le Milanais. Mais en opposition avec ses victoires militaires ou politiques, François Ier va connaitre aussi des difficultés avec le Parlement de Paris chargé d'enregistrer les lois. Son échec dans le vote pour l'élection impériale du Saint-Empire, qui favorise Charles de Habsbourg, futur Charles Quint, sa lutte continuelle contre ce puissant rival, et le désistement du roi d'Angleterre Henry VIII pour l'appuyer dans cette lutte, malgré l'entrevue du Camp du Drap d'Or, puis la défaite de Pavie en 1525 contre les Impériaux qui entraine sa captivité à Madrid et l'abandon de la Bourgogne à Charles Quint, sont de sérieux revers pour François Ier.
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Date de parution | 21 Mars 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je me retrouve quasiment entièrement dans l’avis d’Agecanonix. Mon seul désaccord porterait sur le choix de ne pas souscrire à l’imagerie d’Epinal, et de s’en tenir aux faits avérés suite aux progrès des connaissances historiques. Je ne peux ici que suivre ce choix de l’historienne qui a conseillé les auteurs. Je ne comprends par contre pas trop le bornage chronologique. Les douze premières pages auraient très bien pu être résumées en une ou deux pour évoquer les rebondissements successoraux ayant permis à François d’accéder au trône (c’est ici trop long tout en n’étant pas clair du tout !). Et le choix d’arrêter en 1534 avec le départ de Cartier (événement finalement mineur si l’on s’en tient au règne de François 1er) ne m’a pas davantage convaincu. Comme Agecanonix, je ne suis pas forcément convaincu par le choix des événements et personnages à mettre en avant – par exemple Soliman n’est jamais cité, l’empire ottoman évoqué une seule fois au détour d’une phrase, sans explication, alors que cela aurait été l’occasion de mieux présenter la rivalité avec Charles Quint. Tout ceci donne une narration parfois confuse, et ceux qui ne connaissent pas suffisamment cette période risquent de ne pas appréhender précisément ce souverain et son règne. L’ordonnance de Villers-Cotterêt a donc été zappée, comme la passion du roi pour les arts, de la renaissance italienne en particulier, pour les châteaux (une case sur une maquette seulement), son rôle de mécène. Ces aspects auraient permis de mieux connaître le monarque et l’homme. Quant au dessin, je l’ai trouvé inégal et souvent décevant, imprécis, traits du visage et détails s’estompant trop souvent, cela manque de précision. Et l’on ne sent pas souvent que François était un géant (près de 2 mètres !). Il y avait sans doute matière à faire mieux, les choix discutables et certains défauts m’ont laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
La collection Ils ont fait l'Histoire s'enrichit d'un nouveau tome sur un roi de France, et non le moindre, puisque c'est le roi emblématique de la Renaissance, celui qui sans doute symbolise le mieux cette période. Je me réjouissais de cette évocation, mais force est de constater que je suis plutôt déçu, car le traitement adopté est beaucoup trop confus, avec une narration peu passionnante et sans éclat ; pour le profane, c'est assez difficile de s'y retrouver dans cet amas de faits balancés un peu n'importe comment et ce manque évident de précisions, certains faits importants sont à peine nommés. On dirait qu'il y a eu comme un élagage d'informations car les auteurs ont fait un choix très discutable en ne cernant qu'une partie du règne avec l'arrêt du récit en 1534, alors que François Ier est mort en 1547 au château de Rambouillet. L'album s'arrête sur le départ de Jacques Cartier parti pour découvrir le Canada. Dans le dossier historique en fin d'album, l'historienne explique avoir volontairement rejeté l'imagerie d'Epinal qui est généralement associée à ce roi qui a fait l'objet de nombreuses représentations souvent fantaisistes. Certes, je conçois qu'il faut montrer un peu plus de réalisme, mais ignorer certains faits même légendaires, n'est pas toujours une mauvaise chose, d'autant plus que dans d'autres albums de la collection, ce choix n'a pas toujours été appliqué. Le public aime ça, de ce fait, on nous prive donc de l'adoubement du roi par Bayard au soir de Marignan, épisode contesté mais pourtant on a envie de voir ça, car l'imagerie populaire reste forte. Mais cet exemple parmi d'autres n'est pas tout ce qui marque la déception, le parti-pris de s'intéresser à certains actes politiques, sacrifie aussi des faits réels qui devaient être montrés : la mort de Bayard avec le connétable de Bourbon qui vient le visiter pendant son agonie, la mort tragique et accidentelle du dauphin François, le sac de Rome par les Impériaux, l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui stipule l'usage du français dans les actes administratifs en remplacement du latin, le rattachement de la Bretagne à la France, acte signé au château de Nantes... même certains personnages importants sont de simples figurants tels Chabannes plus connu sous le nom de La Palice, Galiot de Genouillac, grand artilleur de France, le second fils Henri (et futur Henri II), Léonard de Vinci est totalement ignoré (alors qu'il a vécu à Amboise au Clos-Lucé les 4 dernières années de sa vie), le connétable de Bourbon qui se retourne contre son roi en s'alliant à Charles Quint parce qu'on le destitue indument de son héritage (ceci est très mal ou peu expliqué)... seules Louise de Savoie et la soeur de François, Marguerite d'Angoulême (qui devient ensuite Marguerite de Navarre) ont un rôle important. Certaines scènes sans grand intérêt auraient pu être supprimées au bénéfice de celles que je viens d'évoquer. Quant à la partie graphique, elle est décevante aussi, le dessin n'est pas joli, le travail sur l'image est sacrifié pour un texte trop envahissant, ce qui ne permet pas d'offrir de belles images et un dessin plus ample, le système des petites cases ne magnifie pas cette période historique, les fonds de cases sont quelconques, les couleurs sont ternes, les visages se ressemblent presque tous ; si un gars comme moi qui connait bien tous les acteurs de cette histoire, se perd un peu dans ces visages, alors imaginez un néophyte, j'ose même pas y penser. Et question décors, c'était une occasion de briller un peu par de jolies vues des beaux châteaux de la Loire, que nenni mes amis, de Blois, d'Amboise, de Fontainebleau (châteaux en perpétuels chantiers de réfection où vécut le roi et la cour), on ne voit que des pans de murs impersonnels, et Chambord alors là, on ne voit quedalle, pourtant le chantier qui a démarré en 1519 et qui a duré 20 ans, a permis à François Ier d'y vivre un peu ses dernières années. Tout ceci me désole profondément et ne facilite pas une lecture agréable, aussi je crois que ceux qui connaissent pas ou mal François Ier auront du mal à aller au bout de cet album. Après l'album consacré à César, celui-ci est ma seconde grosse déception dans cette collection, sur une période et un personnage qui m'intéressent.
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